《■L'homme est un loup pour l'homme ■》
Lundi 13 mars 2017 6h30
Dring, dring.
J'éteins l'horloge en l'envoyant dans le mur. Argh, lundi, je déteste les lundis. Il faut que tu t'habilles bien, que tu souries pour qu'on ne te juge pas. Tchouips, balivernes ! Malgré tes efforts, ils ne cesseront de te juger.
Je me lève de mon lit confortable pour aller prendre une douche. Je m'habille d'un jogger noir, d'un crop top blanc et d'une paire d'Air Force 1 blanches. Je vais devant le miroir, je prends la brosse et me brosse les cheveux. Je les touche, ils sont souples, j'y ai mis des produits...
Plus jamais ils ne diront que mes cheveux sont raides.
Bref, je fais un chignon bien ramassé, du gel, un peu de gloss et je suis au top.
7h15
J'allais partir quand je reçus une notification sur mon téléphone. C'était de maman, elle était au travail.
Maman : Ne sois pas en retard, j'ai tout mis dans ton sac, chérie. Attention à toi. Je t'aime.
Moi : Merci, man. Je ne serai pas en retard, t'inquiète. Bisous, je t'aime aussi ♡
J'allais partir quand j'aperçus deux petites choses sur ma table de chevet. C'est quoi ? Ah, mes boucles d'oreilles ! Je les mets rapidement puis je fonce vers la sortie. Je pris un taxi en direction des SS (shiny students).
8h16
On avait à peine sonné, je tremblais à l'intérieur et pourtant je restais impassible à l'extérieur. Je rejoignis Adriana, ma seule et meilleure amie. Elle est rousse, peu sûre d'elle et sincère. Je la salue.
- Bonjour, Adri, dis-je à son égard.
- Salut, Svet, me répond-elle.
- Ça va ? demandai-je.
- Ouais, juste un peu stressée de voir Nicolas et sa bande, dit-elle.
- Rooh là là, t'inquiète pas, aujourd'hui je lui répondrai, dis-je calmement.
- Svet, t'es sûre ? Ses mots sont cruels, tu sais, dit-elle.
- J'en suis consciente, mais Adri, j'ai vécu pire, bien pire que les mots, dis-je.
- Je... allons-y, dit-elle, toute en tremblant.
Nous traversons la barrière et tombons nez à nez avec Nicolas et sa bande. Les tremblements d'Adriana se sont multipliés. Bon, je le laisse parler d'abord.
- Salut Svet, toujours aussi noir à ce que je vois, dit-il avec un putain de sourire en coin que j'aimerais effacer et que je vais effacer.
- Oui Nicolas, noir comme ton cœur, lui dis-je calmement.
J'entends des "oh oh oh" et l'un de ses potes lui dit : "Comment elle t'a clasher, mec ?"
- Bref, et les cheveux, Svet, toujours aussi courts ? dit-il.
- Oui Nicolas, tout comme ce que tu as là, dis-je en pointant sa partie génitale.
Il est devenu rouge de honte et de colère, puis il s'en est allé alors que ses amis le suivaient en pouffant de rire. Dans ta face, abruti.
Adriana, elle qui était muette depuis la présence de Nicolas, me sauta au cou.
- Non mais comment t'as fait ? me demande-t-elle.
- Je t'ai dit de ne pas t'inquiéter, allez viens, rentrons, dis-je calmement.
Nous étions dans la salle et le prof, comme à son habitude, était en retard.
8h52
- Bonjour classe, nous allons...
Il ne finit pas sa phrase quand des coups de feu retentirent et une voix grave terrifia les élèves.
- Personne ne bouge ou vous aurez une balle entre les deux yeux.
Tchuips, phrase cliché dans les films américains, j'étais étrangement calme, alors que les élèves tremblaient de peur. Non mais ils sont cons ou quoi ? S'ils y voient de la peur, ils prendront de la force.
En quelques minutes, la salle était remplie d'hommes armés jusqu'aux dents, puis un autre qui ne portait pas de cagoule entra. C'était un beau jeune homme avec un regard qui pourrait faire tomber plus d'une, des yeux bleus. J'adore le bleu, une mâchoire parfaitement dessinée, des lèvres pulpeuses et des cheveux courts noirs bouclés. Dieu qu'il est beau. Il balaya la pièce de ses yeux, le prof avait disparu, Adri tremblait comme une feuille , Il commença à marcher dans la salle qui était très silencieuse. Il arriva devant moi ; il était de grande taille avec une carrure imposante. Il s'attarda sur moi, puis me poussa pour mieux voir Adri. Elle pleurait et moi, je commençais à avoir peur. Que voulait-il à Adriana ? Il continua sa route, puis fit un signe à l'un de ses hommes et partit. Ouf, sauvé ! Alors que je m'autorisais enfin à respirer, un homme s'avança vers moi et, boom, je reçus un coup à la tête. Mes paupières devenaient lourdes ; je n'étais plus maître de moi... Trou noir.
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