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Chapitre 1

Mais tire, bon sang !

J'appuie sur la détente, et mon corps recule instinctivement en voyant l'homme tomber au sol. J'ai l'habitude de tuer, mais ce n'était jamais un plaisir, contrairement aux autres personnes présentes, qui regardent le corps s'effondrer avec une certaine satisfaction. Je détourne le regard, entendant son corps heurter violemment le sol. Le bruit résonne encore dans mes oreilles, mais une voix me ramène à la réalité.

— Il faut que tu t'entraînes à mieux viser, tu as failli te louper, et me tuer en même temps, dit-il, agacé.

En s'approchant de moi, le chef de la mission me gifle, furieux de mon incompétence. Je caresse ma joue devenue rouge sous le coup. Quel gros con.
Nous nous dirigeons vers une voiture garée plus loin, dans une rue sans lampadaires. L'air frais me frappe la joue et fait hérisser les poils. Je monte rapidement dans la voiture. Le silence à l'intérieur est pesant. Le moteur gronde d'un bruit menaçant alors que nous roulons dans les rues désertes. Je sais que l'ambiance ne fera qu'empirer une fois arrivés.

Devant la maison où nous nous retrouvons tous, je sors de la voiture. Un des types me bouscule sans un regard. Plus aucun respect ici. J'aimerais bien leur éclater la tête contre le sol.
L'entrée est sombre, murs noirs, plafond noir aussi. Et la décoration... parlons en : tout sauf rassurante. Sinistre, c
omme leur âme.

— Alors, cette mission ?

Cette voix rude venant de derrière moi me déplaît profondément. Je le déteste. Il n'aurait jamais dû devenir chef, Tout était joué d'avance. Il est toujours le préféré des parents.

Il pose une main sur mon épaule, je la retire immédiatement avec dégoût, sans même le regarder. Lui, il frotte sa main contre sa chemise noire, comme s'il s'était sali en me touchant. Quelle ironie, alors que c'est lui-même qui est venu vers moi.
Il passe une main dans ses cheveux blonds, fixant le chef de la mission.

Il ne m'a jamais vraiment dit ce qu'il ressentait, mais je sais que son animosité à mon égard a commencé bien avant nos histoires de meurtre. Peut-être que j'ai fait une erreur autrefois, ou peut-être qu'il a simplement changé.
Je ne cherche jamais à comprendre. Mais mon
frère me manque.

— On a failli foirer la mission à cause d'elle. Si elle ne s'améliore pas ou si elle rate une prochaine mission, on la bute. Elle ne nous sert à rien, dit le chef en me fixant durement.

— Difficile de réussir une mission quand on m'explique vaguement le plan..., je rétorque, d'un ton parfaitement neutre, en le regardant droit dans ses yeux marron.

Ils ne sont pas très malins, de toute façon. Mais bon, ce n'est pas nouveau.

— Arrête ! hurle mon frère en plein dans mon oreille.

— Tu vas me rendre sourde, crétin, je lui réponds en le fusillant du regard.

Il est prévisible, comme toujours. Un détonateur prêt à exploser

— Non, je n'ai rien fait. On ne m'a juste rien dit, de toute façon, je n'ai fait que rester là. Dis-je sèchement en le fixe

Je le fixe, déterminée à ne pas baisser les yeux. Son regard me transperce, mais je tiens bon.

— Arrête de me regarder, cracha-t-il, en détournant les yeux avec dégoût. Écœuré.

Toujours la même haine. Depuis la primaire. 

— Casse-toi. Je n'aurais jamais dû te prendre avec moi. Si je l'ai fait, c'était uniquement parce qu'on m'y a forcé, souffle-t-il, visiblement à bout.

Il détourne enfin son regard. Je m'éloigne lentement.
J'ai besoin d'air frais. Il est cinq heures du matin, mais sortir me fera du bien.
Je quitte la maison et m'engouffre dans les ruelles sombres. Le vent frais me caresse la peau. J'approche de la ville, beaucoup plus lumineuse. Mes mains sont gelées.

Je sens que je ne suis pas seule, mais autour de moi, il n'y a personne.
Je presse le pas, en écoutant mon instinct.
Rien. Tout est silencieux.
Juste mes pas. Et ma parano.
Les bars sont fermés, pour une fois.

Je rentre enfin chez moi et m'effondre sur mon canapé, si confortable que je m'endors presque instantanément.

Un bruit strident me tire brutalement de mon sommeil.
Le cœur battant, je regarde autour de moi, en alerte.
Le bruit vient de la cuisine.

Je saisis le pistolet caché sous le meuble télé et m'avance silencieusement.

Une odeur alléchante flotte dans l'air.
En entrant dans la cuisine, je braque mon arme... sur mon frère, qui est tranquillement en train de se faire un sandwich, son arme également pointée sur moi.

— Putain ! Mais qu'est-ce que tu fous ici ? T'as pas de maison ?! criais-je en posant mon arme sur la table en verre avec fracas.

Il range son arme dans le creux de son dos et je découvre mon plan de travail sur un champ de bataille.
J'espère qu'il va nettoyer. Sinon, je le ferai...
avec sa tête.

Tranquille, il continue son sandwich.

Il est 7 h du matin. Sérieusement, qui mange un sandwich à cette heure ?

— J'avais plus rien chez moi, alors je suis venu, dit-il en remettant ses deux bagues noires, celles que notre père lui a offertes.

Il aurait pu acheter ce qu'il lui fallait comme tout le monde... Il m'énerve.

— Allez, dégage. J'en ai marre de te voir. Tu ne te rappelles pas ? Tu me dégoûtes, lance-t-il en haussant le ton. Il mime un haut-le-cœur en me regardant de haut.

— T'es pas chez toi ici, ajouta-je en croisant les bras.

Il s'approche, avec ce regard noir. 

— Tu vas baisser d'un ton, tout de suite. N'oublie pas que je suis ton chef.

— Et aussi mon frère. Et là, on ne travaille pas. Ici, tu ne me donnes pas d'ordres, surtout pas chez moi.

Il serre les dents mais rien ne sort.
Je monte dans ma chambre en désordre, pleine d'affaires par terre, rideaux fermés.
J'ouvre les rideaux, et me prépare enfin.
Je prends mon temps, j'ai une voiture alors bon.

Je descends, passe devant la cuisine : il n'y a plus personne. Et c'est rangé. Merci.

Dans mon garage, je monte dans ma BMW M3.
J'ai hésité entre le noir et le blanc, j'ai finalement pris noir. Sobre, élégant.
À l'université, je ne passe évidemment pas inaperçue.

Les chuchotements commencent.

— Tu crois qu'elle a un compte OnlyFans pour avoir cette voiture ?
— Elle doit avoir un sugar daddy.

Pathétiques. Je les ignore.

Je regarde la feuille à l'entrée pour trouver ma salle : N105.
J'arrive devant... et vois ma meilleure amie.

Je la rejoins en courant.

— Oui, enfin on va pouvoir passer nos journées ensemble ! Tu m'as tellement manqué ! lui dis-je en la prenant dans mes bras.

— Enfin ! J'ai trop de trucs à te raconter ! Mais d'abord... J'adore ta tenue ! Tu peux m'envoyer les refs ? s'exclame-t-elle en me scrutant de haut en bas.

Elle me demande de me tourner sur moi-même. Et je le fais.

— Bien sûr ! Je t'enverrai ça, je lui réponds, souriante.

Je porte une veste coupe-vent Nike rouge, noire et blanche au style 90's/2000's, un débardeur rouge côtelé simple, un jean cargo large un peu usé, très street, et des Nike rouges et beige achetées pendant mes vacances. Ce sont mes premières vraies vacances depuis un moment.

— Meuf, j'ai rencontré quelqu'un d'incroyable...

Elle est interrompue par l'arrivée du professeur, qui nous demande d'entrer et de nous asseoir.

Je suis tellement heureuse... jusqu'à ce qu'un garçon entre dans la classe.

Grand. Cheveux noirs.
Nos regards se croisent.
Je le reconnais immédiatement.

— Oh non, pas lui...

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