𝕻𝖆𝖗𝖎𝖘, 𝖚𝖓𝖎𝖛𝖊𝖗𝖘 𝖆𝖑𝖙𝖊𝖗𝖓𝖆𝖙𝖎𝖋.
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Elliot n'avait jamais été un grand fan de sites de rencontre.
« Site de rencontre ». Ce simple terme le faisait déjà frissonner. S’il sortait de chez lui, c'était déjà le bout du monde. Alors rencontrer qui que ce soit...
Un vampire souffrant d’anxiété sociale.
On aurait tout vu.
Mais sa meilleure amie et colocataire Coline savait se montrer persuasive. Elle avait pris les devants, exaspérée par son célibat de longue date. Installation de l’application, shooting photo, descriptions, match, réponse aux messages... Elle avait même choisi sa chemise et sa paire de chaussettes du jour (les deux étaient d’un blanc immaculé).
Et voilà qu'il se trouvait dans le métro, à contempler son reflet dans la vitre, comme l’on observe le regard d’un animal prêt à partir à l'abattoir.
Un petit agneau.
C'était comme ça que Coline l’avait appelé en le voyant sortir de sa chambre.
Venant d’une louve-garou, c'était certes un compliment. Mais lorsqu'on parlait d’un vampire... dire que l’on était à croquer avait comme une connotation négative.
— Paul de Thèbes - Le Marais. Annonça une voix dans le haut-parleur.
La rame s’immobilisa sans prévenir, envoyant Eliott contre la vitre dans laquelle il se contemplait encore quelques instants auparavant. Étouffant un grognement, il s'agrippa à la barre avant de jouer des coudes pour s'échapper du wagon, décoiffé alors qu’il n’avait passé que moins de vingt minutes en extérieur.
Coline allait le tuer. Elle avait mis une bonne heure à essayer de discipliner ses boucles blanches ; voilà qu'il ressemblait déjà à un hibou.
Malgré tout, il parvint à s'extirper du ventre de la terre, l’air doux du début de soirée venant achever de le décoiffer. Les mains crispées sur la sangle de son sac, il vérifia une dernière fois l’adresse qu’on lui avait donné avec une vague envie de mourir - et toute l’ironie était là pour un mort-vivant.
Le lieu qu’on lui avait imposé pour ce date forcé était un petit bar à l’allure sélect et à la façade fleurie où se pressait déjà une petite foule. À l'arrivée des boissons, tous sortaient leurs smartphones pour prendre un cliché, ravis par les cœurs, fleurs et autres décorations ridicules qu’arboraient leurs cocktails.
Absolument pas son genre.
Coline avait beau ne pas être une démone, elle en avait tous les attributs.
Son téléphone vibra dans sa main, affichant un numéro inconnu. Espérant que ce soit un appel du travail pour une urgence, il porta le combiné à son oreille, réflexe de survie dans cet environnement clairement hostile.
— Heyo ! C'est moi ! Je te vois !
Moi ?
Je te vois ?
Eliott leva la tête, le coeur battant.
Moi. Cela devait être son date mystère.
Ses yeux à la teinte rubis parcoururent la petite foule qui se pressait sur la terrasse, cherchant un jeune homme seul, sans doute plus grand que lui au vu de son timbre de voix plutôt bas.
— Là ! Attends je lève la main !
Derrière une table d'étudiantes démones occupées à glousser, un bras à la peau olivâtre apparut, s’agitant dans tous les sens.
— Tu me vois ?!
Sous le bras se tenait un visage portant un sourire large et deux grands yeux très pâles - un peu trop pâles.
— Oui. Je-
— Viens !
Eliott sentit son estomac faire un looping.
Piégé.
Comme un moucheron pris dans une dionée, il sentait que le plan maléfique de Coline se déroulait exactement comme elle l’avait prévu : son mystérieux date venait de le repérer et nulle voie de secours n'était en vue.
Avec une marche un peu mécanique, il contourna le groupe de démones pour découvrir la table où il allait passer cette horrible soirée.
— Eliott c'est ça ?! Sourit le jeune homme alors qu'il posait ses fesses sur la chaise, prêt à s’évanouir. Lazare, du coup. Trop content d’enfin te voir !
Eliott ne répondit pas. Par instinct de survie, ses yeux s'étaient rivés sur la boisson déjà servie, un cocktail à l’aspect boueux où flottaient quelques doigts enduits de sucre caramélisé - il ne s’y connaissait rien en boissons, mais celle-ci ne le tentait pas.
Dans sa vision périphérique, il devina vaguement le t-shirt noir et le collier doré de « Lazare », ainsi que sa carrure, bien plus large que la sienne - ce qui n'était pas difficile en soi.
— T’es nouveau à Paris, c’est ça ?
Il inspira doucement. Les lèvres pincées, il parcourait à présent la carte qu'une serveuse venait de poser devant lui avec une dévotion proche d'une lectio divina. Mais avant qu'il ne puisse bredouiller la moindre réponse (ou prétexter une crise d’apoplexie pour qu'on le laisse tranquille), une main se posa sur la sienne.
Froide. Glaciale. Comme un morceau de cuir.
Il sursauta. Pas violemment. Mais suffisamment pour que les démones se tournent vers eux, interrompant leurs gloussements pour un silence un peu interloqué.
— J’te jure maintenant on les laisse entrer partout... souffla l'une d’elles.
Alors, enfin, Eliott osa lever les yeux.
Il comprit le commentaire de la démone.
Son regard s'accrocha aux deux iris trop pâles de son date, découvrant un visage aux traits volontaires et au menton assombri par une légère barbe.
Mais ça n'était pas ça qui avait provoqué un sursaut chez les autres clients du bar.
Un zombie.
Aussi mignon qu'il soit, ce Lazare était un putain de zombie. Et tout concentré qu'il était sur son envie de mourir, Eliott ne s’en était même pas rendu compte.
Il aurait pourtant fallu être aveugle pour ne pas le voir.
Son visage, bien qu’harmonieux, était rongé sur le côté gauche, dévoilant en partie les tendons qui composaient sa mâchoire. La peau, comme brûlée, était piquée de petits trous qui ne demandaient qu’à être habités par des vers. L'un de ses bras (celui qui s'était agité en l’air, vraisemblablement) était tordu dans un angle étrange, couturé de cicatrices comme si l’on avait tenté de le recoudre, encore et encore. Et dernier clou sur le cercueil - littéralement - deux petites vis avaient été fichées de part et d'autre de son cou, l’identifiant définitivement comme un mort-vivant.
— J-J-Je... S'étouffa Eliott.
Lazare eut un sourire, la cicatrice sur sa joue se courbant douloureusement.
— T’en fais pas. J’ai l’habitude des remarques. On a beau avoir les mêmes droits civiques que vous maintenant, faut croire que tout le monde n’est pas du même avis.
Eliott écarquilla les yeux. Coline ne lui avait apparemment pas tout dit quand elle clamait haut et fort qu’il rencontrerait un « Beau gosse ténébreux ». Beau gosse, oui (même un vampire aussi taciturne que lui savait le reconnaître). Ténébreux.... c'était une question de point de vue.
Il y eut un silence. Puis, retirant sa main de la sienne, Lazare se gratta l'arrière de la nuque, gêné.
— Désolé si mon apparence te dégoûte. J’aime pas faire peur aux gens.
Eliott eut un sourire contrit. Lui non plus n'aimait pas faire peur aux gens. Dans sa prime jeunesse (à l'époque où il sortait encore de chez lui), ses crocs et ses yeux rouges avaient déjà causé quelques regards terrifiés.
En un sens, de mort-vivant à vivant-mort... Il comprenait.
— C'est rien. Il termina par murmurer, du bout des lèvres. J’avais même pas vu.
Il y eut un nouveau silence, seulement troublé par le bruit d’un klaxon. Puis, semblant reprendre de la contenance, Lazare sourit :
— Tu veux boire quelque chose ? C'est pour moi ! J’ai testé le Zombie Zinger, mais pas sûr que ce soit à ton goût. Ils ont des trucs pour toi...
Eliott sentit ses épaules se détendre - juste un peu. Tout zombie qu'il était, son date ne semblait pas correspondre aux clichés qui entouraient ses congénères. Souriant, il se dégageait de lui une douce aura de bonne humeur, de sociabilité qui mettait immédiatement à l’aise.
— Ah ! Vampire’kiss. Il continua joyeusement. Vodka, jus de tomate, sang, épices... tentant, non ?
Rouillé face aux interactions sociales, notre vampire mit quelques secondes à comprendre que Lazare venait de lui poser une question.
— Je... je sais pas. Il lâcha un peu abruptement.
— Si t’aimes pas tu me le passes ! Répondit Lazare avec un clin d'œil. Je mange de tout, c’est l’un des avantages à être techniquement mort !
Eliott hocha timidement la tête, pas trop sûr de savoir quoi dire. Loin de s’en formaliser, le zombie cala son visage au creux de ses mains, l’observant avec un petit sourire en coin.
— ...je vais te confier un secret : j'suis censé préférer la chair fraîche mais j’adoore le sang. C’est hyper-addictif ce truc !
Eliott leva un sourcil. On lui avait toujours dit que les zombies étaient des sortes de monstres qui se satisfaisaient avec joie de chair putréfiée pourrie aux asticots.
— T-Tu aimes le goût du sang ?
— Ouais, je suis raffiné, que veux-tu. Mon créateur avait le souci du détail ! Puis toi aussi t’en bois, monsieur le vampire-de-sang-pur.
Eliott se mordit la lèvre, laissant dépasser un petit croc. Qu'avait raconté Coline à Lazare pour qu'il connaisse sa lignée de sang ?
— Si ça te met mal à l’aise, t’es pas obligé d’en parler. Ajouta rapidement Lazare en voyant son expression.
— Non... c’est juste que je pensais pas que Coline te l’avait dit.
— Que tu es un sang-pur ?! Désolé, quand elle m’a dit que t'étais un vampire, ça a vraiment piqué ma curiosité et j’ai posé des questions et...
Le vampire en question secoua la tête :
— C'est Coline. J’aurais pu parier qu’elle allait balancer toutes mes informations personnelles au premier venu.
— Hé !
— ...elle t’a dit d'autres trucs ?
Lazare, qui avait pris un air faussement outré, laissa ses doigts couturés de cicatrices courir sur son menton.
— Mmh. Je sais que t’es son coloc depuis trois mois. Rien de plus promis - il s’éclaircit la gorge. En vérité, je voulais surtout savoir si t'étais pas un mec bizarre.
— Elle t’a dit que j'étais...
Eliott baissa les yeux, se sentant rougir ; Lazare éclata de rire.
— Timide ? Même si elle ne me l’avait pas dit, j'aurais pu le deviner. T’es tellement raide qu’un magicien pourrait te confondre avec son balai. Puis même, qui laisse sa meilleure amie utiliser son compte Grindr ?
Un sourire se dessina enfin sur le visage d’Eliott, la rougeur qui s'était emparée de ses joues s'étalant jusqu'à son cou.
— Je crois que c’est même pour ça que j’ai décidé d’essayer de passer le pas. T’es pas comme... les autres.
Une drôle de grimace passa sur le visage de Lazare.
— Tous les mecs que j’ai croisé sur l’appli avaient envie de « vivre des sensations fortes » avec une personne « hors du commun ».
Eliott hocha la tête, compatissant. Coline lui avait longuement parlé des prétendants intéressés par des one night stand en compagnie d’un vampire. Les hashtags sur les profils étaient toujours criants : #bitelover #bloodfountain #vampirepet... Il n’avait rien contre les kinks, mais se voir catégorisé comme sur un site pornographique... Il comprenait le malaise.
— Coline m’a assuré que t'étais pas de ces types qui veulent simplement cocher la catégorie #undead dans la liste des fantasmes qu’ils ont réalisés. Alors... Je me suis dit que t'étais un bon gars.
Lazare eut un nouveau sourire plein de fossettes, plus large encore. En retour, Eliott sentit ses épaules se détendre, sentant l’angoisse qui lui broyait le ventre diminuer peu à peu.
— Bon. Tu veux passer commande ? Ou si tu veux on peut regarder s'ils ont des snacks...
— Je... je vais tester le Vampire’s Kiss.
— Excellent choix. Sourit Lazare en faisant signe à la serveuse. Puis si t’aimes pas tu le files à bibi !
La serveuse fut à leur table en quelques secondes, affichant un air dégoûté face à Lazare qui n’en tint pas rigueur. Toujours enjoué, il commanda le fameuxVampire’Kiss ainsi qu'un second Zombie Zinger. Contrairement à Eliott qui s'était tendu, tout semblait lui venir naturellement. Il ponctuait ses phrases de petits éclats de rire, la vilaine plaie sur sa joue semblant bien anecdotique tant il rayonnait au naturel.
Quelques instants plus tard, les deux cocktails arrivèrent sur la table.
— Waouh. Alors ça ! S’exclama Lazare en écarquillant les yeux.
Le Vampire's Kiss se présentait sous la forme d’une grande coupe à la robe rouge carmin, surmonté d’une myriade de petits décors faits de sucre et de fleurs diverses.
— Vas-y goûte !
Obéissant malgré lui - et aussi parce que, mine de rien, l'anxiété lui avait donné faim - Eliott porta le breuvage à ses lèvres. À sa grande surprise, un goût légèrement sucré vint éclabousser son palais, mélange équilibré entre sang, tomate et épices.
Cette boisson était parfaite.
Lui qui avait décidé de passer un mauvais date, le destin en avait apparemment décidé autrement.
— Alors ? Demanda Lazare en penchant la tête de côté, faisant étinceler les clous fichés de part et d’autre de sa gorge.
— C’est... bon. Murmura Eliott.
Il ne put s'empêcher de prendre une nouvelle gorgée.
— Ahh ! À vrai dire, j'avais vu plein de bon avis venant de vampires, c'est pour ça que j’ai proposé cet endroit. Je voulais que tu puisses aussi profiter des boissons...
Eliott hocha la tête, se sentant touché. Les vampires, s'ils avaient meilleure presse que les zombies grâce à leur légendaire discrétion, étaient rarement considérés lors de l’élaboration des cartes des restaurants. Lazare avait vraiment dû creuser pour trouver cet endroit.
— ...mais un peu triste que tu aimes au final. Rit Lazare. Je voulais te le piquer.
L’heure suivante se déroula dans un flou agréable. Lazare, en plus de sa capacité à mettre à l'aise, se révéla être un excellent hôte de conversation.
Ils parlèrent un peu de tout, de la dernière série à la mode à leurs crushs du moment - le zombie semblait définitivement craquer pour un chanteur lycanthrope qu’Eliott ne connaissait pas. La conversation se faisait tantôt sérieuse, tantôt plus légère.
— T’es vraiment un vampire pas comme les autres. Termina par conclure Lazare alors qu’Eliott lui confiait sa passion pour le rap. Je pensais que t’écouterais plus des symphonies.
— Je ne suis pas né au XVème siècle non plus. Puis tu sais, de plus en plus de vampires se mettent au goût du jour...
— Dommage, je me voyais déjà danser sur l'une de tes compositions.
Ils éclatèrent de rire, Eliott se figurant assez mal la vision de Lazare en collants de danse, tandis que se dernier mimait à la perfection un musicien concentré sur sa partition de piano. Derrière eux, le groupe de démones avait déserté, la serveuse s'affairant déjà à débarrasser leurs verres avec des regards appuyés pour les derniers client.
— Je crois qu'il va falloir y aller. Murmura Lazare avec une petite moue un peu triste. Sinon on va se faire jeter.
Il y eut un raclement de chaise, puis Eliott se leva, suivi bientôt par Lazare.
— Je te préviens, je marche un peu lentement. S’excusa ce dernier en ajustant son sac-banane noir autour de son épaule. Les agrafes, tout ça...
Eliott haussa les épaules :
— Je peux marcher doucement.
Haute dans le ciel, la lune éclairait son visage pâle, soulignant à la perfection ses pommettes aristocratiques et son nez fin. Sous ce nouveau jour, nul ne pouvait avoir de doute sur sa condition de vampire. Fils de la nuit, c'était comme si elle venait de poser son manteau étoilé sur ses épaules, le révélant aux yeux de tous comme un prédateur.
Mais si l'on pouvait attendre d’un tel monstre qu’il soit sans pitié, il n'en fit rien. Remarquant le léger boitillement de Lazare, il tendit la main, lui offrant son bras. Ce dernier l’attrapa avec joie, s'appuyant sur lui alors qu’ils s’éloignaient du bar, leurs pas les guidant vers les quais de Seine.
— Ouais. Je reste un mort-vivant. S’excusa Lazare en marquant une légère pause. Désolé...
Ils venaient de déboucher sur une petite place. Remarquant un banc inoccupé, Eliott s'arrêta pour laisser Lazare s’y asseoir.
— Tu as vraiment mal. Tu n’as pas...
— Un canne ? Normalement oui. Je me disais juste que ça f’rait pas très bonne impression pour un date.
Penché en avant, le zombie massait sa cuisse avec application, une expression douloureuse peinte sur les traits.
— T'étais pas obligé de te faire du mal..
— Je voulais paraître cool et sexy. Tenta Lazare en guise de réponse.
— Une canne n’aurait nullement altéré mon jugement sur toi. Soupira Eliott.
Il s'accroupit face à lui, observant sa jambe douloureuse avec une moue un peu inquiète. Lazare eut un petit rire :
— T’as sans doute raison. Il murmura. Mais j’aimais bien le fait que tu me rencontres sans avoir de préjugés. Crois moi, ces fichues agrafes sont pas le seul truc étrange chez moi.
— Tu sais que je m'en fous ? Je te trouve beau quand même. Répondit Eliott avec une sincérité qui le surprit lui-même.
Cette fois, ce fut au tour de Lazare d'être pris de court. La bouche ouverte, il s’immobilisa, son massage cessant tout à coup. Il cligna plusieurs fois des yeux, comme pour s’assurer qu’il n'était pas en proie à une illusion.
Eliott, lui, ne bougea pas. Toujours gorgé de nuit, il posa sa main sur le banc, non loin du zombie qui frémit :
— Merci. Il répondit simplement, ses joues abîmées prenant une légère couleur rose.
Ses yeux pâles se posèrent sur les lèvres du vampire, comme s’il admirait les deux petits crocs d’ivoire qui y reposaient, à la fois terrifiants et attirants. Un instant, il sembla peser le pour et le contre, avant de finalement se pencher sur lui, franchissant la maigre distance qui les séparait.
Une légère brise estivale se leva sur la place, ébouriffant une ultime fois les mèches pâles d’Eliott avant que leurs lèvres ne se rencontrent, scellant un baiser aussi léger qu’incertain. Glaciales, même pour un vampire, les lèvres de Lazare se poserent avec douceur sur les siennes, les goûtant à peine.
Aussi soudain qu’éphémère, le baiser prit fin immédiatement.
Semblant prendre conscience de ce qu'il était entrain de faire, Lazare recula. Un petit sourire désolé froissait son visage :
— Désolé... je vais un peu vite.
— T’excuse pas. Répondit Eliott, la voix un peu plus rauque qu'à l’accoutumée. C'était... bien.
Les fossettes joyeuses du zombie refirent leur apparition, son regard s’illuminant :
— Je...est-ce que ça veut dire qu’on va se revoir ?
Eliott hocha la tête :
— Autant de fois que tu veux.
Voici voici ! Ma première participation à un défi de Myfanwi ! J’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire, Eliott et Lazare m’ont littéralement tenu compagnie pendant un long trajet en train ٩(ˊᗜˋ*)و Alors j’espère que vous avez aimé lire cette histoire autant que j’ai apprécié l’imaginer. Dans tous les cas, merci d’avoir lu jusqu’ici, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire ❤️ ~ Myno.
C'était super agréable à lire avec deux personnages très attachant qu'on suivrait bien plus longtemps ! Bref, les deux autres commentaires ont tout dit ! Bravo pour ce texte 💪🏻👌🏻
J'ai trouvé la narration super chouette, on s'installe dans une ambiance très définie, prégnante. Globalement, pour un texte aussi court, je le trouve très riche. Pour autant, on n'a jamais l'impression que l'histoire a été condensée pour rentrer dans le cadre imposé (3000 mots au maximum).
Je trouve la plume assez poétique, et le rythme bon. Ça se lit très facilement, rien ne m'a fait décrocher pendant la lecture, ou ne m'a sorti du récit.