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Jour 1

C’est le soir, la nuit est tombée et je me retrouve dans ma chambre, laissant couler mes larmes. La situation dans laquelle je me trouve devient lourde à supporter car je fais face à des attaques presque quotidiennement de leur part. J’ai également un frère qui n’est plus présent, ayant décidé de vivre avec sa femme et son fils dans une autre ville. Mon frère et moi étions très proches, nous partagions presque tout, mais je ne lui ai jamais confié ce que je vivais à la maison depuis son départ. J’avais trop peur qu’il me rejette, et surtout, je ne voulais pas le déranger avec mes histoires, car il était heureux avec sa famille. Cependant, je savais qu’il était essentiel que je m’exprime, car seule, je ne pouvais pas progresser ni endurer cette situation qui commençait véritablement à me détruire de l'intérieur. À de multiples reprises, j’ai eu l’impression de ne pas appartenir à cette famille qui me rabaisse, me frappe et m’insulte très violemment, ce qui m’amenait à douter de ma volonté de continuer à vivre dans ce monde. Je suis épuisée par cette ambiance, par le fait de vivre dans une famille destructrice, et je ne sais même pas comment m’en sortir. Au fond de moi, je sais que j’ai besoin d’aide, de discuter avec quelqu’un, mais je n’ose pas me confier, de peur de ne pas être comprise et de ne pas être prise au serieux, malgré les traces visibles sur mon corps. Émotionnellement, je me sens épuisée, au bord du gouffre, et physiquement, mon corps semble me trahir car je ne parviens plus à en prendre soin à cause des blessures causées par mes proches. Un profond mal-être s’est installé en moi et refuse de s’éloigner. Vivre dans cette souffrance est particulièrement ardu, car elle me paralyse et m’empêche d’éprouver du bonheur dans ma propre vie. Je ressens de la culpabilité de tout garder pour moi et de ne pas réussir à me dévoiler afin de libérer toute cette douleur qui m’enferme dans une bulle. Plutôt que d’en discuter, je préfère écrire dans mon journal, qui est mon confident, mon meilleur ami et le seul à connaître mes émotions actuelles. Face au miroir, je ressens du dégoût envers moi-même, je suis triste, en colère et remplie de haine ainsi que de rancœur envers ma personne et ma famille. Mes larmes dévalent mes joues, mon maquillage s’éfface et tâche mon précieux visage abîmé. Pourtant, je puise dans le peu de force qui me reste pour aller à la douche, puis je me change afin de me promener un peu et de changer d’air. Je prends mon casque, mon téléphone, puis je mets de la musique avant de quitter la maison pour aller me balader au parc, qui n’est pas très loin. Parfois, j’adopte cette routine lorque je sais que mon frère doit venir nous rendre visite, car je préfère l’éviter afin qu’il ne remarque pas mes souffrances et les marques sur mon corps qui sont encore légèrement visibles. Le temps est agréable, l’air me fait énormément de bien et, surtout, je peux savourer un moment de tranquilité, loin de ma famille qui m’entoure. J’arrive au parc et je commence ma promenade, tout en notant quelques mots sur mon téléphone pour me libérer l’esprit et éloigner tout ce qui me pèse. 

La douleur de mon cœur me ronge,

Faisant déborder mes larmes de tristesse,

Cette souffrance s’avère être une lourde faiblesse.

Le cri s’élève pour que l’on m’entende,

Me délivrant de cette situation qui me détruit,

Et je garde l’espoir de pouvoir survivre.

Après un bref moment passé à l’extérieur, je décide de regagner mon domicile. Je savais qu'à cette heure-là, tout le monde se trouvait au restaurant pour partager un repas en famille. Chaque soir, je me retrouve seule à dîner, mais cela ne me dérange pas vraiment, car cela m'évite de les croiser. Après ma douche, je prépare un repas avant de me rendre dans ma chambre, que je verrouille. Je m'installe devant mon ordinateur et commence à visionner une nouvelle série. Malgré cela, je ressens au fond de moi une tristesse, car je ne peux même pas profiter de la présence de mon frère ni recevoir l'affection d'une famille. Finalement, il est temps pour moi d'aller me coucher, car la fatigue commence à se faire ressentir. 


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