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LouWanderson
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Chapitre 2

  Sous le lourd poids de la bête poilue, mon dos claque fortement contre le sol.

— Shadow ! Viens là ! Ne saute pas comme ça sur Lidi, laisse la respirer, elle n’a même pas eu le temps de rentrer!

  Je reconnais immédiatement la voix de Mark. J'ai tout juste le temps de lui dire un salut avant que le grand Husky n'arrête pas de me lécher le visage.

— Toi aussi tu m'as manqué, mon petit chien d'amour ! Dis-je en rigolant, pendant que ses léchouilles me chatouillent.

  Mark prend Shadow par le collier et réussit à l'éloigner de moi pour que je puisse me relever. Je le remercie. J'arrive à rentrer dans le manoir sans me faire attaquer par qui que ce soit. Sans étonnement, nous sommes très bien accueillies pour notre retour. Tout le monde n'est pas encore là, sûrement en mission. Et en regardant ceux qui sont là, je vois qu'Olivier n'est pas encore là.

— Bonjour tout le monde, heureux que vous soyez avec nous. Ça faisait bien longtemps qu'on ne vous a pas vu.

  En fait, je n’ai rien dit, il apparaît juste devant nous. En examinant mon très cher oncle, je remarque qu'il n'a pas le moins du monde changé, toujours habillé de son costard et de sa cravate rouge. Seuls ses cheveux on changer, virant du brun très clair au blanc.

— Ah ça, tu peux le dire, mon frère. Dit Silius.
—Oui, j'avais hâte de te revoir coton tige ! Déclarais-je à Olivier.

  Il rigole face à ce surnom. Je crois qu'il n'y a vraiment que moi qui utilise celui-là. Je m'approche de lui pour lui faire un câlin, il me porte et me sert dans ses bras. Ça fait un bien fou! J'avais oublié à quel point on se sent en sécurité dans son étreinte. Il me repose doucement au sol. Il me fait un grand sourire, ça se comprend que ça lui a aussi fait plaisir.

— La dernière fois que j'ai entendu ce surnom, ça doit être il y a bien cinq ans. Bon, Lidi, je vais un peu parler avec Silius, tu peux aller rejoindre les autres, ils sont dans le salon.

  Je hoche la tête, puis les laisse entre eux. Je pense qu'ils vont parler des chasseurs et voir comment faire contre eux et peut-être d'autres choses, mais je ne sais pas. Je pourrais lire dans leur pensée, mais je pense que c'est mieux de ne pas le faire et d'aller retrouver les autres Jikkens. Je me dirige dans la pièce où devrait se trouver une partie de la famille.
  Dès que j'arrive dans le salon, j'entends une voix aiguë qui se va dans ma direction crier. Je pose vite fait la nourriture que je porte sur la table qui ne se trouve pas très loin de moi. Et je regarde en direction de la jeune fille

— GRANDE SŒUR !!! Elle court vite vers moi et me sert très fort dans ses bras.
—Jessie!! Oh mon Dieu, qu'est-ce qu'elle m’avait manqué, cinq ans sans voir ma petite Jessie d'amour auprès de moi. Ça me procure un grand plaisir.
—Tu m'avais trop manqué !!!

  Sa petite voix mignonne me fait toujours autant fondre, ça ne changera jamais. Je la porte et la garde dans mes bras.
—Toi aussi, j'avais tellement hâte de te revoir !

  Une autre voix féminine un peu plus aiguë crie et court vers moi.

—Oui !! Tu es enfin là, grande sœur !

  Je pose Jessie et maintenant c'est au tour de Nakako d'être porté.

—Nakako ! Tu as vu, je suis de retour ! Dis-je d'un ton de gamine.

  Nakako et Jessie ont un grand sourire et finissent ma phrase.

—Pour vous jouer de mauvais tours !! Disent les deux filles en même temps.

  On rigole toutes les trois ensemble. D'un coup, je remarque un truc.

—Jessie ? Je vois que tu n'as pas ton doudou, toi qui ne voulais jamais le lâcher?
—Tu as remarqué ? C'est papa qui m'a dit que je devais essayer de me séparer un peu de lui. Ça fait déjà deux mois que je le prends juste pour dormir !
—Oh, c'est bien ! Tu es trop forte, Jessie !

  Je récupère le plat de gaufres que j’avais posé pour après le mettre sur la petite table basse, devant la télé. Je m'installe sur le canapé avec les autres, nous parlons de tout et de rien pendant un bon moment.
Et tout d’un coup, je me souviens d'un de quelque chose, donc je décide d'en faire part aux autres.

—Luc, Grégoire. Papa fleur m'a dit que quelque temps après qu'on soit partis, vous avez eu un nouveau Jikkens qui est aussi devenu Jikx. C'est vrai ou il a voulu me faire une blague de merde?
—Non, ce n’est pas une blague, il est arrivé un peu moins d'un an après votre départ. Me confirme Luc. J'avais oublié que du coup, toi, Lucien et Émilie, vous ne l'avez pas encore rencontré.
—Vous allez voir, il est un peu comme Snow. Sauf qu'il est très timide même quand il nous connaît. Mais sinon, je vais aller vous le chercher, il doit être enfermé dans sa chambre pour éviter de vous dire bonjour, il est insociable avec les inconnus mdr.

  Benji se lève du canapé et laisse le reste du monde ensemble dans le salon. Je le vois monter les escaliers qui mènent aux chambres.

Benjamin

  J’arrive devant la porte d’Ekos, je colle mon oreille contre la porte pour voir si j’entends un bruit de l’autre côté. Comme ça, cela me donne une petite idée de s'il se trouve là ou non. Je crois percevoir un petit son, je prends la décision de toquer à la porte, en espérant qu’il soit là.

—Ekos? Tu es là? Je pose ma question en restant dans le couloir
—Non, il est parti loin d’ici.
—Arrête je sais que c’est toi. Viens maintenant, tu devrais dire bonjour à nos invités.
—Non. Me dit-il sèchement.
—M’en fou, tu viens, ou c’est moi qui viens te choper par le colback!
—Je ne viendrai pas, j’ai envie de rester tranquille dans ma chambre
—Arrête de faire ton insociable, sinon je vais m’énerver ! Et en plus, tu ne peux pas dire non ! Il y a une des invitées qui nous a ramené des gaufres encore toutes chaudes!
—Des gaufres ? Ok. Je viens, mais seulement parce qu'il y a des gaufres.
—Alors là, bouge ton gros cul, parce que sinon, tu ne seras même pas encore dans le salon que Lidi aura déjà tout mangé! Dis-je sérieusement.
—Lidi ? ou Lidl ?

  Là, mon sérieux disparaît pour laisser place au fou rire.

—Putain, celle-là, personne ne la fait depuis qu’elle fait partie de la famille. Je vais le dire aux autres, soit ils vont se foutre de ta gueule, soit celle de Lidi, mais si c’est Lidi, alors il faudra faire attention.

  Je m'essuie les larmes qui ont coulé le long de mes joues à cause de cet instant de.

—C'est Lidi, mais si tu veux savoir qui c'est, tu devras le découvrir par toi-même en sortant de ta grotte de merde!

  J’arrive à entendre un petit éclat de rire depuis là où je suis. Après, je remarque le bruit d’un lit qui craque, il doit être en train d’enfin se lever.

—C'est bon, d'accord, j'arrive.

  Heureux d’avoir réussi à lui faire changer d’avis pour qu’il puisse rencontrer les quatre autres cons, je descends au salon pour me joindre à nouveau auprès des autres.

—C'est bon, il arrive ! Et Lidi, j'espère pour toi que tu n'as pas mangé toutes les gaufres.
—Non, ne t'inquiète pas, Jack s’est amusé à cacher les gaufres de ma vue et apparemment hors de portée des enfants.
—Oui, j'étais un peu obligé, sinon, la connaissant, tout aurait disparu en claquement de doigt. Et aussi note pour toi, vu que tu n’étais pas là, elle a encore plus de force depuis la dernière fois.
—Tu l’as frappé pour avoir caché les gaufres ??

—Non, ce n’est pas pour ça, même si, en fait, ça aurait aussi fait une bonne raison. La bouffe, c'est important! Mais la vraie raison, c'est qu’il m'a catégorisé dans la case enfant! Je ne suis pas un gosse!
—Avoue que des fois, tu fais vraiment ton enfant. Dis-je à Lidi.
—Tu prends son parti ? Tu es sûre ?

  Lidi commence à se lever, et s’approche dangereusement de moi…

Ekos

  Je pose mon téléphone sur la commode, sur le côté du lit. Je me dirige vers ma penderie et prends mon sweat préféré pour pouvoir cacher mon visage devant ces fameux invités. Ma capuche mise sur ma tête, je décide de descendre comme me l'a demandé Benji.
En bas des marches, je vois que dans le salon se trouvent des visages inconnus, deux filles et un garçon, sûrement les invités. Une des filles a la peau blanche et les cheveux de la même couleur.
  Le garçon a une ressemblance avec Mark, je pense qu’ils ont un vrai lien familial. Il a des cicatrices sur le visage, la plus grosse part de sa joue droite qui passe sur le nez.
  Et la troisième a les cheveux noirs et les yeux de même couleur. Elle porte un t-shirt vert large et un cargo noir. On dirait qu'elle a mon âge.

Elle est jolie, pensais-je

Lidélia

  Pendant que je regarde Benji avec un sourire de fierté et lui qui est maintenant plein de bleu à cause des coups que je lui ai donné. Les discussions continuent entre nous. C’est tellement normal pour nous que c’est devenu une habitude. Et là je ne sais pas comment, mais sans le vouloir, j'entends dans ma tête la pensée d'une personne, "Elle est jolie." Je n'ai pas la moindre idée de qui a bien pu dire ça, et de qui il parle. Mais je l’ai entendu, j’en suis sûre. Juste après, j'entends le parquet au niveau des marches craquer et je vois qu'il y a un garçon qui m'est inconnu. Nos regards se croisent pendant une petite seconde avant qu’il tourne le regard. Quelque chose dans son regard m'a interpellé, mais quoi ? Je ne cherche pas plus loin et lui adresse la parole.

—Le nouveau de la famille? Viens, tu sais qu’on ne va rien te faire. On va apprendre à se connaître, comme ça, tu seras peut-être plus à l'aise avec notre présence

  Il s'approche timidement de nous et s'assoit sur l’un des fauteuils un peu éloignés de nous.

—Attends, B-S ? Depuis quand tu veux faire connaissance avec quelqu'un. Moi, quand tu m'as rencontré, j'ai eu le droit à un coup de pied dans ma partie géniale.

  Le garçon rigole et tous les autres aussi face au commentaire de Robin.

—Oui, mais aussi, tu m'avais fait peur quand tu m'as proposé des bonbons. Moi, tu vois, on m'avait appris à ne pas accepter les bonbons des inconnus, parce que ça voulait dire qu'il voulait te faire du mal. Du coup, à huit ans, la seule chose que je sais faire, c'est taper dans les burnes.

  Robin continue à se plaindre, lui qui voulait être gentil avec moi ce jour-là. Au moins, cela est devenu un souvenir que personne ne va oublier de sitôt. Même si plusieurs années sont passées depuis, tout le monde en rigole toujours autant. Et Robin passe toujours pour une grosse victime.

—Du coup, je ne sais toujours pas comment tu t’appelles ? Il n’y a personne qui me l'a dit. Après, si tu ne veux pas me donner ton vrai prénom, donne-moi au moins ton nom de Jikkens.

  Il fait un petit hochement de tête. Quand les gars m'ont dit qu’il était timide, je ne pensais pas non plus à ce point-là.

—Je… Je m'appelle Turner… Turner Ekos.
—Alors, enchanté Ekos, moi, c'est Bloody Snow, la monochrome, c'est Émilie et l'autre qui est avec Mark, c'est son frère Lucien.
—Lidi pourquoi tu dis ton nom de Jikkens ? Me questionne Benji.

  Tout le monde regarde Benjamin de travers, Mark commence à ouvrir sa bouche, sûrement pour l’engueuler.

—Mais putain, tu es con ma parole ! Benji, tu ne sais pas fermer ta gueule quand il faut ! Tu le fais exprès ou c'est comment ?

—Oh merde! Pardon Lidi...

  Il baisse la tête, il doit vraiment s’en vouloir de m’avoir posé cette question. Mais je ne lui en veux pas.

—Ne t'inquiète pas, Benji, ne t’en veux pas.

  Un blanc se propage dans toute la pièce. Lucien brise le silence en posant quelques questions à Ekos. La discussion se tourne principalement vers lui. Jack est parti chercher les gaufres qu’il avait cachées de ma vue, et quand il les pose sur la petite table basse, je suis la première à en prendre. Je vois qu'Ekos louche dessus, donc, je prends le récipient et le lui tends. Me regarde, je remarque qu’il hésite, mais il en prend quand même. Maintenant tout le monde parle et moi j’écoute. Je suis plus une personne qui écoute et qui ne parle pas des masses. Les présentations continuent pendant une bonne trentaine de minutes. J’ai pu en apprendre plus sur le nouveau, même si, en fait, il n’est pas très nouveau. Et être au courant de certaines conneries faites durant notre longue absence. Peu de temps après, les deux vieux font enfin leur apparition.

— Vous en avez mis du temps, bordel !
—Oui, je sais. Mais on avait beaucoup à se raconter. Sinon, il est presque une heure du matin. Je pense que c’est le moment pour toi et Ekos d’aller vous coucher. Je vous rappelle que demain il y a cours.

  Je regarde vers Ekos. Alors lui aussi, il va en cours ? J’examine la blessure qu’il a sur le côté de la bouche. Il doit mettre un masque pour le cacher. Et peut-être qu’il est dans le même lycée que moi ? J’arrête de me poser des questions. Enfin après elle.

— Mais attends, Olivier, je dors ici ?
—Oui, pour ce soir, tu dors ici. Et si tu demandes dans quelle chambre, tu iras dans ton ancienne chambre.

 Il en faut peu pour être heureux, mais alors là, rien de plus pour qu’un grand sourire se dessine sur mon visage.

—Nann, vraiment ?! C'est trop bien ! Vous y avez touché depuis qu’on est parti?
—Non, tout est resté à sa place. On n'a rien touché et personne n'est rentré dedans. Sauf moi pour faire un brin de ménage.

  Je me lève, prends une gaufre, c’est quand même moi qui les ai faites et c’est sacré la bouffe. Et me dirige en vitesse vers mon ancienne chambre. Quand je suis devant celle-ci, j'ouvre la porte et cours pour sauter sur mon lit.

—Oh putain, tu m'avais trop manqué, mon petit lit douillé !

  Sans avoir le temps de me détendre, je ressens la présence de quelqu’un.

—Moi aussi je t'ai manqué…?

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