Une fois n'est pas coutume, je suis en retard.

Camille, ma meilleure amie ne devrais plus tarder a passé me prendre avec le taxi qui nous mènera a l'aéroport.

Ma valise ? Au point mort.

La cause ? Mon éternel talent pour remettre tout au lendemain.

Y compris ce matin d'ailleurs... Sauf que demain, je suis sensée être aux îles Fidji pour un voyage d'une semaine tout frais payés gagné par ma meilleure amie lors d'un jeu concours.

Jackpot. Et moi, en tant que bonne copine, j'en profite !

A une condition, bouclé cette satanée valise avant de raté notre vol.

Je pourrais tout aussi bien attrapé l'entièreté de ma garde-robe et les fourrés tel quel dans mon bagage, mais Camille m'a prévenu.

« Si tu compte venir en sac, je te laisse ici»

Et pour la peine, elle m'avais carrément creer une liste personnalisée incluant les mentions "léger" et "coloré"

D'accord, la mode et moi, ca fais deux, je plaide entièrement coupable. Mais quand même, quelques jeans basiques et des t-shirt uni feront bien l'affaire non ?

Comme si cette dernière m'avait entendu, mon telephone vibre quelque part sous les piles de vêtements éparpillées dans la pièce.

Oups...

Je suis le son de ma sonnerie jusqu'à l'un des tas de tissus et retourne ce dernier pour y retrouver mon portable, qui viens de raccrocher – comme par hasard.

Je presse le bouton pour rappeler Camille et celle-ci décroche presque immédiatement, me décrochant un bonjour beaucoup trop joyeux pour l'heure.

– Je t'interdis de mettre tes vieux jeans dans cette Valise Joey, on va aux Fidji ! Au Fidji ! me crie-t-elle exitée.

Je regarde autours de moi. Les seuls vetements colorés sont toujours soigneusement rangés dans l'armoire, ce sont bien les seuls d'ailleurs.

– Je n'ai jamais bouger de mon patelin, il fait comment là-bas ? Tu as vérifié ?

– Je n'en sais rien, moi... Mais ce sont les Fidji, il ne peut que faire beau ! Je suis la dans quinze minutes, alors grouille ! finit-elle avant de me balancer un bisous d'un ton euphorique et de raccrocher immédiatement.

Quinze minutes ?!

Il ne me reste plus beaucoup de temps, je dois me dépêcher ! Camille a raison, les Fidji, je ne ferais ce voyage sûrement qu'une seule fois dans ma vie entière, alors je dois en profiter !

Exit les jeans basics et les t-shirt unis. Au revoir le classique et bonjour l'originalité !

Je pousse absolument tout les vetements qui traînent sur mon lit et les laissent s'échouer au sol.

Tant pis pour le bazard, ça attendra mon retour.

J'observe les nombreuses pieces colorées dans ma garde-robe, majoritairement offerte par mes proches qui pensent que la couleur me va mieux au teint, ou bien encore des pieces coup de cœur que je n'ai jamais eu le courage de porter.

Il n'y a pas a dire, se fondre dans la masse, c'est facile !

Seulement, la trentaine est entamée et bien que j'aime la facilité, je rêve un jour de pouvoir porté ce qui me plaît !

Alors ni une, ni deux, j'attrape le plus de vetements possible dans mes bras et les relâche sur le draps de lit.

– A nous deux, vetements colorés ! dis-je a moi-même pour me donné du courage.

Un petit top rouge carmin ? Une jupe mi-longue volage dans des ton orangés ? Hum pas mal. Hop dans la valise !

Et de une !

Une robe midi fleurie dont le bustier me fait une poitrine de folie – raison pour laquelle elle n'est jamais sortie du placard, dans la valise.

Et de deux !

Ce n'est finalement pas si difficile que ça...

Je touche les textures des tissus et m'imagine les portés aux soleil. Je n'ai nullement l'envie qu'ils me collent a la peau avec la chaleur...

Mon portable vibre, encore, mais si je dois finir cette valise, je n'ai pas le choix, quiconque sonne, il tombera sur ma messagerie.

Je réfléchis, me concentre et assemble les tissus et les couleurs telle une pro.

Je ne vois pas l'heure tourné quand je me fais surprendre par Camille dans l'entre-baillement – me faisant sursauté et lacher un petit son aigu.

Elle me regarde avec des yeux de merlan frit.

– Tu aurais du me prévenir de prendre le plan de ta chambre... dit-elle en regardant le bazard un sourire aux lèvres.

– Quel bazard ? Je ne vois que de l'organisation stratégique ! Répondis-je un petit sourire sur les lèvres avant de m'asseoir sur ma valise, qui, désormais, peine a se fermer.

– Et je suppose que cette culotte sur la poignée de la porte est une de tes stratégies également.

Elle attrape le bout de tissu – propre, et le secoue devant mes yeux.

– Lui ? Je ne sais pas, il n'est même pas a moi. dis-je en haussant les épaules.

Camille regarde le sous-vêtement une fraction de seconde, puis, l'air horrifié, elle le balance a travers la pièce, causant immédiatement mon hilarité.

– Je blaguais, Camille, elle est bien a moi viens m'aider a fermer ma valise ! dis-je en rigolant face a ses yeux plissés et son air faussement fâché.

Elle jette un œil a sa montre avant de secoué la tête et de venir me rejoindre. Toute deux assise de part et d'autre de la malle, poussant les vetements qui dépassent. Même à deux, l'exercise s'annonce complexe ! En poussant certains, d'autres sortes, nous peinons a faire rentrer chaques bouts de tissus, ce qui ne manque pas de nous faire rigoler tel deux adolescentes, avant de réussir enfin l'impossible.

– T'es Tu n’est presque pas en retard. Presque.

– Oui, mais j'ai fini ma valise ! m'exclamais-je fièrement.

– Tu a même réussis à laisser derrière toi un paysage d'après guerre.

Elle attrape ma valise pour me faire comprendre qu'il est plus que temps d'y aller. Le taxi a déja claxonner deux fois dans la rue, il ne va pas tarder a s'impatienter. Et s’il part sans nous, nous n'auront jamais notre vol…

– Au revoir, sergent petite culotte. fis-je a l'attention du sous-vêtement balancé par Camille qui peine a se reprendre de son rire.

J'attrape mes clés et mon sac a main, claque la porte d'entrée et rejoins Camille qui a déja dévalé l'escalier a toute allure.

Fidji, nous voilà !

Ou pas… Ou presque...

Arrivées a l'aéroport, nous pressons le pas, donnons rapidement nos valises, payant le supplément pour ma valise un poil trop lourde puis filons a l'embarquement.

Celui-ci avais deja commencer... Merci mon retard qui nous avais coincées dans la circulation...

Nous arrivons heureusement a l'heure, prête a décoller pour les Îles Fidji.

Un vol qui dura presque un tour d'horloge ! Heureusement j'avais pris de quoi m'occuper, meme si je fut heureuse de retrouver la terre ferme.

Nous reprenons nos valises et avec hâte, sortons de l'aéroport.

Nous sommes prêtes pour des vacances aux soleil !

Nous voyants déja, nos tenues de rêves a marcher dans les rues touristiques, nos beaux maillots de bain colorés sur la plage... Le soleil réchauffant nos peaux et nous offrant un beau bronzage...

Le soleil...

– Il est où le soleil ? dis-je en regardant le ciel grisâtre et la pluie qui en tombe rapidement.

Camille me regarde avec un air perdue tout en faisant quelques recherches sur son portable.

– Ce ne dois etre que passager, ce sont les Fidji ! repond-elle avec un air faussement confiant avant de voir les informations météorologiques.

La bonne nouvelle ? Nous sommes aux Fidji et il va faire chaud...

La mauvaise ? C'est la saison des pluies et la semaine entière n'annonce pas d'éclaircissements.

Des vacances tout frais payés, oui, mais sous la pluie !

– Ca valais bien la peine de prendre des vetements léger" et "colorés", j'avais même fais attention aux tissus. dis-je pour détendre l'atmosphère et l'inquiétude de ma meilleure amie tandis que nous regardons le ciel.

Nous rigolons, relâchant la pressions de nos péripéties. Mais après tout, qui dit que les meilleures vacances ne se font pas sous la pluie avec les vêtements qui nos collent a la peau ?

Premier petit défi pour moi sur ce site ! Je l’ai voulu léger, drôle… avec une touche d’imprévu :p

Un peu dans l’esprit d’une chick-lit — que j’adore, surtout en format court.

J’espère que ma participation plaira quand même ! Le texte est brut, alors lisez-le en plissant les yeux XD