Pov Haydé 

- Alors c'est ça ? Tu me prends pour une idiote ?

Ma voix tremble légèrement, et je déteste ça. Je voudrais paraître forte, sûre de moi, mais à l'intérieur, c'est un vrai chaos. Mon cœur bat trop vite, ma gorge est serrée, et mes mains moites se crispent sur les manches de mon sweat. Noa me regarde, appuyé contre le mur de sa chambre, les bras croisés sur son torse. Il a cet air mi-exaspéré, mi-fatigué qui m'énerve au plus haut point. Comme si c'était moi le problème. Comme si j'exagérais.

- Mais non, arrête... Tu te fais des films, tu sais bien que je t'aime. Il soupire, passe une main dans ses cheveux décoiffés, et détourne les yeux.

- Ah ouais ? Alors pourquoi tu caches ton téléphone ? Pourquoi t'es tout le temps ailleurs ces derniers temps ? Je déteste la façon dont ma voix monte, dont elle vacille sous le poids de mes émotions. Mais je n'arrive plus à me contrôler. Il me rend folle avec son attitude. Noa secoue la tête, lève les mains en l'air.

- Sérieux, t'abuses. T'es en train de me dire que je te trompe, c'est ça ?

- J'en sais rien, Noa ! explosé-je. Justement, j'aimerais le savoir. Il tape du pied contre le sol et se passe une main sur le visage.

- Putain... Mais t'es parano, c'est dingue. Sa voix est plus dure, plus froide. Un pic glacé me traverse la poitrine.

- Peut-être, dis-je, ma gorge serrée. Mais si tu n'as rien à cacher, pourquoi tu réagis comme ça ? Il me fixe, son regard brûlant de frustration.

- Parce que j'en ai marre que tu sois toujours en train de chercher la petite bête ! J'ai pas le droit d'avoir un peu d'intimité ?

- L'intimité, ce n'est pas cacher des trucs, Noa. Il rit jaune, secoue la tête et attrape son téléphone posé sur son bureau.

- Très bien. Tiens, regarde. Il me tend son téléphone, et un instant, je ne bouge pas. Il n'a jamais fait ça avant. Il n'a jamais été du genre à me laisser fouiller. Je déglutis et tends la main... mais il la retire à la dernière seconde.

- Non, tu sais quoi ? Non. Je fronce les sourcils.

- Noa...

- Si je te le donne, ça veut dire que je dois me justifier tout le temps ? Que je suis coupable jusqu'à preuve du contraire ? J'ai pas envie d'être ce mec-là, celui qui doit prouver à sa copine qu'il est fidèle comme si c'était un putain de contrat. Sa voix tremble. Il est en colère, vraiment en colère. Mais moi aussi.

- Et moi, j'ai pas envie d'être cette fille qui se pose mille questions tous les soirs en me demandant si je compte vraiment pour toi. Il ferme les yeux une seconde, inspire profondément, puis me regarde à nouveau.

- Je t'aime, souffle-t-il.

- Alors prouve-le, Noa. Il ne répond pas tout de suite. Il se mord la lèvre, hésite.

- Je veux pas qu'on se dispute pour ça, murmure-t-il.

- Moi non plus.

Je fais un pas vers lui, et malgré ma colère, malgré mes doutes, mon corps cherche le sien. Parce que c'est Noa, parce que je l'aime, parce qu'une partie de moi voudrait juste que cette dispute s'évapore et qu'on redevienne ces deux gamins qui s'embrassent dans les couloirs du lycée sans se poser de questions. Il finit par attraper ma main, la serre doucement.

- Tu me fais confiance ? Son regard cherche le mien. Je n'arrive pas à répondre tout de suite.

- Je veux, murmuré-je. Mais j'ai besoin d'être sûre. Un silence s'installe. Il hoche la tête lentement.

- Alors laisse-moi te le prouver, dit-il finalement. Je retiens mon souffle.

- Comment ? Il sourit un peu, un sourire fatigué mais sincère.

- Je vais pas disparaître. Je vais pas fuir. Et je vais faire en sorte que tu n'aies plus de raison de douter. Mon cœur se serre. J'aimerais croire que c'est aussi simple. Mais quelque chose au fond de moi continue de me dire que tout ça ne fait que commencer.

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- Sérieux, ce mec c'est un vrai manipulateur, lâche Paloma, assise sur le banc de la récréation. Sa peau couleur miel est magnifique et reflète la lumière du soleil.

- Je l'ai jamais aimé de toute façon. renchérit Elara, en levant les yeux au ciel exprimant son agacement.

- Moi non plus ! Confirme Calista, qui est debout devant moi en regardant méchamment Noa qui se trouve plus loin derrière moi.

- Arrête de le regarder comme ça il va cramer qu'on parle de lui ! Et plutôt mourir qu'il sache qu'on parle de lui, sinon ça va nourrir son égo. me plaignais-je de celui-ci surdimensionné.

- Il a un égo même ? Pourquoi faire ta vue sa gueule, comment on peux avoir de l'égo avec sa gueule de poney. Critique Paloma avec dégout.

- Vous abusez, il est pas si terrible que ça... défendais-je celui qui est censé être mon copain.

- Si, il est terrible, en plus il est même pas capable de bien s'habiller, il est tout le temps en jogging ! Continue Juliette.

- C'est vrai... Mais c'est pas une raison !

- Si. me contredisent-elles toutes en même temps.

- SUPER ! je fronce les sourcils en voyant le regard noir de Calista qui regarde toujours derrière moi. qu'est c'est ce qu'il y a ?

- Il est très proche de... Toutes les filles le regardent et écarquille les yeux, tandis que moi je n'ose pas... je crois que je n'ai pas envie de savoir.

- très proche de qui? demandais-je sans vraiment vouloir entendre la réponse, je la regarde peureuse espérant que ce n'est pas ce nom qui va sortir de sa...

- Clara. Répondis Juliette à la place de Calista avec du poison dans la voix. Clara qui est censé être mon amie est très proche de lui... Je me retourne paniquer et je vois au ralentis, mon "amie" qui est trop proche de Noa

- On va enquêter ! Renchérit Paloma silencieuse jusqu'ici. on doit savoir s'il ce passe quelque chose !

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Le plan est simple : fouiller dans son téléphone. On doit y trouver des messages compromettants.

L'occasion se présente à la pause déjeuner. Le téléphone de Noa est dans sa poche, distrait par une discussion avec ses potes. Calista, rapide et discrète, le glisse vers moi et me cache.

- Fais vite, murmure-t-elle.

J'ouvre ses messages, le cœur battant. Je fais défiler jusqu'à une conversation avec Clara. Mes doigts tremblent en lisant ces messages qui changeront ma vision de la vie à jamais.