Mots obligatoires
Liste 1 : Antenne - Organisation - Ambassadeur - Rouille – Dernier
Liste 2 : Moule - Crédit - Chic - Conservateur – Veuve
Liste 3 : Sirop - Saucisse - Crochet - Ceinture – Prisme
Petit texte qui viens compléter une histoire qui m’est venu en tête y a un moment et qui prend doucement de l’ampleur quand des idées me viennent pour enrichir l’univers, comme pour cet exercice.
C’est l’histoire d’un gars sans histoire justement, la vingtaine passé, qui un soir se prend pour un preux chevalier en aidant une fille a priori en détresse. Évidemment, il finit massacré par une bande de délinquants qui viens de voir son viol collectif lui passer sous le nez.
Quelques mois d’hosto et bien trop d’introspection plus tard, notre p’tit gars sans histoires à changé de manière un peu trop radicale sa manière de voir le monde sur beaucoup de sujet.
Alors quand il tombe par hasard nez à nez avec la fille qui n’a rien d’une princesse en détresse mais tout d’une psycho. Il pète un câble. Mais ce morceau là reste encore à écrire.
***
Ma liste de course en main, je cherchais l’antenne locale de notre fournisseur agréé. Le vieux Dave comme il demandait qu’on l’appelle, était en quelque sorte notre ambassadeur auprès des locaux, vantant les mérites de notre manière de faire et voir les choses dans l’organisation.
On allait devoir aussi se trouver un nom de groupe chic, l’asso ou l’orga, ça fait un peu tache désormais vu notre nombre.
Les amish français qu’on nous appelait avec dérision, juste par qu’on refusait de se plier aux diktats du dieu fric pour revenir à des choses plus fondamentales. Mais s’il voyait ma cache d’arme perso, on passerait vite du terme d’amish pour un autre en T. Ce n’est pas comme si l’on voulait nuire à autrui, mais je n’irais pas plaindre le premier qui essayerait de nous faire du tort.
Alors que je déambulais entre les stands, je me demandais combien d’entre eux étaient-ils vraiment au fait du risque qu’ils prenaient quotidiennement juste en mettant le pied hors de chez eux. Intolérable. C’est pour ça qu’il nous fallait des points de contact pour aplanir les choses tout en tentant d’ouvrir les yeux des gens sur les dangers qui les menaçaient au quotidien.
La veuve Baringer, elle, poussait les choses encore un peu plus loin, en refusant carrément tout ce qui pouvait provenir de la société industrielle moderne. Dans les faits, au quotidien, c’était très compliqué. Il suffit de penser « vêtements » pour le comprendre, mais petit à petit, elle y parvenait quand même. Une étape à la fois.
Et c’est pour ça que j’étais là, sa liste de course bien particulière en main. Espérant lui trouver ce qu’elle voulait ou à défaut, de laisser le vieux Dave s’en charger.
Fruits au sirop, saucisses et autres morceaux de viande sur leur crochet,textile, pantalons et autres ceintures de cuir, une baraque à moules-frites, un antiquaire/ferrailleur avec son lot de vieilleries dans leur jus, comprenez plein de rouille et mites. Là des prismes de verre colorés. Ici des produits frais garantis sans conservateurs. Et j’arrivais au dernier stand. Juste après il y avait une grande enseigne bancaire dont la devanture vantait les crédits incroyables qu’elle pouvait offrir. Comme si l’argent pouvait tomber du ciel et qu’elle vous faisait des dons gratuits et sans engagements, mais avec un taux de digne d’une mafia de 30 % par jour. Et juste à l'entrée ou à la sortie du marché selon le sens qu'on prenait, comme pour vous narguer mentalement, prenez un crédit pour acheter de quoi vivre ! À vomir.
En tout cas, ça ne faisait pas mon affaire, j’avais dû rater le stand du vieux Dave. Ou serait-il absent du marché cette semaine ? Refaire un tour du marché ou passer direct à son hangar ? J’hésitais.
L’année dernière, je n’aurais rien remarqué, mais désormais je le sentis presque avant d’entendre quoi que ce soit. Comme un frisson glacée dans la nuque. De l’autre côté de la fontaine et de la place du marché, une fille courrait à perdre haleine sur les trottoirs, envoyant voler autour d’elle les gens trainant trop à liberer le passage.
« Hors de mon chemin tas de merde ! »
Uh, je connaissais cette fille.
une vague de vertige plus tard, je me retrouvais acroupi au sol, la tête entre mes genoux, suffoquant, cherchant de l’air.
ouep, je connaissais cette fille !
oh, bah l'histoire en elle même, viens de l'actu du moment. insécurité chronique, incivilité devenue la norme ... Et si un pti gars finissait massacré, et s'il prenait tout ça trop à cœur vers les extrêmes. Et si en prime, la cause de tout ça n'est pas ce qu'elle semblait être au moment de la scène. Que le petit chaperon rouge mental qui au moins indique que toute cette douleur, tout ces malheurs ne furent pas en vain, et s'il se changeait en harley quinn sous vos yeux.
La lente descente du notre petit gars qui commence à prendre des cours d'autodéfense dés sa sortie de l'hosto, se renseigner sur la légalité d'obtenir des armes, rencontre des gens avec les même idées et tout s’enchaîne, il intègre une communauté survivaliste un peu overboard qui réfléchit même à se lancer en politique pour en finir avec la société actuelle ou a minima la faire frémir(évidemment c'est naïf).
puis il croise la fille du début de l'histoire et comprend que tout ce qu'il a vécu repose sur du vide et il pète un câble. j'ai bien quelques idées pour la suite, de vagues images, certaines très très zarb qui basculerait l'histoire sur totalement autre chose. Mais pour le moment ça s'arrête là pour la partie structurée. De temps en temps j'ai une idée, et paf, une ou deux pages s'ajoutent ou s'incrustent entre deux scènes. mais ça fera pas un gros bouquin, plutôt une nouvelle.