Je n'ai pas voulu voir les signes,

cela m'a couté la vie.

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Une femme s'échappait de cet immeuble en courant. Cet édifice n'était pas en très bon état, la plupart de ces occupants étaient soit des personnes âgées oubliées par leurs enfants, ou alors des couples démunis rêvant d'une seule chose, s'échapper de cette petite ville de Floride de première vue, calme.

Une femme courait, pratiquement dévêtu. C'était assez fréquent, et à chaque fois leur homme sortait et la menaçait afin qu'elle revienne. Aucune femme avait le courage de refuser. Toujours le même spectacle, chaque vendredi soir.

Comme vous pouvez vous en douter, les couples modestes vivant ici ne sont pas épanouis, les hommes sont frustrés de ne pas pouvoir subvenir correctement aux besoins de leur famille, et les femmes sont, et ont toujours été, le moyen de calmer les hommes, de toute émotion un peu trop forte.

Je suis seul, ici assis tout les soirs. Je n'ai pas de femmes, ni de maison. Je suis qu'un homme ruiné qui n'a plus rien à perdre. Un homme qui attend qu'une âme charitable entre dans sa vie avec une légère touche de poésie. Je pense que j'attendrai longtemps ici, mais il est hors de question que je bouge. Certaines choses me sont arrivés dans cette petite ville, des choses que je ne pourrai jamais partager, ni oublier. Il m'arrive encore de voir son sang couler lorsque je ferme les yeux.

Bien entendu, il n'y a pas que ce type de quartier et d'habitants ici. De l'autre côté du pont situé en plein milieu de notre très chère petite ville, il y avais des habitations comme celles de Los Angeles, dans les quartiers pavillonnaires. Des familles heureuses, même si elles avaient également leurs propres secrets. J'ai grandis dans une de ces maisons, j'étais bien trop gentil et naïf pour avoir le droit d'y rester.

Tout d'un coup, une pensée traversa mon esprit. Au lieu de rester ici, assis par terre accompagné de ce coussin trouver récemment dans une poubelle du coin, au lieu de rien faire je pourrai aller l'aider, la femme ? Je n'étais pas très baraqué mais pour une fois depuis très longtemps, je pourrai être gentil, n'est-ce pas ?

- Madame ? criais-je en me levant.

Je me mis à mon tour à courir, j'espérais qu'elle n'ai pas peur de moi. Un homme pas rasé, qui empestais tel un chat de gouttière, aussi mince qu'une Victoria Secret.

- Madame, je veux vous aider, crié-je en essayant de lui toucher l'épaule.

Elle sentit ma main et sursauta, puis s'arrêta. Elle tremblait et pleurait, son mascara avait coulé. La peur disparu de son regard lorsqu'il fu posé sur le mien. Quelque chose devait bien plus l'effrayer qu'un homme, comme moi.

- Vous allez bien ? lui demandé-je.

Je nu aucune réponse, mais une nouvelle pensée traversa mon esprit. En effet, j'avais comme l'impression de connaître cette femme.

Quand l'avais-je vu ?