La pluie battait doucement contre les vitre du lycée de Forks en cette éternelle journée grise de novembre.  Edward Cullen, observait les gouttelettes se mêler, glissant paresseusement le long des carreaux, l’air absent, presque mélancolique. Depuis la mort de Bella, le vide qu’elle avait laissait s’était dissipé comme un mirage: il avait compris qu'‘elle n’était pas réellement destinée à lui. Elle avait été un passage, pas une fin. 

 Non. La fin - ou peut-être le début- c’était Elle. 

Esme.

Son odeur douce et chaude, presque comme du bois de cèdre mêlé à de la vanille, l’avait réveillé d’un long sommeil émotionnel. Il aurait dû se sentir coupable: elle était sa mère adoptive depuis plus d’un siècle. Mais depuis l’éveil de son alpha intérieur, tout avait changé. Les lois naturels de l’omegaverse vampirique étaient différentes … impitoyables, irrésistibles. Et Esme n’était plus seulement une figure maternelle. Elle Est son âme sœur. 

Et pire encore - elle est enceinte. 

Edward ferma les yeux, laissant la vision de son oméga endormie dans le manoir familial l’envahir. Sa silhouette parfaite reposait nue dans les draps de soie, le ventre à peine arrondi par leur enfant à naitre. Un miracle. Un mystère. Un tabou. 

Mais Forks ignorait tout de leur secret. 

-Tu l’as encore sentie cette nuit, n’est ce pas? demanda Alice d’un ton malicieux, ses yeux dorés brillants de curiosité. 

Edward la fixa sans répondre. Elle savait. Elle avait toujours su. Alice et Jasper étaient liés depuis de décennies, et sa soeur omega avait dévelloppé une sensibilité presque surnaturelle aux auras de leurs congénères. Elle avait senti le lien se former entre Edward et Esme, bien avant qu’eux-même ne l’admettent. 

-C’est différent, murmura Edward. Elle est si calme. Elle me parle sans dire un mot. Son esprit m’accueille comme si j’y avait toujours été. 

-Et l’enfant? s’enquit Jasper, son bras protecteur autour de la taille d’Alice. 

Un silence pesant suivit. Edward inspira profondément. 

-Il bouge. Il réagit à ma voix. Il sait que je suis là.

Esme, allongée dans la salle d’études du manoir Cullen, caressait tendrement son ventre. Carlisce était à ses côtés, les mains expertes posées avec une douceur infinie. 

-Tu le sens souvent? demanda Carlisce d’une voix posées, presque clinique, mais pleine de tendresse. 

-A chaque fois qu’Edward pense à moi , dit-elle dans un sourire rêveur. 

Carlisce échange un regard bref avec Caius, qui observait la scène depuis l’ombre. Le plus ancien des Voturis n’avait jamais été aussi calme quén précense de Carlisce. Leur lien était différent. Sombre, prresque brutal. Mais plein d’une passion silencieuse. Carlisce, omega rare et unique, ne sait jamais soumis à personne … sauf à lui. 

-Tu ne crains pas le jugements des autres? repit-il. 

- Je ne crains que le jour où Edward cessera de m’aimer, murmura Esme. 

Caius s’approcha. Son aura d’alpha puissant fit frissonner Esm, mais ce n’était pas à elle qu’il s’adressait. 

-Le monde peut brûler,Esme. Mais jamais un alpha ne reniera l’âme de son âme soeur. Même Edward, aussi tourmenté soit-il, sait que tu es sa vérité. 

Dans les couloirs du lycée, Rosalie fixait son reflets dans une vitre embuée. Les autre élèves n’étaients que des ombres insignifiantes. Emmett s’approcha dans son dos, glissant une main possessive sur sa hanche. Elle frisonna. 

-Tu pense à elle, n’est ce pas? demanda-t-il doucement. 

- A Esme? Oui. Elle était notre pilier. Et maintenant … elle est autre chose. Quelque chose de plus fragile. 

-Elle est plus forte qu’on ne le pense. Elle porte cette famille bien plus longtemps que n’importe lequel d’entre nous. Elle survivra. Et cet enfant sera notre héritier. 

Rosalie tourna les yeux vers lui. Emmett était son alpha, son roc. Elle aussi sentait les frissons de l’éveil. Depuis la grossesse d’Esme, ses propres instintcs se faisaient plus vifs, plus urgents. 

Elle voulait un enfant 

A la villa, Edward rejoignit Esme dans leur chambre baignée d’ombres violettes. Il s’agenouilla devant elle, posant son front contre son ventre nu. 

-Je suis là, chuchota-t-il. 

Elle glissa ses doigts dans ses cheveux de bronze, le coeur dédordat de cette tendresses féroce propre aux omegas liés. 

-Je sais, murmura -t-elle. Tu ne m’as jamais quittée. 

Et quand leurs regards se croisèrent, le monde entier s’évanouit. Il n’y avait plus de passé, plus de futur. Seulement eux. Leurs souffles, leurs silences. Et ce lien, plus puissant que la mort, plus sacré que la naissance. 

L’histoire ne faisant que commencer.