-votre altesse, je vous présente la comtesse Agathe Adaksine, une tutrice connue dans la haute société pour ses enseignements d'étiquettes irréprochables, elle sera dorénavant votre nouvelle tutrice, selon les ordres de sa majesté.

La comtesse venait de lui faire une révérence d'une élégance et d'une grâce, telle, que cela hypnotisa Naïlys, puis elle se redressa pour se tenir bien droite avec sur son visage un air sévère qui montra tout son sérieux dans son travail.

-enchanté comtesse, je me présente, Naïlys, Naïlys Arvanitis.

-c'est un honneur d'être votre tutrice votre altesse. Venait de dire la comtesse.

-bien, altesse, permettez-moi de me retirer.

-vous pouvez disposer, merci.

-altesse, comtesse.

Puis il quitta la pièce, la comtesse Adaksine regarda intensément Naïlys, son regard semblait l'analyser, la juger, avant de prendre place et de commencer la leçon.

Comme Naïlys avait vécu une vie de villageoise modeste dans un village reculé, ses manières ne convenait aucunement à une princesse, et cela donnait un aperçue de comment les cours d'étiquettes allaient être rudes et éprouvants autant pour la tutrice que pour son élève.

- bien, arrêtons-nous là pour aujourd'hui on continuera demain altesse.

Dans les pensées de Naïlys; On m'a prévenue qu'elle était stricte et sévère, mais ses cours sont bien trop éreintants, je n'en peux plus, je veux arrêter !

L'après-midi, Naïlys prit son thé dans son salon personnel. Elle contemplait les magnifiques fleurs qui ornaient le jardin impérial depuis son petit balcon tout en buvant sa tasse de thé perdu dans ses pensées. Elle revoyait les récents évènements et n'arrivait encore à accepter cette amer vérité, pour Naïlys c'était insensé qu'elle soit une princesse et encore moins la souveraine d'un grand empire, même dans ses rêves les plus fous, elle n'arrivait à imaginer cela. Ce qui l'attristait n'était pas de suivre ces rudes leçons tous les jours, et encore moins ces murmures de domestiques à son égard mais bel et bien le fait de ne plus revoir ses parents, ses amis et son village, et se rendait compte qu'elle venait de perdre tout cet amour, toute cette chaleur bienveillante qu'elle chérissait depuis son enfance. Elle ne se sentait pas apte à jouer le rôle de Naïlys Arvanitis, elle voulait redevenir Naïlys jeune villageoise de Grenat un petit village reculé, mais hélas, la vie en a décidé autrement et elle ne pourrait plus revenir en arrière.

-je ne pensais pas le dire un jour, cependant, mes parents ainsi que mes amis me manquent énormément.

Elle se leva et s'apprêta à quitter son salon, à peine avait-elle mit un pas en dehors de son jardin qu'un garde se posta devant elle.

-votre altesse, où comptez-vous allez ?

- n'ai-je pas le droit d'aller au jardin ? Voyez-vous, j'ai envie de prendre l'air.

- qui suis-je pour vous en empêcher, vous êtes libre d'aller où vous souhaitez dans le palais, je serai derrière vous.

Naïlys ne rétorqua pas, c'était une des exigences de l'empereur que d'être escorter par un garde, au départ Dareios voulait lui assigner trois gardes mais elle était contre, et au final un garde lui a été assigné l'un des meilleurs, malgré que cela fait quelques semaine depuis, Naïlys ne s'était pas habituer à cette situation.

Dans le jardin, la jeune femme admirait les belles fleurs du palais, espérant ainsi changer ses pensées tristes par des pensées positives, en admirant les fleurs, elle ne voyait pas le temps s'écouler, jusqu'à ce que Sébastian son garde ne le lui fait savoir.

-votre altesse, excusez-moi de vous importunez mais il est bientôt l'heure de votre prochaine leçon.

- merci Sébastian de me l'avoir rappelé.

Elle rebroussa chemin et se dirigea vers la salle de cours, cours sur la stratégie militaire puis Histoire de l'empire. Son impression de ces deux cours était la même, que c'est ennuyant, elle trouvait que le temps passait bien trop lentement à son goût.

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Le soir de la même journée, dans sa chambre à se faire préparer pour aller diner, on toqua soudainement à la porte, le majordome de la famille impériale entra dans la pièce après l'obtention d l'autorisation d'entrer dans celle-ci.

-Robert, un problème ?

-votre altesse, excusez ma soudaine arrivée à cette heure, si tardive mais sa majesté impérial souhaiterait dîner avec vous, il vous attend dans la salle à manger.

-puis-je en connaître la raison?

-hélas je ne le sais guère altesse.

-bien, ne faisons pas attendre sa majesté plus longtemps alors.

Naïlys était assez confuse, depuis son arrivée elle n'a jamais dînait avec Dareios, c'était bien la première fois et elle se posait des questions sur cette invitation si inattendue, elle se demandait intérieurement si elle n'avait pas fait un faux pas? Ou que l'un de ses tuteures s'étaient peut-être plaint d'elle auprès de lui? Mais ce dont elle en était sûre, c'est que ce dîner allait être long, très long et très pesant.

Arrivée devant les portes de la salle à manger, elle prenait une grande inspiration avant de faire signe aux gardes devant ces portes de les ouvrir, en entrant elle trouva l'empereur assit au bout de la table, elle le salua avec les manières que la comtesse lui avait apprises puis elle prit place à l'autre bout de la table.

Le silence régna dans la salle, et l'atmosphère était lourde, après quelque minutes l'empereur cassa ce silence glaciale qui ornait la pièce.

-et bien mon enfant, t'es-tu habitué à la vie au palais?

- oui votre majesté.

- c'est bien, très bien même. Ma chère, j'aimerai t'informer que je compte bientôt organiser un bal en ton honneur à fin de te présenter à la noblesse et au peuple j'en profiterai également pour te déclarer officiellement comme mon successeur au trône.

-majesté, si je puis me permettre cela est bien trop tôt! Je n'ai guère appris l'étiquette de soirée!

- je suis convaincu que tu apprendras cela très rapidement, de ce que tes tuteurs et de ce que la comtesse Adaksine m'ont dit, tu apprends très vite et d'ici le bal tu seras fin prête.

Dareios lui a répondu tout en mangeant calmement, laissant Naïlys ainsi de son côté s'angoisser sur ce qu'il venait de lui annoncer si brusquement.