« Je suis une guerre silencieuse, un poison délicieux » — Lana Del Rey
Nova Núxta
Santorin, Grèce
"There are roses in between my thighs and fire that surrounds you..."
La voix de Lana Del Rey s'étire dans l'air, un murmure alangui qui semble se fondre dans la nuit.
Honeymoon résonne doucement, une mélodie envoûtante qui glisse sur ma peau comme une caresse invisible.
L'air nocturne s'invite dans la pièce, effleurant mon cou, se mêlant à la brume parfumée qui s'élève de mon bain.
Dehors, l'obscurité s'étend à perte de vue, profonde et mystérieuse.
Les étoiles y brillent faiblement, comme des promesses chuchotées à des amants trop lointains.
Je suis plongée dans un bain de roses rouges, l'épiderme caressé par leur parfum capiteux.
Le vin danse dans mon verre, sombre et velouté, avant que mes lèvres teintées du même carmin que mes ongles soigneusement manucurés, ne viennent en savourer la brûlure. Un goût d'interdit.
La nuit m'appartient autant que je lui appartiens.
Elle m'enlace de son voile obscur, veille sur moi comme une amante jalouse.
On me devine fragile sous la soie qui effleure ma peau satinée, sous les effluves enivrants qui me précèdent.
Mais ils oublient que le venin aussi peut se draper d'élégance.
Le chaos est une danse que j'exécute à la perfection.
Un pas après l'autre, je navigue entre les ombres, flirtant avec le danger comme une rose caresse ses propres épines.
Ce monde anéantit ce qu'il ne peut comprendre et tente de soumettre l'indomptable.
Mais, je ne me courbe devant personne.
Une dernière danse avant que l'obscurité ne m'embrasse de son voile d'ombre.
Je suis comme les étoiles..
Éphémère et indomptable, je m'embrase en silence, laissant derrière moi une traînée de lumière vouée à s'éteindre.
Érèbe Di Rosa
Rome, Italie
"But I'm not scared, there's nothing to lose now that I've found you..."
La voix de Lana Del Rey se déploie dans la nuit, douce et languissante, comme un secret soufflé du bout des lèvres.
Les rues de Rome, noyées sous la lueur pâle des étoiles, frémissent au rythme des pas solitaires qui résonnent sur les pavés humides.
Ici, l'histoire murmure à travers les façades érodées, sous le regard impassible des statues fatiguées, figées dans une éternité silencieuse.
Témoins muets d'un monde qui s'effondre dans l'ombre.
La nuit m'enlace comme une amante ancienne.
Elle s'infiltre dans mes pensées, glisse sur ma peau d'une caresse trop familière, tisse autour de moi un voile d'ombres et de murmures.
Elle ne me juge pas.
Elle m'accueille.
Les étoiles brillent, hautes et silencieuses, indifférentes aux ruines et aux âmes perdues.
D'autres les contemplent, cherchant un signe, une lueur d'espoir dans l'étreinte du ciel.
Mais, je ne suis pas de ceux qui espèrent.
Le chaos danse autour de moi, insaisissable, indomptable.
Il vit en moi.
Il imprègne mes pas, s'accroche à moi comme un parfum trop capiteux, comme une ombre qui persiste, indélébile, dans chaque soupir.
On me croit froid parce que je parle peu, parce que je me fonds dans la nuit et la laisse m'habiter.
Mais ils oublient que les ténèbres ne sont pas vides : elles regorgent de vérités que la lumière refuse de voir.
Ce monde veut briser ce qu'il ne comprend pas, soumettre ce qui refuse de plier.
Mais je ne faiblirai pas.
Une dernière lueur, aussi brillante que l'éclat ultime des étoiles, avant l'effondrement.
Je suis comme les étoiles..
Sauvage et insoumis, je m'embrase dans le silence de la nuit, laissant derrière moi qu'une lueur vouée à s'évanouir dans l'infini céleste.