À mi-chemin, je croise une belle voiture noire aux vitres teintées. Celle-ci s'arrête, et un homme en sort. Il porte des lunettes de soleil et est habillé d'un costume noir. Il m'attrape par le poignet et me conduit dans la voiture. Je me débats, mais en vain. Il ferme vite la porte et se précipite dans la voiture. Il démarre la voiture et part super vite. On sort de la ville et il quitte la route pour aller sur un chemin en terre qui conduit à une sorte d'usine. Il se gare et sort. Il me prends violemment le poignet et m'attache les mains dans le dos. Il me conduit dans le bâtiment qui est en fait, une usine désaffectée. Il m'assoit sur une chaise et m'attache les pieds.
- Vous êtes qui ?! crié-je.
- Tais-toi ! C'est moi qui pose les questions ici.
Je souffle et il prend une chaise et s'assoit dessus.
- T'es amoureuse de quelqu'un ?
- Pourquoi vous me posez cette question ?!
- Réponds !
- Vous n'êtes pas mon père ! crié-je.
Il sort un pistolet de sa poche et me le pointe dessus.
- Tu réponds ou tu meurs.
- Non j'aime personne.
- Tu es sûre ?!
- Oui.
Il pose le pistolet sur ses jambes et continue.
- Tu connais...
Il n'a pas le temps de finir sa phrase que quelqu'un ouvre tellement violemment la porte qu'elle se décroche du mur.
- Libère-la !
- Et pourquoi ?!
- Libère-la ! Tu te prends pour qui ?!
Il se lève et pointe le fusil sur Charles.
- Tu n'es pas mon père. Tu dois m'obéir ! dit l'homme.
- Tu pars tout le temps ! Tu ne viens plus à la maison ! Avec Raphaël, on se demande où tu passes tes journées ! Apparemment, tu as été renvoyé de ton boulot !
- Tais-toi, sinon je la tue !
- Oh tu la tueras pas, crois-moi !
Charles saute sur son père et le met à terre.
- C'est bon ! il crie.
Un jeune garçon entre dans la pièce et vient me détacher. Au fur et à mesure qu'il s'approche, je peux distinguer son visage. Je reconnais alors Raphaël. Il vient couper la corde qui attache mes mains et mes pieds.
- Merci, lui dis-je.
Raphaël part attacher son père avec l'aide de son grand frère. Après ça, Charles me prend par le poignet et m'amène dehors en compagnie de Raphaël.
- Ça va ? Il ne t'a pas fait de mal ? demande mon ami.
- Non ça va.
- Il t'a dit quoi ?
- Il m'a demandé si j'aimais quelqu'un et après il a pas fini sa phrase.
- C'était quoi le début ? demande Raphaël.
- Tu connais...
Charles me prend par l'épaule et on va chez lui.
- On en fait quoi de cet homme ? demandé-je.
- T'inquiète pas pour ça. Il faut que je t'apprenne quelques trucs, dit Charles.
On rentre chez lui et il bouge les meubles de la chambre d'amis pour faire un espace libre.
- De l'auto-défense, annonce Raphaël.
- Comment tu te défends si je fais ça ? demande son grand frère.
Il met son poing devant mon ventre. Je contre en le poussant avec ma main.
- Bien. Maintenant, il faut attaquer. Tu fais exactement ça mais en plus, tu mets un coup de poing dans la tête, explique Raphaël. Puis un coup entre les jambes et après tu pars en courant.
- Mon frère est beaucoup technique et moi, je suis assez fort, rajoute Charles.
On refait la scène et je rajoute les conseils de Raphaël.
- Voilà comme ça ! me félicite le petit frère Willer.
- Maintenant, si je te mets un cou de poing dans la tête, tu fais quoi ? demande mon ami.
- Je contre aussi ?
- Exact. Mais il faut être rapide !
- Moi ? Rapide ? Mais tu rêves mec, dis-je en rigolant.
Après ces heures de sport intense, je rentre chez moi, épuisée. Je ne croise pas le père Willer sur la route et arrive chez moi, saine et sauve. Je vais dans le salon où je retrouve ma famille qui regarde un film. Je vais m'asseoir avec eux et regarde.
Le film se finit et on mange une pizza décongelée.
- Bon appétit, dis-je.
On mange dans la joie et la bonne humeur, comme tous nos repas en famille. Après le repas, nos parents débarrassent, et nous, on va jouer à la console. Maman n'a pas reparlé de tata, j'espère qu'elle va bien.
* * *
- Ce week-end, ça vous dit une petite fête chez moi ? propose Charles sur le chemin de la fac. Y a pas mon père en plus.
- Y aura qui ? demande Noé.
- Toi, Lucie, Raph, Noé, Jess, Victor, etc. Toute la bande !
Lorsqu'il prononce le nom de Jessica, mon sang se glace. Noé nous quitte car il n'a pas cours dans le même bâtiment que nous.
- Tu l'as rencontré où Noé au fait ?
- Longue histoire.