« À celles et ceux qui ont aimé en secret, mais dont le regard ne savait pas mentir. »

L'amour.

Les sentiments.

Perdre le contrôle et la raison quand je croise ses iris bleus, ses cheveux, mais surtout son rire. Ce doux son qui fait palpiter mon cœur, qui m'arrache un sourire même quand je lutte pour le retenir. Il est ma première pensée au réveil, et la dernière avant que mes paupières ne se ferment.

Parfois, on rencontre des âmes qu'on n'avait jamais rêvées. Et ce sont souvent celles qui marquent à jamais notre mémoire.

Lui, il s'est imprimé dans la mienne. Non... dans mon âme.

Avant lui, je n'aurais jamais cru tomber dans ses bras. Et encore moins y rester.

Avant lui, je croyais savoir ce que c’était, d’aimer.

Je croyais connaître les limites, les règles, les lignes à ne pas franchir.

Et pourtant...

Je suis tombée.

Pas dans ses bras. Dans lui.

Et c’est là que j’ai compris : parfois, aimer, c’est désobéir.

Parce que lui… il est tout ce que je ne devrais pas vouloir.

Mon professeur.

Mon interdit.

Le danger incarné dans une silhouette trop belle pour être honnête.

Et pourtant, il est aussi la première personne à voir au-delà.

Au-delà des silences.

Au-delà des tremblements que je cache dans mes poings fermés.

Au-delà de cette rage que je traîne comme une seconde peau.

Il ne sait pas.

Ou peut-être qu’il devine.

Les nuits où je me réveille en sursaut, haletante, revivant cette voix qui criait, ces murs qui vibraient sous la colère.

La peur de moi-même, surtout.

De ce que je deviens quand je perds le contrôle.

Quand mes émotions deviennent des armes, et que j’étouffe sous leur poids.

J’ai grandi dans le chaos.

J’ai appris à me taire, à me méfier, à survivre.

L’amour, je n’y croyais pas.

Pas pour moi. Pas avec ce que je suis.

Et puis il est arrivé.

Avec ses regards qui m’effraient autant qu’ils me réchauffent.

Avec sa voix qui me parle d’art et de beauté, alors que tout en moi n’est que fracture et cendres.

Avec ses mains qui ne m’ont jamais touchée, mais que je ressens comme une brûlure sur la peau.

Je sais que c’est mal.

Je sais que c’est dangereux.

Mais parfois, l’interdit est la seule chose qui donne un sens au chaos.

Et lui…

Il est à la fois ma chute et ma délivrance.

Très prochainement