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Chapitre 1

Assise sur mon canapé en cuir, un stylo noir à la main droite, mon cahier favori posé à ma gauche. Quelque chose me manquait pour finir cette chanson, mais je ne savais pas quoi.

I've just fall, like an autumn leaf,

The world's dying in front of our bruised body,

...

Je me dis alors que l'inspiration ne me viendrait pas ici, sur ce canapé, si froid. Je me levai donc et allai m'installer sur le tabouret positionné en face de mon piano, il se trouvait dans un recoin dans le couloir de l'appartement. J'allumai la bougie posé sur ce dernier, j'aimais sentir le parfum de la vanille, je ne savais pas pourquoi mais, ça m'aidais à trouver l'inspiration !

Mon piano, je ne passais pas une journée sans jouer quelques notes. Parfois, lorsqu'il m'arrivait de cuisiner, mes doigts vagabondaient comme si j'étais entrain de jouer, c'était le genre d'habitude non toxique à garder. La musique était une réelle thérapie pour moi, et ceux depuis toujours. L'art de raconter le plus beau moment de notre vie à travers des métaphores, comme nous pourrions raconter le pire jour de notre vie de cette même sorte. Chaque artiste à sa propre façon de raconter une rencontre, une rupture,... Et j'admirais la façon dont Taylor Swift racontait ses tragédies et ses plus grand désirs.

Je fermai les yeux et laissai mes mains vagabonder sur mon instrument favori. Je relâchais les muscles, laissai s'évaporer le stress et les ondes négatives en général.

L'amour impossible, c'est mon thème préféré. Aimer une âme qui nous aimais en retour, sans pouvoir être avec, je ne l'avais jamais vécu mais je savais tout de même tellement bien l'exprimer.

Cette chanson s'appelait Fall : tomber, lui et moi, main dans la main, sans jamais pouvoir se relever. Un amour impossible engendrant une tristesse indescriptible. La métaphore ici était une feuille tombant tel une âme qui s'effondrait.

J'adorais écrire sur des thèmes que j'étais incapable de comprendre.

J'étais la feuille impossible à arracher de l'arbre, toujours la dernière à chuter. Je n'avais plus aucune raison d'être la première à finir à terre depuis qu'il était entré dans ma vie.

Laurent était mon copain, depuis le lycée. Je me rappelais encore de notre rencontre... J'étais en retard et la grille était déjà fermé. Cinq minutes, cela faisait seulement cinq minutes ! Il pleuvait des cordes ce jour-là, il était donc hors de question que j'attende l'heure d'après pour rentrer. Essayant de chercher une solution, je le vis arriver. On était deux débiles, trempés de la tête au pied, devant la grille. Il m'avait alors proposé de me porter afin que je puisse passer au-dessus de la grille. Ce que j'avais bien entendu accepté.

Tout le monde se connaissait à Claydoll, et pourtant, je ne l'avais jamais vu auparavant.

Claydoll, une petite ville de Floride dont j'aimerais échapper. Rectification, dont tout le monde aimerait échapper, des plus aisés au plus démunis. Personne ne rêvait de faire sa vie ici, et pourtant, personne ne partait. Les secrets de familles, les traumatismes, le manque d'argent, tout ça jouait un rôle conséquent dans nos vies et dans l'incapacité de réaliser notre plus grand rêve, partir d'ici.

Je me suis toujours sentie, tout de même, attaché à cette petite ville, je supposai que c'était parce que j'avais grandi ici. Je n'étais jamais sortie de Claydoll, j'avais aujourd'hui 24 ans et j'avais toujours été coincée ici.

Oui, je n'eus jamais l'opportunité d'aller à l'université, je n'avais pas eu cette chance, je devais très vite subvenir aux besoins de ma famille. L'avantage était que j'avais pu très vite laisser derrière moi mes années de lycée, qui m'avaient paru bien plus longues que toute ma scolarité.

Notre famille n'était pas une famille typique et n'aurait jamais pu l'être. Et je n'étais pas une fille typique non plus. Depuis mon plus jeune âge, je m'étais toujours débrouillée seule : je me levais très tôt le matin, sortais mon petit chien adoré Rudy, puis je partais tôt pour me rendre au lycée afin faire mes devoirs là-bas. Ensuite après les cours, je me rendais à chaque fois à la pâtisserie de Claydoll afin de travailler.

En effet, je travaillais depuis mes 14 ans dans la pâtisserie de cette vieille dame. Elle n'était pas très bavarde, elle parlait seulement pour me rappeler que j'avais beaucoup de chance d'être mignonne autrement, elle m'aurait jamais accepté. J'avais, d'ailleurs, récemment appris son décès, car à ma plus grande surprise, elle désirait me léguer sa pâtisserie.

Désolée, Mme Flower, la pâtisserie ne fus jamais ma passion.

J'habitais dorénavant avec ce fameux Laurent, cela faisait bien 4 ans. Il était le seul dans ma vie, je n'avais pas d'amis, et ma famille, n'en parlions pas... Ma vie était écrite avec lui, je le voulais lui, lui et seulement lui. Pourtant, une partie de moi passait toutes ces soirées à se demander, pourquoi il ne les passait pas avec moi. Chaque soir, il partait au bowling du coin avec ses amis, du moins c'est ce qu'il disait.

Alors, chaque soir, je me retenais d'aller à ce bowling par peur de découvrir, qu'il me mentait.

I've just fall, like an autumn leaf,

The world's dying in front of our bruised body,

What if it wasn't only me for him ?

Non, non ! On avait dit un amour impossible, surtout pas la petite vie minable de Célia. Je soufflai en tournant la tête sur ma gauche, il était l'heure de la balade. Peut-être que l'aire d'Octobre me donnerait de l'inspiration. Je me levai, et m'habillai. Un manteau, un bonnet, des gants, des chaussures.

- Rudy ! Vient voir, criai-je dans l'appartement afin qu'il puisse m'entendre.

Rudy était maintenant un papi chien de 14 ans ! Plus trop d'ouïe, plus tellement de vue non plus d'ailleurs. Mais je l'aimais toujours autant.

Je lui mis la laisse, ouvrai la porte et descendis les escaliers de l'immeuble. Il n'y avait rien de plus apaisant qu'une balade en fin d'après-midi en période d'automne. Les feuilles tombaient toutes, une à une. Certaines résistaient plus que les autres, même si elles finissaient tout de même par toutes tomber.

Je connaissais cette ville sur le bout des doigts. Lorsque j'étais au lycée, je me baladais souvent près du parc avec mon groupe d'ami. He oui, je n'avais pas toujours été une insociable. On ramenait toutes un peu de nourriture, et on mangeait notre repas du midi revisité, c'était toujours mieux que le repas proposé par la cantine. Parfois, je ressentais un manque, d'elles et de ce genre de moments, puis je me rappelais pourquoi j'avais pris mes distances. Fallait mieux être seule que mal accompagnée.

Rudy aimait sentir le vent contre ses poils, il adorait ça ! Ce qu'il aimait un peu moins en revanche, c'étaient les autres chiens. Les chiens ressemblent à leur maître n'est-ce pas ?

Je m'assis sur un banc, pris un certain nombre de respirations pendant quelques minutes avant de me lever, et de rentrer. Le vent qui faisait bouger l'eau du fleuve, et les feuilles qui s'envolaient à chaque coup de vent, j'aimais me contenter des choses les plus simples.

J'arrivai alors à mon appartement, je donnai à boire à Rudy dans sa gamelle Les cent-un Dalmatiens. Je regardai l'heure sur ma montre, il était déjà dix-huit heures passé, il faudrait peut-être que je songeai à faire à manger... L'épreuve de la journée, manger. En effet, je n'avais jamais faim le soir... A vrai dire je n'avais jamais faim le matin non plus.

•••

Coucou !! Bienvenue à toi dans cet univers :) 

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À bientot 🩵

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