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Chapitre 2- Quand le calme ment

>Qartier général d'Interpol, Washington D.C. 12 avril 2024 – 07h30 AM. Quand le monde veut cacher un secret colossal, il détourne ton regard ailleurs. Ne cherche pas plus loin… car ce que tu découvriras pourrait bien impliquer ceux dont tu es proche.

---

Le bâtiment semblait encore endormi, figé dans un calme qui ne durerait pas. Dans le couloir désert du cinquième étage, les néons crépitaient faiblement, jetant des lueurs blafardes sur les murs ternes.

J'avançais d’un pas lent, ma main refermée sur mon sac qui contenait un dossier que j'analysais depuis maintenant deux mois. J'avais passé la nuit à relire ce fichu dossier, et j’étais enfin prête à me lancer dans la course.

Je m'arrêtai dans mon bureau, où je passai un long moment à retranscrire les indices que j'avais trouvés et à mettre en place le planning de mon unité. Dehors, mes collègues s'activaient aussi à la tâche et, à en juger par le brouhaha de toutes ces paroles échangées, ils prenaient cette histoire très au sérieux. Une pile de feuilles fraîchement imprimées à la main, je sortis, inscrivant mes dernières modifications, prête à les partager avec mon équipe.

— Votre attention, tout le monde !

Ils cessèrent aussitôt leurs activités et me regardèrent, prêts à suivre mes instructions.

— J'ai les résultats des tâches à effectuer pour les deux mois à venir. L'équipe de Brenda, vous continuerez à vous occuper du dossier du meurtre de Stacy Ackins. L'équipe de Reynolds, vous échangerez vos dossiers avec celle de Michael, comme convenu lors de la dernière réunion. Quant à l'équipe de Dario, vous travaillerez encore avec moi sur le nouveau dossier. Sur ce, retournez tous travailler, et ne me dérangez que pour une demande urgente.

Je terminai cordialement cette petite réunion. Un léger brouhaha s’éleva tandis que chacun reprenait son poste, et je regagnai mon bureau. Dario Moretti, analyste de terrain et négociateur, me suivit avec son équipe.

Dario était Italien de naissance. Il avait rejoint les États-Unis avec sa mère, après avoir causé assez de problèmes pour qu'elle l'expédie en formation militaire à dix-neuf ans. Depuis que nous avions travaillé ensemble, deux ans plus tôt, nous étions devenus assez proches pour nous partager des déjeuners improvisés et pour qu’il m’invite comme demoiselle d'honneur à son mariage avec Madison, l'année dernière.

Son équipe était composée de Jackson, agent de technologie ; Kiara, analyste médico-légale ; Victoria, opératrice de surveillance électronique ; et Liam, expert en balistique. Tous Américains et bruns, à l'exception de Victoria, rousse flamboyante.

— Tout le monde est présent ? On peut commencer ? demandai-je en balayant la salle du regard.

La porte s'ouvrit alors, laissant apparaître une jeune femme dans la vingtaine. Ses cheveux noirs lisses étaient rassemblés dans un chignon fait à la va-vite. Ses yeux marron glacé croisèrent brièvement les nôtres, avant qu'elle ne s'approche, tendant un gobelet où « Café » était griffonné d'une écriture rapide.

— Désolée du retard, murmura-t-elle.

C'était Anya Volkov, une nouvelle stagiaire qui se spécialisait surtout dans les tirs. Notre supérieur hiérarchique nous l'avait présentée il y a trois mois, et depuis, j'étais chargée de lui apprendre les bases et de lui faire gagner ses marques au sein de notre organisation.

Elle me regardait toujours, comme un chaton qui attendait que je le caresse dans le sens du poil.

— Je t’ai déjà dit : ici, on tire, on observe, on apprend. Pas de balai, pas de citrouille.

Jackson, l'agent tech, sarcastique, en relevant à peine la tête de son ordinateur :

— Si elle commence à chanter avec les pigeons dans la salle de pause, j’démissionne.

Un petit rire étouffé parcourut la pièce, même Anya esquissa un sourire timide en baissant les yeux.

Même Liam, d’ordinaire plus réservé, esquissa un sourire.

— T’inquiète, Jackson, répondit Victoria avec un clin d’œil à Anya. Si elle trouve des souris qui cousent ses vêtements, on l'envoie direct au labo de toxico.

Anya rougit légèrement, mais elle sourit. Son malaise se dissipa un peu.

Je secouai la tête, à moitié amusée.

— Bon, assez ri. On a un dossier qui n’attend pas les contes de fées. Anya, installe-toi. On reprend depuis le début.

Elle hocha la tête, s’empressant de sortir un carnet de notes. L’ambiance, bien que toujours professionnelle, avait gagné en chaleur.

Je posai le dossier sur la table centrale. Son épaisseur en disait long : ce n’était pas une simple affaire. Dario se pencha déjà, le regard scrutateur, pendant que les autres prenaient place.

— Le corps a été retrouvé à Queens, dans un entrepôt désaffecté, commençai-je. Pas de papiers, pas d’empreintes dans les bases officielles. Juste une montre de luxe et une balle dans le crâne.

— Classique, grogna Liam. Une montre suisse, ça veut dire du fric. Donc pas un banal règlement de comptes.

— Pas si sûr, répondit Victoria. J’ai vérifié les caméras du secteur. Elles ont été toutes désactivées, sauf une… qui montre une silhouette encapuchonnée quittant les lieux à trois heures douze du matin.

Je fis glisser la première photo vers le centre de la table. Un homme étendu au sol, sa montre brillant encore sous la lumière crue d’un flash.

— Le tueur savait ce qu’il faisait. Pas une trace, pas un sanglot. Juste ce corps, abandonné comme un message.

Dario fronça les sourcils, croisa les bras.

— C’est pas un débutant, ce gars. On dirait presque… une signature.

Je hochai la tête lentement.

— Et le plus étrange, c’est ce qu’on a retrouvé dans la poche du manteau de la victime.

Je tirai un petit sachet transparent contenant un médaillon en forme de corbeau, gravé avec des initiales : "V.K."

Un silence pesa quelques secondes.

— Je vous laisse deviner à quel dossier cette initiale est déjà liée.

Victoria se redressa légèrement.

— Attends… tu parles pas de…

Je la coupai, le regard grave.

— Si. Le dossier que Reynolds a transféré à Michael.

La sonnerie de mon téléphone nous interrompit. Je répondis :

— Ici l'agent Delgado, je vous écoute ?

— Irina… je t’attends dans mon bureau avec certains membres. On a une décision importante à te communiquer.

La voix de mon directeur adjoint était plus grave que d’ordinaire, presque tendue.

— Oui, monsieur, j’arrive.

Je raccrochai.

Je lançai un bref regard à mon équipe.

— Continuez sans moi.

Sans un mot de plus, je pris la direction du bureau du directeur adjoint.

Une lumière blafarde filtrait derrière la vitre teintée. Trois silhouettes m'attendaient à l’intérieur. J’inspirai profondément, tentant de garder le contrôle.

Quelque chose clochait.

Je le sentais dans ma chair.

Je toquai.

— Entrez.

La voix avait résonné plus durement qu’à l’ordinaire.

Un frisson me traversa avant même que je ne franchisse le seuil.

Je le sentais dans ma chair : ils allaient me faire parvenir un ordre, sûrement, qui m'emp

êcherait de continuer mes investigations.

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Avant de plonger dans cette nouvelle étape, je tiens à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui ont voté pour moi. Votre soutien me touche profondément et me donne la force de continuer à écrire cette histoire avec passion. Merci du fond du cœur.

❤️❤️❤️❤️

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