Tobias
La soirée bat son plein dans la maison de Mara. Tout le monde danse, boit, se galoche comme jamais, et je fais partie de ces gens. Cela fait une bonne demi-heure que Sarah et moi, on s'embrasse. Enfin, elle m'aspire la bouche. À la fin de la soirée, elle sera dans mon lit, comme à chaque fois.
Christal danse sur la piste de danse. Tous les regards sont posés sur elle. Il y a même un gars qui la colle au cul, et le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne le repousse même pas.
Sarah se frotte contre la bosse de mon jean et me chuchote à l'oreille.
- On monte ?
- Oui, je te suis. Elle prend ma main et nous allons dans une des nombreuses chambres de Mara.
Je la pousse sur le lit et nos vêtements finissent au sol en une seconde. Je me munis d'une capote et entre en elle. Elle crie un peu trop exagérément, elle veut que tout le monde l'entende. Je continue mes va-et-vient en elle, toujours plus fort et plus rapide, l'un après l'autre.
****
Après une bonne heure, on a enfin fini. Mon dos est tout rouge après qu'elle ait planté ses griffes dans ma peau. Je m'habille et regarde Sarah. Je souffle, puis je descends au salon. J'en ai marre d'elle et de son comportement. Une fois au salon, je vois Dean et Mara se galoper comme jamais.
Si ils sortent ensemble, elle et Christal vont s'incruster dans notre groupe. La merde !
Sarah descend juste après moi. Je vois le regard de Christal se poser sur nous. C'est drôle comme je peux lire en elle comme dans un livre ouvert, elle est jalouse. J'ignore pourquoi. C'est vrai, on n'est pas proches, même si, quand je suis à côté d'elle, j'ai l'impression que mon corps réagit automatiquement. Je détourne le regard d'elle.
Je suis vite rejoint par mon demi-frère. Je les ai vus draguer Christal. Dans son regard, ça se voyait qu'il voulait la manger.
- Salut, frangin.
- Salut, Thomas. Son regard se pose sur Christal. Il la regarde de la tête aux pieds.
- Arrête de la regarder.
- Jaloux, Tobias ?
- Non, mais elle est trop bien pour toi. Je ne peux m'empêcher d'être froid avec lui. Je m'en veux, mais je m'en fiche de ses yeux verts, de ses cheveux bruns, de ses courbes juste magnifiques...
- Mouais, on va dire que je te crois.
- Bah, ne me crois pas. Je lève les yeux au ciel et me sers un verre dans un des gobelets rouges.
- Ça va avec les parents ?
- Oui, nickel. Je me force à sourire pendant qu'il me scanne de la tête aux pieds, mais il n'insiste pas.
****
La fête est finie depuis une heure. J'aide Mara à ranger. La plupart des invités sont partis, et d'autres sont endormis sur le sol de sa maison, dont Christal, qui ronfle sur le canapé. Elle est mignonne quand elle dort...
Je finis par rentrer chez moi, la boule au ventre. Depuis que Thomas est parti de la maison, je vis un véritable enfer ici.
Je croise les doigts pour que les parents dorment, même si je doute fort. Je pousse la porte et, comme je m'y attendais, ils sont là, à m'attendre. Je déglutis.
- Tu étais où, jeune homme ? La voix de ma mère est froide. Je cherche le regard de mon beau-père, le père de Thomas, mais il le fuit. Il a aussi peur de ma mère, comme moi...
- En soirée...
- Je ne t'avais pas puni ?
- Si... Je baisse la tête. Depuis la mort de mon père, ma mère est devenue folle. Elle me reproche sa mort. Je ne peux que lui donner raison. Elle se lève et me donne une gifle si forte que mon oreille siffle. Je serre les poings et la mâchoire, me retenant de peu. Je me suis promis de ne jamais frapper une femme si sa aurais étais la première fois quelle me taper sa irais encore mais ca ne les pas.
- File dans ta chambre et que je ne te revois pas.
Je grimpe dans ma chambre et me munis de mon téléphone. Je ne peux pas rester ici. J'appelle tous mes contacts, mais personne n'a de chambre de disponible, ou personne ne veut de moi. Je souffle et tombe sur le numéro de Christal. Vous devez sûrement deviner comment j'ai eu son numéro : j'ai demandé à Mara.
Sans réfléchir, j'appuie sur son numéro.
1 sonnerie.
2 sonneries.
3 sonneries.
Puis, à la 4ème, elle répond.
- Mmh, qu'est-ce ? Elle a encore la voix endormie, je m'en veux de l'avoir réveillée.
- C'est Tobias, désolé de te réveiller...
- Tu veux quoi ? J'entends sa voix à travers le téléphone.
- Tu n'aurais pas un lit en trop ? Je suis désespéré. Ou un canapé, je prends tout.
- J'ai plusieurs questions qui me viennent en tête là... Je l'entends souffler, elle doit peser le pour et le contre. Ok, mais mon toit, mes règles.
- Que puis-je faire pour te remercier ?
- Je dois réfléchir à ça. Tu veux venir quand ?
- Ce soir ? Elle souffle et ne répond pas tout de suite.
- Que se passe-t-il pour que tu sois si pressé, Tobias ?
- Je t'expliquerai un jour, papillon. Je peux sentir ses joues chauffer à travers le téléphone.
- À tout à l'heure, Tobias. Puis elle raccroche.
****
Au bout de 10 minutes, j'arrive devant son appartement. Je lui envoie un message pour lui dire que je suis en bas. Elle ouvre la porte et je monte. Il n'y a pas d'ascenseur, elle habite au dernier étage ! Je souffle et commence à grimper toutes les marches avant d'arriver devant sa porte.
Je toque et elle s'empresse d'ouvrir. Elle porte un short qui met ses jambes en valeur ainsi qu'un top blanc qui laisse entrevoir son ventre. Je ne peux m'empêcher de la regarder de haut en bas.
- Je t'en prie, entre...
- Merci pour tout, papillon. J'avais raison, elle rougit à chaque fois que je dis ce petit surnom. Je l'appelle comme ça car, la première fois qu'on s'est parlé, elle portait un pull avec un papillon au centre. J'entre dans son petit appartement et le scanne des yeux. Il est sacrément bien rangé.
Je pose mon sac sur le sol, et elle se racle la gorge.
- T'as mangé ? Je secoue doucement la tête.
- Ok, je vais te préparer un truc. Pose tes affaires dans la chambre d'ami, au fond à gauche. La salle de bain se trouve à droite, et ma chambre en face. J'hoche la tête et fais ce qu'elle m'a dit.
Je pose mes affaires sur le lit et la rejoins pendant qu'elle me prépare un sandwich.
- Tu vas me dire pourquoi tu viens chez moi ? Tes amis ne voulaient pas de toi ? Je serre la mâchoire face à son air moqueur.
- Non... Tu étais ma seule solution... avouai-je en soupirant. Elle me tend le sandwich qu'elle a transformé en forme de papillon. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire.
- Merci, Christal.
- De rien, Tobias. Elle sourit et reste avec moi pendant que je mange. Étonnamment, on rigole bien.
Mon téléphone sonne. Je regarde le nom sur l'écran : Maman. J'ignore volontairement son appel et éteins mon téléphone. Je ne veux pas que ma mère s'en prenne à Christal. Je vais racheter un téléphone, un téléphone où ils ne pourront pas me localiser.
Après avoir mangé, je pars dans la chambre, me déshabille et glisse sous les draps. Le lit change du lit en pierre sur lequel je dors chez moi.
Après 30 minutes à me tourner et retourner, je trouve enfin le sommeil.