Pov Toshinori
Je me réveille le lendemain matin, j’ai passé une nuit plutôt agitée, toutes mes pensées d’hier n’ont pas arrêté de me traverser l’esprit. J’ai fini par réussir à m’endormir en repensant à ma sortie avec Inko. Il ne faut pas trop que je m’accroche à ce souvenir, ce n’est que la mère de Izuku, je ne peux pas me permettre d’avoir des pensées envers elle. Ce n’est qu’une connaissance et elle doit penser pareil.
Je me lève et part me débarbouiller. Aujourd’hui nous sommes samedi et nous avons rendez-vous avec Izuku, pour continuer son entraînement. Ce n'est pas parce qu’il est entré à UA que nous devons relâcher nos efforts. Nous nous retrouvons sur la plage de Dagobah et je l'entraîne comme d’habitude, il a fait des progrès mais ne sait toujours pas parfaitement utiliser son nouvel alter. Après cela, il m’invite à passer boire un thé chez lui, pour me remercier des entraînements effectués avec moi. J’accepte volontiers et nous nous dirigeons vers chez lui.
Il entre et je le suis, je n’y avais pas réfléchi avant, mais ça fait tilt quand je la vois, Inko est présente, évidemment, nous sommes chez elle.
- Coucou mon chéri, ton entrainement c’est bien passé ? Tu as ramené ton ami à la maison ? Quelle bonne surprise, bonjour Toshinori.
- Oui, je ne t’ai pas prévenu désolé maman.
- Bonjour Inko.
J'enlève mes chaussures et les suis jusqu’au petit salon, la maison n’est pas très grande mais assez pour eux deux. Elle est assez minimaliste mais les quelques décorations sont très jolies. Je vois Izuku nous regardait étrangement.
- Quelque chose ne va pas, mon garçon ?
- Depuis quand vous vous appelez par vos prénoms ? Vous ne vous êtes vu qu'une fois.
Inko rougit légèrement et se gratte la nuque, pour ma part je rigole nerveusement. Nous lui expliquons donc notre deuxième rencontre au supermarché puis notre entrevue au café. Il sourit et rigole même quelque peu sur l’anecdote du magasin.
- Je suis content que vous vous entendiez bien. C’est important pour moi.
Inko et moi-même lui sourions pour toute réponse. Inko lui caresse les cheveux et nous commençons à discuter de l'entraînement d’Izuku.
- Mais du coup, vous êtes devenu son entraîneur Toshinori ?
- Oui, en quelque sorte …
Inko acquiesça, nous ne devons pas nous faire prendre avec Izuku. Elle finira sûrement par apprendre que je suis All Might, mais pour l’instant, elle me parle comme-si j'étais une personne lambda, pas un super héros, pas le symbole de la paix. Je n’ai pas envie que ça change entre nous. Enfin, entre nous, il n’y a rien entre nous mais, j'aime bien la façon dont elle me parle comme une personne égale à elle. Ils m’invitent tous deux à dîner, mais je décline. Je dois d’abord réorganiser mes idées, je n’ai pas envie de faire de mal aux deux Midoriya et mes pensées vont plus loin que ce que je n'espère. Et puis, j’ai rendez-vous avec les professeurs de UA pour une réunion. Je m’incline par respect et je pars pour mon rendez-vous, des pensées plein la tête.
Pov Inko
J'ai été surprise par l'arrivée de Toshinori, mais j'en fût quelque peu ravi. Nous avons discuté de bon train et c'était agréable de parler avec quelqu'un d'autre que mon fils. Pas que ça me déplaise de lui parler, mais parler avec quelqu'un d'autre ça fait du bien. Il a refusé notre invitation à manger, mais l'occasion se représentera sûrement.
Pour la deuxième nuit d'affilée, je ne fais pas de cauchemars, c'est de plus en plus récurrent en ce moment, ça fait du bien de passer une bonne nuit de sommeil. Cette nuit j'ai même rêvé ! C'était un joli rêve, quoique un peu étrange. J'étais dans une prairie verdoyante, je me baladais tranquillement et j'étais attirée par quelque chose, non, par quelqu'un. Je me suis retrouvé face à deux ombres lointaines, une très grande et très large, qui me faisait penser à la première marque que j'avais eu, celle en forme de gros trapèze, et la deuxième était très grande, légèrement plus petite que la première, mais elle était beaucoup plus fine, ce qui me faisait penser à la marque actuel de mon âme-soeur. Je ne savais pas où me diriger, voulant m'approcher des deux, alors je m'étais effondrée au sol, je n'étais pas désespérée, j'étais juste heureuse, de pouvoir apercevoir une fois dans ma vie mes âmes-sœur.
En me réveillant, j’ai beaucoup pensé à ma marque. Elle avait changé il y a environ six ans maintenant, j’étais partie voir un médecin en urgence, une marque qui change ce n’est pas courant. Il était resté incrédule devant ça et m'avait fait aller voir beaucoup de spécialistes. Le résultats était que nous ne savions pas pourquoi, mais il y avait peut-être deux possibilités, soit l’âme-soeur que j’avais avec ma première marque était mort et j’en avais eu un nouveau, soit mon âme-soeur avait subi un énorme changement dans sa vie, que ce soit psychologique ou physique, et ça avait changé ma marque. Ce n’était que des théories, tant que je n’aurais pas rencontré ma personne destinée, je ne pourrais pas savoir, et même en la connaissant, ce n’était pas sur que nous en apprenions plus. Après le rêve de cette nuit, je ne sais plus trop quoi penser, je m’étais faite à l’idée que quelque chose s’était passé et j’avais tout mis de côté. Mais ce songe m’avait ramené à des souvenirs dérangeants, tous ces tests, toutes ces inquiétudes.
J’allume la télé sans vraiment regarder, ayant la tête ailleurs, un flash spécial arrive. On voit UA et des policiers partout, je me concentre vivement sur l’écran face à moi. UA c’est fait attaquer par des vilains, je me met à pleurer en pensant à Izuku, j'espère qu’il ne lui ai rien arrivé. Je regarde les infos, je vois plein d'élèves sortir d’un bâtiment, on ne voit pas très bien parce que les professeurs les cachent. Je suis en pleurs et je panique. J'appelle UA pour avoir des nouvelles. Le directeur, Nezu, me dit de ne pas m'inquiéter, que tout est sous contrôle. Il m’explique qu’Izuku est un peu blessé et qu’il est avec Recovery Girl, il me dit de ne pas m'inquiéter, qu’il s’occuperait qu’il soit raccompagné à la maison. Je raccroche et m’effondre dans mon canapé. Ne pas m'inquiéter est impossible, mais je fais confiance au directeur pour soigner mon fils. J’attends impatiemment de le voir revenir.