~ ZARA ~
Tout avait commencer avec un « je serai toujours présent » et c’était fini par un « adieu ». Toi qui loge à présent dans un coffre sombre sans moi à tes côtés et moi anéantie, mes rêves de petite fille brisées. Tu étais parti sans entendre ses deux mots. Ces mots magiques que je t’entendais me murmurer à l’oreille alors que moi j’avais trop honte et peur pour les répéter.
« Joyeux anniversaire mon amour. »
« je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai toujours » murmurais je tout bas la bouche collée sur le cercueil, larmes aux coin de l’œil. J’aurais tellement aimé te les dires ses mots dont tu rêvais tant mais hélas ça n’était pas arrivé, le destin ne m’avait pas laisser le temps. L’averse s’abattait sur moi alors que tous le monde prenait la route pour quitter cet endroit qui renferme les âmes brisées, les corps sans vies…
- viens! Me dit une vois qui me paraissait si lointaine alors que je pleurais encore et encore toutes les larmes de mon corps. Je me sentais soulever mais je refusais de le laisser seul, je me débattais comme je pouvais malgré ma maigre force.
- je ne peux pas le laisser, il a besoin de moi, laisse moi, je ne le laisserai pas seul ici. Dis je toujours en pleurant au point d’en relâcher mes tripes alors que la pluie ne cessait de couler sur mon corps, collant ma robe en dentelle noire sur ma peau caramel.
- Non, on y vas maintenant, tu ne peux pas rester ici, tu vas finir par te rendre malade. Me répétait ma tante en me secouant.
- Non, non, non je ne veux pas. Criais je hystérique. - c’est fini maintenant princesse. Me grondait celle ci en me donnant une gifle.
- c’est fini, il est parti, parti, tu entends, parti et il ne reviendra pas. Tu penses qu’il sera heureux de te voir ainsi? Non, donc arrête, s’il te plaît je ne supporte pas de te voir dans cet état Cria t’elle à son tour en fondant en larme et me serrant dans ses bras alors que moi je n’avais même pas pu décrocher un mot. J’étais là comme un corps sans vie, les larmes qui ne cessaient de ruisseler à flow sur mes joues. Le cœur en tempête, les pas lourds je me dirigeait vers la sortie de cet enfer avec l’aide de ma tante et marraine qui me soutenait à l’aide de ses bras. Je quittais cet endroit source de ma peine, mon désarroi. Je pris ma moto, mon Classic qui appartenait à mon père c’était là seule chose que j’avais héritée de lui avant sa subite disparition. Je partis. Je roulais sans vraiment savoir où j’allais. J’avais mal si mal que je voulais mourir. J’accélérais dans le but de se faire un accident mais faut croire que c’était pas mon heure.
J’étais là assise dans ce même parc, sous ce même arbre sur lequel il y avait nos deux initiales entouré du signe de l’infini à me lamenter et culpabiliser de cet accident. Si je ne l’avais pas obligé à aller dans ce maudit cinéma rien ne ce serait produit, tu serais toujours avec moi, à me raconter des blagues qui ne sont pas drôle et moi je rirai juste pour te faire plaisir. Je donnerais tout pour revoir ton beau sourire, entendre la mélodie de ton rire. Dis je intérieurement avec un sourire triste. Un léger coup au pied de je ne sais quoi m’avait fait sortir de ma torpeur.
- je suis vraiment désolée euh charmante. Me dis une petite voix douce en récupérant son Frisbee. Je relevais les yeux vers la belle petite fille.
- Non, ce n’est pas grave, ma princesse. Dis je en m’asseyant en tailleur.
- dites, pourquoi vous avez l’air si triste charmante?Me demanda t’elle en posant ses petites mains toutes minuscules sur mes cuisses.
- j’ai juste perdue quelqu’un de très très important dans ma vie dans un terrible accident. Avouais je en ayant les larmes aux yeux. Je me rappelais soudainement que je m’adressais à une petite fille.
- laisse, ce sont des histoires pas très intéressantes pour une fille de ton âge. Lui dis je
- Non, charmante racontez moi. Mon grand frère m’a dit que parler est le meilleur des remèdes. Affirma t elle a son tour.
- dit donc tu es drôlement futée pour une gamine. Déclarais je en lui pinçant légèrement le nez ce qui a eu pour effet de la faire rire en grimaçant.
- arrêtez charmante, je ne suis plus un bébé, j’ai 7 ans. Tonna t’elle
- c’est ce que je vois, tu es une grande fille. Dis je
- Oui, c’est ce que mon grand frère me dit tous les jours. Déclara t’elle fièrement en mettant ses deux poings sur ses petites hanches.
- d’ailleurs il est où ton frère et pourquoi tu es toute seule, princesse. Lui demandais je
- il est aller nous acheter une glace. Regarde charmante, il est là bas. Dit elle en pointant un jeune garçon du doigt mais je n’arrivais pas à voir son visage vu qu’il était de dos faisant face au marchand de glace.
- Au fait moi c’est Zara. Dis je en lui tendant ma main qu’elle serra sans aucune hésitation.
- c’est un très joli prénom mais je vais continuer à t’appeler Charmante ou Charmante Zara. Dit elle le sourire au lèvres.
- comme tu veux et toi comment tu t’appelle? Lui demandais je aussi - je me nomme Melianella, Ella pour les intimes.
- comme tu as décidé de m’appeler Charmante moi je vais t’appeler princesse Ella Dis je.
- ok bon je te laisse Charmante Zara, je vais rejoindre mon grand frère pour ne pas qu’il s’inquiète.
- d’accord, aurevoir à la prochaine. Déclarais je en lui faisant aurevoir avec ma main alors la petite s’éloignait. Involontairement cette petite fille m’avait fait sourire pourtant depuis 2 semaines maintenant, je m’étais coupé du monde même de mes meilleurs amis. Je faisais école à la maison, Je ne parlais plus à personne sauf à mes amis et ma famille qui m’ont soutenu pendant la pire année de ma vie. Je détestais mon anniversaire car c’était arrivé se jour là. Le jour de ma naissance, j’avais perdue mon premier amour. Et même ma mère était décédée en me donnant la vie. Ma seule consolation était que la rentrée arrivait à grand pas et je pourrai les retrouver à nouveau pour notre dernière année de lycée même si il ne serait plus là. Je me relevais sans difficulté et je prenais la direction du cimetière parce que j’avais besoin de lui parler même s’il n’était pas avec moi car il avait été mon meilleur ami, mon repère et il le restera jusqu’à la fin.
- mon amour, je suis désolée, je m’en veux tellement. Tu me manques énormément. Qui essuiera mes larmes quand je regarderais des grand classiques, qui me fera rire, qui dis moi qui. Pourquoi vous me l’avez enlever. Criais je. Une main se posa sur mon épaule me faisant sursauter.
- c’est moi, Zara! Me dis mon amie Maya. A l’entente de sa voix chaleureuse, j’explosais en larmes dans ses bras alors qu’elle pleurait aussi. Nous sommes rester de longues minutes dans les bras l’une de l’autre.
- comment tu m’as trouvé? Lui demandais je en me détachant à contre cœur d’elle.
- je suis passer à la maison et tante Mabel m’a dit que je te trouverai sûrement ici. Je suis vraiment désolée de n’avoir pas été là. Pardonne moi me dit elle d’une petite voix en baissant les yeux
- ce n’est pas grave, tout est ma faute, c’est moi qui aurais dû mourir dans cet accident pas lui, pas lui. Dis je en pleurant doucement.
- plus jamais tu ne répétera cela, rien n’est ta faute, c’était un accident. Affirmait elle en essayant ses larmes et les miennes. Je ne pouvais que hoché la tête même si mon subconscient me disait que j’étais la responsable. Nous marchions bras dessus bras dessous sans parler. C’était un silence réconfortant, apaisant. J’avais vraiment besoin d’elle et elle était là c’était tout ce que je voulais.
Après m’avoir déposé à la maison, elle s’en alla et moi je m’enfermais dans ma chambre en regardant nos photos qui dataient d’à peine un mois. Tante Mabel entra dans ma chambre en s’asseyant sur mon lit, m’obligeant à la regarder.
- tu sais que je déteste te voir souffrir. Si je pouvais enlever toute la tristesse de ton être, sois en sûr que je le ferais. Déclarait elle en laissant s’échapper quelques larmes solitaires sur ses joues roses.
- je sais, et je te demande pardon de te faire endurer tout cela. Mais je vais faire de mon mieux pour toi et pour lui. Lui dis je en essuyant ses larmes.
- merci ma chérie mais je ne veux pas que tu le fasse pour moi ou pour lui, fait le pour toi, pour ton bonheur, pour que tu puisses avancer.
- je vais essayer. Dis je en réprimant un sourire.
- Bon, pars chercher de la viande hachée à l’épicerie, ce soir c’est boulette de viande et frites. Affirmait elle en se levant pour sortir. Mais avant de partir me regarda avec le sourire aux lèvres avant de sortir de ma chambre.
A l’épicerie j’avais pris ce que ma tante m’avait demandé mais ne faisant pas attention, je me heurtais directement à un buste dure comme la pierre. Le regard baissé vers mes pieds, je n’osais même pas lever mes yeux tant j’avais honte. J’attendais juste que cette personne m’insulte pour mon insouciance mais ne le fit pas. Je levais alors mes yeux et je rencontrais deux prunelles sombres, si sombre qu’on aurait dit du Vantablack. Je restais figé sur place tant j’étais hypnotisé par ses prunelles. Au bout de quelques interminables minutes, je m’étais ressaisir en secouant la tête de droite à gauche et bredouilla un “ désolée ” à peine audible. Alors que je sortais du magasin, je pouvais sentir son regard sur moi mais je n’y prêta aucune attention particulière et monta sur ma moto et m’en alla