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Selenewrite
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Chapitre 2.1: Dernier espoir

J'ignorais combien de temps passa, trop concentrée à dissimuler la douleur qui s'infiltrait dans mes chairs. Les secondes s'égrainaient, les minutes s'écoulaient, les heures défilaient...

Au fil du temps, j'essayais de faire abstraction de l'anxiété et de la peur qui enroulaient leurs anneaux autour de mon palpitant, l'étreignant jusqu'à l'étouffer. Les ténèbres avaient toujours été mon habitat, phyisquement comme mentalement parlant. Mais là, la méconnaissance du futur ne faisait qu'augmenter mes émotions et rendiat ces abysses effrayantes et étrangères.

Mon imagination ne faisait qu'exalter cette angoisse.

Ce n'est qu'au bout d'un long moment qu'un vampyyr circula entre les cellules. Il ouvrit la porte et fit glisser deux petits bols, d'où s'échappaient des gouttes d'eau qui venaient exploser sur le sol en un ploc. Je restai immobile, attendant que la coupelle vienne jusqu'au coin où j'étais assisse. Sauf que sa course, ponctuée par l'échappée des goutelettes, fut arrêté par mon compagnon de cellule qui, voyant que je ne bougeai pas, pris la coupelle et me l'amena.

Je soupirai – n'avait-il pas compris la leçon de la veille ? –et saisis le bol de mon bras valide. Aucune parole de remerciemment ne franchit mes lèvres, étouffées par la crainte qu'un gémissement de souffrance s'évade de ma gorge. Et puis je n'allais pas l'encourager; il s'exposait à l'étreinte de la mort...

Je portai la liqueur à mes lèvres craquelées, pour assouvir la soif qui commençait à m'assécher la gorge. Des saletés effleurèrent ma langue. Habituée à ces impuretés, je continuais de boire. Qui sait quand se présentera une nouvelle occasion de se désaltérer ?

Je fut néanmoins incapable de finir. Je déchirai alors ma manche et versai le reste de l'eau sur ma morsure pour la nettoyer de la poussière qui la souillait et qui était le premier pas vers une infection qui me priverait de mes forces au moment où j'en aurais le plus besoin. Une fois lavée, je respirai un bon coup avant de plonger mes doigts entre mes chairs exposées pour y déloger les gravillons. Refusant que les hommes découvrent ma faiblesse, je me mordis la lèvre inférieure pour entraver mes gémissement. De sang goutta beintôt sur ma main, se perdant entre les eraflurer qui l'ornaient mais je n'en avais cure.

Enfin dépouillée des cailloux, j'arrachai le bas de ma jupe et en envelopai ma blessure, pensant que cela repousserait la purulence.

                                                            ***

Malgré la fatigue qui s'était installée en moi, conquérant chacun de mes muscles, le sommeil me fuit. J'étais incapbale de m'endormir tant mon corps me faisait souffrir. A chaque fois que les bras de la somnolence m'enveloppaient, commandant mes gestes, la douleur se rappelait à mon bon souvenir, me réveillant avec un gémissement, au milieu des ronflements des autres prisonniers.

Je fus donc une des premières à entendre le concert de voix qui sortit mes camarades du sommeil. Les portes des cachots commencèrent à claquer contre les murs et des vampyyrs sortirent les humains. 

Un garde s'approcha de moi. Je me levai, refusant qu'il m'y oblige en utilisant mes plaies. Il coinça mon bras sain derrière mon dos, s'assurant ainsi que je ne tenterai pas de me libérer de sa poigne. 

Il me poussa ensuite hors de la geôle. L'odeur de la transpiration m'assaillit les narines, m'informant que la terreur s'était saise de mes compagnons. Moi, je gardai un visage neutre: j'avais appris dès mon plus jeune âge qu'il ne fallait jamais montrer quand on avait peur. Celui qui en était la cause en profitera assurément...

Les vampyyrs nous promenèrent à travers le château. Nous nous arrêtames devant une porte. Son bois craquait, fêlé de partout, menaçant de céder à tout moment. De plus, il était vallonné de bosses, comme si on s'était acharné dessus mais de l'intérieur. Des barres de fers consolidaient les endroits où le matériau était le plus faible.

Etrangement, cette porte me fit penser à moi. Elle était le reflet parfait de mon âme...

Cassée, meurtrie et renforcée tant bien que mal...

Soudain, uen voix rauque et solennelle s'éleva, me sortant de mes pensées:

        —    Si vous ressortez indemne de cette pièce, le ដំបូន្មាន vous fera l'honneur de traiter votre cas. Dans leur grande sagesse, il songera à plusieurs solutions dont la vie éternelle.

Puis le vampyyr perdit son ton sentencieux pour ne laisser transparaitre que son mépris.

       —    Mais ne rêvez pas trop. Les seigneurs n'accepteront jamais que des marauds tels que vous intègrent notre noble espèce.

Les dernières paroles du garde semblèrent ne pas parvenir aux oreilles des autres humains. Au mot «éternel», la crainte s'était effacée de leur visage pour laisser place à la détermination. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de me dire que, si cette option existait, c'était que rare étaent les cas qui refranchiront le seuil de cette porte, exempts de blessure.

Et puis, la transformation vampyyrique comportait moults risques. Il fallait qu'un vampyyr absorbe le sang d'un humain, jusqu'à le mener à la lisière de la vie et de la mort. Il devait ensuite lui fiare boire sa propre hémoglobine. Le hasard et la chance étaient les deux premiers facteurs de cette transformation; les risques étant que le vampyyr consomme trop de sang et tue l'humain avant que ce dernier ait pu ingérer le liquide miraculeux. Mais aucune de ces deux notions n'existait. Ce n'était que des mots dépourvus de sens, inventés par des gens qui refusaient de croire que leurs actes étaient les seules maitresses de leur destinée.

Mais à l'intérieur de mon coeur aussi naquit la détermination. Pour une raison complètement opposée à celle de mes semblables.

« Il faut à tout prix que tu évites de te retrouver devant le ដំបូន្មាន »

Je pris donc une résolution. Quoi qu'il y avait dans cette pièce, je n'esquiverai nul geste.

J'ignorai toujours quelle était la raison de l'avertissement de ma mère mais je le croyais. C'était bien l'unique personne en qui j'avais confiance et qui ne l'avait jamais piétinée. Qui ne m'avait jamais trahie. Et puis, je préférai amplement mourir maintenant, mes options n'étant réduites qu'à ces quelques mots: « Le ដំបូន្មាន décidera de votre sort ».

En tant qu'humain  – qu'esclave – la mort est parfois préférable à l'inconnu qui pouvait se révéler être pir que souffrir quelques instants dans l'unique but d'enfin connaitre la quiétude et la paix. Pour l'éternité...

M'ébrouant mentalement, je reprêtai attention à ce qui m'entourait. En un concert de grincement, la porte s'ouvrit, avalant le premier humain. Le vampyyr le plus près s'empressa de la refermer derrière lui.

A peine fut-elle close que des cris nous parvinrent, brisant le silence qui s'était fait. Ils furent accompagnés par l'appréhension qui chassa la volonté de sortir de cette pièce vivant. Elle la remplaça, en faisant trembler plus d'un. Leur respiration s'accéléra tandis que les bruits s'estompaient. 

Nous attendîmes plusieurs minutes avant qu'un nouvel humain pénètre dans les ténèbres tapis derrière la porte. Le précédent n'était pas ressorti...

Un à un, des hommes entrèrent, laissant leur absence remplir le couloir. Aucun n'en refranchi le seuil.

Je constatai soudain qu'il ne me restait plus que moi devant la porte, hormis les vampyyrs. Je calmai ma respiration, qui s'emballait, pendant que je m'enfonçai dans la pièce. Mes doigts pianotaient sur mes cuisses, seule faille dans mon armure qui témognait de mon anxiété.

Nulle odeur ne vint m'assailir les narines contraicement à ce que je m'attendais. Aucun bruit de vint m'assourdir.

La pénombre m'accueillit en son seil. Mais deux lueurs orangées percèrent l'obscurité. Elles furent suivies par deux autres, marron cette fois-ci.

Des grognements menaçants s'élevèrent. Ce fut à cet instant que je compris que j'étais enfermée avec des loups. 

Ma surprise fut de courte durée; elle s'évanouit avant d'attendres mes neurones lorsqu'un des loups me sauta dessus. Mue par un pur réflexe, je levai mon bras pour me protéger et détournai la tête, serrant les dents. Je me préparai à sentir la douleur qui éclora en moi lorsque ses dents se planteront dans ma peau.

Sauf que celle-ci ne me submergea jamais. La seule sensation qui s'empara de moi fut celle d'être soustraite de mon corps...

© 2025 Sélène Rivers

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📚 Prochain chapitre: vendredi 14 mars à 18h

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