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idh_cirith
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0 : Golden Age

Après la défaite de Kronos et la division des royaumes entre ses frères et lui, Hadès posa enfin le pied dans le monde mortel.
Essayant toujours de comprendre et d’apprendre de cet univers que son père lui avait volé en l’avalant tout entier, l’entassant à l’intérieur de son ventre avec ses soeurs et plus tard son petit frère, il partit vagabonder à la surface de la Terre.
Suivant la rythmique de ses pas il se fit guider à travers les plaines, par delà certaines collines et à l’intérieur des villes pour la première fois en dix ans. L’angoisse de la guerre libérant enfin ses épaules et le parfum de la nature remplaçant doucement l’acide putride dans lequel il dû grandir.

Sur son trajet amenant à une jeune ville, des inconnus l’hélèrent depuis l’autre côté de sa route et lui offrir de partager leur pitance avec eux...
Acceptant il s’assit à leur côté et commença à picorer dans son assiette. C’était…pour ainsi dire un exercice difficile, car si la nourriture d’ici pouvait être comparable au nectar et à l’ambrosia qu’il avait déjà gouter avec les autres Dieux, elle n’en était pas moins…organique. Physique et intrinsèquement attachée au royaume des vivants…

Hadès roula un grain de raisin entre ses doigts tout en oeillant les deux mortels lui ayant proposé de leur repas; il était frugale et pourtant brulant de saveur. Différent.
Il avala lentement les éléments organiques, conscient des regards curieux que les deux créatures lui lançaient.
Ses deux compagnons semblaient être des voyageurs eux aussi et étaient…jeunes ? Ou Vieux ?
Il devait être honnête, il avait du mal à déterminer et à décrire l’apparence qu’il enregistrait… Est-ce que ce type de peau était un signe de jeunesse ou de vieillesse ?
Les deux…humains -de cela il était certain au moins- étaient très similaires tout en restant distinct l’un de l’autre. C’était une vue particulière à avoir pour Hadès qui n’avait eu pour habitude que d’observer à même l’âme de ses interlocuteurs pour déterminer qui était qui dans sa famille, là entouré d’inconnus il devait reconnaître être perdu quand c’était dans l’obscurité et l’aveuglement qu’il se repérait désormais le mieux, n’usant que rarement de son don de vue…
Pourtant ici où tout lui était étranger et où chaque fois qu’il se concentrait sur les âmes, il ne voyait que des lueurs aux tons sensiblement identiques et indistinctes. Son seul moyen pour éviter de se prendre un arbre dont l’aura se confondrait avec l’air était donc de faire usage de ses yeux…

A la ville il goûta à nouveau la nourriture. Il s’essaya aussi à la dance et au chant. Il prit son temps pour jouer à des jeux -et par les Moires, qu’il adorait ça ! En particulier ceux requérant la participation de beaucoup de monde. Finalement les foules légères de toute ces âmes qui gravitaient autour de lui, lui permirent de se rendre compte qu’il n’aimait vraiment pas être seul…

Il passa les jours et nuits d’une entière semaine humain avec les autres habitants à célébrer la fin de la guerre, la victoire de son frère l’ayant libéré lui et ses frères et soeurs.
Mais les rumeurs, là haut au Mont Olympe, parlait du commencement de l’âge d’Argent. 
L’âge d’or se finissant avec la fin de règne de Kronos et, par décision de Zeus, la race humaine allait désormais injustement subir des épreuves sans limites et sans fin.
Alors Hadès, ici bas dans le monde mortel, festoya avec eux. Dansa autour de leurs brasiers, festoya jusqu’à ne plus savoir le vrai goût de l’ambrosia, chanta jusqu’à ne plus avoir de voix, et si ses yeux se fermèrent l’espace d’un instant il garda son oreille attentive à chaque petite parole que les mortels lui donnaient.
Il festoya avec eux, pour eux et pour que l’Humanité ne s’arrête pas d’avancer de progresser, ni ne cesse d’espérer.
Il s’endormit une dernière fois dans le royaume des mortels, conscient qu’une fois l’éveil atteint il devrait descendre dans les Ténèbres pour n’en ressortir les Moires seules savent quand. Déjà le tiraillement de ses nouveaux pouvoirs ruisselant dans ses veines lui faisaient comprendre que le travail n’avait que trop longtemps été mit de côté.

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