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1 - Avant-propos
2 - Prologue
3 - Chapter 1
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Prologue

À ceux dont le cƓur dĂ©borde mais dont les mots trĂ©buchent. Que ceux qui vous aiment sachent lire entre les lignes de vos silences et entendent ce que votre Ăąme murmure.

͙͘͡★

Perséphone

Storrs, Connecticut
Octobre 2023

— SincĂšrement, je doute que mon histoire vous intĂ©resse. En plus, l'heure tourne et nous nous Ă©loignons du sujet principal de cette confĂ©rence de presse...

Tout le monde se fige Ă  l'instant oĂč une musique rĂ©sonne entre les murs du bĂątiment. La foule reconnaĂźt de suite la mĂ©lodie de L'amour brille sous les Ă©toiles, ce qui provoque l'hilaritĂ© gĂ©nĂ©rale.

— Merci Marcus pour cette superbe intervention, lance Thomas Ă  son coĂ©quipier au bout de la piĂšce.

Ce dernier lui dĂ©coche un clin d'Ɠil complice, agrĂ©mentĂ© d'un rictus amusĂ©.

— Bon... puisque certains m'ont l'air vachement enthousiaste Ă  l'idĂ©e que j'en rĂ©vĂšle plus sur moi, je vais vous la raconter.

Les journalistes, stylos en main, sont prĂȘts Ă  prendre un maximum de notes sur la vie privĂ©e du joueur de NBA.

— Il pleuvait ce jour-lĂ . Mon prof Ă©tait absent et mes parents au boulot, donc je suis allĂ© Ă  la bibliothĂšque. À mon plus grand malheur, elle Ă©tait blindĂ©e. L'envie de faire demi-tour et d'aller en permanence Ă©tait forte jusqu'Ă  ce que je l'aperçoive un peu Ă  l'Ă©cart des autres Ă©lĂšves. Leilani. Par chance, la place Ă  sa gauche Ă©tait vide. Étant donnĂ© que nous avions des amis en commun, je me suis installĂ© Ă  sa table. Je ne lui avais jamais adressĂ© la parole, je savais seulement que mes potes l'adoraient.

Il marque une pause pour boire puis poursuit :

— Avachie sur ses affaires de classe, elle Ă©tait plongĂ©e dans un sommeil profond. Vous allez peut-ĂȘtre me prendre pour un fou, mais je n'ai pas pu m'empĂȘcher de la regarder. Cette fois-ci, ce n'Ă©tait ni de loin, ni en cachette. Et plus les secondes dĂ©filaient, plus la probabilitĂ© qu'elle me dĂ©couvre en train de la fixer grandissait.

Le silence rÚgne dans la salle. Chaque personne présente est suspendue aux lÚvres du brun.

— Quelqu'un d'en haut a dĂ» m'entendre car ses paupiĂšres sont restĂ©es fermĂ©es. Elle a uniquement changĂ© de position, ce qui m'a permis de voir ce qu'elle cachait sous son bras. Sur une feuille dĂ©chirĂ©e de son cahier trĂŽnait un dessin qui me reprĂ©sentait. Je tenais juste un ballon de basket. C'Ă©tait simple, et en mĂȘme temps, d'une prĂ©cision plutĂŽt bluffante pour son Ăąge. De ma fossette Ă  mon porte-clĂ© Batman pendu Ă  mon sac, elle n'avait oubliĂ© aucun dĂ©tail. À cette constatation, mon cƓur s'Ă©tait alors lancĂ© dans une course effrĂ©nĂ©e, Ă  un rythme tellement rapide que je ne pouvais plus suivre ses battements. Il tambourinait si violemment dans ma poitrine que je craignais de la rĂ©veiller.

Un sourire illumine son visage Ă  ce souvenir.

— Vous vous rendez compte ? La fille qui m'intriguait depuis notre premiĂšre rencontre me remarquait enfin. Autant vous dire qu'Ă  l'intĂ©rieur de mon corps c'Ă©tait la fĂȘte avec supplĂ©ment confettis et feu d'artifice, plaisante-t-il.

Soudain, une main se lÚve et, d'un mouvement du menton, le métis invite la femme à poser sa question.

— Comment cette histoire s'est terminĂ©e ?

— Quand j'ai senti qu'elle Ă©mergeait des bras de MorphĂ©e, je me suis prĂ©cipitĂ© vers la sortie. Une vraie poule mouillĂ©e, hein ?

Des rires et des exclamations fusent de tous les cÎtés.

— Je reformule ma question, les interrompt la reporter en ajustant ses lunettes de vue. Aujourd'hui, oĂč en ĂȘtes-vous ?

Un voile de nostalgie et de tristesse traverse les iris miel du basketteur. L'ambiance conviviale se dissipe, l'atmosphĂšre devient lourde. En une fraction de seconde, la journaliste a rĂ©ussi Ă  instaurer un malaise dans toute l'assemblĂ©e. Entre ceux qui sont fascinĂ©s par leurs notes et ceux qui se dandinent sur leur siĂšge, je ne saurais plus oĂč me mettre. Pourtant, elle ne semble pas s'en soucier. Curieuse et en attente d'une rĂ©ponse, elle scrute sa cible avec intensitĂ©.

— Je... DĂ©solĂ©, je dois partir, signale Thomas, gĂȘnĂ©. Merci Ă  vous.

Il tourne à peine le dos aux caméras que Nick s'empresse d'appuyer sur le bouton de la télécommande pour éteindre l'écran de la télévision. Une larme que je ne contrÎle pas roule sur ma joue et s'échoue sur ma jambe.

Oh mon coeur, pourquoi est-ce que tu continues de me tourmenter ainsi ?

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