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HollyPlume
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PDV de Shoto :

« Le passé n'oublie jamais. »

S'il te plait, sors de ma tête...

« Enji Todoroki, sombrons dans la déchéance tous les deux ! »

Non, non...

« Viens danser en enfer avec ton fils ! »

Je t'en supplie, arrête !

Sans que je ne puisse l'en empêcher, mon alter de glace s'active et celle-ci se met à revêtir grossièrement la pièce dans laquelle je me trouve, à savoir ma chambre d'internat.

Me voilà encore plus affaibli que je ne l'étais déjà, maintenant qu'une assaut dévastatrice a jailli de mon corps de façon involontaire.

-Todoroki, tout va bien ?!

Midoriya est entré avec précipitation dans la pièce, signe que cet accident a dû faire pas mal de bruit. Il semble inquiet, presque affolé.

-Désolé...

Il lève les yeux sur ce qui l'entoure, et ceux-ci s'écarquillent à la vue qui s'offre à lui.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? il s'enquiert.

-C'est sorti tout seul, j'ai pas fait exprès...

Il me regarde avec une expression que je n'arrive pas à déchiffrer, comme d'habitude. Serait-ce de la pitié ? De l'exaspération ? Non, Midoriya n'est pas comme ça. Je suis bien placé pour savoir qu'il se soucie réellement des autres, même quand ces derniers n'en n'ont pas grand chose à faire d'eux-même.

-Je reviens, je vais chercher mon chauffage électrique pour faire fondre la gla...

-Laisse, je vais me débrouiller.

-N'y pense même pas, il réplique sur un ton ferme. Je suis certain que les médecins t'ont demandé de ne pas utiliser ton alter, alors tu dois les écouter.

-Et toi, alors ? Tu as également fini à l'hôpital, je te signale.

-Moi, mes blessures ont presque toutes cicatrisé. Pas toi.

D'accord, j'ai compris. J'abandonne.

Grâce à mon silence, il comprend qu'il a eu le dernier mot. Il quitte donc la pièce, me laissant seul avec l'océan de pensées sous lequel je me noie. Sur le tatami, j'entends ses pas qui s'éloignent et reviennent une trentaine de secondes plus tard.

-Me revoilà ! il déclare, avant de brancher et d'allumer son appareil. On risque d'avoir chaud, mais au moins tout aura fondu en un rien de temps.

-D'accord, merci.

Je m'attendais à ce qu'il parte, mais non. Visiblement, ce n'est pas ce qu'il a en tête, lui. À la place, il s'approche de moi en tremblant légèrement - sans doute en raison du froid que ma glace a jeté dans la chambre - et s'assied à mes côtés sur le lit.

-Qu'est-ce qui ne va pas, Todoroki ? il demande, arborant une nouvelle fois cette étrange expression faciale.

Comment est-ce qu'il a deviné mon mal-être ? C'est un don qu'il a, c'est pas possible autrement...

Pourquoi est-ce que je sens cette envie irrésistible, ce besoin vital de lui faire part de mes hantises ? Je voudrais pouvoir me libérer de cette charge mentale au poids écrasant, délivrer mes sentiments de la cage dans laquelle ils sont enfermés depuis tout ce temps, et ainsi pouvoir aller de l'avant, les yeux rivés sur la mission qui m'attend... Est-ce une raison suffisante pour retirer ma carapace enduie d'assurance et de confiance en soi ? Peut-être bien. Après tout, Midoriya a toujours été là pour moi et je suppose que ça ne changera pas.

-C'est à cause de Dabi... enfin, Toya.

-Oh, je vois... il répond. Tu ne fais que de ressacer ce qu'il t'a dit, c'est ça ?

-Oui.

-Les paroles se répètent et la scène se rejoue en boucle dans ta tête, comme un disque qu'on ne parvient à arrêter...

En disant cela, le regard de Midoriya semble se vider de toute vivacité, se perdre dans le néant.

-Comment se fait-il que tu saches si bien me comprendre ? je lui demande, surpris. Je n'ai même pas eu besoin de t'expliquer le problème en détails que tu l'avais déjà cerné...

Il soupire.

-Disons que je sais ce qu'il se passe quand on reçoit une vérité dure à encaisser en pleine face.

Je hausse un sourcil.

-Comment ça ? Tu as découvert que ton frère mort ne l'était finalement pas, toi aussi ?

-Haha... non, pas exactement...

C'est malin, j'ai envie de savoir ce qu'il cache, maintenant. Mais comme Midoriya ne donne pas l'impression d'avoir envie d'en parler, je vais m'abstenir de toute nouvelle question.

-Pour en revenir à Toya, je pense que tu as seulement besoin d'un peu de temps, il explique. C'est normal d'accuser le coup. Après tout, c'est pas tous les jours qu'on se heurte à des révélations comme celle-là...

-C'est vrai.

-Laisse toi le temps de réaliser ce que tout ça signifie. Je pense que c'est seulement après cette étape que tu pourras te reprendre en main et décider de ce que tu feras la prochaine fois que tu auras affaire à ton frère.

-Tu as sûrement raison...

Il m'adresse un tendre sourire, et ce dernier a le don de faire naître une agréable sensation au creux de mon ventre. Elle pourrait s'apparenter à une douceur inouïe.

Contre toute attente, de légères rougeurs apparaissent sur ses joues. Serait-ce en raison de la chaleur étouffante qui flotte dans la pièce ? Si oui, je ferais peut-être mieux d'aller éteindre le chauffage électrique.

-Todoroki...

Je sais, Midoriya. Je sais.

-Ça me gêne un peu de te demander ça, mais...

Aucun problème, je comptais le faire de toute façon.

-...je peux te faire un câlin ?

Pardon ?

Il est actuellement aussi rouge que la partie gauche de mes cheveux, et à mon avis je ne dois pas en être loin non plus.

-Tu as le droit de refuser, tu sais...

-Non, je... je ne comptais pas le faire.

-Ah...

Une goutte d'eau me tombe dessus, mais je n'y prête pas attention plus que ça. Je constate simplement que la glace qui tapisse le sol, les murs ainsi que le plafond est en train de fondre.

-Si tu y tiens, vas-y. Ça ne me dérange pas.

Pas le moins du monde, même.

-D'accord !

Lorsqu'il pivote dans ma direction, j'entreprends de l'imiter. Il s'approche de moi, ses bras se posent sur mes hanches et son corps rencontre le mien dans un geste tendre. Je ne sais pas où placer mes mains, alors je les place hasardement dans son dos.

-Je veux que tu saches qu'on est tous avec toi, il dit. Toute la classe te soutient.

Je me surprends à savourer ce contact unique, dont je n'ai pas fait l'expérience depuis des années, au point de ne plus savoir comment m'y prendre.

-Et puis, par dessus tout...

Je ne sais pas si c'est à cause du chauffage électrique ou du rapprochement de nos corps, mais je trouve qu'il fait bien plus chaud qu'avant. D'ailleurs, les gouttes de glace fondues ne cessent de nous tomber dessus depuis le plafond.

-...moi, je suis là pour toi !

La douceur inouïe fait son retour, balayant mes tourments comme s'il s'agissait de simples poussières.

Nous restons dans cette position pendant des secondes entières, coincés dans cette étreinte qu'aucun de nous deux ne semble vouloir rompre. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, le garçon aux cheveux verts finit par se retirer à un moment donné, laissant un immense vide là où était auparavant blotti son corps bondé de chaleur.

-Merci, Midoriya.

À nouveau, son sourire semble me réconforter. Qu'est-ce qui m'arrive ?

***

PDV d'Izuku :

-Chers camarades, je vous souhaite la bienvenue dans ma chambre ! déclare Iida, de façon presque solennelle.

Il n'a pas changé, il est toujours aussi impliqué dans son rôle de délégué !

-Je vous en prie, installez-vous ici ! il poursuit en nous indiquant deux fauteuils pourvus d'un revêtement en cuir.

Todoroki et moi optempérons.

Il se trouve que nous avons été chargés de réfléchir à un plan concernant le prochain assaut que nous mènerons contre l'Armée de Libération des super-pouvoirs. Comme nous sommes des apprentis héros dont les cours ont été suspendus en raison de la situation actuelle, il est tout à fait normal qu'on nous fasse y participer d'une autre manière. Je ne dis pas que ce que nous aurons concocté sera forcément admis par les héros qui sont en charge de sa préparation, mais il n'empêche que la tâche que l'on nous a donnée a son importance. Elle n'est pas à prendre à la légère, loin de là !

Pour se faire, Aizawa nous a répartis en groupes de trois. Nous avons tous un secteur du champ de bataille différent à préparer, qui est plus ou moins dense. Pour ma part, j'ai été mis avec Todoroki et Iida. Étant donné les bonnes notes qu'ils obtiennent en général, je suis plutôt confiant concernant l'issue de notre travail de groupe !

-Bon, commençons sans attendre ! déclare mon ami aux cheveux bleu marine.

-Oui ! je renchéris.

Le plan de notre secteur se trouvant au milieu de la table basse, il le déplie et l'étale pour que nous puissions visualiser avec claireté la scène. À cela, il ajoute la liste des héros disponibles pour l'opération qu'il place à côté. Une fois que chacun d'entre nous est équipé d'un bloc-note et d'un crayon à papier, nous commençons à nous creuser les méninges pour parvenir à établir une stratégie.

-Dans un premier temps, je propose qu'on raie de la liste les héros qui ne seront pas à leur avantage ici, je suggère.

-Bonne idée, Midoriya ! approuve Iida.

Nos regards s'appuient sur la feuille sur laquelle ceux-ci sont inscrits.

-Je pense qu'on peut commencer par éliminer MountLady, je dis. Ce secteur là est assez étroit, c'est risqué de l'y assigner !

-Tu as raison ! Rayons-la !

C'est donc ce que nous faisons.

-Numéro 13 n'a pas non plus sa place ici, il remarque. C'est une héroïne faite pour le sauvetage, alors que cette zone est destinée au combat !

-Bien vu, Iida ! je confirme, avant de tracer un trait sur son nom. Et une seconde en moins.

Alors que nous sommes en train d'inspecter de nouveau la liste des héros, je m'interromps pour lever les yeux sur mes camarades. Le délégué de la classe a les yeux rivés sur sa feuille, tandis que le garçon aux cheveux bicolore... fixe son lit.

-Tout va bien, Todoroki ? je m'enquis, une pointe d'inquiétude dans la voix.

-Tu n'as pas l'air très concentré ! renchérit Iida, qui a visiblement remarqué tout comme moi qu'il n'était pas dans son assiette.

Pas plus qu'hier, en tout cas...

Quand je repense à l'état dans lequel il se trouvait, ça me fait de la peine. Je ne l'avais jamais vu avec une mine aussi déplorable. C'était encore pire qu'avant le championnat, je n'aurais jamais cru ça possible. Et manifestement, ça ne s'est pas amélioré...

-Tu as soif ? l'interroge Iida. Tu veux que j'aille te chercher un verre d'eau ?

L'intéressé lève les yeux vers lui, mais ce n'est pas pour autant qu'il lui répond. Il semble complètement perdu, vidé de toute humanité. On dirait que son âme est sortie de son corps au moment où il a appris la vérité sur son frère et qu'elle ne l'a pas regagné depuis.

-Bon, je vais aller t'en chercher un ! décide finalement Iida, qui n'a toujours pas eu de réponse à sa question. Ça va te rafraîchir les idées, tu vas voir !

Il se lève et quitte la pièce, nous laissant seuls dans sa chambre tous les deux. Quelque part, c'est peut-être mieux, puisque je suis le seul à savoir ce qui lui arrive...

-Tu es toujours hanté par l'annonce de Toya ? je lui demande.

Il semble reprendre ses esprits à l'entente de son nom.

-Oui.

-Et je suppose que tu n'as pas passé une très bonne nuit...

-Pas trop, non.

Il est en manque de sommeil, ça se voit. Des cernes encadrent ses yeux fatigués, sans parler de ses cheveux, qui sont bien plus ébouriffés que d'habitude. Je ne me suis pas vraiment posé la question, mais... depuis combien de temps est-ce qu'il est dans cet état là ? Ça ne date certainement pas de la veille.

-Il faut impérativement que tu te reposes, Todoroki...

-Je sais.

Et si ça remontait au jour où son frère lui a tout avoué ? Ce qui, en soit, paraitrait logique...

-Tu veux qu'on aille voir Aizawa pour lui en parler ? Je suis sûr qu'il saura se montrer compréhensif.

-Non, pas besoin.

-Tu te mens à toi-même, tu le sais ça ?

Silence.

-Qu'est-ce que ça peut te faire ? il rétorque d'un ton sec, finalement.

Hein ? Comment ça "Qu'est-ce que ça peut te faire" ?

-Je m'inquiète pour toi, voilà tout !

Ma réponse, bien qu'évidente, le laisse sans voix. Moi, ce qui me surprend, c'est sa réaction. Pour la peine, je sens le rouge me monter aux joues. C'est pas croyable, pourquoi est-ce qu'il faut toujours que je me sente gêné pour tout et n'importe quoi ? Là en l'occurrence, je n'ai rien dit d'embarassant... si ?

Qu'est-ce qui cloche avec lui ? Qu'est-ce qu'il a qui a le don de me déstabiliser à chaque fois ? Serait-ce la puissance de son regard qui m'intimide, me dévisageant comme si j'étais la septième merveille du monde ? Comme si j'étais quelqu'un d'unique, d'incroyable et d'exceptionnel, quelqu'un que je ne suis pas ?

C'est étrange, Shoto Todoroki dégage quelque chose que je n'ai jamais vu nulle part. De l'innocence ? De la pureté ? De la bienveillance ? Un peu des trois, à mon avis...

Sans que je parvienne à m'arrêter, je m'approche de lui et le prends dans mes bras. Tout comme la dernière fois, j'éprouve cette envie irrésistible de le serrer contre moi et de le protéger coûte que coûte. On dirait qu'il m'attire comme un aimant. Qu'est-ce qui m'arrive ?

PDV de Shoto :

À nouveau, j'ai droit à une étreinte de la part de Midoriya.

-Laisse-moi te venir en aide, s'il te plaît... il lâche en renforçant sa prise sur mes hanches. Je veux juste que tu ailles mieux !

-Désolé...

C'est la seule chose que je trouve à dire, là maintenant. Je sens que des milliers de sensations se bousculent en moi, c'en est déconcertant. Elles sont plus qu'agréables, mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'elles font là. Et pourquoi est-ce qu'elles apparaissent seulement lorsque le corps de Midoriya se trouve contre le mien ?

-Tu as le droit d'avoir des coups de mou, Todoroki ! Il faut juste que tu prennes le temps de digérer tout ça, je te l'ai déjà dit !

-Mais a-t-on vraiment le temps ? je réplique. Je ne pense pas.

-Tu n'as pas à endosser la responsabilité de l'issue de la prochaine bataille, le reste de la classe est là pour ça !

-Tu en es sûr ?

-Sûr et certain !

Sans pour autant se détacher complètement de moi, le garçon aux cheveux verts met fin à notre étreinte et laisse ses grands yeux ronds croiser les miens.

-Maintenant, il faut juste qu'il sache que tu n'es pas en état de l'aider !

Je... Je crois que j'ai enfin compris ce qui est en train de m'arriver.

PDV d'Izuku :

Je rougis de plus belle, ébranlé par la façon dont il me scrute. Alors que je prévois de détourner le regard, je remarque que le bandage qui ceinture son front est en train de pendouiller au dessus de celui-ci.

Par réflexe, je me rapproche de lui afin de le replacer correctement.
« Trop près... » qu'il doit se dire...
Je sens son souffle sur mes lèvres, sa respiration est étrangement saccadée. Est-ce que, par je ne sais quel moyen, je serais en train de bloquer ses voies respiratoires ? Comme je n'en ai pas la moindre idée, je vais essayer de me dépêcher.

Seulement, lorsque que je parviens à remettre à sa place son morceau de bandage et que mon regard redescend là où il était quelques instants plus tôt, je remarque que nous sommes beaucoup plus proches qu'avant. Non seulement d'infimes centimètres séparent ses lèvres des miennes, mais le garçon aux cheveux bicolore donne l'impression de me dévorer du regard.

Avant que je ne puisse faire quoique ce soit, il rompt l'espace qui sépare nos lèvres avec une fougue sans pareille. Une immense chaleur s'empare de moi, je me sens comme transporté dans un autre monde où le désir est maître. Instinctivement, mes yeux se ferment à leur tour. Ses mains viennent se loger sur moi, l'une sur ma joue et l'autre dans mon cou. Quant aux miennes, elles se baladent librement dans son dos musclé. Je n'ai pas aucun contrôle sur mon corps, j'ai l'impression qu'il se laisse guider par des pulsions inexplicables.

Lorsqu'il daigne mettre fin à notre échange... atypique, je me surprends à être déçu.

-Midoriya...

J'en veux encore...

-Tu peux m'appeler Izuku.

...mon corps et mon esprit sont loin d'être rassasiés.

-Dans ce cas, appelle-moi Shoto.

C'est bon, je pense que j'ai moi aussi compris ce qui vient de m'arriver...

_____________________________

Oof, ça fait 6h que je suis sur cet One-shot... J'ai essayé une nouvelle fois d'écrire au présent, et je sais pas trop quoi en penser... Tout ce que je sais, c'est que j'ai GA-LÉ-RÉ !!!

Je sais pas vous, mais moi j'ai toujours rêvé de voir à quoi ressemblerait la "mise en couple" de Shoto et Izuku si elle avait lieu dans MHA... C'est pour cette raison que j'ai décidé d'écrire cette histoire !

Après tout, même s'il y a 1 chance sur 1000 qui ce miracle se produise, on a le droit de rêver... non ?

Maintenant, je serais curieuse de savoir ce que vous en avez pensé ! Là pour le coup, je sais même pas quoi en penser moi-même... Est-ce que c'était réaliste ? Accrocheur ? Émouvant ? Dîtes-moi tout 😭

À bientôt !

— HollyPlume

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