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prince_chronicles
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Chapitre 2 : L'altercation

Tout était calme, pour une ville qui ne dort jamais. Dans l'obscurité, une silhouette sortit discrètement de son véhicule rouge garée au sous-sol, elle emprunta l'ascenseur et se dirigea dans les couloirs de la maison S&S.

La silhouette se glissa jusqu'à la porte du bureau marqué en anglais - Founder of S&S - suivi d'un logo de la marque de Sarkina. En quelques secondes, elle força discrètement la serrure et pénétra à l'intérieur. 

Tiroirs, armoires, documents empilés sur la table basse... tout fut fouillé efficacement.

Puis, dans une agitation maîtrisée, un stylo tomba, rebondissant légèrement sur le sol, suivi d'un tintement métallique plus lourd.

Le gardien de nuit alerté par le bruit, arriva, lampe torche à main. Il ouvrit doucement la porte, balaya la pièce d'un regard inquiet, puis la referma en soupirant. 

— Rien à signaler. Dit-il sur son talkie-walkie.

Dès que le gardien s'éloigna, la silhouette sortit de sa cachette. Son regard se posa sur un rapport abandonné négligemment sur le bureau. 

Il s'en empara, le feuilleta rapidement, puis murmura avec satisfaction :

— Je l'ai trouvé.

Sans perdre une seconde, il quitta les lieux, laissant le bureau sens dessus dessous.

Dans un coin discret du plafond, une minuscule caméra de surveillance clignota faiblement.

Au même instant, au Vendana Club, dans le couloir menant aux toilettes, Sarkina, avançait à tâtons, les jambes vacillantes. 

Elle titubait, tentant de se maintenir en équilibre en s' appuyant contre le mur. 

Soudain, une main surgit et attrapa la sienne. David la ramena brusquement contre lui.

— À quoi tu joues, Sarkina ? On s' était pourtant mis d' accord, de faire une pause à notre relation... Et toi tu... 

Alors qu' il parlait, il se fit interrompre par Sarkina qui semblait sur le point de s'effondrer.

— Relation ? répéta-t-elle avec un sourire ironique, levant lentement la main devant lui.

— Regarde bien, je suis fiancée... Et toi, va te faire foutre, pauvre crétin.

Elle lui asséna une tape sèche à la poitrine, sans même ciller.

David recula d'un pas, plus blessé par les mots que par le geste. Il la regarda s'éloigner, puis fit un pas vers elle, comme pour la retenir. Mais une voix s'éleva derrière lui :

— Eh, David ! On a besoin de toi ici. Ton pote vient de gerber sur lui-même, bouge-toi !

David se figea, partagé entre Sarkina qui disparaissait dans le couloir, et l'urgence soudaine de son ami.

Il se détourna, une pointe d'agacement dans le regard, et se dirigea vers son ami en difficulté. 

La vision de Sarkina se brouillait, le sol semblait vaciller sous ses pieds et chaque pas, devenait plus incertain que le précédent. 

Soudain, une main surgit de l'ombre derrière elle. Discrète mais déterminée, elle effleura à peine son dos, suffisante pour briser son fragile équilibre.

Le talon de Sarkina glissa sur une surface mouillée. Elle perdit l' équilibre, bascula en arrière et dérapa vers l' escalier adjacent. 

Elle n'eut pas le temps de se rattraper.

Son corps dévala les marches dans un fracas sourd. Sa tête heurta violemment le sol dans un choc brutal.

La silhouette s'éclipsa dans l'ombre, invisible aux regards...

Un agent d'entretien, attiré par le bruit, surgit à l'entrée. En voyant Sarkina, allongée, inconsciente, il blêmit et lâcha son balai, fit volte-face et courut à toute vitesse vers la salle d'événement, criant fort :

— À l' aide ! Quelqu' un est tombé dans les escaliers !

Les invités se figèrent, les regards convergèrent, les murmures s'amplifièrent. Une tension soudaine enveloppa la salle.

Samuel, remarquant l' absence de Sarkina dans la salle, sentit son cœur se serrer et accourut vers le couloir, l' air alarmé. Au même instant, David sortait des toilettes, les mains encore humides après s' être lavé. Et juste derrière lui, la jeune femme apparue à son tour. 

— Diana, tout va bien ? Demanda-t-il. Elle hocha doucement la tête, il regarda autour de lui, fronçant les sourcils : 

— Pourquoi la salle est- elle presque vide ? 

Puis ils virent des regards inquiets qui convergeaient vers l' extérieur à travers les grandes baies vitrées du Vendana Club, accompagnés des murmures étouffés.

L' ambulance était déjà sur place, et les brancardiers chargeaient le corps, recouvert d' un drap blanc dans le véhicule. 

Soudain, des sirènes retentirent au loin, se rapprochant rapidement de l' entrée du Vendana Club. 

En quelques secondes, trois voitures de police se garèrent avec précision. Des agents en descendirent, menés par un homme imposant en costume. 

D' une démarche assurée, il s' avança vers l' entrée et se retrouva nez-à-nez à Samuel. Brandissant un badge officiel, il déclara d'une voix ferme : 

— Inspecteur Ebrima Félix. Nous avons reçu un signalement. Veuillez coopérer.

Samuel resta un instant bouche- bée, avant de hocher la tête, son regard se 

durcissant légèrement. 

L' inspecteur esquissa un sourire sarcastique en s' approchant davantage, murmurant près de son oreille : 

— Comme on se retrouve, M. Vendana. Si jamais vous êtes impliqué... 

Il se redressa, le regard toujours aussi tranchant, puis se tourna brusquement vers ses collègues et aboya des ordres : 

— Équipe A, rassemblez tous les invités dans la salle principale et verrouillez les accès. 

— Équipe B, commencez les interrogatoires immédiatement, un par un. 

— Équipe C, fouillez chaque recoin du bâtiment. Pas un détail ne doit nous échapper.

Tous s'exécutèrent sans attendre.

Puis, se retournant vers un autre agent, il ajouta d'un ton sec :

— Paul, récupère les enregistrements des caméras de surveillance. Je veux chaque mouvement depuis le début de la soirée.

L'inspecteur Ebrima entra ensuite dans la grande salle d'événement, ses yeux affûtés scrutant chaque détail, à la recherche du moindre indice.

Alors qu' il avançait près du podium de la salle d'évènement, quelque chose attira son attention : un petit bracelet argenté, délicatement posé sur le plancher, à moitié dissimulé sous une nappe. 

Il se pencha, l'enroula soigneusement dans un sac de prélèvement, avant de le glisser dans sa veste avec un regard calculateur.

Les invités, rassemblés sous la surveillance des agents, chuchotaient entre eux, l' inquiétude et la curiosité se mêlaient à chaque regard, tendus vers l'inspecteur.

Samuel l'air tendu, balaya la salle des yeux. Soudain, son regard se figea sur un visage familier au fond de la pièce. 

Une onde de frustration et de colère le traversa.

Il se remémora aussitôt une chose : David Goodman avait disparu de la salle quelques instants avant l'incident.

Samuel fronça les sourcils, serra les poings, puis marcha à grands pas vers lui. Ses gestes vifs attirèrent aussitôt l'attention des invités. Arrivé à sa hauteur, et sans prévenir, il lui asséna un coup de poing violent en pleine figure.

Un murmure de stupeur parcourut la salle.

— C'était toi, pas vrai ?! lança Samuel, le regard dur, la voix chargée d'accusation.

Il planta ses yeux dans ceux de David, resté figé, abasourdi. Lentement, ce dernier se redressa, le visage marqué par l'incompréhension.

— On était tous là, et toi, t'avais disparu... T'expliques ça comment, hein ?! siffla Samuel, en l'attrapant brutalement par le col, le visage tendu par la rage.

David le repoussa aussitôt, furieux.

— Ça va pas, non ? Rétorqua-t-il.

— Je comprends maintenant... Tu n'as jamais accepté notre bonheur. Tu es juste jaloux parce qu'on vient de se fiancer, hein ! Tu crèves d'envie d'être à ma place, pas vrai ? lança Samuel, haussant légèrement le ton, comme pour rallier l'assemblée à sa cause.

David ouvrit la bouche, prêt à répliquer, mais Samuel ne lui en laissa pas le temps.

— Je t'ai démasqué. Toujours à jouer les faux-semblants, à faire le mec droit... mais ton absence au moment crucial en dit long !

Il se tourna alors vers les invités et les agents qui surveillaient l'entrée, sa voix montant d'un cran :

— Si vous cherchez un coupable... ne cherchez pas plus loin. C'est lui qu'il faut arrêter !

Son doigt tendu vers David appuya ses mots. Ce dernier resta figé, ses traits mélangeant surprise et indignations, incapable de répliquer sous le poids de l'injustice.

Un agent de police s'approcha rapidement, prêt à intervenir face à l'altercation entre Samuel et David.

Mais avant qu'il n'agisse, la voix grave de l'inspecteur Ebrima Félix retentit, coupant net le tumulte :

— Assez ! 

Le silence retomba aussitôt. Samuel, haletant de colère, se retourna vers lui.

— Monsieur Vendana, dit l'inspecteur d'un ton ferme, vos accusations sont graves, mais rien ne justifie la violence. Laissez-nous faire notre travail.

Il fit un signe à son agent pour éloigner Samuel. Puis, se tournant vers David :

— Quant à vous, nous allons vous interroger. Vous êtes libre de répondre... ou de garder le silence. Pour l'instant, vous n'êtes accusé de rien.

Il fit un pas vers Samuel, les yeux rivés dans les siens.

— Et permettez-moi d'être clair : si vous avez des preuves concrètes ou un motif valable pour accuser cet homme, c'est ici que vous les présentez. Pas avec vos poings. Autrement, je vous conseille de vous calmer... immédiatement.

Ses mots claquèrent dans l'air, imposant une autorité glaciale.

Samuel, les mâchoires crispées, détourna le regard, ravalant sa colère.

L'inspecteur se tourna vers ses agents et lança :

— Emmenez cet homme dans la pièce d'à côté pour un interrogatoire.

— Par ici, s'il vous plaît, dit un agent en lui faisant signe d'avancer.

Dans une pièce isolée, les interrogatoires commencèrent. 

L'inspecteur Ebrima, impassible et perspicace, enchaînait des questions, déterminé à élucider ce qui s' était réellement passé. D'une voix posée, et implacable, qui poussait chaque invité à se dévoiler.

— Alors, vous dites que vous n'étiez pas sur les lieux de l'accident, c'est bien cela ? 

Demanda-t-il en fixant l'homme, les bras croisés, le regard perçant.

L'homme, visiblement tendu, déglutit et bafouilla :

— Je... je n' étais pas là. 

L'inspecteur resta silencieux, un sourire presque moqueur au coin des lèvres. Il fit pivoter l'écran de son ordinateur, révélant une vidéo de surveillance où l'on distinguait clairement l'homme posté près des escaliers, quelques secondes avant l'incident.

— Alors... que faisiez- vous là, exactement ?

L'homme, soudain blême, resta bouche bée. Son regard figé sur l'écran, ses mains moites tremblaient, incapable de détourner les yeux de cette preuve accablante.

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