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LouiseEvens
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CHAPITRE 1

Chaque personne a une vision différente de son propre paradis. Certains veulent la paix, d’autres la vengeance. Moi ? 

Je veux le calme. 

Pour moi, le paradis serait simple: une immense prairie de fleurs à perte de vue, les oiseaux qui chantent, le vent qui souffle…

Je me retrouve encore sous un arbre, me réveillant d’une sieste qui a semblé durer des dizaines d’années.

La forêt  est plus sombre que d’habitude, je ne m’y retrouve pas.

Où suis-je ?

Je marche dans la forêt, cherchant mon chemin mais en vain, je me perd encore plus.

Les feuilles des arbres me bouchent la vue, j’ai l’impression qu’il fait de plus en plus sombre et de plus en plus froid. Je continue de marcher tout droit jusqu’à entendre une petite voix m’appeler, une voix douce et féminine me guider vers la lumière.

Un magnifique lac apparaît, l’eau scintille et de nombreux cristaux mortellement tranchants — mais magnifiques — l'entourent.

La voix provient de l’eau, elle m’appelle. Je ne contrôle plus mon corps, c’est comme si tout mon être était crispé jusqu’à l’os, plus rien ne m’obéit. Le froid de l’eau me glace le sang mais mon corps est comme aspiré, jusqu’à ce que j’entende une voix m’appeler, mais celle si n’a rien de douce.

— Alden ! crie-t-il. Alden, tes passé où encore putain !

Mon frère.

Que fait-il ici ? Je suis encore en train de rêver ?

je sors de l’eau, mouillée jusqu’au genoux et je me dirige vers sa voix grave et énervante jusqu’à voir son affreux visage, visiblement terrifié.

— Des… des insectes ! 

Je n’avais jamais vu une telle scène. Comment un homme aussi baraqué que cet idiot peut-être effrayé par… un scarabée.

— Lyen ? 

Je ne m’entend même pas parler, c’est comme si je n’étais pas vraiment là, comme si mon âme était bloquée dans mon rêve.

Les émotions tourbillonnent autour de moi, elles m’enveloppent et me dévorent, me ramenant complètement à la réalité.

Le joli scarabée fait tranquillement sa vie et ne veut de mal à personne. Lui aussi veut être tranquille… et vivre. Une énorme pierre écrase sauvagement l’insecte.

Il est mort.

Mort.

Putain il était énorme l’enfoiré ! Grogne mon frère en se tenant le cœur.

— Il ne t’aurait pas fait de mal, Lyen… il ne t’approchait même pas !

Un mort de plus, un innocent de plus qui sombre dans un oubli éternel.

Le nombre ne cessera jamais d’augmenter.

Je suis peut être la prochaine.

Calme toi, c’est juste un horrible scarabée ! S’écria Lyen

— Tu as un horrible visage, et pourtant je ne t’écrase pas sous une pierre.

La mort, une chose effrayante pour tout être vivant.

Ça aurait dû être moi ce jour-là.

L’herbe crépite, des bruits de pas se rapprochent.

— Tu as dit à quelqu’un où tu allais ? demandais-je en fronçant les sourcils.

— Ouais, je l’ai dit aux parents… et à l’idiote, il hausse les épaules.

— Tu plaisantes j’espère ? Tu as dit ça à Lydi !?

Les buissons à ma gauche bougent bruyamment, les battements de mon cœur résonnent dans ma tête. 

La personne concernée apparaît dans notre champ de vision.

— Putain vous foutez quoi là !? Nos frontières ont été attaquées, on doit retourner au village ! Nous dit la jolie rousse

Le visage de Lyen confirme qu’il n’était pas au courant avant de partir à ma recherche.

— l’attaque était il y a combien de temps ? Mon ton est sérieux, je ne suis ni une sœur, ni une amie. Actuellement, je suis haine et vengeance.

— Combien de temps, Lydi !? Répétais-je en m’impatientant, colère et angoisse m’envahissent.

— il… il y a une demi heure environ…

Je sens mon sang se glacer, et mon corps chuter dans un vide sans fin.

— Il y a eu des morts ?

silence.

Lydi, est-ce qu’il y a eu des morts ?

mes mains tremblent. j’ai l’impression que le monde entier repose sur mes épaules, et je déteste cette sensation.

Oui.

Un seul mot, une seule syllabe, mais il est plus dur que n’importe lequel.

— Est-ce que ma grande sœur est morte ? demandais-je à ma mère.

— Oui, Alden.

Je ne veux plus jamais revivre ça. Plus. Jamais. 

— On rentre. Maintenant ! Mon ton supprime toute place à la discussion et nous nous mettons en route vers Ilyanor. Lyen nous a retardé à cause de ses foutus insectes mais nous arrivons au village en moins de quinze minutes.

— Papa ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! Lui demandais-je apeurée.

mon père se tourne vers nous, un regard sombre collé au visage.

— La frontière magique n’a pas tenu le coup. 

Impossible.

Cette frontière à déjà été fragilisée à de nombreuses reprises, mais n'a jamais lâché.

— Comment ? Je pose la question que tout le monde pense mais que personne n’a le courage de poser, mais il faut bien que quelqu’un le fasse.

Mon père semble troublé, comme si lui-même ne comprenait pas la situation.

— Des milliers d’épées sont tombées du ciel. Des épées en obsidienne.

Tout le monde se tait.

— Il n’y à pas assez d’obsidienne dans le monde pour… des milliers d’épées ! C’est ridicule ! S’écria un forgeron.

Je réfléchis, mon cerveau est en ébullition, comment c’est possible…

— Et si l’un d’entre eux avait la capacité de créer n’importe quoi à partir de rien ?

Ils me rient tous au nez, mais je ne vois pas ce qu’il a de si drôle.

— Pour créer un objet, on à besoin de matériel, sinon, la vie serait beaucoup plus simple jeune fille ! se moqua le forgeron, encouragé par le rire des autres membres du conseil.

— Et si c’était le cas, ces foutus démons nous auraient envahies ! S’écria un vieil Elf qui m’est inconnu.

— Réfléchissez bon sang ! Chaque capacité magique à une limite ! Mon frère par exemple, il peut changer son apparence deux fois par jour, sinon il s’épuise ! Si ma théorie est bonne, le démon qui à créé ces épées à aussi une limite ! Il à dû prendre des années à les façonner !

La pièce est de nouveau silencieuse, tout le monde réfléchit, puis commencent à acquiescer, et mon père reprend là parole.

— C’est vrai que nous ne connaissons pas tous les pouvoirs qui peuvent exister… et puis, les démons n’ont pas les mêmes facultés que nous, les elfs.

Il soupire et reprend.

— Nos siphons sont en train de rafistoler la barrière, ça nous laisse du temps pour nous préparer. Rayel, faites passer le rite de passage à l’âge adulte à tous les Elfes de plus de 20 ans — l’homme acquiesce — Pat, je compte sur toi pour nous faire des armes solides. Nous devons être prêts.

Le rite de passage à l’âge adulte, l’évènement le plus important dans la vie d’un elf. Nous sommes entraînés à cela depuis que nous sommes capables de marcher. 

Le but est simple : survivre, ou mourir.

3 épreuves de trois difficultés différentes mais elles changent tous les ans.

Intelligence, force et rapidité sont mises à l’épreuve tout du long.

environ deux heures après ce conseil, tout le village est en mouvement, chaque personne à une tâche à effectuer.

 Je patrouille, je fais un rapport sur les émotions des villageois. Je ne sais même pas pourquoi puisque c’est évident.

Ils ont peur.

Ils sont terrifiés, même.

Je crois que mon père m’a demandé de faire ça dans le but de m’éloigner. Mais m’éloigner de quoi ? Ou de qui ?

Je continue de marcher, slalomant entre les vieilles bâtisses et les neuves.

Une émotion bizarre m’envahît soudainement. Ce n’est pas de la peur, ce ne sont pas les sentiments des villageois. C’est comme si mon pouvoir s'était concentré sur une seule personne.

Mais je ne ressens rien.

J’ai l’impression de suffoquer, mon regard fouille la rue jusqu’à tomber sur une silhouette imposante.

Les Elfs ne sont pas aussi grands.

L’homme à quelque mètres devant moi doit faire au moins deux mètres de haut, alors pourquoi personne ne s’alarme ?!

Mes pieds ne m’obéissent plus, exactement comme ce matin dans la forêt. Mais cette fois-ci, je n'entends aucune voix.

L'homme se retourne et je me fige quand son regard croise le mien. Ce n’est clairement pas un Elfe.

Ses yeux rouges sang me transpercent et me dévisagent de haut en bas.

Je ne l’ai jamais vue. Et mon intuition me dit que je n’aurais jamais dû le voir.

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