Loading...
Link copied
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
Emilia_Writing15
Share the book

Chapitre I: Alois

Aujourd'hui est un jour pareil aux autres, j'enfile un de mes nombreux t-shirts oversize à manches courtes, une veste à capuche et un jean slim. Puis, je coiffe ma tignasse ébène vers l'arrière et marche en direction de l'étage inférieur. En descendant les grandes marches de l'escalier une odeur familière me faisant saliver d'avance, chatouille mes narines. Je me presse donc d'atteindre la cuisine et m'assois sur l'un des tabourets du bar, une assiette contenant un Pastel de nata 1*  apparaissant directement sous mon nez. Celle-ci s'accompagne rapidement d'une tasse de chicorée fumante.

– Attention, c'est chaud !, me prévient Serafina, ma nanny, s'attelant à remplir la cafetière de grains de café.

La quarantenaire me connaît par coeur, elle m'a vu grandir et se souciait de moi avant même que je ne fasse partie de ce monde. À ce jour, elle n'a plus besoin de me surveiller pour savoir que je vais me jeter sur la délicieuse pâtisserie lorsque ce sera possible. Et oui, du haut de mes dix-huit ans le sucre est toujours l'une de mes addictions - si bien que l'envie passe avant la réflexion. D'ailleurs, je me fais actuellement violence pour attendre que le contenu de mon assiette refroidisse, boudant tel un enfant de quatre ans.

Soudain, les talons de ma mère claquent le sol carrelé. Elle pique un morceau de ma pâtisserie à la volée, s'excusant la seconde suivante à la vue du regard noir que je lui lance.

– Serafina, ne vous embêtez pas à me faire un café, je n'ai pas le temps ce matin.

– D'accord madame Georgia, abdique t-elle.

Maman, je peux te parler cinq minutes ?, je lui demande avant qu'il ne soit trop tard.

Désolée mon grand, ce matin ce n'est pas possible... Est-ce que ça pourra attendre vendredi soir ?

J'adore ma mère, mais elle vit entièrement pour son entreprise et le reste passe souvent en second plan. Je hoche la tête pour répondre à sa question, puis elle claque un bisou contre ma joue, disparaissant à la vitesse de l'éclair en nous souhaitant une bonne journée.

– Est-ce que monsieur en voudra un ?, demande son employée en regardant derrière moi.

Je me retourne, voyant mon beau père - autrement dit le nouveau mari de ma mère, que je ne porte pas vraiment dans mon cœur. Heureusement qu'il n'est pratiquement jamais à la maison, car dans le cas contraire la cohabitation serait compliquée. D'ailleurs, c'est un miracle qu'il daigne nous faire l'honneur de sa présence ce matin.

– Oui, merci, signifie t-il, munit de son habituel sourire ne semblant vouloir quitter son visage. Un café au lait, s'il vous plaît.

– Je vous prépare ceci monsieur Orlando.

Pendant qu'elle s'exécute, il reporte son attention sur moi, me demandant comment ça se passe au lycée, ceux à quoi je réponds par un simple « Ça va ». Il s'apprête à me parler à nouveau, quand une tasse fumante atterri devant son nez. Je remercie d'un sourire ma nanny, qui vient de me sauver la mise, celle-ci sachant que j'apprécie guère l'homme faisant partie de la vie de ma mère. Celui-ci souffle doucement sur son breuvage avant d'en boire une mince gorgée, l'emportant avec lui tandis qu'il rassemble ses dossiers et les ranges parmi sa valise noire. Ensuite, il avale sa boisson d'une traite, puis part aussi vite que sa femme.

De mon côté, je gobe littéralement mon petit déjeuner et sirote tranquillement ma tasse de chicorée tout en discutant de banalités avec Serafina. Lorsqu'elle pointe l'horloge du menton, me montrant l'heure tardive. Je monte donc me brosser les dents, en profitant pour re-coiffer en arrière - à l'aide de cire coiffante - une mèche frivole tombant sur mon front. Après cela, je saisis mon sac que je pose sur une épaule et déserte les lieux à mon tour, non sans omettre de souhaiter une agréable journée aux employés qui s'affairent déjà dans l'immense villa ainsi qu'au gigantesque jardin.

Je gagne le garage pouvant loger au minimum cinq voitures, m'installant au volant de la mienne - une BMW gris anthracite confortable et beaucoup trop grande pour une seule personne - quittant la propriété. Je sors de la campagne afin de m'engager au cœur du trafic routier, direction Lisbonne.

Je me gare parmi le parking du lycée au bout d'environ trois quarts d'heure - ce qui soit dit en passant s'avère être un miracle compte tenu des nombreux embouteillages lors de mon trajet. Dès que je m'extirpe de mon véhicule, une jeune femme rousse et blonde, suivit d'un gars brun au faciès remplit de piercings, s'approchent de moi.

– Comment va mon poto aujourd'hui ?, m'interroge Diego en entourant mes épaules d'un bras et en m'entraînant vers la cours.

– Bien, et vous, des nouvelles ?

– Il paraît que Mercedes et Tobias se sont embrassés hier soir, nous apprend Paloma. Maintenant, ils sortent officiellement ensemble après des mois à se tourner autour.

Paloma est sans nul doute la première personne au courant des potins du lycée. Elle sait absolument tous les derniers scoops avant les autres, notamment grâce aux réseaux sociaux où elle est encore plus à l'afflux que moi, qui suis pourtant très actif.

Je continue à l'écouter d'une oreille peu attentive, me préparant mentalement à mon futur cours de maths. Alors que mon meilleur ami, lui, adore savoir qui a trompé qui ou encore qui a fini par danser à moitié nu lors de la soirée d'anniversaire d'Alma. Mais malheureusement pour eux, la sonnerie retentit, nous forçant à aller à ce fameux cours de mathématiques que je redoute tant. Je m'assois au milieu de la salle de classe, mes amis s'asseyant à mes côtés.

Similairement à chacune des heures dans cette matière, le brun excelle, trouvant logique les raisonnements de notre professeur, alors nous lui demandons de nous ré-expliquer la leçon. J'essaie vraiment de m'accrocher, mais j'ai l'impression que rien n'est compréhensible et notre meilleure amie est de mon avis.

Bref, les heures défilent et nous apprenons que nous terminons à midi aujourd'hui, car notre professeure d'histoire géographie est tombée malade. De ce fait, nous quittons  l'établissement, Diego et moi prenant place à l'intérieure de ma caisse et Paloma utilisant la sienne, ayant choisis d'aller déjeuner en ville.

Nous nous arrêtons à un restaurant assez traditionnel, commandant deux Polvo à lagareiro 2* pour moi et mon amie et une assiette de Bacalhau à bras 3* pour Diego. Enfin, nous prenons le dessert - se constituant de trois petits pots de Arroz doce 4*.

Par la suite, nous marchons à travers les rues de la ville - demeurant très animée en ce mardi après-midi - et parlons de tout et rien.

Des heures plus tard, un voile bleu foncé assombrit lentement la capitale. Nous persistons quand même à rester dehors, cependant, le ciel en décide autrement. Nous sommes donc contraint de lâcher l'affaire, utilisant nos voitures respectives, le jeune homme montant avec moi comme nous vivons dans le même quartier.

En sens inverse à ce matin, je passe le portail en fer forgé blanc et l'allée de graviers à la nuance identique, percevant deux artisans maçons ranger l'attirail nécessaire à la construction de notre abri de jardin en dur, qui a débuté cet après-midi. Je me gare au garage, descendant de mon véhicule, m'apprêtant à retrouver mon chez moi.

– Excusez-moi !, m'interpelle subitement l'un deux en s'approchant de moi. Vous êtes le fils de madame Soarez Brilhante ?

Oh punaise...ce gars est tellement beau ! Il bénéficie d'un visage aux traits fins et marqués, semblant façonné dans de la porcelaine. Une mâchoire carrée, un nez aquilin, des pommettes légèrement creusées ainsi que des lèvres fines et deux billes noisettes. Sa silhouette, elle, est mince et élancée. À vue de nez, je dirai qu'il me surplombe d'une tête.

Constatant qu'il attend que je lui réponde, j'essaie de retrouver mes esprits.

– A-avez vous besoin de quelque chose ?, je bafouille.

– Nous devons faire des vérifications sur un autre chantier juste avant de venir demain matin, donc malheureusement nous aurons du retard ici... Est ce que vous pourriez prévenir votre mère ?, demande t-il, se grattant le cou.

– Oh...oui, bien sûr ! Même si je ne pense pas que cela lui pose problème.

– Man, grouilles-toi ! On a encore du boulot !, nous interrompt son collègue, galérant à ranger seul la bétonnière dans leur véhicule.

Le jeune homme s'empresse d'aller l'aider, soulevant un côté de la machine orange. Une fois terminé, il trottine jusqu'au fourgon en me lançant un « Merci beaucoup monsieur », qui me donne l'impression d'avoir pris dix ans d'un coup.

– Alois, j'indique.

Il fronce les sourcils d'incompréhension.

– Je préfère que vous m'appeliez Alois plutôt que...monsieur, dis-je.

– Euh...d'accord, répond t-il en haussant les épaules, grimpant du côté passager du véhicule.

Je les regarde partir avant de rentrer à la maison.

– Ma mère et Orlando sont toujours au travail, dis-je à Serafina davantage comme une remarque qu'une question.

Celle-ci confirme ma supposition et m'interroge quant à ma journée.

~~

Le lendemain, en rentrant, je croise à nouveau les artisans maçons. Mais comme ma professeure d'histoire-géographie n'est toujours pas revenue, ils sont en train de déjeuner.

Actuellement, je descends de ma voiture, surprenant une conversation entre les deux hommes, me cachant derrière un mur.

– Tu ne crois pas qu'ils pourraient nous remercier, lâche l'un d'eux.

– Nous travaillons chez eux depuis seulement deux jours et nous n'avons jamais croisés notre principale cliente, rappelle le jeune homme m'ayant parlé la veille.

– Je m'en tamponne, nous avons le droit d'exiger de la reconnaissance ! Si nous ne l'ouvrons jamais, comment les choses peuvent changer, hein ?

– Ils le feront certainement plus tard, ajoute t-il.

– Tu es trop naïf, Man. Ces bourgeois se fichent complètement de nous, ils seraient bien capables de nous obliger à bosser sous la tempête ! Toi tu es jeune, les gens sont souvent plus sympas avec toi, mais moi...

– On a que six ans d'écart, je te signale ! Et il y a une sacrée dissemblance entre de la pluie et une tempête !, balance t-il, riant.

Un rire franc comme j'en ai rarement entendu. Cela le rendant assez agréable.

– Admettons que j'ai légèrement exagéré... Néanmoins, c'est le principe !

– De toute manière, nous avons besoin de ce boulot.

Il se tait, regrettant sûrement ses mots.

– Je sais Gio'... Excuse-moi...

Leur dialogue m'a permit de capter que effectivement, ni mon aînée, ni moi ou encore mon beau père, ne les avons remerciés. Il est vrai que leur dialogue m'a égratigné compte tenu des propos stéréotypés que celui m'étant inconnu a eu. Certains riches oublient l'existence de la politesse, se sentant supérieur à autrui. Néanmoins, ce n'est aucunement notre cas et je tiens à le démontrer, alors je décampe de ma planque.

– Bonjour messieurs, vous allez bien ?, je lance mine de rien.

Ils se regardent l'un l'autre, mal alaise.

– Oui... et vous ?, s'aventure à me demander celui m'étant inconnu.

– Ça va. D'ailleurs, ma mère et moi-même désirions vous remercier pour votre travail.

Un silence de plomb emplit l'atmosphère. Les deux hommes se jettent des œillades, comprenant que j'ai été témoin de leur conversation.

– Vous avez..., devine le dénommé Gio', se grattant le cou de gêne.

– Rassurez-vous, ça restera entre nous. De ce fait, ne soyez pas étonnés que ma mère vienne vous remercier au cours des prochains jours.

Ils ont tout deux un rictus amusé.

– Merci beaucoup monsieur, lâche son collègue en souriant. Je tiens à vous présenter mes excuses...

– Je les acceptes à condition que vous m'appeliez Alois.

– D'accord, opine t-il d'un ton amusé.

Tout à coup, mon ventre gargouille, indiquant que j'ai besoin de manger.

– Ce n'est pas que je m'ennuie, mais je dois filer alors...à la prochaine !, je dégote afin de me tirer de ce moment gênant.

Ils me retourne la politesse, puis je vais voir le délicieux repas qu'à concocté Serafina, parce que même si j'ignore de quoi il s'agit, je sais déjà que je vais me régaler.

~~

Je réside une grande majorité de l'après-midi à l'intérieur de ma chambre, à jouer aux jeux-vidéos sur mon ordinateur fixe tout en me filmant en live sur Twitch. Après ceci, je fais mes devoirs et sors m'oxygéner, observant l'énorme étendue d'herbe tondue à la perfection.

Subitement, une musique rock retentit, reportant mon attention vers les maçons. Je découvre que le jeune homme se trouve au milieu de la chape de béton, qu'il lisse tandis que son collègue vérifie son travail à une distance d'environ un mètre cinquante.

Lorsque mon téléphone vibre à l'intérieur de la poche de mon jean. Je l'en extrait, mais en m'apercevant qu'il s'agit de mon père je l'éteint et le re-fourre dedans, sachant qu'il va remplir ma messagerie. Je tourne de nouveau la tête en direction des deux hommes, puis choisis d'aller me balader au delà de la propriété, prévenant ma nanny de mon départ.

Je marche d'un pas tranquille au bord de la route, mes chaussures fouettant l'herbe. Malgré le passage régulier des voitures, je m'efforce d'écouter le moindre bruit, tel que les aboiements du boxer de monsieur Cruz ou les cris des filles Quintas. Le son de la musique électro provenant de la dernière voiture de sport flambant neuve du fils Novais, ainsi que celui des talons aiguilles de madame Xavier claquant le goudron et de ses poches pleines d'achats compulsifs se cognant entre elles. Et oui, je connais ce quartier et ses habitants comme ma poche, bien que nous nous adressons la parole uniquement lors des réunions de voisinage ou pour aborder le sujet épineux de l'argent.

Néanmoins, j'aime vivre ici, loin de mon père et de ses bagnoles traînant partout dont les pièces détachées ornent autant son jardin que les étagères de son garage. À vrai dire, son terrain ressemble davantage à une décharge puant l'essence et l'huile moteur qu'à un lieu de vie. Pourtant, ma mère et moi avons habités onze ans sous son toit sans que jamais je ne me plaigne d'y être - certainement car il lui était encore fidèle à l'époque...

À ce jour, je demeure toujours incapable de lui pardonner sa faute ayant détruit leur mariage et son ex femme il y a sept ans. Par chance, aujourd'hui elle est de nouveau heureuse, ce qui devrait me ravir, sauf que je n'arrive nullement à apprécier son mari beaucoup trop parfait à mon goût. C'est en songeant à ceci que je capte que mes pieds m'ont amenés jusqu'à la maison de mon meilleur ami - lui et sa famille étant les seules personnes de ce quartier que j'apprécie, après ma mère évidemment. Sans réfléchir au préalable, je franchis son allée bétonnée, toquant à sa porte.

– Je te manquais déjà ?, lance t-il comme office d'accueil.

– Le jour où se sera le cas n'est pas encore né, crois-moi. Je viens simplement pour manger les gâteaux de ta mère, je le charrie.

– Entres au lieu de raconter des conneries. M'man, Alois est là !, s'écrit-il.

Sa mère, Cassilda, descend prudemment les gigantesques marches de l'escalier en marbre, ses hauts talons étant de véritables risques à la chute. Une fois cette étape passée, elle m'offre un grand sourire en me souhaitant la bienvenue chez elle. Me connaissant par cœur, son fils la prévient que je resterai pour le goûter, puis nous montons dans sa chambre. Je m'affale automatiquement sur le fauteuil en velours vert foncé de son bureau, soupirant.

– J'imagine qu'il y a une bonne raison à ta venue chez moi ?, il devine aisément.

– Mon père persiste à continuer de me contacter... Il ne comprend pas que je lui en veuille encore..., j'avoue.

Il se lassera à force, comme toujours.

– Bon, on joue à la console où on continue à parler des sujets qui fâchent ?, je lâche, ne désirant nullement parler plus de mon aîné.

J'ai besoin d'une revanche pour me remettre de ma défaite de la dernière fois, il réplique, décollant de son lit et me lançant une manette.

Nous jouons un long moment avant que mon estomac cri famine. Alors nous descendons goûter le moelleux au chocolat qu'a fait sa mère - celle-ci adorant cuisiner. Ensuite, je retourne chez moi dû à l'heure tardive.

Pendant que je marche parmi le quartier, je remarque que le soleil s'efface doucement, laissant place à un ciel pluvieux, alors je cours en espérant échapper à la pluie.

Arrivé à destination - en ayant couru un sprint sous la flotte - je constate que les artisans maçons sont en train de rassembler leur matériel sous ce temps pourri.

– Vous voulez de l'aide ?, je propose.

Le brun se préparait à refuser, sauf que son collègue l'a devancé, acceptant volontiers mon soutient. Je vais donc porter la bétonnière avec le fameux Gio', même s'il paraît peu enthousiaste à cette idée. La machine pèse plus lourd que je ne l'avait imaginé et je manque de l'échapper. Néanmoins, nous réussissons assez rapidement à la ranger parmi le fourgon, s'occupant du reste.

Quand nous avons enfin effectué cette tâche, celui que je ne connais pas me remercie puis se hâte de grimper du côté conducteur de leur véhicule. Le brun, lui, referme les portes de celui-ci et se tourne face à moi, se grattant le cou, ce tic nerveux étant apparemment récurrent chez lui.

– Merci beaucoup, dit-il, gêné.

Soudain, le tonnerre gronde et une pluie battante éclate, le faisant lever la tête.

J'y crois pas... même sous un temps pareil il est sublime ! Ses cheveux châtains collés à son front ainsi que les gouttelettes d'eau ruisselant sur son faciès au teint hâlé, ne font qu'accentuer son charme. Cependant, je demeure réaliste, lui préconisant d'aller s'abriter à l'intérieur du véhicule, que je lui désigne d'un geste du menton.

– Vous aussi, réplique t-il, montant du côté passager du véhicule.

Je les observe déserter la propriété, rentrant au chaud à mon tour.

~~

1* tarte à la crème portugaise.

2* plat à base de poulpe grillé généralement servi avec de l'huile d'olive et des pommes de terre cuites.

3* plat à base de morue, de pommes de terre, d'oignons et d'œufs.

4* riz au lait.

~~

NDA

Coucou 👋,

Voici le premier chapitre de ma fiction MxM !

N'hésitez pas à me donner vos avis en commentaires ( toujours dans le respect et la bienveillance ) et merci d'avance à ceux et celles qui s'arrêteront sur cette histoire 🫶 !

Bisous, EW 😘

Comment this paragraph

Comment

No comment yet