Loading...
1 - Trigger Warning
2 - 🥀
3 - Prologue
4 - Chapitre 1
5 - Chapitre 2
6 - Chapitre 3
7 - Chapitre 4
8 - Chapitre 5
9 - Chapitre 6
10 - Chapitre 7
11 - Chapitre 8
12 - Chapitre 9
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
EliCalve
Share the book

Chapitre 1

Amara. 10 heures 24. Vancouver, Colombie-Britannique.

Le cours de madame Charet n'est vraiment pas intéressant, elle ne fait que de parler de ses enfants, habituellement quand un professeur parle de sa vie, tout le monde est heureux, mais cette fois-ci, il n'y a rien de plus endormant que ce qu'elle dit.

- Tu crois que son mari arrive à la supporter tous les jours ?

Je ne peux pas m'empêcher de lâcher un petit rire, j'essaye de ne pas faire trop de bruit, je ne veux pas que la professeure entende ce qu'on dit.

Je ne peux pas croire qu'Ophélia dise quelque chose comme ça sans scrupules, ma meilleure amie n'a jamais eu aucun filtre. Elle dit ce qu'elle pense et peu importe les conséquences.

- Je me demande surtout si elle a un mari, elle nous parle de ses enfants, mais jamais, elle ne la fait à propos d'un homme...

C'est méchant ce que je viens de dire, je ne peux pas croire que j'ai dit ça, je pense qu'Ophé exerce une influence sur moi. Je ne sais pas encore si elle est bonne ou mauvaise...

Elle me lance un regard de surprise avant de se mettre à rire. Elle non plus, elle ne s'attendait pas à ma réplique.

Je remarque qu'un garçon me fixe, j'ai l'impression qu'il est perdu dans ses pensées, je n'arrive pas à savoir s'il le sait qu'il me regarde, ses joues deviennent rouges et il détourne le regard, il est gêné. Je lui fais un petit sourire pour lui faire comprendre que ce n'est pas grave et que je comprends qu'on ne contrôle pas nos yeux quand on est dans notre tête. Oui, un simple sourire arrive à dire autant de chose.

Il met sa tête dans ses mains, il n'ose pas me regarder.

- Il est mignon.

Mon amie pense probablement que je regardais ce mec parce qu'il est beau, elle a raison sur ce point, il n'est pas moche, mais ce n'est pas pour cette raison que je le fixais. Elle ne me croirait pas si je lui disais la vérité, je dois faire en sortes de changer le sujet sans qu'elle ne se rende compte.

- Maintenant que tu le dis, c'est vrai qu'il est mignon, mais je ne suis pas intéressée par lui, je suis intéressé par personne, ils agissent tous comme des enfants ici.

Elle soupire, elle veut que je rencontre quelqu'un, mais je lui répète la même chose à chaque fois : Un copain, c'est une personne de plus qui nous abandonne. J'ai lu cette phrase quelque part, je ne me souviens plus où, mais cette citation m'a marqué, elle est d'une réalité.

Elle sait que je ne suis pas prête à trouver l'amour.

Le cours se termine et je prends mon téléphone. J'ai un message de mon frère, Lucas. Je compose son numéro tout en marchant dans les couloirs. Après trois sonneries, il décroche.

- Salut frangine, je voulais juste m'assurer que tout va bien.

Il prend de mes nouvelles toutes les semaines, il sait que je ne suis pas coupable et il a essayé de le faire comprendre à nos parents sans succès.

- Je vais bien Lulu, je ne suis plus en colère, il était temps que je passe à autre chose, les parents ont des raisons de croire que je suis la personne qui l'a fait, après tout, j'étais supposé être seul à la maison...

Je l'entends soupirer. Il n'est pas du même avis que moi. Il ne croit pas que je devrais être traité de cette façon, il ne comprend pas pourquoi tout le monde m'a abandonné, il ne comprend pas pourquoi j'ai été envoyé à des milliers de kilomètres.

Les bougies qui sont dans ma chambre sont allumées, l'électricité est coupée.

Je joue avec mes poupées, ma préférée est Katherine, elle est blonde aux yeux bleus, elle me ressemble un peu. Elle est plus vieille, je n'ai que neuf ans alors qu'elle, elle est une adolescente, enfin, je crois.

J'entends la porte d'entrée ouvrir.

- Ama, ma maman, elle a dit que je pouvais venir pour jouer avec toi.

J'entends Camille monter les escaliers en courant. Ma meilleure amie arrive dans ma chambre avant de se mettre à rire.

Je retiens mes larmes, ce souvenir me hante depuis des années, je ne me sens pas bien à chaque fois qu'il me revient.

- Et toi comment tu vas ? Zane est toujours aussi beau ?

Il se met à rire, il sait que plus jeune, j'avais le béguin pour son meilleur ami. Je ne ressens plus la même chose qu'avant, mais j'en reparle à chaque fois qu'il faut détendre l'atmosphère. Mon frère sait que c'est une technique, mais il me laisse faire parce qu'il comprend que je ne veux pas parler des moments douloureux de mon passé.

- Je vais t'envoyer une photo si tu veux, physiquement, je crois qu'il va te plaire, mais il a changé à l'intérieur, je crois qu'il est amoureux d'une fille.

Ce n'est pas possible, je ne peux pas y croire. Je ne peux pas l'imaginer amoureux de quelqu'un. Non, ce n'est pas possible.

- Je ne te crois pas. Zane Alves, amoureux ? Tu dois faire erreur, ce n'est pas possible.

À vrai dire, je suis persuadée que Lucas dit la vérité, tout le monde tombe en amour, un jour, mais je ne croyais pas que le meilleur ami de mon frère pouvait ressentir des émotions, je savais qu'il allait trouver l'amour, mais je pensais que ça allait arriver dans une dizaine d'années, peut-être même une vingtaine.

- Il dit qu'il ne l'aime pas, mais honnêtement, je crois qu'il ment, il la suit partout, il sait tout d'elle, je crois même qu'il rêve d'elle, parfois, mais elle, elle a un copain, elle ne sait pas qui est Zane, elle ne le connait même pas.

Il est complétement obsédé par elle, je ne pensais vraiment pas que c'était possible, lui qui n'a jamais montré de sentiments.

- Je vais devoir y aller Lulu, j'ai mon prochain cours, on se rappelle bientôt.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre avant de raccrocher. Je soupire, ma journée ne va pas bien se passer, je le sens. Je ne suis pas sûr d'y arriver. Je sens mes yeux se remplir de larme, je les ferme pour m'empêcher de pleurer. Tout va bien se passer, je n'ai pas à m'inquiéter...

Le monde n'est pas normal, la planète est sur le point d'exploser, enfin pas réellement, mais les gens la détruisent...

Tout a changé, rien n'est comme avant, j'ai l'impression que personne ne le sait, personne ne se rend compte de la situation.

Mais ce qui me perturbe le plus est que Zane a des sentiments autre que de la haine ou du dégoût...

- Le mec dont j'étais amoureuse durant mon enfance, oui celui qui n'avait aucune émotion et bien ce mec est amoureux, en fait, il est carrément obsédé par une fille, toi qui est la seule à qui j'ai raconté toute l'histoire, tu dois avoir une opinion, moi, je ne sais pas quoi en penser, est-ce que tu peux y croire ? En plus, la meuf ne le calcule pas.

Ma meilleure amie me regarde choquée, elle ne s'attendait pas à ce que je dise ça. Mes paroles ne faisaient pas vraiment de sens en plus...

- Zane n'a jamais été et il ne sera jamais l'homme qu'il te faut, tu ne te rends pas compte, mais il y a un mec dans ce lycée, il est fou de toi, tu devrais lui donner une chance.

Elle a raison...

Mon ancien béguin n'est pas fait pour moi et je le sais...

Je regarde mon amie en souriant pour lui démontrer que je suis d'accord avec elle.

Je ne suis plus amoureuse de lui dans tous les cas.

Les sentiments amoureux, c'est pour les faibles, c'est ce qu'il m'a dit quand il a appris que je l'aimais...

Et il avait raison, je l'ai compris après quatre ans.

Mais aujourd'hui, Zane a oublié son dicton alors, je ne peux que penser que c'est de moi qu'il ne voulait pas...

- Je suis passée à autre chose, je n'ai plus de sentiments pour lui depuis longtemps, il m'a dit que l'amour, c'est pour les faibles, je ne suis pas faible, je ne le suis plus.

Elle soupire, elle sait que je ne dis pas ça pour la blesser, mais elle a un copain, donc c'est comme si je l'insultais. Je ne veux pas qu'elle pense que c'est le cas. Je lui fais un petit sourire pour m'excuser, elle fait de même pour que je sache qu'elle n'est pas en colère. Elle sait que mes intentions ne sont pas mauvaises, j'ai vécu de mauvaises choses, c'est ce qui m'a rendu comme je suis. Je ne suis pas méchante comme certains le pensent, je ne suis pas égoïste, je ne pense pas qu'à moi, mais j'en donne l'impression et ça me blesse parce que ce n'est pas ce que je veux. Je ne veux pas que les gens pensent que je suis quelqu'un de méchant, je ne suis pas quelqu'un de mal. Et si c'était le cas...?

- Je crois que je vais rentrer chez moi, je ne me sens pas très bien, je n'ai pas la force de rester le reste de la journée, je suis désolée.

Ophé hoche la tête, elle sait que j'ai des difficultés à rester à l'école parce que je pense trop. Mes pensées sont rarement roses, elles sont plus sombres. Si quelqu'un entrait dans ma tête, il penserait probablement que je suis folle.

- Tu veux que je vienne avec toi ? Tu dois avoir besoin de compagnie et en plus, c'est flippant de marcher seule.

Je souris, mon amie n'aime pas être à l'extérieur en étant seule parce qu'elle a vécu de mauvaises expériences quand elle était plus jeune. Elle est traumatisée de son passé, mais au moins elle, elle a presque réussi à passer à autre chose. Elle arrive à faire confiance, mais seulement quand on lui prouve qu'on en est digne. Elle ne l'offre pas facilement, mais quand elle le fait, elle le fait pour de vrai.

- Non, tu dois aller en classe, je ne veux pas te faire manquer les cours pour une raison aussi futile, tu me passeras tes notes, je veux les rattraper plus tard, j'espère que ça ne va pas être trop important ce que je vais manquer.

Elle me regarde avec inquiétude. Elle sait que je vais être capable de m'en sortir, mais elle a quand même peur de ce que je pourrais faire sur un coup de tête. Je lui souris pour la rassurer.

Je me retourne pour me diriger vers la sortie. J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles avant de commencer à avancer. Je franchis la porte du lycée, l'air frais me fait du bien.

Je marche vers chez moi, je prends plusieurs rues avant d'arriver devant mon appartement.

Je monte les escaliers en sortant mes clés de ma poche. J'ouvre ma porte en soupirant de soulagement, je suis enfin arrivée à la maison...

Je retire mes chaussures avant de me laisser tomber sur le canapé. Les coussins moelleux s'enfoncent sous mon poids. Je ferme les yeux, je veux seulement prendre le temps de me reposer, je ne veux rien d'autre qu'un moment où je pourrais m'occuper de moi sans me soucier de rien d'autre.

Je crois que je vais prendre des jours de vacances sans personne pour me déranger...

____________________________________________________________

Voilà le chapitre un, je suis trop contente d'enfin le publié.

N'hésitez pas à aller voter sur mon compte fyctia.

J'espère que l'histoire vous plais.

Bisou ❤️

Comment this paragraph

Comment

No comment yet