La Vie n'est qu'une agonie sans fin, qui précède la délivrance de la Mort.
Elle ne représente qu'injustice et cruauté, s'acharne sur les âmes les plus pures tout en offrant une clémence indécente aux cœurs les plus corrompus.
— J'ai tellement honte de toi. Je ne veux plus te voir. Dès aujourd'hui, tu n'es plus mon fils.
— Ta mère restera ta mère. Elle ne veut que ton bien, pardonne-la, et ne te plains plus.
Combien d'enfants avaient été confiés à ceux qui n'avaient ni la tendresse ni l'âme pour les aimer ?
Combien de cœurs avaient été brisés avant même d'avoir connu l'amour ?
Ces paroles, répétées jusqu'à l'écho, finissaient par les réduire au silence.
Ils ont alors appris à dissimuler leurs douleurs, à étouffer leurs cris, à devenir spectateurs de leur propre vie.
Deux âmes condamnées à se perdre, enfermées dans des souvenirs qui ne leur laissent aucun répit…
— Je t'imagine en cendres. Le vent emportant les restes de ton corps, effaçant ton existence comme si tu n'avais jamais été réel.
Eula Ayling.
— Je suis prêt à plier sous toutes ses volontés, si cela suffit à l'apaiser. Je n'hésiterai pas à te buter pour le mal que tu lui as infligé, il y a trois ans.
Calix Benson.
Deux chemins opposés.
Deux âmes ravagées par des vérités qu'ils n'avaient jamais demandées à porter.
Et pourtant…
Ils allaient se rencontrer.
L'un face à l'autre.
Avec tous les secrets qui se cachaient derrière leurs noms.
— Dévoile moi tes secrets, ma reine.
—Dis moi la vérité, Calix.