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2 - 🥀
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4 - Chapitre 1
5 - Chapitre 2
6 - Chapitre 3
7 - Chapitre 4
8 - Chapitre 5
9 - Chapitre 6
10 - Chapitre 7
11 - Chapitre 8
12 - Chapitre 9
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EliCalve
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Chapitre 2

Dorian. 11 heures 43. Vancouver, Colombie-Britannique.

Pourquoi tout se passe mal aujourd'hui...?

Je n'ai rien compris au cours, je me suis fait surprendre à regarder la fille dont je suis amoureux et c'était gênant comme pas possible. Je ne peux même pas aller m'expliquer parce qu'Amara est parti chez elle.

Mon père n'allait pas bien ce matin, il n'est donc pas allé travailler et je n'ai pas de nouvelle de lui. Je ne sais pas s'il est allé à l'hôpital comme ma mère lui a conseillé, j'ai essayé de l'appeler une dizaine de fois et je n'ai eu aucune réponse.

Je passe ma main dans mes cheveux, quelques mèches retombent sur mon visage.

- Alors, tu vas lui parler ?

Je sais déjà qu'il veut que je parle à Amara, mais je ne peux pas. Je n'y arrive pas...
Je ferme les yeux avant de soupirer.

- Non... je ne vais pas lui dire, je ne peux pas lui dire et de toute façon, elle est partie chez elle.

Je vois Zéphyr lever les yeux au ciel. Il n'est plus capable de moi et à vrai dire, je suis sûr que si ça serait l'inverse, moi non plus, je ne serais plus capable de lui. Je ne fais que de parler de la même personne et je comprends qu'il veuille que ça change.

- Si tu ne lui dis pas, je vais le faire Do, sérieusement ça fait trois ans que tu es amoureux, il serait tant qu'elle le sache.

Je fronce les sourcils. Il ne va pas faire ça...?

- Quoi ? Mais tu ne peux pas faire ça, Zeph si toi et moi, on est pote, tu ne le feras pas, tu ne peux pas lui dire.

Il me regarde avec un demi sourire. Il a quelque chose de pas bon dans la tête, je le sens.

- Évidemment que je suis capable de lui dire, mais je vais te laisser la chance de le faire et je suis prêt à parier que tu le feras.

- Je te déteste, tu n'es pas un vrai ami !

Il sourit en se passant la main dans ses cheveux blonds. Le pire dans cette histoire est qu'il sait ce qu'il fait... Il n'a pas honte d'agir ainsi...

Mon meilleur ami est en fait un connard !

- Tu veux jouer à ça, très bien, mais saches que c'est moi qui vais gagner. Je sais que tu ne lui diras pas, à moins que je te force à le faire et crois-moi tu finiras par lui dire, sinon tu souffriras énormément, il est possible que tu souffres quand même, mais au moins, tu seras fixé.

Je ne comprends pas ce qu'il veut dire, mais je n'ai pas le temps de lui demander avant qu'il se retourne et qu'il parte. Je le sens mal... J'espère qu'il ne va rien faire de stupide... J'espère qu'il ne va pas réellement me trahir, il veut peut-être seulement me faire une frayeur...

Mon téléphone se met à sonner. C'est ma mère, c'est bizarre, elle ne m'appelle jamais pendant les heures du lycée parce qu'elle ne sait pas quand je suis en classe. J'appuie sur le bouton répondre avant d'amener le portable à mon oreille.

- Maman, est-ce que tout va bien ?

Je l'entends pleurer de l'autre côté du téléphone. C'est évident qu'il se passe quelque chose...

- Maman, dis-moi ce qu'il se passe...

Elle continue de pleurer.

- Ton père... il a un cancer...

Je sens mon cœur accélérer, mon père ne peut pas avoir un cancer, il est trop jeune... Il ne peut pas mourir... Je ne peux pas croire que ça se reproduit, pas deux fois, pas mon père...

Je ferme les yeux.

- Il va s'en sortir ? Il ne va pas mourir ? Maman, dis-moi qu'il ne va pas mourir...

- Je ne sais pas Dorian, je ne sais pas, il va suivre des traitements, mais ce n'est pas garanti qu'il survivra...

On termine la conversation puis j'arrête l'appel. J'ai besoin de prendre l'air, j'ai besoin de faire quelque chose pour me changer les idées.

Je me dirige vers la sortit, je franchis la porte puis me dirige vers ma voiture. Je sors mes clés de ma poche de jeans avant de déverrouiller mon véhicule. Je m'assois sur le siège du côté conducteur. Je ne peux pas m'empêcher d'être en colère, je ne comprends pas pourquoi je dois revivre la même chose qu'il y a huit ans.

Je suis couché sur mon lit, je fais mes devoirs de français, sérieusement, il n'y a personne dans ce monde qui aime avoir du travail après l'école, je ne comprends pas pourquoi c'est légal, on a envie de se reposer après une journée de cours. J'entends ma mère arriver du travail et monter les escaliers. Elle toque à ma porte avant d'entrer dans ma chambre.

- Coucou, mon bébé, tu as passé une belle journée ?

Ma journée était mauvaise, mais je ne sais pas trop comment le dire.

- Oui, ma journée était super, j'ai appris beaucoup de chose.

Elle m'offre un sourire, je sais qu'elle a compris que je mens, mais que je ne veux pas en parler, donc elle ne va pas me poser des questions.

- En fait, je ne suis pas venue te voir pour parler de ta journée, j'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer, c'est ton grand-père, tu sais qu'il a un cancer et qu'il suit un traitement, mais ça ne fonctionne pas, il a été transféré à l'urgence et les médecins disent qu'il a peu de chance de s'en sortir...

Quoi ? Non, ce n'est pas possible, mon grand-père m'a toujours dit qu'il n'allait pas mourir avant plusieurs années...

Il ne peut pas mourir...

- Dorian, on va aller le voir à l'hôpital, je te promets que tu vas pouvoir lui dire au revoir.

Des larmes coulent sur mes joues. Je me lève rapidement de mon lit, je m'habille avec des vêtements au hasard avant de sortir de la pièce avec ma mère. On descend les escaliers, on se dirige vers la porte, je mets mes chaussures avant de sortir de la maison et de me diriger vers la voiture.

Une larme coule sur ma joue à se souvenir. Mon grand-père est la personne qui m'a élevé, il était plus présent pour moi que mes parents... Pendant, mon enfance parce que l'année de mes dix ans, il est mort...

Je sens mon cœur se briser juste en pensant à ses mauvais moments qui font partie de mon passé. Il était la personne que j'aimais le plus au monde, en fait, il l'est toujours...

Je démarre la voiture avant de commencer à rouler, j'accélère, je veux me sentir vivant et la vitesse est une des seules choses qui me fait me sentir ainsi. J'agrippe fermement le volant et mes jointures deviennent blanches à cause de la force que j'exerce dessus. Mes mains me brûlent, mais je ne relâche pas la pression.
Mon objectif est atteint, au moins, je me sens revivre...

Je ralentis, je ne veux pas que la police m'arrête parce que je roulais trop vite. Je relâche un peu la pression de mes mains.
J'arrête la voiture, je me suis rendu devant chez Amara sans m'en rendre compte...

Je ne peux pas aller cogner à sa porte, elle me prendrait pour un fou, elle ne me connaît même pas.
Je soupire, je ne peux pas rester ici, si elle sort dehors et qu'elle me voit, je ne pourrais pas lui dire la vérité. Je ne peux pas lui dire que je sais où elle habite parce qu'un soir, je l'ai vu pendant qu'elle courrait et je l'ai suivi...
Et je ne veux pas lui mentir...

Je démarre la voiture avant de reprendre la route. Après une quinzaine de minutes, je suis enfin arrivé chez moi. Je rentre à l'intérieur, je ne prends pas la peine de regarder s'il y a quelqu'un, je sais déjà qu'il n'y a personne, ma mère doit être à l'hôpital avec mon père, j'espère qu'il va bien, je ne veux pas revivre la même histoire qu'il y a huit ans...

Je dois vraiment me changer les idées, je ne sais pas comment, mais ce n'est pas important, je dois juste oublier ma mauvaise journée.

Je m'assois sur le canapé, je prends ma tête entre mes mains avant de soupirer. Je sens mes yeux piquer alors, je les ferme pour m'empêcher de pleurer. Je me lève, je me dirige vers mon bar personnel, je me verse un verre de whisky avant de retourner m'assoir à ma place initiale. L'odeur de la boisson s'infiltre dans mes narines, je bois mon verre d'un coup, le goût me brule la langue. Mes yeux redeviennent humides, mais j'essaye de ne pas pleurer, je m'en empêche à vrai dire...

Je dépose le verre sur la table basse avant de retirer mon t-shirt et de le lancer vers la salle de bain, enfin, je crois qu'il a atterri près de cette pièce. Je ne prends pas le temps d'aller vérifier, je reste assis sur le canapé. Je passe ma main sur mon visage, j'ai des beaux souvenirs avec mon père et je pensais en avoir d'autres, mais ce qui est beau est rarement éternel...

Je nous revois encore faire nos parties de jeux vidéo alors que je n'avais que douze ans, nos matchs amicaux de tennis quand j'avais quatorze ans. Nos activités à la plage durant toute mon enfance, nos conversations à propos des filles, d'une fille...

D'une seule et même fille, ça a toujours été elle, ça a toujours été Amara...

Je prends mon téléphone, je compose le numéro de ma bien-aimée sans pour autant appuyer sur appeler. Elle trouverait bizarre qu'un inconnu lui téléphone, elle ne m'a jamais donné son numéro, j'ai mené mon enquête. C'est bizarre de cette façon... C'est comme si, j'étais fou... Je le suis peut-être...
Tout va mal dans ma vie en ce moment...

Ça va jusqu'à mon amitié avec Zéphyr, je ne comprends pas ce qu'il s'est passé, mais ça me blesse, c'est mon meilleur ami et je ne veux pas le perdre. Je ne veux plus jamais perdre personne...

J'efface le numéro de mon téléphone avant de le remplacer par celui de mon ami. J'appuie ensuite sur appeler, je dois lui parler. Je dois savoir ce qu'il lui a pris, ce qu'il voulait dire. Je dois comprendre pourquoi, il est en colère contre moi. Je ne comprends pas pourquoi, je dois vivre des pertes une après les autres, je n'ai pas le temps de me remettre d'un deuil que je dois en revivre un autre. Je ne suis plus capable de cette situation, je veux que ça change, mais je ne sais pas comment je pourrais faire en sortes que ce changement arrive.

Je ne pense pas que ça soit à moi de décider, à vrai dire, il arrive ce qui doit arriver...

Zéphyr ne me répond pas.

******

Je marche dans les couloirs du lycée en sentant mon cœur battre à toute vitesse, je regarde mes pieds, je dois parler à mon meilleur ami. Mes mains sont moites à cause du stress. Tout à coup, je sens quelque chose me heurter, je relève la tête, ce n'est pas quelque chose, mais quelqu'un, c'est Amara, je sens les battements de mon cœur s'accélérer, il bat plus vite que la normale, ça ne fait aucun doute. Elle se penche pour récupérer le livre qu'elle a fait tomber. La fille que je convoite se trouve devant moi, ce n'est pas possible, ça doit être un rêve...

- Salut...

Elle me fait un petit sourire avant de se relever.

- Je suis désolé, je ne regardais pas où j'allais, j'étais perdu dans mes pensées, tu sais quand tu penses à ton passé merdique et que tu n'arrives pas à te concentrer sur autre chose, je devrais peut-être me taire, je suis désolé, je parle trop.

Amara est réellement entrain de me parler, Amara me raconte sa vie ? Je parle avec la fille de mes rêves. J'essaie de paraître normal, mais je ne suis pas sûr que ça fonctionne. Je lui fais un petit sourire.

- Tu n'as pas à t'inquiéter Amara, je ne trouve pas que tu parles trop et j'aime bien t'écouter, enfin, je veux dire, ça ne me dérange pas que tu parles, je veux bien t'écouter...

Je passe pour un idiot, je sens mes joues chauffer, elles doivent être toute rouge. Je devrais partir, mais je ne veux pas, je parle pour la première fois à la fille que j'ai toujours voulue et je ne veux pas que cette conversation cesse, je voudrais qu'elle ne se termine jamais, qu'elle s'améliore, mais qu'elle ne se termine pas.

- Comment tu connais mon prénom ? Est-ce qu'on s'est déjà parlé ? Je suis vraiment désolé si c'est le cas, mais je n'en ai plus le souvenir.

Je crois que je n'aurais pas dû dire son prénom, je ne sais pas quoi répondre à ces questions, je ne veux pas lui mentir, mais je ne peux pas lui dire la vérité, je dois lui dire quelque chose de vrai, mais il ne faut pas que ça me nuise ou que ça me fasse honte.

- On est dans la même classe et ce n'est pas difficile de retenir le prénom des jolies filles comme toi... surtout que tu es dans ma classe depuis de nombreuses années.

Elle me fait un petit sourire avant que son amie arrive, elle me salue. Je lui souris en retour, je crois qu'elle s'appelle Ophélia, mais je ne suis pas certain. Elle regarde Amara avec un regard qui parle pour elle, je n'arrive pas à le déchiffrer, mais je sais qu'il veut dire quelque chose. Elle me regarde ce qui me laisse penser qu'elles ont déjà parlé de moi. J'espère que ce n'est rien de mauvais si c'est le cas.

- J'ai oublié de le dire, mais moi, c'est Dorian.

Ophélia me lance un regard, je crois qu'elle se doute que j'aime plus que bien sa meilleure amie. J'ai envie de l'inviter à sortir, mais je suis vraiment terrorisé à l'idée qu'elle me rejette. Je ne crois pas que je le supporterai. Je préfère ne rien tenter, mais j'ai peur de la voir avec un autre, je veux qu'elle soit heureuse, mais je ne sais pas, je ne veux pas qu'elle soit avec quelqu'un d'autre non plus.

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Et voilà, le chapitre 2 est enfin posté. 🥳

J'espère qu'il vous plait. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

Bisou. 💕

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