PDV Gabriel :
Je suis actuellement au cinéma, juste derrière Lucia et Aaron qui parlent de moi. Apparemment, elle aurait des sentiments pour moi… C'est impossible, comment pourrait-elle m'aimer ? Je suis dangereux pour elle. Déjà qu'elle est en danger actuellement à cause de cet inconnu qui veut se venger de nos parents… J'essaie de ne plus y penser en regardant le film, qui n'est pas si mal, en vérité.
Le film se termine vers 22h40. Je sors en dernier du cinéma pour qu'elle ne me voie pas, sinon je serais découvert. Je la vois en train de parler avec Aaron, tandis que je me dirige vers ma moto. Je démarre et, alors que j'allais rentrer chez moi, je décide finalement de ramener Lucia chez elle. En la rejoignant, je lui tends son casque. Elle me regarde, surprise, et me dit :
Lucia : Gabriel ?... Mais... Qu'est-ce que tu fais là ?
Pour ne pas lui dire que j'étais là pour la surveiller, je décide de lui mentir.
Gabriel : Ton père m'a appelé pour que je vienne te chercher. Comme il se fait tard, il a eu peur qu'il t'arrive quelque chose.
Lucia : Évidemment... Pourquoi je pose la question... me dit-elle en soupirant.
Nous roulons depuis un moment quand une voiture nous percute. Je n'ai pas eu le temps d'esquiver. Je suis allongé non loin de ma moto, avec quelques égratignures, mais rien de bien grave. Je tourne la tête à la recherche de Lucia. Et là, je la vois. Elle a été projetée à plusieurs mètres... Merde...
J'entends des bruits de pas venant de la voiture qui nous a percutés plus tôt. Plusieurs types armés s'approchent de moi. Je me relève difficilement, mais je me place face à eux.
Je change immédiatement d'attitude. Un masque se forme sur mon visage, celui que mes ennemis voient juste avant de mourir. Ils reculent légèrement, hésitants. Mais l'homme avec une batte à la main, probablement leur leader, s'avance lentement vers moi.
Leader : C'est L qui nous envoie. Dis à ton père et à son acolyte d'arrêter de se mêler de nos affaires ! dit-il avant de faire signe à ses hommes de me frapper.
Je me défends corps et âme pour ma survie, ainsi que pour protéger Lucia, toujours inconsciente, étendue non loin de nous. J'arrive à récupérer la batte du leader après l'avoir mis à terre. Les autres me regardent, et je les fixe en souriant comme un fou. Je m'apprête à courir vers eux quand l'un d'eux sort une arme. Il tire. Je m'effondre au sol. Le noir total.
Je me réveille difficilement, la douleur me faisant horriblement mal. La première chose que j'entends, c'est la voix de Lucia, tout près de moi. J'ai toujours les yeux fermés, peinant à les ouvrir, mais je l'entends me parler :
Lucia : Il faut que tu te réveilles, Gabriel… J'ai eu tellement peur que tu ne sois plus là…
Je la sens replacer une couverture sur moi. Alors, je lui attrape doucement le bras avec ma main.
Gabriel : Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, mi reina.
Moi-même, je me surprends à l'appeler ainsi, cela fait si longtemps que je ne l'avais plus appelée par ce surnom. Je remarque que cela la surprend aussi. Cela me fait sourire intérieurement lorsque je la vois reprendre conscience, et, sans s'en rendre compte, elle se met à crier de joie, tellement elle est heureuse que je sois réveillé. Aïe… Ma tête, bordel...
Lucia : Gabriel ! Tu es enfin réveillé ! Il faut que je prévienne nos parents !
Je serre légèrement son poignet avant de lui dire :
Gabriel : Doucement… Ne crie pas comme ça, j'ai mal à la tête, mi reina.
Je la vois rougir lorsque, pour la deuxième fois, je l'appelle par son surnom.
Lucia : Oui… Désolée, Gabriel… Mais ça fait trois jours que tu es endormi ici, à l'hôpital…
Je n'avais même pas remarqué jusqu'à maintenant que j'étais à l'hôpital, trop occupé à parler avec elle. Bordel… Trois jours…
Cinq jours se sont écoulés. Lucia et moi sommes retournés en cours, moi en chaise roulante, car je ne peux pas utiliser de béquilles à cause de mon bras cassé et de ma jambe plâtrée. Je m'entends bien avec Luna, la nouvelle amie de Lucia. Elle est sympa et cool, je trouve.
Lucia et Luna ont décidé, après les cours, d'aller faire du shopping au centre commercial. J'ai refusé d'y aller, prétextant être fatigué à cause de mes blessures. Puis, de toute façon, je ne peux pas marcher avec mon plâtre à la jambe. Enfin, c'est ce que je fais croire à Lucia. En réalité, je n'ai aucune fracture au bras ni à la jambe. C'est mon père qui a eu cette idée, avec l'aide du médecin, pour qu'elle ne voie pas mes blessures, notamment celle par balle causée par ces connards.
En rentrant, mon père me dit qu'on a reçu un message de notre inconnu. Il veut qu'on récupère une clé USB chez les Red Devils… Bordel… Pas eux. Je me rappelle du type qui m'a parlé. Il a dit que L les avait envoyés, mais qui sait ? Je décide d'en parler à mon père.
Gabriel : Papa, avant qu'on me frappe et que je finisse à l'hôpital, un des types m'a dit que c'était "L" qui les avait envoyés. Il a ajouté que vous deviez arrêter de vous mêler de ses affaires. Tu sais qui ça pourrait être ?
Alvaro : Oui, c'est le leader des Red Devils, justement. Mais personne ne l'a jamais vu, même nous, alors qu'on est en guerre contre eux.
Gabriel : C'est étrange...
Nous reprenons là où nous en étions après cette courte discussion. Mon père m'aide à me préparer pour ma mission. Je prends mon arme préférée, un Glock 17, réputé pour sa légèreté, et ce que j'adore : sa grande capacité de chargeur. J'ajoute quelques couteaux et de petits gadgets indispensables. Je mets mon oreillette, puis me dirige vers ma moto, en route pour le QG des Red Devils.
Je cache ma moto derrière un buisson, puis j'escalade le mur. Me voici sur le toit en verre de leur bâtiment principal. De là où je suis, les gardes ne peuvent pas me voir. J'utilise un coupe-verre, puis une ventouse pour empêcher le verre de tomber et de me faire repérer. Je saute avec précaution, sans faire de bruit, et je me dirige vers le bureau où se trouve la clé USB.
Dans le bureau, une immense bibliothèque couvre tout un mur. On peut y voir des statues en ivoire représentant des femmes nues. Le bureau, quant à lui, est fait de véritable chêne, avec des bordures dorées qui ressemblent à de l'or.
Putain leur fils de pute de chef est riche.
On est plus riche qu'eux crétin !
Je fouille le bureau à la recherche de la clé USB quand j'entends le bruit de la porte qui s'ouvre. Je me précipite pour me cacher sous le bureau afin que la personne ne me voie pas. J'essaie de calmer ma respiration pour ne pas qu'il m'entende. Je le sens s'approcher du bureau ; il prend quelque chose qui ressemble à des papiers. Quelques secondes plus tard, la porte se referme, ce qui me permet enfin de respirer à nouveau.
je reprends ma fouille du bureau et découvre un double fond dans un tiroir. Il ne me faut que deux petites secondes pour trouver le bouton. Je l'ouvre et tombe sur quelques papiers sans importance. Juste au-dessus, la clé USB. Au moment où je la prends et la glisse dans ma poche, une alarme retentit dans tout le bâtiment.
Je m'empresse de partir. Mon père me dit dans l'oreillette qu'ils font diversion. En sortant, c'est le chaos total : des coups de feu résonnent, des cris de douleur et de bagarre emplissent l'air. Une explosion retentit, me faisant sursauter. Je me dépêche de m'échapper sans me retourner.
Il est 17h30 quand j'envoie un message à notre inconnu, précisant que nous lui remettrons la clé uniquement si nous choisissons l'endroit et l'heure. Il accepte, bien qu'il soit probablement furieux de cette situation, mais je n'en ai strictement rien à faire. Je retourne ensuite au QG pour remettre la clé à mon père, qui, avec Antonio, la met en sécurité afin que nous puissions analyser son contenu plus tard.
Il est 19h quand nous décidons de rentrer chez nous. Mon père reçoit un message d'Antonio lui demandant d'allumer nos lumières, car Lucia souhaite venir vérifier que tout va bien. Mon père s'exécute pendant que je monte dans ma chambre pour allumer ma lampe.Je reste dans ma chambre à remettre mes faux plâtres, car Lucia pourrait entrer sans prévenir, que ce soit ce soir ou le matin.
Je reste dans ma chambre, puisque mon père n'a pas besoin de moi. Je discute un peu avec Luna avant de décider d'enlever mon t-shirt pour prendre une photo, afin de vérifier si les traces laissées par la balle ont disparu ou non. Mais sans faire exprès... je réalise que j'ai envoyé la photo à Lucia !!
Merde !
Tu es un abruti Gabriel…
Je réagis vite en lui envoyant un message en mentant un peu.
À Lucia :
Euh… Tu peux oublier ce que je t'ai envoyé… Je devais l'envoyer à quelqu'un d'autre…
De Lucia :
Pas grave, je vais oublier, t'inquiète. Mais à qui tu devais l'envoyer alors ?
Elle est sérieuse… Elle est vraiment stupide.
À Lucia : Merci ! Ce n'est pas tes affaires, t'en mêle pas ! Bonne nuit !
Elle va sûrement croire que je suis bipolaire, mais peu importe. Bon, il est temps d'aller dormir maintenant.
Le lendemain, en cours de math, Luna m'aide à rejoindre ma place avant de s'asseoir à côté de moi. Alors que je tourne la tête vers Lucia, mon regard se pose sur la main d'Aaron, qui tient discrètement celle de Lucia sous le banc. Une rage folle monte en moi...
Bordel….je ne suis quand même pas ….jaloux….
Oh si tu l'est mon cher….
Je me met à tousser fort ce qui dérange tout le monde ainsi que la prof, mais au moins Lucia et Aaron se sont lâcher la main. Je m'excuse à la prof en lui disant :
Gabriel : Désolé, madame, je ne me sens pas très bien… Est-ce que je peux aller à l'infirmerie ?
Professeure : Ce n'est pas grave, Monsieur Morales. Oui, vous pouvez y aller. Madame Reyes vous accompagnera gentiment.
J'acquiesce, et je vois Lucia se lever, s'approcher de moi et commencer à pousser ma chaise roulante hors de la salle.
C'est alors que je lui demande d'aller vers les toilettes. Au début, elle refuse, mais lorsqu'elle entend l'énervement dans ma voix la deuxième fois que je le demande, elle finit par accepter et nous dirige vers les toilettes.
En entrant, alors qu'elle referme la porte, je me lève discrètement de ma chaise roulante. Je plaque Lucia contre le mur, serrant légèrement son bras, mon visage très proche du sien. Mon regard, rempli de "colère", fixé sur elle.
Lucia : Gabriel… ! Tu me fais mal… ! Et puis… tu ne devrais pas te lever, tu dois…
Je la vois sursauter quand je hausse la voix.
Gabriel : J'EN AI RIEN À FOUTRE ! BORDEL ! TU JOUES À QUOI AVEC AARON !?
Elle me regarde avec une expression que je n'arrive pas à déchiffrer, puis elle me répond sur le même ton tout en me giflant. Par réflexe, je touche ma joue avec ma main, avant de la regarder à nouveau.
Lucia : ET TOI ALORS !? TU JOUES À QUOI AVEC LUNA ! MES AFFAIRES AVEC AARON NE SONT PAS LES TIENNES, JE TE SIGNALE !
Gabriel : BIEN SÛR QUE SI, AU MOMENT OÙ IL A COMMENCÉ À TE DRAGUER DEVANT MOI ! POURQUOI TU ME PARLES DE LUNA ? ELLE N'A RIEN À VOIR DANS CETTE DISCUSSION !
Nous sortons des toilettes et nous retrouvons dans les couloirs sans même nous en rendre compte, trop absorbés par notre dispute. C'est à ce moment-là que Lucia hausse encore plus le ton.
Lucia : SI TU AVAIS MIEUX COMPRIS, TU SAURAIS QU'AARON EST GAY ! ET EN PLUS, IL PENSE QUE TU ES HOMOPHOBE DEPUIS VOTRE ALTERCATION L'AUTRE FOIS !
Comme si notre bulle avait éclaté, nous regardons autour de nous , nous voyons tout le monde nous regarder. Plus personne n'ose parler. Nous voyons Aaron partir en courant, loin de tout le monde.
Nous nous regardons un moment tous les deux. Je laisse ma chaise roulante derrière et nous courons pour essayer de retrouver Aaron.
Après quelques minutes de course, nous arrivons sous les gradins du terrain de football du lycée. Vu sa posture, on voit qu'il est en train de pleurer. Je reste en retrait, tandis que Lucia s'approche pour lui parler. Je serre légèrement le poing en la voyant l'enlacer. Enfin, Lucia part rejoindre Luna, pendant que je reste pour parler avec lui.
Gabriel : Écoute… Avant que tu parles, je voudrais m'excuser pour mon comportement de connard envers toi. Je t'assure que je ne suis pas homophobe. Mon père est gay aussi. Si j'étais homophobe, il m'aurait déjà tué.
Aaron : Je te pardonne, ne t'inquiète pas. Je le sais, le père de Lucia nous l'a dit à l'hôpital. Puis, tu aimes Lucia, c'est normal que tu sois jaloux et que tu veuilles la protéger quand des mecs l'approchent.
Gabriel : Quoi ?! Non… Je… Tu racontes n'importe quoi !
Aaron : Vous êtes vraiment drôles, tous les deux. Ça se voit que vous vous aimez, mais tu as peur qu'elle soit en danger à cause de ce que vous faites, toi et tes parents…
Je me fige en entendant ses mots… Comment le sait-il ? Ne me dites pas que l'inconnu qui nous espionne, c'est lui !
Aaron : Euh… Non, oublie ce que j'ai dit…
Gabriel : Comment tu sais ça ?! C'est toi qui nous menace depuis des semaines ?!
J'allais m'avancer vers lui, prêt à le frapper, quand il recule légèrement en me disant :
Aaron : Je ne sais pas de quoi tu parles… Je suis bon en informatique, et j'ai reçu une alerte sur mon téléphone indiquant que quelqu'un était entré dans mon système. Alors, j'ai piraté vos caméras de webcam. Je vous ai vus et entendus parler de moi… Et puis, mon père a passé un accord avec les vôtres pour ses entreprises…
Gabriel : Je te préviens tout de suite, si je te raconte tout, tu n'en parles à personne, et surtout pas à Lucia. On aura sûrement besoin de toi pour nous aider, si tu es aussi fort en informatique que tu le dis. Alors, tu acceptes ?
Je lui tends ma main et le regarde, attendant sa réponse. Il me fixe, surpris, réfléchissant un instant, puis il me serre la main. Après cette petite discussion, je commence à tout lui raconter : l'inconnu, les menaces, etc. Bien sûr, je préviens aussi mon père et celui de Lucia.
Gabriel : Toi et moi, on sera peut-être amis, finalement.
Il me sourit et me demande s'il pourrait un jour venir essayer de tirer avec l'une de nos armes.
Gabriel : Tu en demandes un peu trop, là. Lui dis-je en riant.
Cinq jours plus tard, nous sommes dans la chambre de Lucia, tous les quatre, à parler de tout et de rien en écoutant de la musique. Luna mentionne un de ses amis du lycée qui organise une fête pour Halloween, et nous acceptons tous d'y aller. À 22 heures, tout le monde rentre chez soi pour dormir, car nous avons cours le lendemain.
Le lendemain matin, à 7 heures, je me réveille et me dirige directement vers la salle de bain pour m'habiller. Ensuite, je vais dans la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner. Vers 7h30, je sors, monte sur ma moto, et au passage, je prends Lucia avec moi pour partir au lycée. À notre arrivée, nous sommes rejoints par Luna et Aaron.
Aaron me fait un check, ce qui surprend Lucia un instant, avant qu'elle ne sourie quelques secondes plus tard.
Qu'est-ce que j'aime son sourire…
Pendant que les filles discutent entre elles devant nous, je parle à Aaron de quelque chose d'important : le lieu du rendez-vous avec l'inconnu pour lui remettre la clé USB. Mais avant cela, nous voulons absolument savoir ce qu'elle contient. Jusqu'à présent, aucun de nos hackers, pourtant très compétents, n'a réussi à la décrypter.
Gabriel : Tu saurais la décrypter ? Personne dans notre gang n'y est arrivé.
Aaron : Je vais essayer. Dis-moi quand venir, j'amènerai mon ordinateur, mon logiciel est dessus.
Gabriel : D'accord, je t'enverrai un message.
Nous nous séparons pour aller à nos casiers chercher nos affaires pour les cours. Ensuite, nous entrons en classe d'histoire. En ce moment, nous parlons encore de la Seconde Guerre mondiale. Tout le monde s'assoit pour écouter le professeur parler des horribles camps de concentration.
C'est alors que je vois une boule de papier voler vers le banc de Lucia. Elle la lit, et je remarque qu'elle tremble de peur en levant les yeux vers Rose et ses amis. J'aurais dû m'en douter… C'est cette salope. Lucia se met à pleurer et quitte la salle en courant.
Je tourne la tête vers Rose, et une rage s'insinue en moi, comme un serpent insidieux, glissant dans les ténèbres de mon esprit, enroulant lentement ses anneaux autour de moi. Ses crochets, aiguisés par la colère que je ressens, murmurent des promesses de chaos à chaque sifflement, injectant leur venin dans mes pensées les plus sombres.
Je me lève brusquement et me dirige vers elle. En poussant violemment les bancs, je l'attrape et la plaque contre le mur, la tenant par la gorge, prêt à l'étrangler. Son souffle se coupe instantanément sous la pression de ma main. Ses doigts agrippent mon poignet, tentant vainement de se dégager, ses yeux grands ouverts, entre terreur et défi.
Gabriel : JE T'AVAIS PRÉVENUE DE NE PAS RECOMMENCER ! lui dis-je en criant.
Je vois le regard rempli de peur qu'elle me lance, mais je n'en ai rien à foutre, prêt à resserrer ma prise autour de sa gorge. Son souffle est court, saccadé, et son corps tremble légèrement sous la pression de mes doigts.
Lucia revient à ce moment-là et me voit dans cette position avec Rose.
Lucia : Arrête, Gabriel ! Bordel ! Qu'est-ce qui te prend ? Lâche-la ! me dit-elle devant tout le monde, qui regarde la scène.
Je tourne la tête vers elle, la regardant, encore énervé à cause de Rose.
Gabriel : JE L'AVAIS PRÉVENUE QUE SI ELLE RECOMMENÇAIT À T'HARCELER, JE LUI FERAI PAYER !! dis-je en criant.
Elle me regarde un instant, rougissant légèrement, ce qui, intérieurement, me fait sourire. Mais je me reprends très vite, et elle aussi.
Lucia : Gabriel… Je t'en prie, lâche-la. Je pense qu'elle a compris maintenant, s'il te plaît… Tu vas avoir des problèmes sinon…
Des problèmes, c'est mon quotidien, mi reina…
Fait chier ! Putain !
Je réfléchis un instant avant de relâcher Rose, qui part en courant.
Elle aura sûrement la marque de ma main sur sa gorge, mais je n'en ai rien à foutre. Elle l'a mérité, cette conne.
Lucia, quant à elle, m'enlace soudainement. Je la serre contre moi, sentant son parfum à l'odeur de lilas que j'aime tant. Il s'infiltre dans mes narines et m'apaise instantanément. C'est à ce moment-là que le professeur revient avec le directeur, qui m'emmène dans son bureau. Il me réprimande pour ce que j'ai fait, racontant toutes sortes de conneries, avant de m'annoncer que je suis exclu des cours pendant une semaine.
Vers 16h, j'envoie un message à Lucia pour lui dire que, malgré la réprimande de mon père, je pourrai quand même aller à la soirée d'Halloween. Je jette un coup d'œil à mon armoire pour prendre mon déguisement de militaire, ainsi que le maquillage de zombie et une arme sans balle à l'intérieur. Je mets mes bagues, mes bracelets, ainsi que mes colliers, dont un que Lucia m'a offert il y a longtemps.
Je cache un ou deux couteaux dans mes chaussures, car on ne sait jamais ce qui peut arriver. Il est 19h quand je rentre chez Lucia, suivi d'Aaron, qui, lui, n'est pas déguisé—il déteste ça. Nous sommes accueillis par Antonio, qui nous salue avant d'appeler les filles à l'étage.
La première à descendre est Luna, magnifique en Harley Quinn. Ensuite, c'est au tour de Lucia. Quand je la vois, mon regard devient brûlant devant son corps magnifiquement moulé dans cette robe noire satinée, déguisée en sorcière. Je ne peux m'empêcher de la regarder. Aaron lui dit qu'elle est magnifique, et il n'a pas tout à fait tort. Je reprends vite mes pensées.
Gabriel : Allons-y ! dis-je en prenant la main de Lucia dans la mienne.
Quand nous arrivons là-bas, presque tout le lycée est présent à cette soirée. Tout le monde se tourne vers nous, regardant tout particulièrement Lucia, ce qui commence légèrement à m'agacer. Je décide de la tenir par la taille pour avancer vers un endroit tranquille, toujours suivi par Aaron et Luna, qui s'amusent de la situation.
Gabriel : Ne bougez pas, je vais chercher à boire.
Ma main glisse de la taille de Lucia en partant, et je vois que cela la fait frissonner, ce qui me fait sourire de satisfaction.
Quand je reviens quelques minutes plus tard, les filles ainsi qu'Aaron sont en train de danser. Un garçon s'approche de Lucia et semble vouloir se rapprocher davantage, mais un ami du type lui parle et me montre du doigt. Sans m'en rendre compte, je serre mon verre si fort avec un regard qui pourrait faire peur à plus d'une personne. Le garçon me regarde, écarquillant les yeux, avant de dire quelque chose aux filles et de s'éloigner rapidement.
Elles se remettent à danser quand le DJ change de musique, lançant un slow pour les couples.
Lucia allait partir, mais je décide soudainement, sans raison apparente, de la rejoindre. Je lui prends la main et commence à danser avec elle. Elle est surprise, mais elle sourit, heureuse. Pour moi, cette soirée marque le début d'un sentiment nouveau, un souvenir mémorable à jamais gravé en nous. Nous nous regardons dans les yeux, nous rapprochant sans un mot, nos lèvres se frôlant dangereusement.
*************************************************************
J'espère que ce chapitre vous a plu à très bientôt pour la suite.
3679 mots