La jeune femme descendit de la Lamborghini, ses baskets claquants légèrement contre les dalles du chemin.
Sandro sortit à son tour, refermant la portière avec assurance, puis la prit délicatement dans ses bras. Edwardo les suivit de près, silencieux et vigilant.
Elle glissa hors des bras du grand brun une fois devant la porte, puis tapa le code d'accès. Ensemble, elle et Sandro poussèrent la lourde porte.
Rose :"Voilà... On y est !"
Elle entra en boitillant légèrement, suivie de Sandro et Edwardo. Le trio traversa le vaste hall d'entrée, leurs pas résonnant dans le silence.
"Il n'y a personne. Comme d'habitude. Parfait ! Je vais scanner mon œil pour activer les alarmes."
Sandro :"Vas-y, chérie."
Elle s'approcha du scanner oculaire, s'appuyant contre le mur pour garder l'équilibre. Un bip sonore confirma l'activation du système de sécurité.
Rose :"C'est bon. On devrait être tranquilles. La maison est isolée, personne ne viendra."
Edwardo :"D'accord."
Ils échangèrent un regard rassuré.
Rose :"J'aimerais vérifier le garage."
Elle commença à marcher vers la porte grisâtre.
Sandro :"Tu préférerais pas que je te porte ?"
Rose :"Non... Tu es blessé toi aussi, chéri."
Il serra doucement les poings, comme s'il luttait contre son impuissance, puis s'approcha d'elle avec tendresse.
Sandro :"Chérie... Te voir comme ça me fait mal. J'aimerais t'aider."
Rose :"Désolée, chéri, mais je dois marcher."
L'homme brun resta à ses côtés.
Sandro :"Je resterai près de toi. Appuie-toi sur moi si tu veux."
Il lui tendit les bras.
Rose :"D'accord, chéri, merci."
Sandro :"De rien."
Il prononça ses mots avec un sourire pendant que sa femme s'appuyait contre lui. Elle lui indiqua la direction du garage tout en marchant vers la porte. Edwardo les suivait toujours.
Rose :"C'est par là, à droite en bas des escaliers..."
Elle reprit en descendant les marches prudemment, sa main effleurant la rampe.
"Je vérifie toujours les véhicules qu'il y a, parce que parmi eux, y'a ma Porsche et ma moto ! Puis, parfois, le garage reste ouvert, donc je le ferme."
Sandro :"Une moto ?"
Demanda-t-il en regardant la femme devant lui.
Rose :"Oui, une Ducati Streetfighter V4."
Elle arriva en bas la première et alluma la lumière.
"Voilà notre garage."
Elle lâcha doucement le bras de Sandro et partit vers sa moto. Elle avait du mal, mais tenait à se débrouiller seule.
"Oh... Tu m'as manqué... ! Dieu merci, il ne t'a pas envoyée à la casse !"
Sandro et Edwardo furent surpris par la taille du garage, ainsi que par le nombre de voitures et de motos.
"Ça vous plaît ? La Porsche Cayenne rouge bordeaux, c'est la mienne ! Et ce bijou à deux roues aussi ! Le reste appartenait à mon père. Je peux même rembourser ta Lamborghini !"
Sandro :"Oui, ça me plaît."
La petite rousse s'approcha du mur où les clés étaient accrochées. Elle prit celle d'une Lamborghini Aventador noire.
Rose :"Tiens !"
Elle lança les clés à son compagnon, qui les attrapa sans difficulté.
Sandro :"Merci, mon cœur."
Elle prit ensuite les clés d'une Mercedes AMG blanche et les tendit à son bras droit.
Rose :"Je pense que tu aimeras celle-là !"
Edwardo :"Merci, madame Al Capone."
Rose :"De rien !"
La jeune femme retourna lentement vers les deux hommes, le souffle court. Elle s'appuya entièrement contre le mur, tentant de reprendre contenance. Le grand brun s'approcha doucement et la serra contre lui avec tendresse.
Sandro :"Viens, ma petite princesse."
Rose :"Ne me porte pas, tu vas te faire mal... Hm... Je crois qu'il y a un vieux fauteuil roulant... s'il ne l'a pas jeté."
L'homme esquissa un sourire et lui déposa un baiser tendre sur le front.
Le grand blond se mit à fouiller un peu partout, cherchant l'objet abandonné. Après quelques longues minutes, il le dénicha dans un coin poussiéreux du garage. Un sourire illumina son visage tandis qu'il le poussait vers elle.
Edwardo :"Tenez, madame."
Sandro sourit à son ami et aida Rose à s'installer confortablement dans le fauteuil. Edwardo se plaça ensuite derrière et commença à le faire rouler.
Elle leur offrit un sourire sincère, auquel les deux hommes répondirent avec douceur.
Rose :"Il y a un ascenseur. On ne pourra pas prendre l'escalier avec ça. Il est juste à gauche. On arrivera directement dans le salon. Il avait été installé pour ma mère à l'époque... Puis pour moi, après mon accident de moto."
Sandro :"Un accident ?"
Demanda-t-il, surpris.
Rose :"Oui... Une mafia rivale m'a prise en chasse lors d'une balade. J'ai réussi à les semer, sauf que... J'ai mal pris un tournant. Je suis tombée, et une voiture m'a roulé sur la jambe droite alors que je glissais au sol... J'ai dû être opérée."
Sandro :"Oh mon dieu..."
Rose :"Je suis restée en fauteuil pendant un moment. Mais maintenant, ça va beaucoup mieux. Je n'ai même pas de séquelles !"
Sandro :"Tant mieux."
L'ascenseur arriva enfin. Les portes s'ouvrirent dans un grincement métallique, révélant la cabine. Ils y entrèrent, et la jeune femme appuya sur le bouton du premier étage.
Rose :"Une fois en haut, il faudra choisir une chambre. Si je peux me permettre, je propose que Sandro et moi dormions dans la mienne, et Edwardo dans ma deuxième chambre. Elles sont juste à côté."
Edwardo :"D'accord."
Sandro :"Ça me va, chérie."
Rose :"Parfait alors ! Il y a tout le nécessaire dans chaque chambre : douche, WC, pansements, télé... Et j'en passe !"
Dès l'arrivée à l'étage, ils se dirigèrent vers les chambres. Rose ouvrit celle d'Edwardo.
"Voici la tienne."
Edwardo :"Merci, madame. Je vous souhaite une bonne nuit à vous deux."
Rose :"De rien, bonne nuit à toi aussi."
Sandro :"Bonne nuit, Edwardo."
Le grand blond entra dans la chambre et ne tarda pas à s'endormir.
Le couple se dirigera vers leur chambre. La petite rousse ouvrit la porte avec une certaine impatience.
Son compagnon alluma la lumière et balaya la pièce du regard. Les murs étaient peints en noir, les meubles teints d'un rouge bordeaux profond, et le lit arborait des draps grisâtres.
Sandro :"Elle est magnifique."
Rose :"Merci, chéri."
Elle s'approcha du lit, restant encore dans le fauteuil. Elle retira son tee-shirt déchiré et le laissa tomber au sol.
La petite rousse posa son couteau sur la table de nuit, puis leva les yeux. Une photo de ses parents y trônait. Elle la saisit lentement.
"Tout ça... N'a plus aucun sens pour moi maintenant. Ce n'étaient que des mensonges."
Elle posa le cadre au sol, puis se leva péniblement pour s'asseoir sur le lit.
Sandro :"Tu veux un tee-shirt ma chérie ?"
Rose :"Oui, regarde dans le placard. Il y a ma boîte à photos... Et un tee-shirt blanc taille XL. C'est mon pyjama."
Le grand brun ouvrit le placard, en sortit la boîte et le vêtement, puis les tendit à la jeune femme.
Sandro :"Tiens, mon cœur."
Rose :"Merci, chéri."
Elle retira son pantalon ainsi que ses sous-vêtements, avant d'enfiler le grand t-shirt. Puis, elle ouvrit la boîte.
"Tiens, regarde. Ça, c'est mon père et le tien, je suppose ? Et là, sur celle-ci... Il y a mes parents, les tiens, et nous deux, si on suit la logique."
Il s'approcha, intrigué, pour observer la photo qu'elle lui tendait.
Sandro :"Je... Comment... Comment a-t-il fait pour avoir cette photo ?"
Rose :"Je n'en sais rien... Je l'ai depuis que j'ai onze ans. Je la regardais en me demandant qui me portait... Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?"
Sur la photo, on distinguait un bébé (Rose), dans les bras d'un jeune homme (Sandro). Derrière eux, leurs parents. Les deux mères au centre, les deux pères encadrant la scène.
Sandro :"Mon père détenait cette photo. Il a dû l'imprimer une deuxième fois après l'avoir égarée."
Rose :"Qu-... Quoi ?! Est-ce qu'il avait d'autres photos ?"
Elle vida le contenu de la boîte sur le lit, quelques babioles tombèrent parmi les clichés. Le jeune homme les examina une à une.
Sandro :"Non. Il y'à que celle-ci."
Rose :"Peut-être que quelque chose pourra nous aider à comprendre. J'ai une deuxième petite boîte... Ou je partager ce que je ressens et ce qui se passe ici !"
Elle s'agenouilla devant son armoire et ouvrit la boîte, en sortant plusieurs lettres soigneusement pliées.
"Celle-ci, je l'ai écrite quand j'avais onze ans."
Elle déplia la lettre et commença à la lire, sa voix tremblant légèrement :
Aujourd'hui, mon père est rentré avec une photo. Il m'a dit de la garder cachée, qu'elle serait un souvenir, et qu'un jour, je comprendrais peut-être, quand je deviendrais mère de notre mafia. Il n'a répondu à aucune de mes questions, il m'a simplement dit qu'on lui avait donné la photo. Je reconnais uniquement mon père et les deux femmes. Le jeune garçon et l'homme derrière eux... Je ne sais pas qui ils sont, mais au fond de moi, j'ai l'impression de les connaître. De plus, papa revient de chez Al Capone, c'est sûrement lui qui lui a donné cette photo.
Sandro :"Attends... Ça veut dire qu'il a volé cette photo à mon père, après l'avoir tué ?"
Rose :"Je ne sais pas... Laisse-moi voir si je trouve une autre lettre."
Elle fouilla dans la boîte et en sortit une autre, qu'elle déplia lentement.
"Encore à mes onze ans, quelques mois après qu'il m'ait donné la photo."
Dit-elle, avant de commencer à lire à voix haute :
J'ai appris que le chef Al Capone est mort. Papa est revenu avec une photo. Il est venu me la donner et est reparti sans un mot. Je ne voulais pas qu'il me parle, de toute façon. Trois jours avant, j'avais essayé de me suicider à cause de lui... Bref, j'ai gardé les photos.
"Je pense que j'ai égaré la deuxième photo."
Affirma-t-elle en cherchant la seconde photocopie, qui restait introuvable.
Le grand brun serra les mâchoires, une lueur de colère dans ses yeux.
"Désolée, chéri, je ne pensais pas qu'il l'avait volée..."
Elle regarda une autre lettre, en soufflant un peu avant de la lire.
"Tiens, je parle de toi dans celle-ci."
Sandro :"Je t'écoute."
Rose se mit à lire sous l'œil attentif de son homme :
J'ai entendu papa parler de Sandro. Apparemment, il ne l'apprécie pas. D'après lui, Sandro est mon protecteur... Mais je ne comprends rien. Je ne le connais pas. Je viens de voir une photo de lui, et... Mon Dieu, il est magnifique ! Si c'est vraiment lui ! Cet homme brun, grand, avec ce regard doux et sombre. Si c'est bien mon protecteur, j'aimerais tellement qu'il me sorte d'ici...
Mais pourquoi me protéger ? Pourquoi ce secret autour de lui ? J'ai sûrement dû oublier certains détails, peut-être à cause des cachets que j'ai pris... Après tout, j'ai essayé de m'éteindre tellement de fois que je ne sais plus vraiment ce qui est réel ou ce que j'ai effacé dans ma tête...
Elle marqua une pause, les souvenirs l'envahissant.
Rose :"Je... Tu veux la suite ?"
Sandro :"Oui, vas-y."
Elle reprit la lecture, sa voix plus calme maintenant.
Je suis tellement triste ici...
Depuis mes onze ans, j'essaie de mourir. Je sens qu'on ne me veut pas ici. Je n'arrête pas d'avaler des cachets, de me couper les poignets... Et puis, je pense sans cesse à cet homme, Sandro... Depuis quand me connaît-il ? Me protège-t-il vraiment ? Qui est-il, en fait ? Je veux le voir... Je ferai tout pour réussir à le rencontrer... Et la première étape, c'est malheureusement de rester en vie. Est-ce le Al Capone que je dois éviter ? Comment comprendre ce qui m'arrive ? Je suis perdu à cause des doses que j'ingère et qui tuent mon esprit mais épargnent mon corps...
Rose ferma les yeux un instant, comme si tout cela était encore trop douloureux.
"Je suis désolée de t'exposer mes tentatives... Les cachets m'ont bousillé le cerveau. Et puis, j'avais oublié ces lettres."
Sandro :"Ne t'inquiète pas, je comprends ton ressenti. À l'époque, tu étais au bout du rouleau, tu avais besoin d'aide, tu avais besoin de moi."
Il se leva et s'approcha d'elle, la prenant dans ses bras avec douceur.
"Je suis là maintenant, et je ne te lâcherai pas, ni toi, ni le bébé."
La jeune femme se laissa aller contre lui.
Rose :"Merci, chéri..."
L'homme brun la fixa intensément, passant doucement sa main dans ses cheveux.
Sandro :"Je t'aime, Rose. Tout ira bien, je te le promets."
Il l'embrassa tendrement, et la jeune femme se mit à rougir. Elle posa ses mains sur son torse.
Rose :"Je t'aime, Sandro... Merci..."
Ils s'endormirent rapidement dans les bras l'un de l'autre.
Le lendemain...
Rose se leva la première. Elle enfila un short et descendit à la salle à manger.
Je vais me désinfecter et préparer le déjeuner...
Elle sortit du désinfectant, des pansements et des compresses. Après avoir soigneusement désinfecté sa plaie, elle appliqua un nouveau pansement. Une fois le tout terminé, elle prit une profonde inspiration, avant de se mettre à préparer le repas.
Edwardo :"Bonjour, Rose. Bien dormi ?"
Le grand blond entra en caleçon dans la salle à manger. La rousse tourna son regard vers lui.
Rose :"Bonjour, oui et toi ?"
Edwardo :"Ça va, tu veux quelque chose ?"
Il s'empressa d'aider la jeune femme.
Rose :"Hm, juste un doliprane... Je vais en chercher un, pendant que tu fais les œufs."
Sandro arriva à son tour, également en caleçon.
"Bonjour, chérie !"
Rose :"Bonjour, mon amour !"
L'homme sourit et lui tendit une boîte de doliprane.
"Awn... Merci, mon amour ! J'ai désinfecté ma blessure, je ne voulais pas vous réveiller. Et j'ai trouvé des documents, je vous laisse les regarder."
Sandro :"Qu'est-ce que c'est ?"
La jeune femme s'approcha des documents qu'elle avait mis de côté. Elle les donna à son partenaire.
Rose :"Ce sont des documents sur nous trois, ainsi que ceux de ton père. Il y a énormément de choses..."
Sandro :"Peux-tu nous les lire ? Pendant que j'aide."
Rose :"Bien sûr !"
Elle ouvrit l'un des documents et se mit à lire, ses yeux parcourant les mots avec une concentration intense.
"Silver m'a rapporté que Sandro comptait kidnapper Rose. Il ne sait pas quand. J'ai décidé que Silver violerait ma fille pour qu'elle fuit le domicile de Sandro. J'ai également prévu de me débarrasser d'Edwardo, et pour ça, j'ai relevé ses horaires."
Elle montra les plans avec les heures et les déplacements des deux hommes.
Sandro :"Il a engagé un espion ?"
Rose :"Oui... Cet espion, c'était Matteo, le frère de Leonardo ! Je le connaissais bien, vu qu'il a essayé de me droguer pour... enfin, tu vois. Ça s'est produit plusieurs fois."
Edwardo :"Quel fumier !"
Rose :"Hm... Ah, et regardez ça !"
Sandro, admirant la rousse avec un sourire, prit la feuille qu'elle lui tendait.
"Silver était sous contrat avec lui, depuis le début."
Sandro :"J'imagine que si on fouille dans son bureau, on trouvera bien plus."
Rose :"À mon avis, oui... Il classe tous ses dossiers dans l'ordre, en plus."
Edwardo :"Vous faites vraiment une bonne paire de détectives."
Il ramassa les assiettes et les mit dans le lave-vaisselle.
Rose :"Son bureau est à l'étage, au fond du couloir."
Le grand brun la prit dans ses bras.
Sandro :"Viens par là, miss."
Edwardo les rejoignit à l'étage.
Rose :"Voici le bureau, et là ! Il y a un code."
Sandro :"Tu le connais ? Dis-le moi, comme ça je le tape pendant que je te tiens contre moi."
Rose :"Oui, c'est 89.76.54."
Elle regarda Sandro taper le code tout en le tenant fermement.
Edwardo entra en premier, suivi de près par le couple.
"Pose-moi, s'il te plaît, chéri. Je vais fouiller son bureau."
Sandro obéit sans discuter.
La jeune femme se mit à fouiller les tiroirs du bureau principal, sortant des armes cachées et l'ordinateur portable de son père.
Ils passèrent leur journée entière dans le bureau, fouillant les documents à la recherche de réponses. Ils découvrirent des actes de décès, des contrats impliquant divers traîtres, l'acte de naissance de Silver, ainsi que d'autres papiers portant des prénoms, mais sans nom de famille, photos ou détails supplémentaires.
Ils apprirent également qu'Alessandro, aimait éperdument Alice, la mère de Sandro. Cependant, malgré cette passion apparente, rien ne s'était jamais produit entre eux. Mais le plus accablant fut lorsque Rose apprit que Silver était son demi-frère.
Apparemment, Rachelle, la mère de Rose, avait passé une soirée torride avec le père de Silver, qui travaillait pour Frank, le père de Sandro.
Le choc avait été d'une violence extrême, bouleversant tout ce qu'elle croyait savoir.
Sandro, qui c'était évanoui, commença lentement à reprendre conscience grâce au gant humide qu'Edwardo avait ramené. L'odeur de l'eau froide et la sensation du tissu humide sur son visage lui permirent de revenir à lui.
"Rose..."
Rose :"Oui, chéri ?"
Sandro :"Je suis où, là ? Je me suis évanoui ?"
Rose :"On est dans le bureau. Oui, tu t'es évanoui, chéri."
Elle caressa doucement ses cheveux noirs et mi-longs, espérant l'apaiser. Sandro ferma les yeux, un souffle profond s'échappant de ses lèvres. Il se sentait un peu mieux, mais les événements précédents continuaient de tourner dans sa tête.
"Reste tranquille, mon amour. On va gérer ça."
Sandro :"D'accord."
Le grand brun s'endormit lentement sur le canapé, complétement épuisé par la situation.
Edwardo :"Qu'allons-nous faire maintenant ?"
Rose :"Je... Honnêtement, je ne sais pas... Je ne sais plus vraiment où me mettre... Je ne comprends pas d'où je viens. Mais je suppose qu'il voulait me tuer pour punir ma mère..."
Edwardo :"C'est ce que je comprends également."
L'homme se mit à réfléchir un moment.
"Ça me fait penser à quelque chose d'un peu similaire."
Rose :"Quoi donc ?"
Edwardo :"Mon père m'a expliqué que le jour où Sandro est né, les médecins avaient vu autre chose. Un autre bébé. Ils ont pensé qu'il était mort, mais je n'ai jamais eu de suite. Et... Je crains que monsieur ne le sache pas."
Rose :"Mon Dieu, Edwardo... C'est horrible. Ça veut dire que... Qu'il est peut-être vivant et que Sandro l'ignore !"
Edwardo :"Oui, personne ne lui en a parlé. Ils ont gardé le secret jusqu'à leur mort."
Soudainement, la sonnette retentit.
"Tiens, qui est-ce ?"
Rose :"Regarde par la fenêtre !"
Edwardo se dirigea vers la fenêtre et aperçut un homme à l'extérieur. Il était grand, mince, avec des cheveux noirs, musclé, et semblait avoir la trentaine.
"Qui est-ce ?"
L'homme à l'extérieur regarda directement vers la fenêtre et aperçut Edwardo. Il lui sourit d'un air énigmatique. L'homme blond, surpris, se tourna vers Rose.
C'était lui... Il lui ressemblait tellement ! Comment manqué cette évidence ?
Edwardo :"C'est... Le frère jumeau de monsieur..."
Rose :"Oh non... Il faut réveiller Sandro et vite partir d'ici."
Edwardo :"Je... Je ne sais pas ce qu'il veut, mais il n'a pas l'air amical."
Il sortit son arme de poing tandis que Rose se précipitait vers Sandro.
"Chéri ! Réveille-toi !"
Sandro se réveilla en sursaut, son regard affolé.
"On a un problème ?"
Rose :"Oui ! On doit partir maintenant !"
En voyant son bras droit armés, Sandro leva une main pour les calmer.
Sandro :"Attendez un peu, je veux des explications !"
Rose :"C'est compliqué !"
Edwardo :"Votre frère est ici, monsieur !"