Mon cher... ami ?
Je ne sais plus comment te désigner. Oh ! Nous étions bien amis, n'est-ce pas ? Mais parfois, n'était-ce pas un peu plus que cela ?
Tu m'étais devenu indispensable, si cher à mon âme et à mon cœur.
Nous nous entendions si bien, quoique nous nous disputions parfois. Bien sûr, cela était le lot de chaque relation, quelle qu'elle fût. Heureusement, nous finissions toujours par nous réconcilier, d'une manière ou d'une autre.
Parce que nous ne pouvions pas nous en empêcher, te rappelles-tu ?
Tout comme je le faisais, c'était à moi que tu pensais chaque fois que tu avais une nouvelle à me partager, aussi bien bonne ou mauvaise qu'elle pût être.
Tu étais toujours présent. A chaque journée qui passait, heureuse ou emplie de tristesse, j'étais entourée de ta présence réconfortante.
Te souviens-tu de ce jour ?
Te souviens-tu comment, par la faute de nos émotions si intenses, nous nous sommes déchirés ?
Chaque mot prononcé creusait un fossé toujours plus profond entre nous.
Et je me suis si souvent demandé comment ce se serait passé si nous avions été plus âgés.
Est-ce aussi le cas de ton côté ? T'es-tu demandé ce qui serait arrivé si nous, jeunes enfants impétueux, avions su prendre le recul nécessaire ?
Peut-être, alors, ne nous serions-nous pas éloignés ?
Peut-être, alors, ce ne serait pas aussi douloureux de repenser à ce jour ?
Ou peut-être s'agissait-il d'une épreuve nécessaire pour nous faire grandir ?
Si tu savais comme il est difficile d'écrire en ayant envie de pleurer, les larmes menaçant de couler à chaque mot posé sur ce papier.
Je sais que jamais tu ne liras ceci, mais il fallait que je me libère de cette envie qui me poursuit jour et nuit. Ce besoin, ce désir d'être à tes côtés.