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1 - PROLOGUE
2 - CHAPITRE 1
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Hikana
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CHAPITRE 1

LEIGH

Le monde des ninjas,

Village caché de la Feuille

À Konoha, 2023.

Des battements de cœur horribles tambourinent violemment contre mon crâne. Des cris effrayés de femmes s’élancent à une vitesse vertigineuse autour de moi et ne cessent de me briser les tympans.

Soudain ses hurlements incessants s’arrêtent et ils sont remplacés par la symphonie d’une cascade se jetant dans un lac.

Les yeux fermés, je sens une douleur lancinante s’éveille sur le côté gauche de ma hanche et une torsion musculaire se propage dans mon mollet.

Quand je parviens à ouvrir les paupières, je vois mes copines, au-dessus de ma tête, complètement affolées.

— Leigh ! Leigh ! me hèle Donie.

D’un seul coup, mon regard s’oriente vers les deux grandes icônes qui se tiennent près de la cascade.

Putain de statue de grand-père Hashirama !

Lorsque je jette une œillade, je comprends que je viens de me tromper ! Je me suis ramassée sur les piques des cheveux pierreux de la statuette à l’effigie de Madara Uchiwa.

— Vous savez où on est les filles ? leur demandé-je, en titillant leurs mémoires.

Moi, je sais très bien où je suis, mais je demande si les filles se sont souvenues des statues de deux fondateurs de Konoha : Hashirama et Madara.

Je remarque aussitôt que le kunaï marqué s’est planté juste à coté de ma position.

— Non justement ! Mais tout à l’heure, il y avait un mec horrible avec des cheveux gris qui était habillé étrangement avec un masque au-dessus de son nez et qui poussait un autre vieux dans un fauteuil roulant. Ils sont partis de ce côté, dit Donie en pointant à droite après le ramassis d’arbres.

Se pourrait-il que la description colle à la perfection avec cet enfoiré de Kakashi ?

Du coin de l’œil, je jette un regard rapide et découvre que nous sommes que tous les trois. Pourquoi les autres habitants de Kushi ne sont-ils pas ici avec nous ? Où sont-ils au juste ?

Alors que je tente de me relever, un bruit lourd me prend de court.

— Leigh, comment tu fais pour avoir faim dans un moment pareil ?

Depuis mon réveil, j’ai eu un mauvais pressentiment qui m’a coupée l’appétit.

Cette chose, c’était sûrement ce danger que j’ai flairé, plus tôt !

Sans plus tarder, nous nous mettons en route. Nous traversons rapidement la forêt et nous arrivons à quelques pas vers les deux grandes portes ouvertes de ce village.

Néanmoins, je remarque quelques personnes font la queue et tendent des papiers aux gardes pour rentrer.

— Papiers, mesdemoiselles, nous demande le garde à notre tour.

— Nous sommes navrées, dis-je en parlant de mes amies. On voudrait savoir où on est exactement.

Le grognement du garde me fait comprendre qu’il en a eu assez de sa journée.

— Si vous n’avez pas de papiers d’autorisation, dégagez.

Non mais je rêve ou quoi ? Comment ose-t-il me parler de la sorte !

— Déjà tu vas me répondre à ma question ! Sinon je pulvérise ces deux portes, fais-je, un rictus sur les lèvres.

— Désolé, déclare un jeune homme en s'approchant de nous, ses cheveux bruns coiffés en pétard et un foulard bleu autour du cou. Vous ne pouvez pas passer, sous ordre du Hokage septième du nom, ajoute-t-il en détaillant nos habits et ma hanche amochée.

— D’accord, nous comprenons. Merci, réponds-je en inclinant la tête.

Sans attendre plus longtemps, nous repartons là d’où nous venions. Les mines de Donie et d’Ina se décomposent instantanément lorsque nous revenons sur nos pas.

— Pourquoi tu n’as pas répliqué face aux deux types, Leigh ? Tu aurais pu leur dire que Kushi a été détruit et que nous sommes peut-être les seules survivantes.

Konoha a sûrement connu des péripéties durant mon absence. Avant aux portes de Konoha, il n’y avait que deux gardiens qui montaient la garde.

À l’heure d’aujourd’hui, il y a toute une flopée de jônins, de chûnins et d’employés du département de police qui se tenaient devant le portail.

— Ne vous inquiétez pas les girls, je connais un raccourci pour rentrer dans le village sans qu’il y ait des gardes partout, les informé-je.

Dans mes souvenirs, le chemin qu’on vient d’emprunter, nous ramène vers une petite ruelle qui mène au petit restaurant de ramen où je mangeais presque tous les soirs en compagnie de Naruto Uzumaki et d’Iruka Sensei.

Je me demande si Naruto a réalisé son rêve, celui de devenir un jour Hokage…

Au moment où on s’approche du stand de ramen, une foule immense et gigantesque inonde l’allée principale. Les personnes sont presque en train de se bousculer, mais j’arrive à distinguer une paix intérieure qui se lit sur tous ces visages.

De la musique poussée au maximum qui sort entre les enceintes accrochées aux lampadaires, éclairant le sol sableux. Je peux aussi entendre les hurlements de joie de toutes les nations confondues et des villageois, des cinq pays.

Ils ne sont peut-être pas au courant que Kushi a été détruit.

— Excusez-moi, interpellé-je une personne qui se met en retrait pour fumer tranquillement sa cigarette. Il se passe quoi à Konoha ?

Confus, il me toise d’un air étrange :

— Ça se voit que vous ne venez pas d’ici ! Il y a une quinzaine d’année, la quatrième grande guerre des ninjas a été gagné par l’alliance des cinq nations.

Donc durant mon absence, les cinq grands pays se sont alliés ?

Je saisis mieux pourquoi il y avait beaucoup de ninjas devant la forteresse. Ils organisent un festival chaque année pour célébrer cette victoire.

Malgré moi, je hausse un sourcil.

— Vous savez peut-être où je peux trouver l’Hokage, septième du nom ?

Le gars sort une carte du plan de la ville de son sac. Il trace avec un stylo rouge, les chemins à prendre afin de trouver l’Hokage.

— Aujourd’hui, il ne se trouve pas dans son bureau, mais ici ! dit-il en entourant un gros bâtiment. Mais je peux savoir pourquoi vous voulez le voir ?

La gorgé nouée, je lui annonce :

— Un danger imminent est sur le point d’arriver…

L’homme recule d’un pas, figé par ma révélation qui lui glace le sang. Je perçois sa peur grandir en lui, avant qu'il ne s'enfuie à toute vitesse.

— Je crois que tu commences à ressembler aux habitants de Kushi : froide et sans tact, remarque Ina, avec un léger sourire en coin.

— Tu as cru que j’allais le dire avec le sourire avec ce qu’il s’est passé à Kushi ?

Passons à autre chose. Nous devons nous mettre en route et aller voir le Hokage au plus vite, sans nous laisser distraire par ces artifices.

Alors que nous marchons et slalomons entre les passants pour se frayer un chemin entre la foule, j’entends un enfant pleurer.

De loin, je vois ce petit garçon qui regarde avec insistance un énorme ourson en peluche suspendu par une ficelle accrochée sur une planche. Celle qui me semble être sa mère, elle tire de toutes ses forces pour partir, mais le gamin n’a pas l’intention de bouger et déclare :

— Si au moins notre famille avait un ninja, il aurait pu mettre un shuriken dans cette cible !

— Mon fils…, réplique-t-elle avec une pointe de tristesse dans sa voix.

Ces deux personnes sont justes des habitantes ordinaires de Konoha, elles n’ont aucun pouvoir héréditaire.

Je ferme les yeux et un sourire ne peut s’empêcher de s’afficher sur mes lèvres charnues et je perçois un homme avec des traits rouges sur chacune de ses joues et ses longs cheveux lui arrivant à la nuque.

Kiba et Akamaru ? Ils ont tellement changé…

Pourquoi n'ai-je pas perdu la mémoire de mes anciens camarades de l'académie ? Pourquoi est-ce uniquement cette journée que je ne parviens pas à me rappeler ? Cela aurait été plus simple pour moi de mourir au lieu de vivre avec cette obsession qui me hante depuis vingt ans !

Kiba sollicite les passants à jouer en montrant du bout de son index, le jeu de fléchette. Il faut mettre tous les shurikens en cercle sur les lignes colorées et le dernier doit se planter au milieu du rond que forme les autres shuriken. Cette forme à faire est aussi le symbole du clan Uzumaki qu’on peut voir sur certaines tenues des ninjas.

— Moi, je veux bien participer ! déclaré-je.

Kiba me détaille de la tête aux pieds, tandis que Donie m’attrape le bras et me lance subitement :

— Crois-tu avoir la chance d’arriver ? Toutes ses personnes ont sûrement tenté de jouer et raté…

— Certains ont réussi à en mettre deux ou trois. Vous pensez que votre amie n’est pas à la hauteur ? balance Kiba en affichant un rictus en coin, fier de lui.

J’ai une soudaine envie de lui faire ravaler son sourire moqueur par les trous de nez !

— Je participe ! dis-je en lui tendant l’argent de poche qu’il me reste.

Quand Kiba intercepte la monnaie, son regard moqueur se transforme en une expression de stupéfaction. Il donne brutalement un coup dans les côtes de son camarade qui porte un appareil étrange sur ses yeux.

— Désolé mademoiselle, nous pouvons accepter, nous n’avons pas la différence de cette somme.

— Vous savez, vous pouvez garder la monnaie, fais-je alors que j’utilise en même temps, un mudra puissant pour qu’ils acceptent de me faire jouer.

Comme si la technique était efficace, ils acceptent sans broncher et mettent l’argent dans la boîte tandis que je m’empare des shurikens puis me place devant la cible.

Ce n’est pas comme si c’était la première fois que je jouais à ça.

Par le passé, j’ai connu cette cible. Mais elle était destinée par les entraînements à l’académie des ninjas.

Je maintiens fortement les shurikens dans ma main gauche et place mon poignet à la hauteur de mon nez.

Un, deux, trois, quatre, cinq…

Mon geste est précis, si rapide que les shurikens se plantent instantanément les uns après les autres dans la cible.

D’un seul coup, le temps semble s’arrêter. Tout le monde me fixe avec stupéfaction tandis que les shurikens suivent la marque du clan Uzumaki, bouclant la figure lorsque le dernier se plante au centre.

Quand j'étais encore une Genin, sous les directives de Kakashi Hatake, avant qu’il ne change d’équipe pour prendre celle de Naruto, Sakura et Sasuke, j'étais la seule à avoir réussi, sous le regard attentif d’Iruka Sensei…

Kiba et Shino sont trop choqués pour dire un seul mot, je décide donc de prendre l’initiative d’aller chercher moi-même mon cadeau. Je décroche l’ours suspendu au fil et quand j’arrive vers le garçon, je le lui tends avec un grand sourire.

— Tu n’as pas besoin d’avoir un ninja dans ta famille, il suffit d’avoir et d’être entourée par des personnes qui seront toujours là pour toi.

— Je… je… merci madame ! J’en prendrai bien soin !

***

Ayant fait un petit détour pour récupérer quelque chose de précieux, nous arrivons finalement à destination. Mes yeux contemplent la façade où il y a écrit sur la devanture : stade de Konoha.

On est loin du bâtiment qui est imprimé sur ce plan de ville.

Les anses du sac fermement tenues par ma main, nous commençons à entrer, mais on est vite arrêté par ce fameux Konohamaru, essoufflé comme jamais.

— Qui vous a dit d’entrer à Konoha sans autorisation ? Veuillez quitter rapidement, le village !

Il veut jouer ou quoi ? Moi, je suis la championne.

— Avec plaisir, Konohamaru ! Mais avant, je vais prendre le temps de rompre l’accord entre Konoha et Kushi, ça serait trop drôle de voir comment Konoha va se débrouiller !

Il est vrai que je peux me montrer garce sur les bords.

— Je vous demande pardon ?

— Tu as très bien compris, si je peux voir l’Hokage en personne, je peux changer d’avis sur cet accord.

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