Le boum des basses et les flashs lumineux des spots qui foudroient l’obscurité. Les corps qui se frôlent, se cognent, s’enlacent et se séparent. Les cris et les rires, les applaudissements d’encouragements. Et, pour moi, l’impression de flotter dans un autre monde, entre rêve et réalité, sans repères ni limites. Je me sens légère comme une plume, aussi bien dans mon corps que mon cerveau.
À un moment, alors que le rythme s’accélère et que les rares paroles de la musique disparaissent, je me retrouve, sans même m’en rendre compte, sur l’un des cubes placés au centre de la salle. Je me déhanche au rythme de la musique qui m’habite entièrement. Il n’y a plus personne, je suis seule au fond de moi-même. Tout est flou. Je tourne, j’ondule, je descends, je remonte, seule et brillante. Je sens leurs yeux sur moi, même si je ne les vois pas.
Les fumigènes m’isolent soudainement, me plongeant dans un brouillard déroutant. Quelques secondes plus tard, je sens un corps contre le mien. Puis un autre. Un garçon et une fille, je le sens à la façon dont ils bougent.
Le garçon est gauche, malhabile dans ses gestes. Il possède une aura puissante, dominante. Instinctivement, je bouge vers lui, le frôle et le caresse, puis la fille se rappelle à moi. Elle est hardie. Sa main cherche la mienne et me rapproche de son corps. Nous nous serrons l’une contre l’autre et je me retrouve ainsi prise en sandwich entre lui et elle. Ils se connaissent. Ils dansent l’un pour l’autre, mais aussi l’un avec l’autre. Ils se séduisent en m’utilisant. Alors je les séduis tous les deux.
J’alterne entre lui et elle. Je cherche leurs yeux, puis fais la timide. J’enlace la fille, danse lascivement avec elle pour mieux retourner vers son ami. Je place ses mains à lui sur mes hanches tandis que les miennes courent sur le corps de sa partenaire. Nous dansons ainsi pendant une, deux, trois chansons peut-être avant que je perde le compte. Ils m’envoûtent, m’emprisonnent entre eux. À un moment, je me retrouve à les embrasser.
Ses lèvres à elle sont douces, chaudes. Elle me guide et fait de moi ce qu’elle veut avant de me donner à son compagnon. À son tour, il s’empare de ma bouche. Elle était douce et ferme. Il est vorace et agressif. Je me détourne rapidement de lui pour revenir à elle, je l’enveloppe de mon corps. C’est elle qui me plaît, pas lui. Il est trop jeune, trop sauvage. Il a besoin d’apprendre la douceur. Elle, elle est parfaite. Féminine, masculine, autoritaire, mais polie.
Il est jaloux. Il tente de reprendre sa place avec nous, de reformer le trio, mais je ne le laisse pas faire. Elle est à moi maintenant. Il a perdu une bataille qu’il ne savait même pas mener.
Mon esprit est toujours brumeux. Je ne sais pas vraiment ce que je fais. Tout ce dont je me rends compte, c’est que je ne cesse de le repousser, lui, pour me focaliser sur elle. Elle l’ignore, tout entière concentrée sur moi.
Notre ballet continue encore quelques instants, puis il se lasse et nous laisse seules sur le podium. Dès cet instant, nous ne formons plus qu’un. La synchronisation de nos mouvements est parfaite, et nous respirons sur le même rythme. Encore plus qu’avant, je me fais oublieuse de tout. Si oublieuse, même, que je cesse de prêter attention à ce qui m’entoure, à elle, même. Je la laisse faire le premier pas et mon corps la suit sans hésiter, de façon instinctive.
Et d’un seul coup, elle n’est plus là. Elle s’arrache à moi dans un battement de paupière et disparaît. Je ne m’y attends pas et je manque de tomber de mon support en essayant de saisir son bras. À la faveur d’un flash lumineux, je la vois disparaître dans la foule. Je sais où elle va et vers qui elle retourne. Pour elle, ce n’était qu’un jeu et le jeu vient de prendre fin.
Son départ m’a ramenée à la réalité de façon violente et imprévue. J’ai froid. Je suis fatiguée. Et tout le monde me regarde, ou c’est l’impression que j’ai. Alors je descends du cube sur lequel je trônais en reine depuis plusieurs heures pour rejoindre les toilettes. Je tangue un peu sans savoir pourquoi. Peut-être que c’est l’alcool, la fatigue ou quelque chose d’autre encore… Je ne me souviens plus de ce que j’ai consommé ici ou avant.
Dans les toilettes, il y a déjà deux filles. Malgré mon esprit anesthésié, je vois qu’une des deux se remaquille. L’autre me regarde fixement, puis me dit quelque chose que je ne comprends pas. Je lui rends son regard en secouant la tête de gauche à droite et elle se détourne de moi. Quelques instants plus tard, quelqu’un sort des cabines et elle prend la place. Peu après, c’est à mon tour.
Je ferme la porte et m’affale sur la cuvette, la tête entre les mains et les coudes sur les genoux. Je suis assise, pourtant tout semble bouger autour de moi. Je reste dans cette position, à fixer le sol jusqu’à ce qu’une fille s’impatiente et toque à ma porte. Là seulement, j’urine et je libère la place. Après m’être lavé les mains, je sors des toilettes et traverse la salle pour me diriger vers la sortie.
Un homme essaie de me retenir, mais je l’ignore et je sors.
Dehors, l’air est froid et le vent souffle doucement. Ma peau me picote presque instantanément. La brume quitte un peu mon esprit et je pars en direction de ma voiture, garée non loin, sous l’œil du vigile. Je chancèle sur la route, ce qui me fait rire malgré – ou à cause – de mon état. Tout est flou. Les arbres plantés par la ville sont semblables à des monstres dans la semi-obscurité.
Je rejoins ma voiture tant bien que mal, la déverrouille et m’écroule sur le siège conducteur. Je claque la portière et m’enferme. J’ai juste le temps de consulter ma montre avant de m’enfoncer dans le sommeil. Il est 4 h 37.
Toc, toc. Des coups résonnent contre quelque chose. Au début, j’ai l’impression que c’est dans mon crâne, puis j’émerge du sommeil pour réaliser que quelqu’un cogne contre les vitres. J’ouvre les yeux et me retourne. C’est un agent de police. Il me fait signe de déverrouiller ma voiture et de sortir. Je le fais sans hésiter : dormir dans sa voiture est autorisé par la loi française. Je ne risque rien.
Je m’extirpe avec difficulté de l’habitacle et m’appuie sur la portière une fois debout. Le policier me regarde d’un air critique. Mon esprit est toujours embrumé de la nuit, mais je n’aime pas ça. Il a l’air décidé à m’en coller une. J’espère vraiment qu’il n’y a pas une loi que j’ignore sur le fait de dormir dans son véhicule.
— Bonjour monsieur l’agent, lui dis-je.
J’aurais peut-être mieux fait de me taire. Ma voix est rauque et pâteuse. J’ai du mal à articuler et il s’en rend compte.
— Bonjour mademoiselle, bien dormi ?
— Très bien et vous ?
— Vous savez qu’il est interdit de dormir à la place du conducteur en été d’ébriété ? me demande-t-il avec l’air de celui qui cherche la petite bête.
— Qui vous dit que je suis en état d’é-d’ébriété ? lui réponds-je en achoppant sur le mot.
Je me redresse et cesse de m’appuyer sur la portière, mais je sais que je ne fais pas bonne figure. À tous les coups, il va sortir un éthylotest et me contrôler. Puis il va calculer mon taux d’alcoolémie au milieu de la nuit, tout ça pour pouvoir me coller une prune. Il hausse un sourcil et jauge mon équilibre – ou plutôt son absence – avant de sortir un carnet.
— Nom, prénom, âge, permis de conduire et plaque d’immatriculation s’il vous plaît.
Je lui donne les renseignements demandés tout en fouillant ma boîte à gants pour en extirper mon permis. Je sais que ce n’est pas le meilleur endroit pour le ranger, mais l’emmener en boîte avec moi serait encore pire.
Il note tout au fur et à mesure que je lui dicte en me demandant d’épeler mon nom trois fois. Puis, il vérifie mon permis et me le rend.
— Je vous ai à l’œil, évitez de dormir dehors la nuit à partir de maintenant. C’est bientôt l’hiver, vous pourriez attraper froid.
Sur ces mots, il range son carnet, me fait un signe et s’en va.
Je m’avachis sur mon siège avec un soupir de soulagement. Ce n’est pas le moment de payer une amende : ma mère vient de me couper les vivres et malgré les bourses et mon salaire d’étudiante, j’ai du mal à boucler les fins de mois…
En rangeant mon permis dans mon sac, j’en profite pour vérifier l’heure. 8 h 10. Je suis en retard. J’ai cours dans très exactement vingt minutes et la moitié de la ville à traverser. Et il faut encore que j’efface les traces de ma nuit de débauche.
Les gens avec qui je suis en cours ne connaissent rien de ma vie nocturne. Pour eux, je suis une fille bizarre, mais jolie, qui fout sa vie en l’air au lieu de faire de son mieux pour assurer son avenir. Peut-être qu’ils ont raison. Moi-même je ne sais pas ce que je cherche en agissant comme je le fais. Ou alors si… et le redoute et l’attends avec impatience, tout à la fois.
Je sais déjà que, ce matin encore, je vais avoir droit à des regards de jugement. Je ne sais pas vraiment pour qui ils me prennent, mais j’ai comme l’impression qu’ils s’imaginent beaucoup de choses très éloignées de la réalité.
Je décide de ne plus penser à eux et démarre le moteur de la voiture. Après un coup d’œil dans le rétroviseur, j’active mon clignotant et quitte le stationnement.
J’ai besoin de dix-huit minutes pour me rendre à l’UFR au lieu des vingt-cinq habituelles. Peut-être parce que j’ai roulé un peu plus vite que la normale et grillé un ou deux feux orange… mais c’est pour la bonne cause ! Par chance, je parviens à me garer près de l’entrée du bâtiment. Je me démaquille rapidement, passe une lingette rafraîchissante sur mon visage, mon cou et ma nuque, puis, comme il n’y a personne aux alentours, j’enfile un nouveau pantalon et un sweat à capuche par-dessus mon top de soirée.
Après avoir attrapé mon sac, je trottine jusqu’à la salle de cours qui est au rez-de-chaussée du bâtiment A. Par chance, lorsque j’arrive à 8h32, le professeur n’est pas encore là. Mes camarades sont déjà tous dans la salle et quand je rentre, de nombreux regards se tournent vers moi.
Je fixe le sol, mon sac serré contre mon torse et me dirige rapidement vers le dernier rang où je prends la première place qui s’offre à moi. Je sors un stylo noir, un carnet de brouillon et mon ordinateur. Je suis prête pour le cours, il ne manque plus que l’enseignant.
D’un seul coup, la fatigue me rattrape, tout comme mes consommations de la veille et je me sens nauséeuse. Je bois une gorgée de la bouteille d’eau que je sors de mon sac pour essayer de faire passer la sensation désagréable, puis une autre. Mais rien n’y fait. Je finis par me lever, la main devant la bouche.
Le brouhaha diminue alors que je remonte les rangs pour sortir par la porte principale. Quand je l’atteints, elle s’ouvre sur le professeur. J’essaie de l’éviter au dernier moment, mais mon épaule gauche percute la sienne. Je ne fais pas attention à lui et je cours jusqu’aux toilettes pour vomir du liquide et de la bile.
Je reste là, au-dessus de cette cuvette, pendant d’interminables minutes. J’attends que les hauts-le-cœur s’arrêtent pour m’essuyer la bouche avec un morceau de papier toilette et sortir. À l’évier, je commence par me laver les mains, puis je me rince plusieurs fois la bouche pour enlever le goût désagréable que mes vomissements ont laissé. Pour finir, je me passe de l’eau sur le visage.
Quand je reviens dans la classe de longues minutes après l’avoir quittée, personne ne semble faire attention à moi et je rejoins ma place rapidement. Le cours s’étire en longueur et je me retrouve à somnoler sur le clavier de mon ordinateur, la main sous la joue. Je ne m’en rends compte qu’en me faisant réveiller par quelqu’un qui me donne un coup en passant dans l’allée. Son coude percute le mien et je me cogne le front dans l’écran de mon portable. Une fois mes affaires rangées, je me précipite dans le couloir pour enchaîner avec le cours suivant.
Le reste de la journée passe comme un rêve, mais un mauvais rêve. La fatigue de la nuit me rattrape et mon corps ne me pardonne pas ce que je lui fais subir depuis des mois. Manque de sommeil, alcool, sous-alimentation, drogue parfois, mais aussi l’anémie qui n’est pas traitée et la mutilation. J’ai des vertiges, des moments de faiblesse, la main qui tremble et parfois l’envie de vomir qui me prends. Je me fais honte à moi-même, mais je ne peux pas m’en empêcher. J’ai essayé au début, et puis je suis devenue addicte.
Parfois mes camarades voient les traces sur mon corps, lorsque je les dissimule mal. Quand cela arrive, leurs yeux s’ouvrent en grand et leurs bouches s’arrondissent ou se crispent. Je sais ce qu’ils pensent. Ils se disent la même chose que ma mère ; que je suis égoïste et bizarre, que j’aime me faire du mal pour attirer l’attention, mais ce n’est pas vrai. Ce n’est pas pour ça que je le fais. C’est parce que je souffre.
Alors j’ajoute de la souffrance dans l’espoir que la douleur physique outrepasse la douleur psychologique et qu’elle m’aide à m’en défaire. Ça ne marche jamais très longtemps, donc je recommence. Sans m’en rendre compte, je me suis enfermée dans un cycle sans fin de douleur et de solitude.
À la fin du dernier cours, je rejoins ma voiture en ignorant une voix qui m’appelle. Cette voix, c’est celle d’une fille qui a été mon amie pendant des années. Jusqu’à ce qu’elle me trahisse pour un truc d’enfants. Des années plus tard, elle essaie de se faire pardonner alors que je n’ai toujours pas compris son geste.
Arrivée à mon véhicule, je rentre dedans et jette mon sac sur le siège passager à côté de moi. Je pose ma tête sur l’appuie-tête et ferme les yeux. Ça fait du bien d’être un peu dans le noir, loin des lumières trop fortes et des bruits qui m’assourdissent, de tous ces gens qui grouillent et qui s’agitent. Je ne sais pas comment ils font, ils ont tous l’air si heureux… si vivants. Ils me donnent l’impression de vivre dans un monde aux couleurs vives, fait de joie et d’amour pendant que j’erre seule dans une sorte de ténèbres sans fin.
J’ai essayé de faire un effort et de me joindre à eux, mais je n’arrive pas à suivre le rythme. J’ai toujours l’impression d’aller trop vite ou trop lentement, d’être en décalage avec la course du monde. Le seul moment où je me sens à l’aise, c’est le soir dans ces boîtes semi-obscures où on ne reconnaît personne. Je ne suis plus moi-même, mais juste une partie de cette masse grouillante, pleine de phéromones et oublieuse de tout.
Je rouvre les yeux et fais tourner la clé pour allumer le moteur, puis je quitte le parking pour rejoindre la rocade.
Tout en conduisant, je repense au chemin qu’a suivi ma vie. J’étais plutôt bien partie avec une mère aimante et une petite sœur agaçante à aimer ; de bonnes capacités à l’école et une tendance à vouloir aider et protéger les autres. J’étais heureuse jusqu’à ce que je rentre au collège. Là les choses se sont compliquées et ce sont des années de malheur qui se sont succédé. Peut-être que sans mon hypersensibilité, ça n’aurait pas été aussi terrible. Peut-être que si j’avais réussi à en parler à quelqu’un, j’aurais pu m’en sortir…
Maintenant le mal est fait et rien n’effacera les années de harcèlement et leurs effets sur moi, ni la pression mise par ma mère qui voulait que je fasse toujours mieux, que je sois la meilleure, la première en tout. J’ai de la chance, je n’ai jamais été battue, mais les mots peuvent parfois avoir des effets plus néfastes encore que les coups. Ils coupent non pas le corps, qui s’il n’oublie jamais, peut guérir. Non, ce qu’ils coupent, c’est l’âme, l’esprit. Ils le cisaillent et le broient pour laisser des cicatrices qui restent purulentes des années durant et qu’un rien peut rouvrir.
À force d’être blessée sans arrêt, je me suis renfermée sur moi-même et le monde a perdu de ses couleurs. Je me suis mise à ne plus comprendre les autres. Je suis devenue triste et sombre, mes nuits se sont remplies de cauchemars et de gens qui rient à mes dépens ; mes journées de solitude. Malgré tout, je me suis battue seule et en silence, en essayant de faire croire à tout le monde que tout allait bien. J’ai souri quand il fallait sourire, ris quand il fallait rire. Et puis il y a eu l’accident de ma sœur.
Un truc idiot qui arrive trop souvent. Un conducteur qui perd le contrôle de son véhicule et la fauche sur le trottoir quand elle rentre du lycée. Elle n’est pas morte tout de suite, mais quelques jours plus tard. Ça m’a fait beaucoup de mal, mais encore plus à ma mère.
Peu après, je suis entrée à l’université. J’ai pensé que ce serait un nouveau départ, mais j’ai échoué.
Malgré le changement d’environnement, malgré les nouveaux visages, rien n’a changé en moi. Je n’ai pas réussi à reconstruire ce qui a été détruit il y a une dizaine d’années, je n’ai pas réussi non plus à reprendre pied. Au lieu de ça, j’ai enchaîné les erreurs et les mauvais choix qui ont conduit à la naissance et à la propagation de rumeurs à mon sujet. Des rumeurs qui, à force de circuler et de désespoir, m’ont poussé à l’oubli. L’oubli de moi-même par les excès et l’oubli des autres par l’ignorance.
À chaque fois que j’ai essayé de reprendre pied, il s’est passé quelque chose qui m’a fait sombrer de nouveau. Parfois, ce n’est pas grand-chose, une remarque, un geste, un regard, mais pour moi c’est comme un reproche ou une accusation qui me fait douter et regretter.
Je débouche sur un pont. Il est 17 h 34.
Le soleil se couche vers l’ouest et pare le monde d’un orange chaud et agréable. Les véhicules se pressent autour de moi ; certains roulent trop vite, d’autres trop lentement. Je roule pile à la vitesse maximale autorisée. Soudain, un rayon de soleil se reflète sur la rambarde de sécurité, capture mon œil et fait renaître une idée folle. Une idée qui m’est passée par l’esprit des dizaines de fois auparavant, mais que je n’ai jamais concrétisée. Et si cette fois c’était la bonne ? Il y a longtemps que j’ai abandonné tout espoir et plus personne n’attend rien de moi. Il suffirait d’un coup de volant pour qu’il n’y ai plus rien. Plus de peur, plus de solitude, plus de souffrance… Il suffit d’un seul geste.
Je ferme les yeux. Inspire. Les rouvre.
Un geste.
C'est pour ça que j'aime bien cette fin ! C'est le lecteur qui choisit en partie si elle est positive ou négative (personnellement je la voit d'un œil optimiste, mais chut !)
Merci beaucoup d'être venue lire et d'avoir laissé un petit commentaire <3