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EmyRain
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Chapitre 2

Il y’a dix ans …

J’avais cinq ans, j’étais déjà une petite fille renfermer et peu sur d’elle. Mes crises de panique et de terreur était devenue mon lot quotidien et seul ma mère se souciait de ce qui m’arrivais.

Mon père était un homme sévère, pour qui la folie n’avait pas sa place… il me rejetait et se consacrait à la formation de mon frère. Il se disputait souvent à cause de moi, car ma mère voulait me « sauver » tandis que mon père voulait me médicaliser.

Je me détestais… Je me haïssais même ! Tout ça a cause de ces choses ! Mais surtout à cause de ce murmure qui s’infiltrait dans mes pensées… je ne l’entendait pas très bien mais … Elle me faisait peur.

Ces jours-là, ma mère eu une énième dispute, elle avait passé la nuit à mon chevet pour me calmer car une de ses choses était venue me trouver. Elle ressemblait à toute les autres au début mais lorsque mes yeux se posèrent sur la chose, et que nos regard ce croisèrent, celle-ci c’était avancé vers moi, les bras tendue… Emettant un son ignoble ressemblant a des gargouillis… Mes cris brisèrent le silence nocturne et ma mère était venue en courant, Elle me pris contre elle, cachant mon visage  contre sa poitrine et se mit à chantonner un mantra… et elle le fit jusqu’au lever du jour.

-          Aku, ce que tu vois…Ne doit pas t’effrayer. Tous ne sont pas mauvais… Un jour je t’apprendrais. Allée maintenant va te préparer, on va être en retard pour l’’école !

Ma mère était une femme douce et aimante, qui malgré ma maladie faisait tout pour me protéger, bien que je ne comprenne pas la phrase qu’elle venait de me dire… Ces choses était forcément mauvaise, elles venaient des ténèbres et les ténèbres sont le mal ! Des choses horribles y vivent ! Elles attendent sagement pour me sauter dessus et m’emmener ! La voix me la susurré. ! Elle me la dit …l’enfer m’attend.

Comme chaque matin, je prenais mon petit déjeuner seul. Ryoma et papa était déjà entrain de préparer les cérémonies de la journée…

J’aurais aimer les aider mais papa refusait que je m’approche du temple, il ne voulait même pas que je balaye la cour !

-          Aku, ne rêvasse pas, mange ma puce.

Sur le chemin je sentis… un frisson. Pas celui du froid non c’était un frisson étrange… Le ciel commençait à se couvrir ce qui annonçait de la pluie. Et je n’aimais pas les jours de pluie surtout à l’école.L’école des tournesols portait bien son nom, tout autour de la bâtisse scolaire poussait des tournesols, le tout entouré de bosquet de conifère, quand il pleuvait l’école était dévoré par la brume… Je serrais la main de ma mère inquiète.Elle me sourit avec douceur avant de s’arrêter et de se mettre à ma hauteur, remettant au passage mon chapeau.

-          Je serrais toujours la ma puce, tu n’a pas à avoir peur, et tu connais la règle, si tu vois des choses tu ne les regarde pas, tu les ignores et toute ira bien.

-          Mais… Si elles viennent comme celle de cette nuit ?

-          Alors tu recite mon mantra, et tu ne panique pas… il ne t’arrivera rien, tu es protégée mon cœur...

-          Maman…

Elle reprit la route sans rien ajouté. Elle me déposa à l’école et partit. Je ne quittais pas mon institutrice l’air était lourd et sentait mauvais... Comme si les égouts remontaient, une odeur âcre, de moisi… je frémissait de dégout. En regardant autours de moi je compris que cela n’affectait que moi, car aucun de mes camarades ne grimaçaient ou se plaignaient de l’odeur nauséabonde.

La pluie commençaient à tambouriner les fenêtres, je détestait la pluie mais je devais avouer que le bruit qu’elle émettait était pour moi agréable..

Je continuais de fixer les perles de pluie qui glissaient le long de la vitre avant de ressentir a nouveaux ce frisson

Il pleuvait si fort que les gouttes sonnaient comme des tambours sur le toit du préau.

Les autres enfants riaient, criaient, couraient en rond comme des feuilles emportées par le vent. Moi, j’étais assise à l’écart, sur le béton froid. Je n’aimais pas quand ça hurlait. Mon bâton traçait des cercles dans une flaque, comme des portes qu’on ouvre et referme dans l’eau.

J’étais seule. Je l’étais souvent.

Et puis… tout s’est figé.

Le monde n’a pas disparu. Il est juste… devenu lointain. Comme si j’avais plongé sous l’eau.

Et j’ai entendu… une chanson.

Nenne, nenne… korori yo… okorori yo…

Une berceuse. Une voix douce, presque un souffle. Ça ne venait pas d’un haut-parleur. Ni d’un adulte. Non. C’était une voix triste. Brisée. Mais pleine d’amour.

Mes jambes ont bougé avant que j’y pense.

La pluie me trempait de la tête aux pieds, mais je ne ressentais plus rien. Le froid ne me piquait plus. Je marchais vers le fond de la cour. Vers le vieil arbre.

Le camphrier. Le kusunoki.

On disait qu’il avait plus de cent ans. Que ses racines touchaient le cœur de la terre. Qu’il était sacré.

Ses branches noires s’agitaient dans le vent, et dans son tronc épais… je crus voir des visages. Juste un instant. De petits visages aux bouches grandes ouvertes, comme si l’écorce gardait les secrets de ceux qu’on avait oubliés.

Je me suis arrêtée.

Une silhouette se tenait au pied de l’arbre.

Une femme.

Elle ne portait pas de parapluie. Elle ne tremblait pas de froid. Sa longue robe blanche était souillée de boue et de pluie. Son visage était flou. Comme effacé.

Elle chantait.


Et dans ses bras, elle tenait un bébé.Un tissu le recouvrait. Mais il ne bougeait pas. Il ne faisait aucun son.Elle m’a regardée. Ses yeux… n’étaient pas noirs. Pas comme dans les films d’horreur.
Ils étaient vides. Fatigués. Ils portaient quelque chose d’ancien.

Et elle m’a parlé. D’une voix douce. Trop douce…

S’il te plaît… prends-le… Il ne doit pas rester ici…
Dis-leur… Dis-leur ce qu’ils m’ont fait…

Sa main s’est tendue, tenant l’enfant emmailloté. Sa voix tremblait. Elle n’avait rien d’un monstre. Elle n’était pas là pour me faire peur.

Elle voulait qu’on l’aide. Qu’on la délivre.

Mais j’étais une enfant. J’avais peur.
Peu importe combien elle semblait triste. Peu importe la douceur dans sa voix.

Il y avait quelque chose… d’invisible autour d’elle. Une pesanteur. Une douleur qui collait à la peau. Et ce silence, si lourd, qui rendait le monde lointain.

Je n’ai pas compris ses mots. Pas vraiment.

Alors j’ai crié.

J’ai couru. J’ai glissé. Je suis tombée dans la boue.
Quand je me suis retournée, haletante… elle n’était plus là.

Juste l’arbre.
Juste la pluie.

Mais je me rappelle encore la chanson.Et les visages dans l’écorce…

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2 Comments

8 days ago
La pauvre... Elle va pas avoir une vie facile si elle voit plein d'esprits à chaque coins de rue 😅
Plutôt angoissant comme chapitre !
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8 days ago
Clairement ce qu'elle subit au quotidien est horrible psychologiquement y'a pas d'autre mot !
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