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ariailvy
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Chapitre 2


Angelina 

Mes yeux, lourds à ouvrir, peinent à s'ouvrir complètement. Je sens mes mains attachées… mes pieds aussi. Je suis assise. Peu à peu, ma vue s’éclaircit. Je regarde autour de moi. Une pièce isolée, aux murs gris, au sol froid. L’humidité me serre la gorge.

J’essaie de bouger, mais je n’arrive pas à me lever. Soudain, une porte s’ouvre, une lumière s’allume brusquement. Mes yeux me brûlent, agressés après tant de temps dans l’obscurité.

Je distingue un visage… et là, mon cœur s’arrête.

Je reste figée, choquée, paralysée. C’était J.

La haine monte en moi, sourde, violente.

Il s’avance, s’accroupit devant moi.

— Bien le bonjour, mademoiselle Mancini, dit-il d’une voix calme, presque moqueuse.

— Pourquoi tu m’as kidnappée ?! Où est-ce qu’on est ?! criai-je, furieuse et blessée.

— Ça… tu demanderas à ta mère. Si tu restes en vie avec elle, répond-il avec un sourire en coin.

— Ma mère ?! Qu’est-ce qu’elle a encore fait ?! Pourquoi c’est toujours elle ?! Je ne comprenais plus rien. Il me regardait fixement.

— Qui es-tu… vraiment ? grognai-je, les dents serrées de rage.

— Moi ? Je suis J, je suis le parra—

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. La porte s’ouvrit de nouveau. C’était M. Smith.

Mais que faisait-il là ?! Pourquoi m’avait-il droguée ?! Était-il complice de mon enlèvement ?!

J se releva et s’avança vers lui.

— Elle s’est réveillée ? demanda M. Smith.

— Oui, elle est réveillée, répondit J.

Puis, il sortit une arme de derrière sa ceinture et l’arma d’un geste sec.

— Tu… tu ne vas pas tirer, hein ?! s’écria M. Smith, surpris.

— Comment ça, tirer ?! Je n’ai rien fait, J !

— Tranquille, mon chaton… tu vas pas mourir. Mais si tu me dis pas où ta mère et ton père ont planqué ce PUTAIN DE FRIC…

Sa voix tremblait de colère. Son regard noir, démoniaque, donnait l’impression qu’il pouvait foutre le feu à toute la pièce rien qu’avec ses yeux.

Mais moi… je comprenais rien.

De quoi il parle ? Quel fric ? Et mon père ? Je ne le connais même pas. Je l’ai jamais vu. Même pas en photo. Ma mère ne m’a jamais parlé de lui.

Alors quoi ? Elle aurait pris de l’argent avec un homme dont j’ignore tout ? Non. Non. NON.

Ma respiration se bloque. Mon cœur s’emballe. Tout devient flou.

— James, je crois qu’elle va pas bien, là… dit M. Smith.

J me fixe, mais moi, je ne regarde plus que le sol. Mon cœur cogne si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser. Mon corps entier vibre.

— Tu vois pas qu’elle fait semblant ?! Elle veut juste éviter la question. Mais si elle continue sa petite comédie… j’attendrai pas pour tirer. Et ce sera ma première et ma dernière balle, dit-il, arme à la main.

Je suffoque. J’ai chaud. J’ai l’impression de me noyer à l’intérieur de moi-même. Je secoue la tête. Des larmes coulent. C’est en train d’arriver…

— Mon… sac… Vite… mes… médica…ments… dis-je, haletante.

J fait un signe sec à M. Smith, qui sort aussitôt de la pièce.

— Alors, tu fais des crises d’angoisse ? C’est la première ? demande J, d’une voix cruelle, presque amusée.

— Non… j’arrive plus… à respirer…

Il continue de me fixer, froid, impassible. La porte s’ouvre. M. Smith revient avec mon sac et une bouteille d’eau. Il fouille, sort une boîte de médicaments, puis s’approche et me les tend.

Je les prends, tant bien que mal avec mes mains toujours attachées, puis j’avale les comprimés avec l’eau. Je prends une grande inspiration. Ça va un peu mieux. Juste un peu.

J me fixe, attendant. Il veut une réponse. Alors je la donne.

— Je… je sais pas où est ton fric. J’suis même pas chez moi…

— Non, non, NON. Mauvaise réponse, gronde-t-il. Je sais très bien que t’étais pas chez toi. T’étais chez Stella. Mais ta mère t’a bien appelée, non ? Pour que tu rentres ?!

Il est sûr de lui. Son regard est toujours aussi sombre. Il veut des réponses. Il est prêt à tout

— Je sais pas où il est ton fric, je suis pas chez moi, dis-je.

— Non, non, non, mauvaise réponse. Et je sais déjà que t’étais pas chez toi, mais chez Stella. Ta mère t’a bien appelé pour que tu rentres, non ? dit-il, sûr de lui, avec toujours ce regard noir.

— Je te le jure, je sais rien de tout ça. L’homme avec qui ma mère a fait affaire, je le connais pas, je sais rien de cet argent. Je peux vous aider à le retrouver, mais je l’ai pas sur moi, et je sais pas où il est.

M. Smith regarde J. Leurs regards se croisent, puis M. Smith me détache les pieds et les mains. Je me sens enfin libre… pour le moment.

J me regarde une dernière fois, puis sort de la pièce. Il ne reste que M. Smith et moi. Il me prend par les bras. Je suis enfin debout, mais mon corps ne va pas tenir bien longtemps. Heureusement, M. Smith me soutient et m’aide à marcher doucement pour sortir de cette pièce sombre et humide. On monte des escaliers. Je m’agrippe à la rampe et grimpe. Une fois en haut, M. Smith ferme la porte. J’étais donc dans un sous-sol.

M. Smith se tourne vers moi :

— Suis-moi, Angelina.

Je ne réponds rien et le suis. La maison est extrêmement grande. Il y a un grand canapé noir, une table basse au milieu, et une énorme télé de l’autre côté. Vers la porte du jardin, je pense qu’il y a la cuisine, elle aussi grande et très bien équipée.

Je regarde droit devant moi. Nous prenons un ascenseur. Je suis choquée… Il y a un ascenseur dans une maison ? Non, ce n’est plus une maison, c’est un manoir. Il appuie sur un bouton. On monte au deuxième étage. L’ascenseur s’arrête et ouvre ses portes. Nous sortons. Il y a trois portes. Nous nous dirigeons vers celle du fond du couloir. Il l’ouvre. On entre : c’est une chambre. Un grand lit, un bureau, un dressing.

— C’est ta chambre. Essaie pas de t’échapper. La pièce à côté, c’est la chambre de James.

— Comment tu veux que je m’échappe ?

 On sait jamais, dit-il en sortant de la pièce et en fermant la porte derrière lui.

Je vois une porte près du lit. Je l’ouvre : c’est une salle de bain. Une douche italienne en marron et noir. Sur le robinet, une brosse à dents neuve et un dentifrice. Je suis encore habillée. J’ai besoin d’une douche.

Je me déshabille. Je regarde mon corps nu, marqué par quelques cicatrices que ma mère m’a faites après que je lui ai désobéi. Je file sous la douche. Il n’y a que des shampoings pour femmes, tant pis. Je prends ce qu’il y a et me lave. Une fois rincée, je sors de la douche, enroule une serviette autour de moi et une autre autour de mes cheveux. Je me brosse les dents, puis sors de la salle de bain.

Je vois J, bras croisés, adossé à la porte, qui me regarde de haut en bas.

— Me regarde pas comme ça, j’aime pas ça.

— Et si j’ai envie ? C’est quoi le problème, chaton ?

— M’appelle pas comme ça. Je te l’interdis !

Sa mâchoire se crispe, ses sourcils se froncent, et son regard devient noir. Il s’avance vers moi et lève le bras.

— Écoute-moi bien : t’as de la chance que je t’ai pas butée. Personne me donne d’ordres. Personne. Tu m’entends ?

Il me lâche et se tourne vers la porte.

— Dis merci à mon cher cousin qui t’a sauvée… Parce que d’habitude, je perds pas une seule seconde avant de tuer quelqu’un, lâcha-t-il d’un ton glacial.

Il tourna les talons et quitta la pièce par une porte opposée à l’entrée principale. Je la fixai un moment, troublée. Ce n’était sûrement pas la sortie… peut-être sa chambre, ou son bureau.

Je soufflai un coup. Mon regard se posa sur le dressing, vaste et luxueux, comme tout ici. Hésitante, je m’approchai. Tout était si beau, si cher… Je n’osais même pas toucher. Mais je pouvais pas rester avec ces vêtements sales, trempés d’angoisse. J’attrapai une culotte noire, un short en coton, et une brassière assortie. Rien de trop intime, juste de quoi me sentir un peu… humaine.

Je les enfilai rapidement, puis me glissai dans le lit. Les draps étaient doux, bien trop confortables comparés à ce que je venais de vivre. Au-dessus de la tête de lit, une petite horloge rouge affichait 20h00. Je soupirai longuement et tirai la couette sur moi.

Mais impossible de dormir.

Tout tournait en boucle dans ma tête. Mon père, ma mère… cet argent. Et Stella. Où est-ce qu’elle est ? Est-ce qu’elle va bien ? Elle doit me chercher partout. Et ma mère… elle doit me bombarder d’appels, de messages. Elle doit encore dire que tout est de ma faute. Comme toujours.

Je fixai le plafond, les yeux grands ouverts, le cœur lourd. Puis, un toc toc léger à la porte me fit sursauter. Mon corps se tendit.

La porte s’ouvrit doucement. M. Smith entra, le visage apaisant, presque compatissant.

— Angelina… Tu veux descendre manger avec moi ce soir ? T’as pas mangé depuis cinq jours, dit-il doucement.

— Cinq jours ? répétai-je, la voix tremblante.

Mon ventre se tordit soudainement. La faim me frappa comme une vague, brutale. Je ne m’étais même pas rendu compte de combien j’avais faim.

— Tu… tu me promets que J sera pas là ? demandai-je d’une voix à peine audible, les yeux remplis d’inquiétude.

Il me regarda, sincère.

— Promis.

J’hochai lentement la tête et me levai. Mes cheveux encore mouillés étaient toujours enroulés dans une serviette. Il m’attendit, puis on sortit ensemble de la chambre. En descendant les escaliers, je sentis l’odeur délicieuse des pâtes monter jusqu’à moi. Mon cœur se réchauffa un instant.

Arrivés dans la cuisine, je restai sans voix. Sur le comptoir, une belle assiette de pâtes bolognaise fumait doucement. Mon plat préféré. Je m’assis sur une des chaises autour de l’îlot central.

— Tiens, dit M. Smith en posant une assiette devant moi, un petit sourire aux lèvres. Avec un peu de parmesan, j’espère que t’aimes.

Je pris une fourchette et portai la première bouchée à mes lèvres.

— Mmmmh… mon dieu, c’est délicieux ! dis-je les yeux fermés, savourant chaque saveur. C’est toi qui as cuisiné ?

Il sourit un peu plus, l’air fier mais modeste.

— Non. C’est le cuisinier. J’savais pas ce que t’aimais alors… j’ai fait des recherches sur internet.

Je le regardai, interloquée, avant d’éclater de rire, pour la première fois depuis longtemps.

— Attends… t’es vraiment allé sur Google pour savoir ce que j’aimais manger ?

Il haussa les épaules, amusé, puis s’installa en face de moi pour manger à son tour.

Un silence s’installa, confortable. Je tournai doucement ma fourchette dans l’assiette.

— M. Smith ?

— Oui ?

Je pris une profonde inspiration.

— Le soir où J nous a laissées, Stella et moi… Il était bien dans le club, non ?

Il sourit, un peu énigmatique.

— Ce club… il lui appartient.

Je le fixai, la fourchette suspendue.

— Quoi ? Mais… c’est pas à un mafieux, ce genre d’endroit ?

Il pencha légèrement la tête, surpris.

— Ah… Tu sais pas encore, hein ?

— Savoir quoi ?

Il s’interrompit un instant, comme pour peser ses mots, puis dit calmement :

— James… c’est le parrain de la mafia de Los Angeles.

Le choc me frappa de plein fouet. Ma fourchette glissa de mes doigts et tomba bruyamment sur le sol.

— Ça va, Angelina ? demanda-t-il doucement, inquiet.

Mais avant que je puisse répondre, son téléphone sonna. Il jeta un œil, fronça les sourcils, puis se leva pour aller répondre dehors, dans le jardin.

Je restai seule, figée, encore sous le choc de ce que je venais d’apprendre. Mon cœur battait à tout rompre.

Puis… des pas approchèrent. Lents. Lourds. Mais ce n’était pas M. Smith. Non… ça venait de l’intérieur.

Une silhouette apparut à l’entrée de la cuisine.

Je pris une fourchette et portai la première bouchée à mes lèvres.

— Mmmmh… mon dieu, c’est délicieux ! dis-je les yeux fermés, savourant chaque saveur. C’est toi qui as cuisiné ?

Il sourit un peu plus, l’air fier mais modeste.

— Non. C’est le cuisinier. J’savais pas ce que t’aimais alors… j’ai fait des recherches sur internet.

Je le regardai, interloquée, avant d’éclater de rire, pour la première fois depuis longtemps.

— Attends… t’es vraiment allé sur Google pour savoir ce que j’aimais manger ?

Il haussa les épaules, amusé, puis s’installa en face de moi pour manger à son tour.

Un silence s’installa, confortable. Je tournai doucement ma fourchette dans l’assiette.

— M. Smith ?

— Oui ?

Je pris une profonde inspiration.

— Le soir où J nous a laissées, Stella et moi… Il était bien dans le club, non ?

Il sourit, un peu énigmatique.

— Ce club… il lui appartient.

Je le fixai, la fourchette suspendue.

— Quoi ? Mais… c’est pas à un mafieux, ce genre d’endroit ?

Il pencha légèrement la tête, surpris.

— Ah… Tu sais pas encore, hein ?

— Savoir quoi ?

Il s’interrompit un instant, comme pour peser ses mots, puis dit calmement :

— James… c’est le parrain de la mafia de Los Angeles.

Le choc me frappa de plein fouet. Ma fourchette glissa de mes doigts et tomba bruyamment sur le sol.

— Ça va, Angelina ? demanda-t-il doucement, inquiet.

Mais avant que je puisse répondre, son téléphone sonna. Il jeta un œil, fronça les sourcils, puis se leva pour aller répondre dehors, dans le jardin.

Je restai seule, figée, encore sous le choc de ce que je venais d’apprendre. Mon cœur battait à tout rompre.

Puis… des pas approchèrent. Lents. Lourds. Mais ce n’était pas M. Smith. Non… ça venait de l’intérieur.

Une silhouette apparut à l’entrée de la cuisine.

 Tu boudes mon dîner, chaton ? dit J avec un sourire narquois au coin des lèvres.

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