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MayaneHHN
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Prologue

Ellie,

Il passe la première épingle avec brio. il est dans le peloton de tête, ça ne m’étonne pas. Il est l’un des favoris de la course, malgré le fait qu’il fasse partie des plus jeunes du championnat de moto3. Je le regarde depuis le paddock, sur les écrans qui servent principalement aux techniciens et mécaniciens de l’écurie.

Je l’observe attentivement à chaque virage, trajectoire, me disant qu’un jour je serais sa mécanicienne, que nous serons champions du monde. Qu’il gagnera tous les championnats de moto3, moto2... et le plus important : le motoGP.

- Toute l’équipe en place ! Tenez vous prêt il arrive ! Le directeur d’équipe, Williams, crie ses ordres aux membres du staff.

Toute l’équipe commence à s’activer, les mécaniciens me bousculent pour se mettre en place sur le paddock. Les techniciens se concentrent sur les ajustements à faire, principalement quelques retard de freinage qui modifie ses trajectoires.

Je continue d’observer la course, je remarque un déséquilibre de sa roue avant quand il sort du dernier virage. Peu après il arrive sur le paddock, je me précipite vers lui.

- Jack ! Je l’appelle.

Mon avancé est bloqué par Williams, j’essaye de le contourner pour aller parler aux mécaniciens mais il agrippe mes épaules de ses mains, il est tellement grand par rapport à moi.

- Ne vas pas le déconcentrer gamine. Grondat-il.

- Mais c’est important, il perd l’équilibre en virage… on doit prévenir l’équipe. Lançais-je à la hâte.

Il échappe un rire moqueur.

- Qu’est-ce qu’une gamine de 12 ans comme toi, connais à la télémétrie ou à la mécanique. Maintenant, reste en dehors de nos pattes ! Aboie le directeur.

Je recule à contre cœur, mais qu’est-ce que je peux faire de plus, mes mots n’ont aucuns poids dans ce milieu d’hommes adultes. Je regarde Jack repartir à toute vitesse, il est dans les premiers. Malheureusement après quelques virages et lignes droites, il semble ralentir, ses concurrents le rattrape, d’autres le double. L’atmosphère dans le garage s’assombrit.

- Qu’est-ce qu’il fou bordel ! proteste l’équipe.

A la fin de se tour, Jack à perdu six places. Les mécaniciens s’occupent de sa moto et les techniciens le conseillent, le directeur lui dit de se reprendre et de mettre les gaz pour le dernier tour. J’observe l’équipe, impuissante et incapable de faire quoi que ce soit pour apporter de l’aide.

Il repart, accélère le plus possible, cette fois le staff remarque le déséquilibre, il était temps mais c’est trop tard…

quatrième virage, sa roue avant vacille de nouveau, plus instable qu’avant à cause de la vitesse à laquelle il roule, je regarde l’écran de bord, 233 K/H. Il commence à perdre le contrôle de sa moto, de plus en plus. Sur l’écran du garage, on le voit, je retiens mon souffle quand je le vois être éjecté du véhicule et glisser sur les graviers du bord de piste. La moto glisse elle aussi, à sa suite, elle vient s’écraser sur lui contre les barrières de sécurité.

Le temps semble se figer sous mes yeux.

La direction de course agite le drapeau rouge pour stopper la course. Les commissaires de piste et les services médicaux se précipitent sur Jack. Sa moto commence à s’embraser.

Tout le monde retient son souffle, des pensées intrusives me submergent :

j’avais raison, il y avait un problème avec sa moto…

Le directeur ne m’a pas écouté, pourquoi…

Et si Jack meurt, non…

Et s’il était déjà mort.

Je ne peux pas le perdre, j’ai besoin de lui, il est tout pour moi, mon ancre, ma stabilité. Il n’a que 17 ans, il ne peut pas mourir, pas maintenant, pas lui.

Les secours parviennent à dégager la moto. Son corps reste allongé là, immobile. La caméra est trop loin pour apercevoir si sa poitrine se soulève au fil de ses respirations, ou même pour voir un faible mouvement de ses doigts. Non Rien.

Je sens les larmes menacer sur le bord de mes cils, le paddock est à la fois silencieux et chaotique. Certains espère pouvoir courir le rejoindre sur la piste, d’autres prient en silence les mains jointes.

Je fixe l’écran, cherchant le moindre signe de vie. Un souffle. Un doigt qui bouge. N’importe quoi. Un infime espoir. Soudain l’écran grésille… puis s’éteint. Écran noir.

NON !

Ils ont coupé les caméras de la piste.

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