| PDV de Shoto
Mon portable dans une main, je jetai un coup d'œil à l'heure. 11h02. Un peu moins de deux heures avant notre vol, l'avance requise pour des voyages à l'international comme celui que nous nous apprêtions à prendre. Midoriya ne devrait pas tarder à arriver.
Dans l'autre, mon billet d'avion, que je me retrouvai à observer sous tous les angles. Je n'en avais jamais eu en ma possession jusqu'à aujourd'hui, car mon père ne m'avait jamais laissé quitter la région. Jusqu'à mes treize ans tout au moins, il avait tenu à me garder sous surveillance, retenu dans l'enceinte de la maison, pour être sûr qu'il ne m'arrive rien, que je ne fuis pas, ne m'égare pas, ou subisse le même sort que mon grand frère Toya. Il était également bien trop obsédé par son objectif de détrôner All Might pour songer à se retirer en m'emmenant avec lui - si All Might ne prenait pas de vacances, alors Endeavor non plus. Il lui était arrivé de me faire pratiquer autre part que dans cette salle d'entraînement baignée de mauvais souvenirs, mais jamais suffisamment loin pour que j'aie le sentiment de m'ouvrir un petit peu au monde.
Ce voyage avec Midoriya serait une grande première. Une semaine loin de mon père et de cette tension qui régnait continuellement à la maison à cause de lui, une semaine de découverte d'un nouvel environnement, une semaine aux côtés du garçon de la classe qui m'intriguait le plus depuis notre affrontement au championnat sportif de Yuei. Ce serait une semaine où, enfin, je respirerais un air nouveau.
- Todoroki-kun !
Ah, le voilà.
Je pivotai en direction de Midoriya, dont l'appel avait résonné à une dizaine de mètres de moi. Il me rejoignait à toute allure, trainant sa valise dans sa course.
- Salut ! termina-t-il une fois arrivé à ma hauteur.
- Salut, répondis-je tout aussi simplement.
- Alors, tu es prêt ? s'enquit-il. Tu as tout ?
- J'ai ouvert et refermé ma valise cinq fois avant de partir, alors je pense que oui.
Son rire se faufila dans mes oreilles. Il y avait quelque chose de délicat dans sa voix, presque angélique. Ce n'était pas désagréable à entendre.
- Et toi ? poursuivis-je.
- Et bien, pareil que toi ! La seule différence, c'est que c'est ma mère qui s'en est chargée à ma place, haha...
- Elle est plutôt contrôlante ?
- Je sais même pas si le mot est assez fort... mais oui. Elle m'a fait promettre de l'appeler à mon arrivée à l'aéroport, avant l'embarquement dans l'avion, à la descente de l'avion, une fois arrivé chez mon grand-père... et tous les soirs de la semaine aussi.
- Ah oui, elle ne fait pas semblant. C'est presque de la surprotection.
- Voilà, surprotectrice, c'est le mot ! Le pire, c'est que si je loupe ne serait-ce qu'un appel, elle est capable de tomber dans les pommes...
Les pommes ? Elle tient une épicerie ? m'interrogeai-je, d'abord perdu. Ah, non, il me semble que c'est une expression... pour parler du fait de s'évanouir.
- À ce point ? réagis-je.
- Oui, elle est... très sensible.
- Je vois... Ma mère aussi s'inquiétait beaucoup pour moi. Je me demande si elle serait aussi protectrice que la tienne si elle était encore en charge de ma garde aujourd'hui.
Quelque chose changea dans son regard, toutefois je n'eus pas le temps d'y faire trop attention que mon portable se mit à sonner. J'y jetai un œil. Rien d'important, juste des messages de mon vieux me demandant l'heure à laquelle j'embarquerais et si je pouvais lui envoyer un message lorsque je serais arrivé à destination.
- Lui, par contre...
- Qui c'est ? demanda Midoriya, d'un ton plus retenu cependant.
- Mon géniteur, répondis-je. Il veut justement que je le prévienne quand j'embarquerai et quand je descendrai.
- Oh... Pourtant c'est pas tellement à lui que je pense quand j'imagine un parent qui s'inquiète du bien être de ses enfants...
- À mon avis, il veut simplement que sa progéniture reste en vie pour que son objectif reste atteignable.
- Juste pour ça... réalisa-t-il, et il baissa les yeux.
Il sembla avoir perdu sa bonne humeur, tout d'un coup. Mince, je ne voulais pas... ce n'était pas mon intention.
- Enfin, ajoutai-je, ça m'est égal de comment il me voit, ce qu'il veut faire de moi. Encore plus maintenant que je ne suis plus sous l'emprise de ma colère contre lui. Je deviendrai le héros que je veux devenir, et il ne pourra rien faire pour m'en empêcher.
Tout ça grâce à toi, aurais-je voulu ajouter.
Lorsqu'il releva les yeux et qu'un sourire plus grand que tous les précédents vint étirer ses lèvres, je compris que j'avais réussi à me rattraper. Tant mieux. Sourire lui allait bien. Ça faisait ressortir l'éclat de ses yeux, qui scintillaient désormais d'un sentiment plus gai - pas plus simple à deviner pour autant, car Midoriya était vraiment un garçon étrange.
- Est-ce qu'on irait pas déposer nos bagages et passer les contrôles maintenant ? proposa-t-il finalement.
Je regardai autour de nous. Il n'y avait pas grand monde encore. Une dizaine de personnes assises sur des sièges ici et là, une autre placée en file derrière un comptoir situé un peu plus loin. Je ne savais pas comment tout ça marchait, mais lui devait, alors je me contenterais de le suivre.
- Oui, ça vaudrait mieux, acceptai-je.
Sur cet accord, nous nous rendîmes au comptoir - « comptoir d'enregistrement » d'après Midoriya. Debout à côté de lui, je pus voir ses doigts trembloter alors qu'il demandait à une hôtesse de l'air de nous décharger de nos valises. Sa poigne fut d'ailleurs si fébrile qu'il faillit lâcher la sienne avant même qu'elle ne passe par-dessus le comptoir. Nos bagages enregistrés, nous fîmes passer nos sacs à dos au scanner et nos corps aux portiques de la zone de sécurité. Cette fois-ci, Midoriya oublia de récupérer son sac, il fallut que je le lui rappelle. En dernier contrôle, on vérifia nos documents d'identité. Il avait l'air paniqué, tellement qu'il renversa une partie du contenu de son sac en cherchant son passeport. Après avoir fourni le mien, je l'aidai à remettre ses affaires dedans tandis qu'il le montrait à l'hôtesse de l'air.
- C'est tout bon ! déclara-elle. Passez un agréable voyage !
- M-Merci ! Vous aussi ! répondit-il. Euh, non, je... A-Au revoir ! Bonne journée !
Que lui arrivait-il ? Est-ce qu'il n'était pas aussi calé sur les voyages en avion que je le croyais ? Pourtant, j'avais l'impression qu'on avait fait tout ce qu'il fallait.
- Argh ! Je suis vraiment pas doué avec les gens... lâcha-t-il quand nous nous remîmes à marcher.
- Et bien, c'est pas moi qui vais te juger là-dessus, admis-je.
- D'habitude, c'est ma mère qui s'occupe de tout ça. Là, on doit se débrouiller. C'est stressant. J'ai peur de faire n'importe quoi...
- C'est pas la même chose, c'est sûr. En attendant, t'as réussi à faire tout ce qu'il y avait à faire, non ? C'est ce qui compte.
Mon ami aux cheveux verts me scruta comme s'il avait affaire à un inconnu. Était-ce vraiment si inhabituel de m'entendre dire quelque chose comme ça ?
- Tu as raison, approuva-t-il en serrant son point devant lui. Il faut se concentrer sur le positif ! On. l'a. fait !
J'aquiescai d'un hochement de tête. Nous entrâmes ensuite dans la salle d'embarquement, où je remarquai un nombre plus important de voyageurs, et nous trouvâmes des places assises au milieu d'eux. À midi, nous y dévorâmes les pique-niques que l'on s'était préparés, puis nous occupâmes en discutant ou en traînant sur nos téléphones, jusqu'à ce que vienne le moment d'embarquer. Midoriya passa un bref coup de fil à sa mère et, après nous être arrangés avec le personnel à bord pour obtenir deux places côte à côte, nous nous installâmes dans l'avion.
À travers la vitre, les bâtiments commencèrent à rétrécir pour, en seulement quelques minutes, devenir aussi petits que des fourmis. Ce fut étrange de se sentir si loin d'eux, si haut par rapport à eux. Bientôt, nous survolâmes les nuages, rencontrant un ciel d'un bleu éclatant.
Douze heures de trajet, ce serait long, et l'interdiction d'utiliser nos appareils électroniques n'arrangerait pas la chose. Heureusement, j'avais emmené de quoi m'occuper une partie du temps.
- Qu'est-ce que tu lis ? me questionna Midoriya à peu près trente minutes après que le voyage ait commencé.
- Fireflies' rise, un manga de super-héros, répondis-je, le livre entre les mains.
- Un manga de super-héros, tu dis ?!
- Oui. Il est génial.
Il se pencha de sorte à en distinguer la couverture, puis les planches à l'intérieur, la pointe de quelques mèches de ses cheveux en bataille venant alors chatouiller mon oreille.
- Je peux te déranger dans ta lecture pour te demander de quoi ça parle ?
Ravi de le savoir intéressé par cette saga que j'affectionnais beaucoup et de pouvoir lui en parler, je hochai la tête, incrustai mon marque-page et refermai mon livre pour mieux le lui montrer.
- Ça se passe dans un monde comme le nôtre, avec des superpouvoirs, des héros et des vilains, débutai-je. Le personnage principal rêve de devenir un héros, sauf qu'avec le pouvoir qu'il a, c'est impossible, c'est ce que toutes les écoles où il postule lui disent. Mais il y a un moment où son pouvoir plutôt handicapant devient au contraire un vrai atout : la nuit, quand la plupart des héros sont inactifs, parce qu'ils ont besoin de se reposer et qu'en plus, souvent, leur pouvoir n'y est pas adapté. Personne ne le sait, mais c'est le moment où les plans criminels les plus dangereux se préparent, discrètement. Personne, sauf le personnage principal. C'est pour ça qu'il décide de devenir un justicier de la nuit, pour arrêter les vilains qui agissent dans l'ombre avant qu'ils n'arrivent à leurs fins, avec l'aide d'autres personnages qui comme lui ont un pouvoir utile uniquement la nuit.
Je m'arrêtai là, jugeant en avoir dit suffisamment pour qu'il comprenne le concept du manga, et attendis sa réaction. S'il ne m'avait pas lâché du regard pendant mon explication, il l'avait désormais rivé sur la couverture qui cachait ses genoux. Je pensai d'abord qu'il s'était embarqué dans une réflexion intense, comme il en avait l'habitude, jusqu'à ce que remarque ses yeux humides.
- Midoriya ? m'inquiétai-je, craignant avoir une nouvelle fois dit quelque chose qu'il ne fallait pas, même si je n'avais aucune idée de ce que cela pouvait être. Tout va bien ?
Ma question sembla le ramener à la réalité :
- Hein ? Oh, oui oui, ça va, répondit-il en essuyant immédiatement ses larmes naissantes. Et donc, le manga s'appelle - si je traduis bien - L'élévation des lucioles, d'une part car l'histoire raconte comment ils vont devenir des héros à leur manière, d'où le terme d'élévation... et d'autre part parce que ce n'est que la nuit qu'ils peuvent faire leurs preuves, et briller, comme des lucioles ?
- Oui, c'est ça.
- J'adore ! Tu... tu serais d'accord pour... me laisser le lire ? Quand tu auras fini, je veux dire. Ça a l'air vraiment bien.
- Bien sûr, acceptai-je, puisqu'en réalité j'avais déjà envisagé de le lui prêter s'il le voulait. C'est une série en dix tomes. Là, j'en suis au sixième.
- Tu as apporté lesquels ?
- Tous. Je me suis dit que tu... pourrais avoir envie de les lire aussi.
- Oh, tu as pensé à moi... Merci beaucoup.
- De rien.
Il n'y a peut-être pas à s'en faire pour lui finalement, me dis-je au moment où je le vis sourire de nouveau.
- D'ailleurs, tu me l'as pas dit, c'est quoi le pouvoir du personnage principal ? s'enquit-il.
- La vision nocturne, qui se trouve dans ses pupilles blanches. Ses yeux sont parfaitement adaptés à l'obscurité, il y voit comme s'il faisait jour. Par contre, ils sont extrêmement sensibles à la lumière, même la plus faible, ce qui fait que la journée, il est aveugle. Ça l'oblige à vivre les volets fermés et à porter des lunettes de soleil pour sortir, et même avec, il ne voit pas grand-chose.
- Ah ouais... C'est vrai que malgré l'hypersensibilité qui va avec, ça en fait un justicier de la nuit redoutable ! Il peut utiliser et manipuler l'environnement à sa guise là où les autres seront moins à l'aise et devront être plus prudents.
- Exactement. C'est l'idéal pour prendre les vilains par surprise.
- Et pour leur tendre des pièges !
S'ensuivit une longue liste de toutes les choses que ce superpouvoir permettait de faire, de toutes les possibilités qu'il ouvrait. L'un donnait une idée, l'autre la prenait en compte, nous l'approfondissions et en faisions découler d'autres. Maintenant, je le savais : j'aimais discuter avec Midoriya. Il était vif d'esprit tout en étant réfléchi, et il creusait toujours plus, allant chercher parfois plus loin que je ne l'avais jamais fait. Je lui citai également les qualités que je trouvais à cette saga - sans entrer dans les détails - ce qui lui donna apparemment encore plus envie de la commencer. J'avais hâte qu'il le fasse aussi, si c'était pour qu'on ait d'autres discussions comme celle-là, stimulantes au possible, à l'analyser et à philosopher dessus.
- Ma mère m'a donné des gâteaux pour le goûter. Tu en veux ? proposa-t-il, peu après qu'on ait dépassé les quatres heures de trajet.
Réalisant ma faim, j'acceptai le petit paquet qu'il me tendait en le remerciant.
Le reste du voyage se déroula tout aussi tranquillement. Je le passai à lire, à manger, à discuter avec Midoriya, à me perdre dans mes pensées, à faire la sieste. Surtout à faire la sieste. C'est même au milieu de l'une d'elles que mon ami me réveilla pour m'annoncer qu'on était arrivés.
Nous récupérâmes nos bagages, des sacs au-dessus de nos sièges aux valises dans la soute, et sortîmes de l'avion avec les jambes engourdies. Le nombre de personnes et le bruit incommensurables que l'on rencontra aussitôt à l'aéroport acheva de me réveiller, contrastant avec le silence de l'avion que les autres passagers avaient très peu entaché. Nous entreprîmes alors de chercher celui qui nous hébergerait.
- Izuku ! appela une voix à quelques mètres de nous. La chevalerie est là !
Midoriya eut un vif mouvement de tête vers la gauche où, masqué en partie par un corps plus grand que lui, un homme âgé nous faisait signe avec ses mains levées. Nous le rejoignîmes à la hâte.
- Papi ! s'écria mon ami aux cheveux verts, après quoi il le prit dans ses bras. Salut ! Ça fait longtemps !
- Un an sans t'avoir vu trébucher sur la marche à l'entrée de ma maison, tu réalises ? lança le vieil homme en retour.
- Oh non, tu commences déjà... Et puis, c'est la cavalerie, pas la chevalerie.
- Boh, c'est la même chose. Au moins t'as reconnu !
Face à son air peu convaincu, il rit, et Midoriya rit avec lui.
Ils ont l'air proches, pensai-je.
Son grand-père faisait à peu près la même taille que lui, peut-être un ou deux centimètres de moins en raison de son dos légèrement voûté. Ses cheveux étaient d'un gris charbonneux, comme ceux des Japonais qui avaient été bruns dans leur jeunesse.
- Papi, je te présente Shōto Todoroki, mon ami, l'informa ensuite le vert en me désignant.
- Bonjour, monsieur Midoriya, lui adressai-je.
- À bas les formalités ! répliqua-t-il. Tu peux m'appeler Etsuo.
- Oh, euh... d'accord.
À part les membres de ma famille, je n'avais encore jamais appelé qui que ce soit par son prénom. Ça aussi, ce serait nouveau pour moi.
- Ravi de te connaître, Todoroki ! termina-t-il, un sourire franc aux lèvres.
Je remarquai également qu'il avait les mêmes yeux verts que son petit-fils, brillants et captivants. J'ignorais s'il était d'origine française ou japonaise, mais ce qui était sûr, c'était que son japonais était très bon.
Les présentations faites, il nous emmena à sa voiture et nous prîmes la route de sa maison, repartant ainsi pour plusieurs heures de transport. Midoriya commença par appeler sa mère, moi par envoyer un message à mon paternel, dans la même optique. Les minutes suivantes, je laissai mon regard courir sur des bâtiments et des paysages que je n'avais jamais vus, pendant que les autres discutaient en fond. Puis je fis une nouvelle sieste, à la fin de laquelle je vis la voiture s'arrêter finalement devant une petite maison en pierre et en bois délavés.
Je descendis à la suite de Midoriya et de son grand-père, observant les environs. Devant, le terrain était plutôt grand, et il semblait se prolonger encore derrière la maison. Des arbres et des buissons couvraient presque toutes ses extrémités à la manière d'une clôture, seuls quelques trous nous laissaient voir ce qu'il y avait au-delà, à savoir... du vide ? Intrigué, je m'en approchai. Là où ce n'était pas bouché, je trouvai un bord de falaise. C'est en constatant cela que je réalisai que quand Midoriya m'avait dit que la maison se trouvait dans les montagnes, il n'avait pas seulement fait allusion à la région. Elle se trouvait vraiment dans une montagne, perchée sur une de ses falaises, dominant les habitations de ce qui semblait être une petite ville en bas au loin, offrant une vue incroyable sur tout le département.
Alors que je me redirigeais vers la porte d'entrée de la maison, Midoriya se prit les pieds dans une marche et s'écrasa par terre. Je l'aidai à se relever en lui demandant s'il s'était fait mal, ce à quoi il répondit que ça allait. Je repensai alors à la première chose que son grand-père lui avait dite quand nous l'avions trouvé, à propos de sa tendance à se ramasser à cet endroit précisément, et ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire en me disant qu'il avait vraiment été prévisible sur ce coup-là.
- Tu vas pas t'y mettre aussi ! s'offusqua-t-il en le remarquant.
- Désolé, dis-je sans que mon sourire ne s'efface.
Finalement, il se mit à rire, ce qui fit tomber mes barrières à moi aussi.
Puis il entreprit de me faire visiter la maison dans laquelle nous allions vivre pendant sept jours. Elle s'avéra pleine de choses que je ne connaissais pas, comme des volets aux fenêtres et des poutres au plafond, loin du tatami et du mobilier à rat le sol de chez moi. J'ignorais à quoi c'était dû exactement, mais je savais déjà que je m'y sentirais bien. Peut-être en partie au parquet sous nos pieds qui se trouvait être du vrai parquet ? C'était parfait, je ne pouvais pas rêver mieux. Midoriya termina la visite avec la chambre que l'on partagerait tous les deux. Les lits couverts d'une housse à l'effigie d'un vieil animé qui passait à la télévision quand j'étais petit - et dont j'avais oublié le nom - m'interpellèrent. Je ne savais pas que les mangas étaient aussi populaires en France.
- T'as vu, je t'ai acheté la housse de couette All Might que tu voulais tant ! souligna Etsuo.
- Merci, mais... c'est Sailor Moon, ça, pas All Might... fit remarquer Midoriya.
- Bah, c'est pas la même personne ?
- Non papi...
Tout en se plaignant de ces personnages « fictifs » qui « se ressemblent tous », le propriétaire des lieux sortit de la pièce. Mon nouveau colocataire de chambre me laissa choisir mon lit ; je pris celui qui était placé contre le mur. Il entama de déballer ses affaires et de les ranger dans sa table-de-nuit-commode - c'est le nom que j'ai donné à ce meuble -, ce que je fis aussi, avant de me laisser tomber sur mon lit.
Qu'est-ce qu'on fera demain ? Pour la première fois depuis longtemps, une pointe d'excitation accompagna cette question.
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Fireflies' rise ça a l'air franchement cool, je devrais peut-être l'écrire pour de vrai ? Imaginez je suis l'auteure du manga préféré de Shoto ? Dinguerie.
J'ai oublié de le dire dans le chapitre précédent, mais si l'histoire se passe dans le Jura, c'est parce que c'est à côté de chez moi, héhé ! Je me suis dit que ça donnerait un côté plus familier à l'histoire, et ça a été tellement le cas que ça m'a même aidée à imaginer les péripéties !
"Qu'est-ce qu'on fera demain ?" tu dis, Shoto ? Alalah, si tu savais... J'en rigole déjà ! 😭
Rendez-vous dans deux semaines pour en avoir la réponse !(#ouijesuisdéjàdanslamerdedoncjedoisralentirlapublication)
Orevware 👋🏻