Elle était belle, fine, souriante. Ses cheveux châtains courts, ses yeux marrons verts, son regard étincelant. Cette personne me regardait :

- C’est à ton tour ma puce !

Le jeu de société était sur la table, prêt à être utilisé. Je regardai le jeu puis elle. Une des deux gagnera. Et ce sera moi !

Mais, dans la vie, c’est elle qui a tout gagné. Un mari aimant et toujours présent. Des enfants qu’elle voit comme les trois plus belles merveilles du monde. Un boulot qui la tue à petit feu mais qui la fait rayonner chaque jour. Oh oui elle aime son métier. Un jour, je serai comme elle.

- Tu n’as toujours pas joué, je te signale.

Je posai ma carte de Uno, un +2. Ce n’est pas parce que c’est la personne la plus gentil que je connaisse que je suis obligée d’être gentil avec elle. En tout cas, dans le jeu. Après un combat acharné, elle gagna. Trop forte, comme d’habitude.

Peu de temps, j’écrivis quelques chose et lui donnai. C’était ma bêta lectrice, celle qui me faisait tous mes retours. L’heure de manger approchait à grand pas. Et ce soir, c’était apéro. Nous mangions tranquillement la quiche qu’elle avait préparée avec une pâte faite maison. Toujours délicieuse ! Elle avait de vrais talents de cuisinière.

Le soir, devant son bureau, elle travaillait sur son ordinateur tout en regardant la télévision. Quelque chose « qui ne prend pas la tête » comme elle disait. Je la regardais. Je l’admirais. Un vrai soleil cette personne. Elle était tout pour moi. A mes yeux, elle était le soleil de ma vie. Je ne pus m’empêcher de m’approcher d’elle et de lui faire un câlin. Son odeur sentait si bon. Je lui soufflai alors ces quelques mots :

Je t’aime