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Chapter 3

TW : Décès

Flashback | Célia

Tout commença un après-midi de Juin, sous un soleil d'été. Je m'en souvenais comme si c'était hier, nous pouvions entendre les chevaux au loin en fonction du sens du vent. Chaque après-midi après l'école nous venions ici, elle et moi.

Ce jour-ci, nous étions Vendredi, autrement dit le meilleur jour de la semaine . Ce jour-ci, était un jour « banale » pour certains, mais « mémorable » pour ma part.

- Plus haut Laurine, allez ! criai-je aussi fort que je puisse.

- En es-tu sûr Cécé ? me reponda-t-elle.

Elle poussait la balançoire rouge sur laquelle j'étais assise. J'adorais jouer au parc avec elle. Il y avait un grand lac remplit de canards, un toboggan orange qui nous brulait à tous les jambes l'été, une balançoire en bois et un endroit dédier aux plus âgées : les tables d'échecs - je n'avais jamais vu jusqu'ici un jeune y jouer à cet endroit.

Nous continuons à nous amuser jusqu'à que le soleil décide de disparaître. Un nuage si épais que la lumière du soleil était incapable de le traverser apparut. Je n'avais vu un nuage apparaître aussi vite, ni elle d'ailleurs.

Les gouttes commencèrent alors à tomber une par une, de plus en plus vite. Nous récupérions alors mon sac à dos rose au préalable posé sur un banc, et nous mettions à courir.

Nous étions deux enfants essayant d'échapper aux gouttes. Nous courrions aussi vite que possible vers la maison, le pluie ça mouille et être mouiller n'est pas une sensation très agréable. J'arrivai bien évidemment avant ma grande soeur - elle me laissait toujours gagner -. Je poussai la porte d'entrée et rentrai dans la maison, nous étions toute les deux trempées de la tête aux pieds.

- Papa, papa ! Je suis arrivée avant Laurine, Papa j'ai gagné ! dis-je toute enjouée.

- Oh mes filles, pourquoi êtes-vous si mouiller ? Ne me dites pas qu'il pleut ! Je viens de passer près de deux heures à peindre notre portail !

Nous rigolions nerveusement avant d'aller nous changer chacune dans notre chambre.

Je me mis en pyjama, allumai ma chaine hi-fi, pris une feuille et un crayon. J'adorais dessiner durant les jours de pluie. Je reproduisais, comme à chaque fois, l'arbre en face de ma fenêtre. Cela nous permettait de voir a quelle point la nature évolue chaque jour.

Je pu remarquer, ce jour-ci, qu'une branche était manquante. Cet arbre était fort, même après avoir perdu une partie de lui même, il était toujours debout, bravant chaque tempête.

Ma tempête, c'était le départ de ma soeur Laurine. Laurine avait 17 ans, et elle était prête à s'envoler vers Vancouver.

C'était son rêve, partir vivre loin d'ici, je la comprenais et je l'enviais, mais j'avais encore quelques années devant moi, avant de pouvoir aussi m'envoler.

Ma tempête à moi, c'était ça. Laurine était ma branche, celle qui m'accompagnait depuis mes débuts, qui n'avait jamais hésité à m'aimer et m'aider.

Je doutais, je ne pensais pas être assez forte. Je ne pensais pas être assez forte pour survivre à cette tempête.

Quelques larmes sortaient de mes yeux chocolatés. Je n'avais aucune envie de la perdre.

Laurine m'entendit pleurer, malgré mes efforts de discrétion, elle entra alors dans ma chambre, s'assiya près de moi, et me répéta ce qu'elle me répétait à chaque fois.

- Célia, ne t'en fais pas, je reviendrai à chaque vacances ! Je t'appellerai chaque jours, je penserai à toi du matin au soir. Je ne t'oubliera pas, tu as ma promesse. Tu es grande maintenant, tu es forte, je suis convaincu que tout ira bien, dit-elle d'un ère déterminé.

Elle me prit dans ses bras avant de me prendre la main afin de m'emmener avec elle.

Sa valise était déjà prête, poser devant la porte d'entrée. Je séchais mes larmes et mit mes chaussures.

Je savais pertinemment qu'une fois qu'on l'aurait déposé, en rentrant à la maison, je me sentirais seule et abandonnée.

Le trajet était rapide, si rapide que je n'avais eu le temps de lâcher une énième larme. En un clin d'oeil, nous étions dans l'aéroport le plus proche de la maison.

J'étais totalement terrorisé, je ne voulais absolument pas qu'elle s'en aille.

Nous nous regardions tous les quatre dans les yeux jusqu'à qu'une voix féminine annonça que le vole de Laurine était prêt. Elle devait embarquer.

Elle nous fit alors un dernier câlin, un dernier bisous et un dernier regard, puis elle parti seule, vivre de nouvelles aventures, me laissant ainsi seule, ici.

Je la regardai, s'éloigner de moi, petit à petit. Elle marchai au ralenti, à vrai dire absolument tout ce qui m'entourait était au ralenti, c'était comme si le temps c'était arrêter, comme si mon monde s'arrêtait.

Combien de temps sommes-nous restés à pleurer avant de remonter dans notre très chère petite voiture noir ? Je n'en ai aucune idée mais cela m'a semblé être une éternité.

J'étais convaincu. J'étais convaincu que je n'allais la revoir, tandis que mes parents pensaient qu'elle serait de retour dans pratiquement deux mois. Si seulement... Si seulement ils avaient eu raison.

•••

Le soir-même, comme chaque soir à vrai dire, nous avions l'habitude de laisser la télévision allumée lors du dîner.

Le repas une fois prêt, nous nous étions assis à notre place respective. Mon père prit la télécommande, et alluma la télévision. Bingo, c'était pile le début des informations. L'animateur se présenta avant de nous dévoiler l'information la plus importante de ce 18 Juin.

- FLASH INFO, Un avion qui avait décollé un peu plus tôt dans la soirée en Floride, amenant ses voyageurs en direction du Canada vient tout juste de se cracher. Nous sommes toujours entrain de chercher des survivants, mais pour l'instant, le bilan humain est très élevé. Espérons ainsi un miracle, dit-il en regardant la caméra sans cligner une seule fois des yeux.

Mon coeur se brisa. J'étais incapable de pleurer, de bouger, ni même de respirer.

Si seulement elle serait rester, si seulement.

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