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HollyPlume
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Chapitre 23

Et voilà que, lorsque je m'engageai à nouveau sur la voie -cramponnée à ma mobylette-, je réalisai qu'une énième opportunité de récolter des informations sur la situation de Musutafu m'était passée sous le nez.

Et quand en plus de ça, j'avais fait tout ce chemin en risquant ma vie, pour finalement entendre Shoto me dire qu'il avait oublié mon message d'avant-hier comme si ce n'était qu'un détail insignifiant de sa vie, autant vous dire que j'avais les nerfs.

Ça commence à me gaver, cette histoire ! fulminai-je intérieurement.

J'en avais plus qu'assez de voir tout ce à quoi je tenais s'écrouler, sans que je ne puisse rien faire. Pas même comprendre.

Je chassai mes pensées pour me reconcentrer sur ma route, qui était aussi semée d'embûches que ma vie. Cependant, le trajet jusqu'à mon quartier se déroula sans encombre. Peut-être parce que je savais désormais où se trouvait le frein ?

Seulement, lorsque vint le moment d'entrer dans ma rue, ma sérénité disparut subitement.

Quelqu'un se trouvait là, à l'entrée de celle-ci. Muni d'un couteau, il semblait attendre l'arrivée de quelqu'un. Je ne mis pas longtemps à comprendre qu'il s'agissait de moi.

Monsieur Kitoko !

Qu'est-ce que je devais faire ? Telle était la question qui traversa aussitôt mon esprit. Fallait-il que je le contourne et que je m'enfuis le plus loin possible ? Si je faisais ça, alors je ne pourrais jamais rentrer chez moi ! Je serais condamnée à errer dans Musutafu jusqu'à ce qu'il daigne me ficher la paix... Mais dans ce cas, que faire ? Je n'allais quand même pas lui foncer dessus !

Ne bénéficiant pas d'une seule seconde de plus pour tenter de répondre à cette question, je finis par orienter mon guidon de sorte à passer à côté de lui.

-SI TU CROIS QUE TU PEUX M'ÉCHAPPER COMME ÇA, TU TE TROMPES LOURDEMENT !!!

Lorsque j'eus le malheur de me retourner, je constatai avec horreur qu'il s'était mis à me courser. Si j'avais pu le semer facilement grâce à l'avantage que j'avais de chevaucher un véhicule, ce n'était désormais plus le cas ici ; Un obstacle s'était présenté à moi au moment où j'avais tourné la tête pour vérifier si mon voisin était bel et bien à mes trousses -action totalement inutile, puisque j'entendais déjà ses pas qui martelaient le sol derrière moi- et m'avait désarçonnée. Je m'écrasai lourdement sur le béton, puis mon corps roula le long de la route.

Il approchait à grand pas, je le sentais. Mais, impuissante comme j'étais, je restai clouée au sol. Ma chute avait été si rude que mes membres étaient tout endoloris.

Allez, relève-toi ! s'écria une voix dans ma tête, sans doute la même qui m'avait aidée la première fois. Relève-toi, T/p !

Mais je n'y parvins pas.

Tu dois survivre ! Tu n'as pas le droit de mourir maintenant !

Monsieur Kitoko n'étant plus qu'à quelques mètres de moi, j'entendis le bruit d'un dégainement de lame de couteau -qui, au vu du son, semblait parfaitement aiguisée- retentir.

J'attendis qu'il la plante dans mon corps, mais le coup ne surgit pas. À la place, deux nouveaux bruits se firent entendre. Le premier était celui d'une nouvelle lame, le deuxième un effroyable hurlement de douleur. Et contre toute attente, ce dernier avait été prononcé par la voix de mon poursuivant.

J'ouvris lentement les yeux, apeurée à l'idée de découvrir quelque chose que je ne voudrais surtout pas voir.

-Et bah dis donc... il a changé, monsieur Kitoko !

Ma sœur était assise à califourchon sur le corps sans vie de mon voisin. La vue de celui-ci, bien que mêlée par la stupéfaction de trouver Himiko ici, eut le don de serrer mon cœur.

Il est mort... Monsieur Kitoko est mort...

-J'aurai préféré le garder en vie, mais bon... personne ne fait pas de mal à ma petite sœur !

Si la situation n'avait pas été aussi... sanglante, j'aurais presque pu lui offrir un grand sourire, voire même un rire.

Mais non ! À la place, je me laissai submerger par mes réflexions.

Que faisait-elle ici ? Comment avait-elle pu si bien tomber ? Était-elle venue à ma rescousse car elle me suivait depuis un bon moment, ou alors m'avait-elle trouvée ici par pure coïncidence ? Je savais qu'elle traînait souvent autour de notre maison, mais quand même... C'était une sacrée chance, qu'elle se soit trouvée là !

-Merci, Himiko... finis-je par lâcher, et je m'autorisai enfin à sourire. Tu m'as sauvé la vie... encore une fois !

En effet, il s'était à peu près produit la même chose pendant la mission qui avait précédé mon entrée à Yuei. Cela remontait à un bon bout de temps, d'ailleurs.

-Mais de rien ! répondit-elle d'un air fier, puis elle se releva. Bon, il va falloir que j'y aille, moi !!

Elle tourna les talons, et c'est à ce moment là que je réalisai quelque chose de conséquent : Maintenant que j'y pense... Parmis toutes les personnes à qui j'ai parlé récemment, elle est la seule qui semble ne pas avoir subi de "changement soudain de personnalité" !

Si c'était bel et bien le cas, alors il était hors de question que je la regarde partir sans rien faire.

-Himiko, attends !

Bien qu'elle se trouvait maintenant à quelques mètres de moi, elle se retourna vivement.

-Est-ce que tu aurais un peu de temps à m'accorder ? J'ai quelques questions à te poser...

La blonde fit mine de réfléchir.

-Là maintenant, il faut vraiment que je rentre, T/s ! répondit-elle. Mais tu peux venir avec moi, si tu veux ! On pourra faire ça là-bas !

On pourrait, oui... Mais est-ce que Tomura apprécierait que je me pointe dans leur repaire après les avoir abandonnés quelques mois plus tôt ? Moi, ça ne me posait absolument aucun problème, sachant que cette petite escapade pourrait me permettre d'en savoir plus à propos de ce qui me tracassait tant ces derniers jours. En revanche, les vilains avaient leurs raisons de refuser...

-Tu es sûre que je ne vais pas déranger ? m'enquis-je, incrédule.

-Sûre et certaine !!

Bon, bah si tu le dis...

-Ok, alors je viens !

Je tentai de me redresser, mais mon corps -toujours souffrant à cause de l'affrontement de tout à l'heure- ne m'obéit pas. Ma sœur ricana en voyant à quel point je peinais, et décida de faire demi-tour pour se rapprocher de moi. Elle finit par me tendre la main, que je saisis sans me faire prier. Une fois que je me fusse relevée, je lui emboîtai le pas, faisant tant bien que mal rouler ma mobylette abîmée à côté de moi.

C'est ainsi que nous marchâmes en direction de la planque des supervilains, abandonnant derrière nous le corps sans vie du voisin qui avait bercé mon enfance mouvementée.
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R.I.P. Kitoko... Repose en paix bb

Cette idée de nom de famille a traversé mon esprit comme ça, sans raison !

Je sais pas si c'est votre cas, mais je le trouve un peu triste ce chapitre... C'est chelou : avant de l'écrire, j'avais imaginé la mort de Kitoko comme quelque chose de bien, mais finalement mon cœur apprécie pas trop haha. Hypersensibilité de merde.

Il est 23h59 lolilol
OH
IL EST MINUIT
BONNE ANNÉEEEEE

Bon j'dis ça mais vous lirez ce chapitre bien après que j'ai écrit ça 🤣🤣 Dites vous que là, on est le 26 juillet 2022...

Oui, je dis "Bonne année" à chaque fois qu'il est minuit. C'est devenu une habitude avec le temps.

Salut, salut !

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