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1 - Note D’Auteur
2 - Prologue
3 - Chapitre 1 : Place du Marché
4 - Chapitre 2 : Soirée et pizza
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Chapitre 2 : Soirée et pizza

PDV Gaëtan Lopez

Une pointe de satisfactions monte en moi face à la vue de ce spectacle. Dehors, plusieurs centaines de mètres plus bas, la place est illuminée par les gyrophares et les signalisations de catastrophes.

Par la fenêtre légèrement ouverte, la cacophonie extérieure me parvient jusqu'aux tympans. Des pleurs d'enfants sont mêlés aux cris de leurs parents. La poussière vole dans les aires et les ambulances font des allers retours jusqu'à transporter les blessés.

Derrière moi, j'entends le son d'une porte qu'on ouvre mais que l'on ne referme pas. Je détourne le regard de la fenêtre pour me concentrer sur le nouvel arrivant.

Un jeune homme d'une vingtaine d'années aux cheveux bruns se tient face à moi. De sa silhouette élancée, il bloque l'entrée et la seule sortie de la pièce.

— Tu veux quoi Ju' ?

Il pointe la vitre qui donne vue sur la place du marché dévastée.

— Éloigne-toi de la fenêtre. Ils vont activer les drones, il ne faut pas qu'on nous voit ici.

Je recule de plusieurs pas et m'approche du tableau de bord incrusté dans la cloison voisine. Sur l'écran, j'active la descente des volets ainsi que l'allumage des lumières.

La pièce désormais éclairée artificiellement est bien plus fade à observer.

Lentement, je quitte le panneau mural pour m'approcher du canapé. Je me laisse tomber dessus, sous le regard attentif de Justin. La tête rejetée en arrière, je soupire tout en retenant un rire. Ju', lui, ne rit pas. Il sourit encore moins. Le corps toujours orienté vers la vitre qui prend tout l'espace du mur face à lui, Justin n'est clairement pas d'humeur.

— Sérieusement, fermer les volets ? Nous sommes en plein été.

— Ne t'en fais pas, Ju', crie une voix à travers tout l'appartement. D'autres ont fait la même chose pour éviter que les particules entrent chez eux.

Justin s'avance de quelques pas vers le canapé et à son tour, se place dessus. De l'autre bout de l'habitation, Elsa nous demande de sortir un vieux jeu de société du placard.

— Non, le jeu est nul ! s'exclame mon ami.

Pourtant, il se lève et traîne des pieds jusqu'au meuble. Avec lenteur et mollesse, il sort la boite en bois qui se trouve au fond de l'étagère et revient sur le canapé. En même temps, Elsa entre dans la pièce et s'assoit la ou Ju' était installé quelques secondes plus tôt. Celui-ci, voyant qu'il s'est fait piquer sa place, se met à râler.

— Elsa ! C'est ma place !

Elsa hoche les épaules tout en affichant un sourire amusé. Pour réponse, Justin franchit les quelques mètres qui séparent de nous, poser la boîte sur la table basse avant d'attraper les pieds d'Elsa et de la tirer. Entre deux coups de pied et éclat de rires, celle-ci tente de s'accrocher à mon bras pour éviter de finir sur le parquet.

La force de Justin amène Elsa sur le sol froid de la pièce et je suis entraîné à sa suite lorsque je tente d'aider mon amie à remonter.

Tous les deux désormais par terre, nous attendons de nous relever mais nos rires nous en empêchent. Justin qui se tient debout face à nous rigole également. Notre ami place ses bras devant son visage comme le ferait un plongeur. Il fléchit les jambes et saute. Heureusement pour moi, j'ai le temps de m'écarter pour éviter de me faire écraser sous son poids. Elsa prend Justin de plein fouet.

— Ju', pousse-toi, tu m'écrases ! se met-elle à crier tout en riant.

Pour réponse, Justin la prend dans ses bras. Plus Elsa tente de se libérer, plus il la serre contre lui. Une bataille entre les deux commence alors que je me lève et prends place sur le canapé. Je profite du fait que les deux autres soient par terre pour m'allonger et prendre toute la place.

La télévision allumée, les mains prises par les cartes du jeu de société, je les mélange tout en essayant d'entendre la voix de la présentatrice du journal.

Je me tourne vers mes deux amis qui continuent de se battre au sol. Je suis sur le point de leur demander de faire moins de bruit, quand la porte sonne. Tous les trois, nous nous redressons brusquement et Justin et Elsa stoppent leur chamailleries. Nous nous regardons presque apeurés.

— Tu vas ouvrir, m'ordonne Elsa.

— Je ne peux pas, je suis censé être mort, ou au moins disparu, lui rappelé-je.

— Pareille pour moi, m'apprends mon amie.

Alors, je me tourne en direction de Justin qui jusqu'ici n'a encore rien dit. Comprenant qu'il n'a pas le choix, celui-ci se lève et se rend à la porte d'entrée. Il ouvre. Elsa et moi, silencieux, nous tentons d'entendre la conversation. Au bout de quelques secondes, Justin revient avec trois emballages de pizza.

— Ah, c'est le repas. Je croyais que c'était la milice, dis-je tout en m'asseyant.

Justin dépose la nourriture sur la table alors que Elsa prend place sur le canapé à mes côtés. Tous deux, regardons la troisième personne.

— Ju', comme t'es debout, tu peux aller chercher les boissons dans la cuisine, s'il te plait ?

Il soupire mais se dirige vers la pièce. Après quelques secondes, il revient avec une bouteille de soda et des verres.

Enfin, il regagne sa place et nous commençons à manger tout en jouant au jeu de société et en regardant les informations.

— Ce matin, aux alentours de onze heures, un attenta à eu lieu sur la place du marché, annonce la journaliste.

— Oh, on parle de 'ous ! s'exclame Justin, la bouche pleine.

Il pointe la projection holographique. Je me tourne vers celle-ci. La vue d'un visage familier me fait sourire et Justin ne manque pas de ma taquiner. Je n'y prête pas attention et augmente le volume de l'émission. Elsa fait la morale à Justin.

— On ne parle pas la bouche pleine !

Et une fois de plus, tous deux commencent à se disputer pour rien, tandis que je tente de comprendre ce que dit la journaliste.

— Le prochain qui parle, passe la nuit par terre, sans rien, annoncé-je.

Aussitôt, Justin et Elsa se taisent. Après quelques secondes de réflexion, Elsa prends la parole :

— Ju', pourquoi tu te tais ? On est chez toi.

— Elsa, tu dors sur le sol,dis-je en attrapant mon verre de soda.

— Mais...

— Ne t'en fais pas, tu pourras dormir dans mon lit...

Justin n'a à peine le temps de finir sa phrase qu'il se prends un coussin en pleine tête.

— Eh, mon coussin ! Tu as gâché ma position ! je m'exclame entre deux cris de mes amis.

Un autre coussin vole alors que j'engloutis une part de pizza. A plusieurs reprises, je manque de me prendre un coup. Une fois de plus, j'augmente le volume, mais les voix de Justin et Elsa se font bien plus entendre que les informations.

Pendant plusieurs minutes, j'ai subi leur altercation.

A mon poignet, ma montre vibre. Je jette un coup d'œil vers celle-ci. Je m'aperçois que ma petite amie m'appelle.

— Je reviens, dis-je aux deux autres.

Je me lève, attrape une part de pizza et me rend dans la cuisine. Je décroche, et la voix de ma copine empile la salle.

— Allô chérie?

— Salut, ça va ? demandé-je.

Je fouille les placard afin de trouver des verres pour me servir une boisson car j'ai oublié mon gobelet dans la même pièce que les deux autres.

— super et toi ?

— ça va. Juste les deux qui se battent encore, expliqué-je.

— Justin et Elsa ? Venant d'eux,ça ne m'étonne pas.

Face à sa remarque, je rit et manque de m'étouffer avec la nourriture que j'ai en bouche.

—Ils sont vraiment inséparables. Ils se tournent autour et se cherchent la petite bête. Quand je leur fait la remarque qu'ils ressemblent à un vieux couple, je me fait martyrisé, je me plains avec humour.

— Oh mon pauvre..., entre-elle dans mon jeu. Ne t'en fait pas, j'ai bientôt fini, je me dépêche.

— Ah et si jamais ce soir j'entends des bruits dans la chambre de Ju', ne sois pas étonnée.

— Qu'est ce que... ?

— Je crois... Non, je suis sur d'avoir trouver un moyen pour qu'ils s'avouent leurs sentiments, je ricane.

Nous discutons un peu, puis, ma petite amie me dit qu'elle doit me laisser car elle a une réunion.

— A tout à l'heure !

— Oui, ciao !

Je raccroche et termine mon verre laissé à l'abandon. Après l'avoir déposé dans le lave-vaisselle, je me tourne et m'apprête à quitter la cuisine.

Debout, près de la porte, Justin est adossé au mur. Les bras croisés, il me regarde sans l'ombre d'un sourire.

— Oui ? Qu'est-ce qu'il y à ? lui demandé-je.

Pour réponse, il pointe la cuisine et annonce :

— J'ai tout entendu.

— Ah ! Bah quoi, c'est vrai !

Le bras de Justin posé sur mon épaule ne me rassure pas.

— Une nuit au balcon, ça te dit ? Sans ta copine bien-sûr. 

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