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Alie
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Discussion à cœur ouvert

Un mois, c'est écoulé depuis ma rencontre avec Reina, je n'arrête pas de penser à elle. Je l'ai trouvé tellement courageuse, elle continue à avancer alors qu'elle a perdu sa famille. Elle vit pour elle et pas pour l'espoir de les retrouver contrairement à moi.

Au bout de trois semaines, j'ai décidé d'en parler avec maître Léo. Il est le chef du clan Baskerville et il est toujours de bon conseil même s'il a un sacré caractère. Quand je suis rentré dans son bureau, j'ai tout de suite compris à son regard qu'il savait que j'avais besoin de lui parler à coeur ouvert et non pour des affaires reliées au clan. Ses yeux, semblables à deux galaxies, se questionnaient sur ce que je pouvais avoir à lui demander. Je ne parle que très rarement de mes états d'âmes, en même temps je n'ai plus beaucoup de personne à qui parler et Léo n'aurait jamais été mon premier choix, mais aujourd'hui il ne me reste que lui.

—  Bonjour Gil, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Qu'est-ce quil t'est arrivé récemment qui nécessite mon oreille bienveillante ?

Maintenant, je commence à hésiter, pourquoi j'ai voulu lui parler ? Je n'aurais pas dû lui demander un moment. Nous ne sommes pas proches, ça ne sert à rien. Alors que je me retournais précipitamment, Léo m'arrêta :

—  Ne pars pas ! Je sais que tu ne te sens pas totalement à l'aise avec moi, mais je sais aussi que tu te sens seul. Tu peux venir me voir pour me parler si tu en as envie. Moi aussi, j'aimerais pouvoir parler d'eux avec quelqu'un. Lily était trop jeune à l'époque.

Sa voix semblait trembler, comme s'il avait vraiment besoin de parler. Je me suis alors rendu compte que tout ce que mon frère avait dit à son sujet était vrai. Il a beau être le chef du clan, il reste un gamin qui l'est devenu d'une manière qui n'aurait jamais dû arriver. Je me suis à nouveau retourné vers lui.

—  Je suis désolé. J'ai commencé à paniquer, mais ce n'est pas par rapport à eux que je voulais te parler.

—  Eh bien, cela semble assez important pour que tu ressentes le besoin de m'en parler ! De quoi s'agit-il ?

—  Il y a un mois, j'ai rencontré une fille, dis-je d'une voix encore hésitante. C'en suivit alors un fracas et un cri de Léo, il s'est tout de suite rapproché de moi.

—  Ça par exemple, si je m'y attendais ! Dit-il en riant à gorge déployée. Je n'aurais jamais pensé que tu viendrais me voir pour des problèmes de coeur ! J'en étais même venu à penser que cela ne t'intéressait pas !

Face à cet éclat, je me suis mis à bougonner surtout à cause de la fin. Bordel, pourquoi, c'est si étonnant que j'aime quelqu'un ?

—  Bien sûr que si je peux tomber amoureux d'une personne.

—  Daccord, daccord ! Excuse-moi, alors qui est-elle ? Je ne me souviens pas t'avoir vu quitter le clan sauf pour des missions dernièrement, la verrais-tu en cachette ?

—  C'est que euh Je ne l'ai pas revu depuis la fête nationale.

—  Pourquoi ?

—  Au début, je n'y pensais juste plus, mais ensuite elle me revenait souvent en mémoire. Elle est si différente de moi. Pour être tout à fait honnête, j'étais très heureux en sa compagnie et pendant ce lapse de temps, je n'ai plus pensé à eux et ça m'a fait peur.

—  Je comprends, sincèrement, ajouta-t-il à mon froncement de sourcils. Mais pour te rassurer, tu n'as pas à avoir peur. C'est normal de ne pas toujours penser à eux, c'est même un comportement sain. Tu as beau ne pas y penser, tu ne les oublies pas. Cest important que tu sois heureux. Je parlerais peut-être à tort en parlant pour eux, mais ils voudraient que tu sois épanouie, Oz plus que les autres. Leur plan a échoué et ils n'ont jamais pu revenir, mais ils existent encore tant qu'ils ne seront pas oubliés et, toi tu ne les oublieras jamais. Alors vie ta vie et non pas une vie que tu tefforces de mener pour survivre, mais une vie qui te comble.

Face à ses paroles, je me suis mis à réfléchir. C'est vrai, il a raison, mais ce n'est pas pour autant que c'est quelque chose de facile. A chaque fois que je ne pense pas à eux, je commence à me sentir coupable et ce sentiment enfle, enfle jusqu'à que je ne puisse plus respirer. Le monde tourne et devient noir, noir comme de l'encre, comme le vide, comme s'il ny avait plus rien. A cause de ces pensées, je sens qu'il revient, plus proche de ma tête, de mon coeur. Je me force à respirer normalement et à un moment, je me calme enfin. Je me suis rendu compte que Léo me fixait avec inquiétude.

—  Est-ce que tout va bien ? Ça fait dix minutes que tu ne parles plus et que tu as les yeux dans le vide.

—  Excuse-moi, je crois que je commençais à paniquer.

—  Ecoute Gil, cela fait tellement longtemps que tu vis de cette manière que tu vas avoir du mal à en sortir si c'est ce que tu veux. Si tu te sens près à passer à autre chose, je serai là pour t'écouter et te conseiller. Tu sais, c'est ton frère qui m'a aidé à avancer après que tout soit redevenu calme. J'ai eu beaucoup de mal a accepté la mort d'Elliot, mais lui, c'était sûr qu'il ne reviendrait pas. Aujourd'hui, tu sais qu'Oz et Alice ne reviendront pas, alors ne te sens pas mal d'avancer. Crois-moi, c'est une chose dure à faire, mais cela en vaut le coup.

—  Cela fait presque cent ans que je vis comme ça, alors à quoi bon ?

—  A quoi bon ? Aujourd'hui, tu as la chance de tomber amoureux, dit Léo en s'énervant. Tu n'es pas le seul à avoir souffert ! Tout le monde souffre, mais beaucoup continuent de lever la tête, car ils n'ont pas d'autres choix. Revois cette fille et parle lui, noue une amitié puis une relation si tu le souhaites, mais fais quelque chose bordel ! Là, je te parle en tant que Léo et non comme le chef du clan.

Alors que je m'apprêtais à m'excuser, Léo me coupa la parole.

—  Arrête de t'excuser pour commencer et d'être désolé d'être désolé, sa voix est redevenue calme. En me disant et en t'avouant que tu étais attiré par elle, tu as déjà fait un pas dans la bonne direction, alors continu à marcher pour parcourir ton chemin. Je serais là pour t'épauler.

J'ai remercié Léo et suis allé au stand de tir pour me vider la tête. Je dois avouer que j'y prends assez de plaisir, arriver à toucher la cible à une certaine distance et à l'endroit que je voulais atteindre. Chaque visée est une question et chaque balle mit une réponse.

Est-ce que Reina me plaît ? Pan ! Je ne sais pas. M'attire-t-elle ? Pan ! Oui, je ne peux le nier. Ai-je envie de la revoir ? Pan ! Oui beaucoup. Suis-je prêt à avancer ? Pan ! Je suis prêt à essayer.

Je me suis alors retiré dans ma chambre avec l'indicible envie daller à la taverne où Reina travaille et pouvoir lui parler.

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