Nous étions en juin 1991, l’air était plutôt chaud et agréable. Annonçant un été totalement aux températures estivales. Dans son bureau de Poudlard, Albus Dumbledore sursauta. Le bruit du téléphone l’avait réveillé de sa sieste quotidienne. Il se leva et décrocha.

- Albus Dumbledore.
- Ah monsieur Dumbledore. Je me présente Madame Willow, professeure des écoles à Greentrees dans le Salisbury. Je vous appelle concernant deux enfants qui sont scolarisés chez nous et dont les parents nous on fait part de leur inscription dans votre établissement. 
- Ah, bien, bien. Pourriez vous me faire part des noms je vous prie ?
- Bien sûr. Alors c’est Melle Granger Hermione en premier. 

Albus prit sa liste dans un tiroir et la parcourut. Les lettres n’étaient pas encore envoyées mais la liste était déjà là. 

- En effet, j'ai bien une Hermione Granger et votre second élève ? 
- Alors c’est … ah je l’ai. Harry Potter-Riddle .
- Riddle ?! pardonnez moi, mais j’ai eu un élève qui était un peu turbulent à ce nom et cela m’a étonné. Alors oui j’ai un Harry Potter… Mon registre ne doit pas être à jour. Pourriez-vous me dire l’adresse des enfants que je vérifie aussi que cela est à jour ?

La jeune femme énuméra les deux adresses non sans savoir qu’elle venait de donner des informations capital. Le téléphone raccroché, Albus prit la direction de la maison. Il devait voir. 

Il posa à peine les pieds dans la maison à première vue parfaitement moldue qu’une boule de poudre blanche manqua de le toucher, s’écrasant contre le meuble derrière lui. Il entendit des rires provenant vers ce qui semblait être la cuisine. Il s’y dirigea, bouclier magique l’entourant et s’arrêta sur le seuil de la pièce. 

La pièce était presque entièrement blanche, recouverte de farine. Trois enfants étaient sur un adulte au sol. Adulte qui se débattait plus ou moins. Sa présence fut remarquée par ce dernier alors qu’un tir de farine vint s’écraser contre son bouclier.

- Albus ? Je ne vous attendais pas si tôt, dit-il entre deux rires. 

Les trois enfants se retournèrent vers le directeur et dirent un “bonjour directeur”. Celui-ci eut un hoquet de stupeur. Il reconnut assez difficilement Harry, mais il ne manqua pas de reconnaître le jeune Malfoy. La jeune fille lui était inconnue. 

Tom était fier d’avoir cloué le bec du chef de l’ordre du phœnix. Il se redressa et d’un coup de baguette nettoya plus ou moins l’ensemble de la pièce et des personnes. Il se retourna vers les trois garnements qui se tenaient droit et en ligne.

- Bien fini la bataille, il est assez tard et ce soir on reçoit du monde. Restez dans le salon le temps que je discute avec votre futur directeur. Si vous voulez faire quelque chose malgré tout, dans le frigo il y a des fraises à couper. 

Il sortit le cageot de fraise et en sortit une. Harry s’approcha, curieux. Tom lui montra comment couper avant de lui tendre le couteau, l’embrasser sur le haut de la tête et de partir dans le bureau. La discussion allait être longue. 

Dire qu'Albus était étonné était un sacré euphémisme. Finalement la prophétie avait été faite et sans aucun bain de sang. Seulement de l’amour filial entre un jeune garçon et l’adulte. Il y eut quelques coups à la porte avant qu’elle ne s’ouvre. Harry avait un grand sourire et quelques traces de fraise autour de la bouche. Il s’approcha et se mordit la lèvre du bas. Tom eut le réflexe de la lui faire lâcher avec son pouce, essuyant la bouche au passage.

- Qu’est-ce que tu veux veux chaton ?
- J’ai fini les fraises. Est-ce qu’on peut aller dans la bibliothèque ? 
- Bien sûr, si vous faites attention. Mais je sens que c’est pas ça que tu veux demander.
- Est-ce que tu peux venir lancer le sort pour la cabane en coussin ? 
- Vas-y j’arrive, dit-il avec un léger sourire.
- Merci Dad ! t’es le meilleur !!

Harry lui sauta au cou, l’enlaçant fortement avant de partir en courant. Tom secoua la tête avant de voir le regard pétillant d’Albus. Il avait vraiment perdu la tête. Il se leva et fit le tour du bureau. Dans le couloir, la main du vieil homme l’arrêta. Il se retourna. 

- J’aurais certainement dû faire plus attention à toi Tom, plutôt que de laisser t’enfoncer dans les ténèbres.
- Vous étiez comme un père pour moi, avoua t-il en murmurant. J’ai été trop influencé, je ne suis pas certain que vous auriez pu faire quelque chose, Albus.
- Mais c’est le rôle d’un père de protéger ses enfants, dit-il en posant sa main sur la joue du plus jeune. Même le plus turbulent des enfants à le droit à l’amour et la protection d’un adulte… même quand l’enfant en question est déjà un adulte.
- Vous allez me faire pleurer Albus, n’avez-vous pas honte ? Dit Tom en rigolant un peu, cachant au mieux ses émotions. 

Albus ne fit que sourire avant qu’Harry appelle de nouveau son père. Ils reprirent leur chemin. Tom fit la cabane en coussin comme demandé, aidé par Albus pour certain sort. Quand ils vinrent à partir, ils furent interpellés. Il se retournèrent, virent Harry ouvrir la bouche, puis la fermer avant de secouer la tête et dire que ce n’était rien et un simple merci.

Ils arrivèrent dans la cuisine où le vieil homme prit place sur un des tabourets de l'îlot central. Tom servit un thé citron et ils restèrent un moment silencieux, face à face, avant qu’il ne toussote. 

- Vous voulez rester dîner ce soir ? Nous ne serons pas très nombreux mais… puisque … vous avez intégré la famille. Vous êtes le bienvenue. 
- Avec plaisir, si tu me garantit que je ne risque rien, dit-il les yeux pétillants. 
- Je ne laisserai personne blesser mon père, fit-il le regard plongé dans sa tasse. Il me semble que vous êtes en contact avec la sœur de Bellatrix et Narcissa. 
- En effet, Andromeda Tonks. Tu aimerais que j'essaie de lui faire parvenir une invitation ?
- Oui, je pense qu’elles méritent d’avoir une discussion. Bien, je ne vous mets pas à la porte, mais j’ai un repas à continuer. 
- Très bien. Je viens donc ce soir. Quelle heure ? dit-il en finissant sa tasse de thé au citron avec trois sucres.
- Dix-huit heures et demie, dix-neuf heures. Le temps que tout le monde arrive. Je pense que le mieux serait que vous arriviez assez tard, que j’ai le temps d’annoncer votre présence. 

Albus acquiesça puis, avant de partir, passant par la cheminette, il embrassa le front de l’homme en murmurant quelque chose. Tom, rester dans la cuisine eut les joues rouges et un sourire timide. 

L’annonce fut dite par Harry le soir même, choquant les personnes présentes. Papy Albus allait venir manger ici avec tante Andromeda et sa famille, qui avait accepté l’invitation avec une légère réticence. C’est ainsi en famille qu’il dinèrent. Severus s’étant fait plus ou moins remonter les bretelles pour ne rien avoir dit, sous le regard légèrement rieur de l’ancien mage noir.

Ensemble, Ils fêtèrent la fin d’une ère pour une nouvelle.