Dumbledore ayant prononcé ces mots, la nourriture apparut sur les tables, tout le monde s'y précipita, y compris moi qui pris du poulet, sûrement beaucoup moins sauvagement que les autres. Je ne parlais pas vraiment et réfléchis plutôt à comment annoncer la nouvelle à mes parents. Comment allaient-ils réagir à la nouvelle ? La meilleure solution était de la leur cacher.
J'essayai de parler à une fille en face de moi qui était aussi en première année, mais elle me répondit froidement. Je vis qu'elle essayait d'avoir l'attention de Draco, j'appris que son nom était Pansy.
Je fus surprise par l'arrivée des fantômes et rigolait avec Nick-quasi-sans-tête. C'était amusant de parler avec un fantôme, ils ne parlaient pas de la même façon que nous, c'était hilarant. J'avais surpris Draco en train de me regarder, mais une fois que je le regardai à mon tour, il tourna la tête.
Une fois la nourriture avalée, nous suivions notre préfet qui nous emmenait à notre salle commune en passant par les cachots et en prenant soin de bien nous indiquer le mot de passe pour y accéder.
« Sang Pur »
Une fois avoir passé la porte dissimulée, la salle commune s'y présenta, c'était une longue pièce souterraine aux murs et au plafond de pierre brute. Des lampes rondes, verdâtres étaient suspendues à des chaînes. Elle était également dotée d'une cheminée au manteau gravé de diverses figures compliquées et ouvragées ; on y trouvaient quelques fauteuils en cuir de couleur noire, eux aussi ouvragés. La pièce était décorée de crânes et d'autres objets semblables, qui lui donnaient un aspect peu chaleureux. Sur les murs de la salle commune de Serpentard se trouvaient de longues fenêtres où je pouvais y apercevoir de l'eau : nous étions sous le lac de noir, de ce fait, elle était constamment éclairée par de la lumière verte.
Le préfet nous indiqua où se trouvait le dortoir des filles et des garçons, où nos affaires nous attendaient. Je montai alors et partit à la recherche de mon dortoir. Je montais quelques escaliers et y trouvais là où j'allais passer mes nuits durant cette année scolaire.
Je m'approchai de mon lit et allai vers la petite cage où se trouvait mon animal, mon chat : Framboise.
Les autres personnes avec qui j'allais partager ma chambre arrivèrent, quatre autres filles, personne ne parlait car on ne se connaissait pas. Je ne m'attardais pas plus sur elles et me mis en pyjama pour aller me coucher.
Harry, Ron et moi courions à travers les couloirs du château, car nous étions en retard pour notre cours de Métamorphose avec le professeur McGonagall.
Lorsque nous trouvions enfin la salle où se passait le cours, nous ne voyions pas le professeur, seulement des élèves assis la tête plongée sur leurs devoirs et un chat assis sur le bureau de McGonagall.
– Ouf, on y est, imaginez la tête de la vieille McGonagall si on était arrivé en retard, souffla Ron.
Tout à coup, le chat assis sur le bureau du professeur sauta et se transforma en professeur McGonagall.
Harry, Ron et moi sommes stupéfaits, nous faisons la tête des plus impressionnés.
– Vous êtes vachement douée ! Lui dis-je.
– Oh, merci beaucoup pour ce compliment, Miss Dragonneau. Mais il serait peut-être plus utile que je vous métamorphose, vous et vos amis, en montre à gousset, ainsi l'un de vous arrivera peut-être à l'heure.
– On s'est perdu, bégaya Harry.
– Ou peut-être en plan de l'école ? Vous n'en avez pas besoin pour trouver vos places.
Harry et Ron s'assirent à côté pendant que moi, j'allais m'asseoir un peu plus devant : à côté de Draco.
J'avoue que j'aurais préféré m'asseoir à côté d'une autre personne, mais dans la situation où j'étais, je n'avais pas d'autre choix. Je regardai alors ce que mon voisin faisait pour essayer de faire la même chose que lui, je pris mon cahier et ma plume et commençai à écrire.
Au bout de plusieurs minutes à étudier la métamorphose, il fut l'heure de se changer d'enseignement et mon prochain cours fut les potions. Une fois installé aux côtés de Harry et d'Hermione, le professeur parla, dès que tous les élèves furent installés.
– Il n'y aura ni baguette magique, ni incantations idiotes dans mon cours et j'attends de vous que vous ne compreniez rien à la science subtile et à l'art rigoureux de la préparation des potions. Néanmoins, pour ceux qui auraient quelques privilégiés et qui possèdent des prédispositions, ils pourraient apprendre à ensorceler l'esprit d'un homme et à lui emprisonner les sens, intervint le professeur.
Lorsqu'il nous parla de « privilège », il regarda Draco et moi. Draco lui sourit, moi non, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire par là.
Ce cours de potion était tellement ennuyeux que le professeur n'avait fait que parler, parler et reparler. Bien que le sujet des potions fût fascinant, ce cours fut très long. Le professeur parlait des ingrédients et des théories, moi, je préférais la pratique.
Le cours une fois terminé, nous nous précipitons tous en dehors de la salle de classe pour aller à la grande salle où je me mettais à la table des Gryffondor pour rester avec mes amis.
– Œil de lapin et ballon gomme, change ce verre d'eau en verre de Rhum ! Seamus, un Gryffondor de première année qui était non loin de moi, répétait l'incantation en pointant le bout de sa baguette sur son verre d'eau. Voyant que ça n'a pas marché, il réessaya.
– Œil de lapin et ballon gomme, change ce verre d'eau en verre de Rhum !
– Qu'est-ce que Seamus cherche à faire avec ce verre d'eau ? Demanda Harry.
Ron allait lui répondre, mais j'intervenais.
– Le changeant en rhum, il a réussi à obtenir un thé très léger hier, de ce que j'ai entendu, mais...
BOOM !!!!
Son verre d'eau explosa, ce qui fit rire tout le monde dans la salle.
– Clem, tu ne devrais pas être avec les Serpentard ?
– Normalement, si, mais ils sont tellement ennuyeux.
Lorsque je répondis à Hermione, un garçon cria que le courrier arrivait.
Tout le monde attrapa le paquet qui lui était destiné. Ne m'attendant pas à en recevoir un, je regardais ce qu'avaient eu les autres à la table.
– Hé, regardez, Neville a reçu un rappel-tout ! Cria à son tour Dean, un autre Gryffondor.
– J'ai lu quelque chose là-dessus, quand la fumée devient rouge, ça signifie qu'on a oublié quelque chose, indiqua Hermione, étalant ses connaissances.
– Haa oui, mais le problème, c'est que j'arrive pas à me rappeler quoi, réfléchit Neville.
– Hé Ron, il y a eu un cambriolage à la banque Gringotts, ils pensent que c'est l'œuvre de sorciers adeptes de la magie noire : « Les Gobelins, tout en reconnaissant qu'il y a eu infraction, répètent que rien n'a été volé. Le coffre en question numéro 713 avait été vidé un peu plus tôt dans la journée. », lit Harry sur le journal que le rouquin avait reçu. C'est bizarre, c'est le coffre où je suis allé avec Hagrid.
Nous nous regardions tous les quatre avec une mine d'incompréhension. Jusqu'à ce que nous fûmes arrêtés de nous tourmenter et reprendre les cours.
Nous étions à notre cours de vol sur un balai volant, tous alignés en deux lignes les uns derrière les autres devant un balai.
Le cours de vol ça ! C'est passionnant, apprendre à voler sur un balai qui vole, c'est amusant.
– Bonjour les enfants, nous salua le professeur en mettant ses gants et en passant au milieu des deux fils que nous avions formés.
– Bonjour Mme Bibine, disions-nous tous.
– Bienvenue à votre premier cours de vol. Alors qu'est-ce que vous attendez ? Tout le monde vient se placer à gauche de son balai, allez dépêchez-vous. Tendez la main droite au-dessus du balai et dites : Debout !
Tout en écoutant ses instructions, nous le faisions.
Harry et Draco, eux, arrivèrent du premier coup. Étant à côté de Draco, je le regardais, étonnée.
– Mais comment as-tu fait ? Lui demandais-je.
– Dis le clairement, m’expliqua-t-il simplement.
– Debout ! Réessayai-je sous le regard de Draco, et le balai se leva enfin.
– Merci Draco ! Lui répondis-je d'un grand sourire.
Au bout de quelques secondes, tout le monde avait son balai entre les mains.
– Bien, maintenant que vous tenez votre balai, vous l'enfourchez. Cramponnez-le bien si vous ne voulez pas glisser au bout. À mon coup de sifflet, vous tapez fort le sol avec le pied pour vous lancer. Tenez votre balai bien droit, vous vous élevez un moment, puis vous revenez au sol en vous penchant légèrement en avant. Au coup de sifflet, 3. 2. « Pfff ».
Puis d'un seul coup, sous l'étonnement de tous, un élève s'envola : Neville.
– Ooh, ohhh, s'exclama-t-il.
– M. Londubat ! Cris, Mme Bibine.
– Aahh, au secours ! Panique-t-il.
– Attention Neville !
Neville faisait des loopings, des montées et des descentes dans les aires. Il a même foncé sur le mur, ce qui a bien dû le secouer. Son balai s'est dirigé vers nous, ce qui nous a tous poussés sur les côtés, et au moment où j'allais tomber, la personne qui était derrière moi tomba en même temps que moi, lui sur la pelouse et moi sur son corp, et cette personne s'avérait être Draco.
– AHH ! Désolé Draco ! Je me suis redressée très vite en m'asseyant sur son bassin.
– Relève-toi juste et ça ira.
Je rougissais quand je remarquais notre position.
Tout le monde nous regardait, mais leur regard fut vite attiré par autre chose. Neville qui avait fini par lâcher son balai. Sa cape, elle, s'était accrochée à une lance d'une des statues sur un des remparts du château.
Nous nous sommes vite rapprochés de Neville qui était tombé au sol, pour savoir comment il allait, mais nous nous sommes fait repousser par le professeur.
– Écartez-vous, s'il vous plaît, dit le professeur en voulant passer pour voir Neville elle aussi.
Draco et ses amis, qui étaient restés à leur place initiale, se fichant de l'état de Neville, Draco ramassa à ses pieds ce que je reconnais être le rappel tout de Neville.
– Tout le monde reste sagement sur la terre ferme pendant que j'emmène M. Londubat à l'infirmerie, compris ? Si je vois un seul balai dans les airs, celui qui sera dessus sera renvoyé de Poudlard avant même d'avoir eu le temps de dire Quidditch.
– Haa, vous avez vu sa tête. En se servant de ça, ce lourdaud se serait rappelé qu'il valait mieux tomber sur ses grosses fesses.
– Draco... Chuchotais-je simplement.
– Donne-moi ça, Malfoy.
– Nan, je vais le laisser quelque part pour que Londubat le retrouve, dit-il en s'amusant à lancer la boule entre ses mains, tout en montant sur son balai pour s'élancer dans les airs.
– Qu'est-ce qu'il y a, Potter ? C'est hors de ta portée ? Se moquait Draco manifestement pour le provoquer.
Harry, qui était en train de monter sur son balai, se fit arrêter par Hermione qui lui fit la morale, mais Harry ne l'écouta pas et il s'envola.
– Donne-moi ça, Malfoy, ou je te fais tomber de ton balai ! S'écrit Harry en arrivant à sa hauteur.
– Oh, vraiment. Rit Draco en jouant avec la boule magique.
Harry fonça sur le blond en pensant rattraper la boule pendant que le serpentard jouait avec, mais Draco tourna autour de son balai, arrivant à esquiver mon ami.
– Si tu la veux, va la chercher !
Et Draco lança dans l'autre direction la boule magique le plus fort possible dans les airs.
Harry fonça pour la rattraper et, juste avant qu'elle ne s'écrasa contre le château, il l'a rattrapée. Tout en redescendant, Harry brandit fièrement ce qu'il avait attrapé. Nous courrons tous vers lui en le complimentant, mais le professeur McGonagall arriva en l'appelant et en lui demandant de le suivre, pendant que Draco et ses amis rigolèrent en pensant qu'il allait avoir une sanction.
– Draco, pourquoi tu as fait ça ? T'aurais pu être sanctionné toi aussi ! M'indignais-je en me tournant pour lui faire face.
– Tu t'inquiètes pour moi ? Questionna t-il en levant ses sourcils avec un sourire malicieux.
– Absolument pas, oublie, avais-je fini par répondre avec des joues rouges pour me rapprocher d'Hermione.
– De quoi as-tu parlé avec Draco ? Me demanda-t-elle.
– Rien de si intéressant que ça, mais au moins, je sais quelque chose, Draco Malfoy, c'est vraiment un cas qu'on ne peut défendre, dans aucune situation possible.