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Maddy
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Chapitre 4

Ce rêve encore ... le même corbeau aux yeux violets, la même silhouette d'un homme, le même médaillon et les mêmes paroles. J'ouvre les yeux, le souffle saccadé, le lit trempé de sueur. Je me redresse et je mets ma tête entre mes mains. Ce rêve n'a vraiment aucun sens, ça en devient ridicule.

Je décide finalement de sortir de mon lit pour me diriger vers la salle de bain. J'accueille la douche avec un grand plaisir. C'est sûr qu'être dégoulinante de sueur n'est pas vraiment agréable, croyez-moi sur parole. Une fois fini, je m'habille de la même façon qu'hier. Après tous mes vêtements ne sont pas sales, et de toute façon le reste de mes vêtements sont répartis dans trois ou quatre cartons d'après les dire d'Angèle.

Je descends les escaliers et je traverse le salon pour aller à la cuisine. Ma mère se trouve assise sur un tabouret du comptoir face à une tasse de café fumante. Elle tourne la tête dans ma direction, me fixe de ses yeux gris avec ce qui semble être du remord ou de la tristesse.

" Bonjour ma chérie, tu as bien dormi ? "

" Hummm ... "

Je ne pris pas la peine de parler ni même de la regarder. J'ouvre le frigo et j'inspecte le contenu. Elle soupire en se frottant la tempe avec deux doigts.

" Écoute, je suis désolée ... Mais comprends-nous nous n'avons pas le choix. Et tu verras ce n’est pas si mal le pensionnat, tu te feras de nouveaux amis et ... "

Je referme violemment la porte du frigo ma brique de lait chocolaté dans la main. Je me tourne alors vers elle, lui gratifiant au passage de mon plus beau regard noir.

" N'essaie même pas de m'envoyer en pensionnat. Je ne veux pas de nouveaux amis ceux que j'ai me conviennent très bien. " dis-je d'un ton sec et froid.

" Nous n'avons pas le choix. Ton père et trop occupé avec sa secrétaire en minijupe et moi je croule sous le travail. "

" On a toujours le choix maman. "

Elle pince les lèvres face à ma froideur. Elle se sent sûrement blessée par mes paroles mais temps pis, je ne peux pas pardonner ce qu'il s’est passé. Je pose les mains sur le comptoir et plante mon regard dans le sien.

" Sauf que vous, vous ne m'avez pas laissé le choix. Je n'ai même pas le droit de dire un mot. Je ne pourrai certainement jamais pardonner papa pour ce qu'il t'a fait subir mais là ... "

Je me dirige vers la porte, j'eus le temps de voir quelques larmes couler sur les joues de ma mère. Mon cœur se serre mais je ne me retourne pas. Je me saisis au passage une petite brioche aux pépites de chocolat et une pomme. J'arrive à l'embrasure de la porte.

" Merci pour tout maman. Tu n'as plus à t'inquiéter pour moi. Je vais voir grand-mère aujourd'hui et je resterai avec elle désormais. Ça vous évitera des frais de pensionnat. "

J'entends ma mère éclater pour de bon en sanglots tandis que je prends mon sac à dos à la hâte et j'enfile ma paire de bottines noires. Je sors de cette maison et colle mon dos à la porte d'entrée.

L'air frais me fait du bien. Je souffle un bon coup pour reprendre le contrôle de mes émotions. Après tout c'est tout de même ma mère. Le ciel est gris, il va sûrement pleuvoir aujourd'hui, encore une fois. Je me mets finalement en route, je n'ai plus de temps à perdre.

Arrivée dans la grande rue où se trouvent tous les petits commerces de la ville, j'entame ma brioche suivie par ma pomme. J'observe tout autour de moi. C'est calme il y a très peu de monde, après tout c'est normal les boutiques n'ouvrent qu'à 9h30 et il n'est que 8h10. Je continue mon chemin dans une petite rue perpendiculaire à la grande rue. Cela doit faire 5 minutes, je me dis qu'il est temps pour moi de boire ma brique de lait chocolatée. Une pure merveille, je raffole de cette boisson divine. Je porte la paille à ma bouche et j'avale une gorgée de mon précieux liquide. Je soupire de satisfaction. J'arrive à une intersection je dois la traverser pour ensuite arriver dans le quartier nord de Gardenwood.

Mais quelque chose me percute de plein fouet me faisant perdre l'équilibre. Pendant ma chute j'ai eu l'impression que le temps s'arrête, du moins c'est mon impression. La chose qui m'a percuté n'est autre qu'un jeune homme d'environ 20 ans. S'il y a un mot pour le décrire je devrais dire "à croquer". Ses cheveux sont aussi noirs que les miens, mais plus longs que moi remonté en une queue de cheval mi- haute. Ils volent au vent et j'ai pu apercevoir quelques mèches lui tomber sur le visage. Il est en train de courir, son long manteau noir virevoltant dans sa course laissant une superbe vue sur des longues jambes fines mais musclées. Son visage est marqué par des traits fins et gracieux, des pommettes légèrement rehaussées et une peau blanche comme neige.

Il me fixe pendant ce qui me parait une éternité. Après tout le temps s'est arrêté. Ses yeux ... ils sont violets. Je tombe mais je m'en fiche complètement, tellement je suis obnubilée par ses yeux. Mon souffle se coupe, mon cœur rate un battement.

Ce qui me ramène à la réalité c'est les hurlements de deux hommes en noirs qui ordonnait au beau gosse super mignon de s'arrêter. La douleur que me provoque ma chute me fait grogner. Je porte une main sur mes fesses et me les frottent en grimaçant. Génial je vais avoir un beau bleu et en prime je ne vais plus pouvoir m'asseoir sans mettre au minimum deux coussins. Et ultra rembourrés si je veux pouvoir tenir ne serai ce qu’une heure de cour au lycée.

Les deux hommes passèrent devant moi.

Non mais je rêve ! Aucun de ces trois guignols ne s’est arrêté pour me demander si je vais bien ! Quelle bande de mal élevés. Mon agacement tombe bien vite lorsque je vois le crime le plus abominable qui existe sur terre. Le crime qui mérite automatiquement la peine de mort. La brique de ma précieuse boisson divine renversée et vidée au sol. Ça y est, c'est bon, ma journée vient d'être gâchée. Un vrai cauchemar. Je retire ce que j'ai dit il n'est pas mignon du tout. Et de toute façon mignon ou pas je vais lui faire la peau à cet imbécile. Il va regretter ce qu'il a fait et de m'avoir croisé. Non encore mieux, il va carrément regretter d'être née.

Toujours folle de rage je me dirige vers la maison de grand-mère. Elle est petite d'apparence mais très volumineuse de l'intérieur. Elle est en pierre et possède un petit palier et des volets vert pâle. La maison en pierre est entourée de verdure, de buisson en tous genres et des plantes grimpantes recouvrent une partie de la façade.

Je sais que grand-mère et là chez elle car elle ne travaille pas le mercredi, allez savoir pourquoi.

J'entrais donc sans même frapper et m'avance vers la cuisine. La maison est remplie de plantes en tout genre. Après tout elle est fleuriste du coup on peut dire qu'elle a la main verte ma grand-mère. La porte mène directement sur son salon. Les vieux meubles se marient tellement bien avec la fraîcheur qu'apportent les plantes. La cheminée crépite doucement éclairant les vieilles poutres en bois du plafond. Un grand canapé marron rembourré et une petite table basse recouverte de petits pots de fleurs roses, jaunes et oranges, font faces à la télé qui est entourée d'une espèce de plante grimpante. Elle encadre parfaitement la télé sans pour autant gêner la vison de l'écran. Deux fauteuils dans le même style que le canapé se trouve près de la cheminée.

Ma grand-mère aime beaucoup lire, c'est d'elle que je tiens le goût de la lecture. Trois bibliothèques se trouvent collées au mur en face d'une imposante table en bois massif avec ses chaises autour d'elle. C'est non loin de là que se trouve l'entrée de la cuisine. Elle est encadrée par une arche végétale qui prend la totalité du mur à la droite de la cheminée. Je passe sous l'arche et pénètre dans la cuisine. Grand-mère releva la tête de ça tarte aux pommes.

" Tiens, bonjour ma petite rose. Qu'est-ce qu'il t'amène ici ? "

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