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Bienvenue dans cette romance à choix multiples ☺️ comme dit dans l'avant propos, vous retrouverez en début de chapitres des cœurs de couleurs indiquant la ligne temporaire dans laquelle il se trouve, ce qui vous permettra de suivre plus aisément les histoires. Vous débutez ici par le tronc commun 🤍

Bonne lecture !

Je cours pour attraper mon bus. Pour changer, je suis encore en retard. Ça m'arrive très souvent en ce moment. Je ne sais pas ce que j'ai, mais j'ai beau me réveiller de plus en plus tôt, je suis incapable de partir à l'heure. C'est quelque chose qu'on me reproche souvent. En fait, des reproches, on m'en fait tout le temps, pour absolument tout. On me fait comprendre que je suis toujours trop ci ou pas assez ça.

À la fois tout et rien dans un joyeux chaos. Loin de moi l'idée de me plaindre, mais parfois leurs commentaires sont usants. J'aimerais qu'ils cessent juste un peu. Qu'on me laisse être moi-même, parfaitement imparfaite, en paix. Qu'est-ce que j'en ai à faire que mes cheveux soient indisciplinés ou que j'aie l'air fatiguée ? Hein, en quoi c'est si mal ? Ils ne voient pas tous les efforts que je fais pour être comme ils le veulent : parfaitement lisse.

Parfois, souvent, j'ai la sensation d'être de trop, de déranger, de ne pas être à ma place.

"En trop" on me l'a rabâché toute ma vie. "Sois gentille ma fille." "Efface-toi." "Laisse la place aux autres." "Ne te montre pas." "Ne te cache pas."

J'ai grandi dans ce monde d'incohérences et d'injonctions. Ce monde où je suis à la fois l'objet et la coupable, le jouet et la dégueulasse, la malbaisée et la nymphomane. Ma vie est finalement bien banale me direz-vous, et vous n'auriez pas tort. 

Mais en ce 12 août, j'ai décidé de commencer une nouvelle vie, ma vie. Aujourd'hui, je veux changer. J'ai tout plaqué, laissant mon monde d'avant derrière moi. Ma vie, mon copain, ma maison. Je me suis enfuie, échappée, envolée loin d'une vie qui me détruisait. Alors oui, j'ai presque trente ans, je ne crois plus en l'amour et j'ai pris la décision de me choisir moi. Est-ce si mal finalement ?