Loading...
1 - Chapitre 1
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
lenasecret_
Share the book

Chapitre 1

Vous voyez le mec là bas?

Mais si, le beau gosse en jean large là. Mais non pas lui, le grand brun avec une carrure d'armoire à glace, celui qui a un bras autour de cette bombasse. Lui, oui voila ! Je vous présente Axel Mercer, THE star de ce lycée, The cliché du mec super populaire. Si vous ne connaissez pas Axel Mercer vous n'avez rien à faire dans ce lycée. Ce mec est adulé par la quasi totalité des lycéens.

La gente féminine le considère comme un véritable dieu, certaines sont même allées a lui vouer un culte durant leurs ébats en solo - d'après ce que j'ai entendu. La gente masculine le considére plutôt comme LE nageur  qu'il faut absolument avoir dans son club, l'ami à se faire, le mec à avoir avec soi et non contre soi. Ses amis s'étendent à... et bien tout le monde. Chaque élève de ce lycée peut parler avec Axel Mercer et recevoir un regard, sous lequel ils fondent instantanément. Il n'a pas réellement d'amis proches, je crois. En tout cas, je ne les ai jamais vus. Il traine toujours avec les mêmes personnes, mais ça se voit que ce ne sont pas ses vrais proches. Je doute même seulement qu'ils se voient en dehors des cours. Or s'il y a bien un truc que je ne comprendrai jamais, c'est cette admiration qu'ils lui portent tous. Ce gars est on ne peux plus banal : deux jambes, deux bras, deux yeux et une bouche. Une bouche qui a gouté à trop de choses à mon humble avis.

 On ne peut pas nier qu'il incarne la beauté, sublime le charisme lui même et transpire le sexe. Pas un seul jour ne passe sans qu'il n'ai une fille à son bras. Aujourd'hui, il a jeté son dévolu sur Astrid. Cette femme est encore plus belle que lui, ses cheveux blonds brillent au soleil sur ses épaules nues. Sa robe, assortie à sa chevelure, sublime ses yeux clairs. Astrid est le genre de filles qu'on veut en tant qu'homme mais aussi en tant que femme hétéro. Elle n'est que douceur et volupté. Je me demande comment elle peut être en compagnie de cette brute épaisse qu'est Axel. C'est une fille appréciée de tous mais très peu approchée. Elle n'a qu'une amie proche qui n'aime à peu près personne. Cette semaine c'est Astrid, qui sera la prochaine ? C'est la question que se pose tout les étudiants. Au lieu de se demander comment réussir leur trimestre. Encore une fois la vie d'Axel Mercer était plus intéressante que n'importe quelle autre, y compris la leur. J'échange un regard avec Astrid, le sien semble me dire « bonne journée Anika » et le mien renvoie plutôt « comment tu fais pour être au bras de cet énergumène ?». Je crois qu'elle l'a saisi puisqu'elle sourit et hausse les épaules en ma direction. Elle lui glisse un mot a l'oreille puis disparait des les couloirs de l'établissement. Il continue de rire comme un con avec ses petits copains de sport . Je ne comprendrai jamais ce qu'il a de si spécial. Alors son regard se pose sur moi. Je détourne le mien aussitôt, rencontrant celui de la moitié de l'équipe. Putain c'est quoi ca, lâchez moi les abrutis. En bonne introvertie que je suis je détache mon regard de l'équipe de natation pour le poser sur mon portable. Merde, si je ne bouge pas illico presto, je vais être en retard. Et tout le monde sait combien c'est dramatique d'arriver en retard au cours de M. Easton. Je fourre mes cahiers dans mon sac et me dépêche de rejoindre ma salle de cours. Merde, putain il a déjà commencé le cours. Je regarde à travers le hublot afin d'essayer de voir si je serai seule au pas de la porte. Effectivement, il ne manque personne à l'appel. Putain c'est pas possible.

- Qu'est ce que tu fais là toi, t'as cours avec qui?, me demande le surveillant chargé de cette partie du lycée.

Je m'empresse de lui répondre que j'ai cours dans cette salle avec le professeur qui s'y trouve quand mes yeux se posent sur l'étudiant qu'il amène. Qu'est ce qu'il fais là lui?

- Et bien qu'est ce que tu attends ? Rentre dans ta salle, tu es en retard, m'informe t il comme si je n'étais pas déjà au courant.

Je hoche la tête alors qu'il me devance, agacé. Je me permets de lever les yeux au ciel quand les yeux d'Axel me jaugent. J'avance avant lui quand le surveillant nous annonce.

- Mercer est collé, tout la journée avec cette classe, je crois. Quant à elle, ajoute t il en me regardant dans les yeux - yeux qui le supplient de mentir pour moi - elle justifiait une absence, j'ai cru bon de la ramener en même temps que lui.

Mes yeux lui témoignent toute la reconnaissance du monde alors que le prof nous observe, silencieux.

- Vous avez perturbé mon cours, il marque une pause, la prochaine fois tachez de vous y prendre à l'avance. Allez vous asseoir, Mademoiselle Sutton, m'ordonne t il.

Je marmonne un « merci monsieur » et rejoins rapidement ma chaise. Je sors mes cahiers en quatrième vitesse quand le prof reprend :

- Quant à vous, Mr. Mercer, allez vous asseoir à coté de  Mademoiselle Sutton et fermez la. Si je vous vois parler je vous donne des travaux si compliqués que votre petit cerveau de sportif sauteras avant que vous ayez eu le temps de dire English ! Crie t il.

Je me raidis sur ma chaise. Mais qu'est ce que j'ai donc fait au bon dieu. Un sourire arrogant se dessine sur ses lèvres, accompagné d'un très hypocrite « Oui monsieur », sans jamais détacher ses yeux de moi depuis que mon enseignant à prononcer mon nom.  Je suis une étudiante très calme, les profs ne me connaissent qu'à travers les copies que je rends. Je tiens une moyenne correcte - autour de 14 la plupart du temps - et je pose quelques questions, toujours pertinentes, de temps à autres, juste histoire de gagner des points sur ma note trimestrielle de participation. Je n'ai littéralement rien à me reprocher, je suis l'élève fantôme. Mais avec cet abruti à coté de moi, je ne garanti pas que je garderai mon calme toute l'heure. Il est réputé auprès des profs pour son incroyable capacité à foutre le bordel dans chaque classe dans laquelle il passe. C'est systématique. M. Easton est le seul à savoir le canaliser un minimum, il est le seul a savoir lui faire peur avec une charge monumentale de travail. Les autres ayant essayé s'étaient vu prendre un fou rire au nez. Zéro respect ne leur était témoigné. Il vient s'asseoir à coté de moi, en silence, toujours doté de son insupportable sourire. Il sourit comme si le monde lui appartenait. La confiance en soi s'installe et prends des notes derrière lui. Comment peut on agir comme s'il n'y aurait jamais aucunes conséquences ? Si on me disait qu'il avait tiré sur quelqu'un de sang froid, ça ne m'étonnerai même pas. Je visualiserai même ce sourire se refléter dans les yeux de sa victime. Il se laisse tomber sur le siège à mes cotés. Je baisse les yeux vers mes feuilles et fais comme si je ne sentais pas le sien sur moi. C'est quoi son problème à lui? Je ne suis pas nerveuse, je suis agacée. Le professeur reprend son cours, insistant bien sur nous en se demandant où il en était. Je me concentre au maximum sur la leçon d'aujourd'hui afin d'éviter toute distraction qui, aussi étonnant soit il, ne vient jamais. Axel Mercer a suivi un cours. Axel Mercer a utilisé son cahier de cours. Axel Mercer a sûrement appris quelque chose aujourd'hui. M. Easton est vraiment un génie de l'enseignement. La sonnerie retentit, annonçant la fin de l'heure. Le prof conclu son cours en nous indiquant bien d'acheter le livre de ce trimestre. Nous sortons tous de sa salle quand il m'interpelle, moi et... Axel. Pourquoi ? Dites moi juste pourquoi ?

 - Sutton, on m'a informé que Mercer serait collé dans votre classe et pas dans mon cours aujourd'hui. Étant visiblement décidé à bosser, tout le corps enseignant devrait en être témoin, selon le proviseur, nous informe t il. 

- D'accord Monsieur, articulé je avec difficulté, mais en quoi cela me concerne t il? 

-Il vous suivra, vous, toute la journée, bonne chance mademoiselle Sutton, conclu il en me faisant quitter la salle accompagnée de mon tout nouveau boulet.

Pourquoi la vie me maltraite- elle?

J'acquiesce, vraisemblablement mécontente, et sors de la classe d'anglais pour rejoindre ma salle d'histoire, sans jamais me soucier de celui qui m'a été assigné, contre nos grés respectifs. Je me demande s'il a l'habitude au vu de son attitude : il marche comme à son habitude, avec confiance et détente, il me suis comme si j'étais son groupe d'amis et suis mes cours comme si c'était ce qu'il avait toujours voulu faire. Qu'est ce qui cloche chez lui ? Au delà de l'indifférence, il y a la gêne et le dégout. Je n'aime pas les gens et on me force maintenant à côtoyer quelqu'un que je n'aurais pas choisis entre mille garçons. 

Comme à mon habitude, je suis le cours avec la plus grande attention. Sans ce prof, j'aurais échoué dans cette matière depuis bien longtemps. Il donne ses cours avec talent et humour. On ne faisait pas meilleur enseignant.

Je pousse un soupir de soulagement en entendant la sonnerie annonçant la fin de ma dernière heure de la journée retentir. Je quitte ma chaise, puis la salle et enfin le lycée.

- Hey, Anika, c'est ça ?, m'interpelle une voix que je n'ai que peu entendu et que pourtant je reconnais rapidement.

Je me retourne.

- Oui?, Demandé je, méfiante.

-  C'était cool de bosser avec toi aujourd'hui, dit il en se grattant l'arrière du crane.

Bordel, l'air gêné ne lui va pas du tout.

- Et si tu abrégeais mes souffrances, Axel?, tranché je.

Il ne cache pas sa surprise quand à ma demande ainsi qu’à mon intonation. Moi y compris.  Si tout le monde lui parle de sorte à le brosser dans le sens du poil, qu'il ne s'attende à rien de tel de ma part. Je déteste rencontrer des gens, ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer à sociabiliser ni à me montrer aimable et avenante envers des inconnus. Surtout si cet inconnu c'est lui. Mon agacement à son égard est justifié. Mais une grande partie se justifie par le fait qu'il est adulé sans rien faire. Je ne suis jamais comme tout le monde. Je n'ai jamais de crush sur les même personnes que les autres filles, je n'écoute pas les toutes dernières chansons de Justin Bieber. Je n'aime pas faire parti du lot, si ce lot est composé de pimbêches se pliant devant le moindre muscle. Je suis une fille à part, sans en faire trop. Etre trop à l’écart c’est aussi se créer des problème. Et j’ai toujours eu la flemme pour les problèmes. Alors si toutes les filles sont fan d'Axel Mercer, je vais me mettre à détester Axel Mercer.  

- Tes souffrances... carrément, rit il doucement. 

Je croise les bras en attendant la suite, l'incitant à continuer. 

- Je voulais juste te dire que j'avais apprécié ma journée de calme avec toi, tu donnes envie de bosser avec tout tes cahiers parfaitement organisés. C'est sympa à regarder, avoue t il. 

Je le fixe, stupéfaite d'autant de gentillesse de sa part. Plusieurs questions valsent dans ma tête.

- Pourquoi tu suis les cours de seconde avec autant d'attention ? Pourquoi tu veux me suivre? Il y a d'autres élèves sans partenaires. Pourquoi tu n'a fais aucun bruits aujourd'hui alors que ta réputation te précède? Qu'est ce qui cloche chez toi Axel et pourquoi c'est à moi de t'écouter alors que n'importe quelle fille tuerait pour t'arracher ne serait-ce qu'un regard, lâchai je presque sans respirer.

Alors je les pose.

- Tu ne tuerais pas pour un de les regards, Anika?, m'interroge t il, son sempiternel sourire fondu sur ses lèvres.

- Non, Axel. Je ne tuerais pas pour un de tes regards, je tuerais même pour que tu me laisse rentrer chez moi maintenant, claqué je fermement.

J'y suis surement allée un peu fort, mais je n'en ai rien à faire. La dernière chose dont j ai envie, c’est bien de devoir gérer quelqu'un d'autre que moi. Son sourire se mue en un sourire courtois.

- Bien. Message reçu ma jolie, mais rappelle toi que c'est la décision du corps enseignant si je te colle au train. Bonne soirée, fait il en se tournant dos à moi, me saluant de la main.

Il est un peu trop gentil pour l'image qu'il renvoie. Je ne lui ferai jamais confiance, ni a lui, ni à ses beaux yeux verts ou à cette pointe de bleu que je n'avais jamais remarquée. La décision a t elle été prise ce matin? 

-Au fait, très joli ton tatouage, lâche t il comme une bombe.

Il en connait la signification. 

Je passe la porte de chez moi avec pour seule intention d'oublier la journée de cours que je viens de passer. Cette idée s'évapore à l'instant où je l'aperçoit. Que la force soit avec moi. 

- Hep hep hep, où étais tu?, demande t elle.

- Au lycée. J'étais au lycée, réponds je les yeux au ciel.

Elle s'avance de quelques mètres.

- Ne joue pas à la petite insolente avec moi Anika, claque t elle.

- Ne joue pas aux pétasses avec moi Isabelle, rétorqué je.

Sa main s'abat violemment sur ma joue. Une fois de plus elle laisse place à ses pulsions violentes. Je ne réagis pas, ça ne sert à rien, mon père est trop amoureux pour le voir. Je me relève alors que ses paumes me repoussent vers l'arrière.

- Ta place est au sol, petite ingrate, souviens toi en, crache t elle, si il y avait un choix à faire tu passerais la trappe, ton père ne trouvera jamais une femme comme moi, alors que je peux lui faire un enfant ici et maintenant, dit elle fièrement.

Je suis hors de moi. Pour qui se prend elle à la fin, mon père ne la choisirait pas, je suis sa fille. Dans un premier temps, la dureté de ses paroles me heurte mais sans grande nouveauté. Je n'ai pas le temps d'analyser ses insultes que son pied se loge dans mon ventre. 

- Et oui, je suis en position de force dans cette maison. Préviens ton père et il te diras que tu es trop dure avec moi, qu'il te faudra encore du temps pour accepter ta pauvre et adorable belle mère. Tu le sais Anika, il te l'a déjà dit. Tu n'es plus l'unique femme de sa vie, crache t elle. 

Putain, elle a raison. Mon père n'a encore jamais pris ma défense. Je ne lui ai jamais parlé des coups que je prends depuis bientôt 2 mois. Je me recroqueville sur moi même, attendant que la douleur se calme, ne voyant aucune autre option. Elle s'en va retrouver mon père quand je me déplie pour rejoindre ma chambre. Je m'assure de la sécurité du couloir avant de m'y engouffrer rapidement. Je suis fille unique, mon père n'a eu qu'un enfant, avec ma mère, et c'est moi. Elle est morte sept ans après m'avoir donné la vie. Les sept plus belles années de ma vie. Elle est décédée noyée dans la mer lors d'une semaine de vacances en bord de mer. Elle est morte le dernier jour. Ce sont les dernières vacances vraiment heureuses que j'ai pu passer. Ca fait dix ans aujourd'hui qu'a eu lieu son décès. Je sors la rose bleue que j'avais achetée avant de rentrer. J'écris un mot sur la petite carte jointe au papier plastique vendu avec la fleur. Je griffonne au rouge un "je t'aime maman, tu me manques et j'espère te revoir bientôt" comme chaque années. Je la dépose à coté de la photo d'elle que je garde sur la plus haute étagère de mon placard, à l'abri des regards, et me rends à la salle de bain. 

Je laisse l'eau vider mon esprit et détendre mon corps. Mes pensées tentent de divaguer vers une tonne de sujet mais je les chasse d'un froncement de sourcils. Je refuse de me prendre la tête pour autre chose que ma mère ce soir. J'enfile mon pyjama et m'installe dans mon lit avec mon ordinateur. Mon téléphone vibre alors que je me rends sur les fichiers de ma clé usb. Je jette un œil curieux à la notifications Instagram " Axel Mercer à commencé à vous suivre". Je hausse les sourcils mais n'y prête pas attention. Je clique que le dossier nommé "Films". Alors je sens mon téléphone vibrer. Encore. Encore. Encore. Je m'en empare pour vérifier la source de ces sons. "Axel Mercer à aimé votre photo". "Axel Mercer à aimé votre photo". "Axel Mercer à aimé votre vidéo"." Axel Mercer à aimé votre story à la une". Un sourire s'invite brièvement sans que je  ne m'en rende compte. Je l'efface en me rendant compte que ce soir ma tête est dédiée à ma défunte mère et surtout qu'on a convenu qu'on a rien à faire ensemble. Après tout, ça ne veut probablement rien dire. Je lance le film préféré de ma mère et éteint mon téléphone en me blottissant sous mes draps. Je m'endors à la fin du film avec mon ordinateur sur mes genoux. 

Comment this paragraph

Comment

No comment yet