Chapitre I
Réveille Douloureux, Hôpital Et Retrouvaille.
Lyana
Je papillonne des yeux en regardant autour de moi. Une porte défoncé et de multiple objets sont éparpillés sur le sol de ma chambre. J'ai une énorme mal de tête et mon corps tout entier est endoloris; surtout au niveau de ma hanche droite, de mon ventre et de ma cuisse gauche. Ça fait un mal de chien.
J'essaie tant bien que mal de me lever, mais j'en suis incapable. Je m'efforce d'utiliser le coin de mon lit pour m'aider et en essayant de me lever, plusieurs grognements de douleur sort de ma gorge. Je n'ai aucuns souvenirs d'hier ou de ce qui c'est passé, mais j'ai mes idées et elles ne sont pas très joyeuses.
Il faut que je parte d'ici.
Maintenant que je suis sur mes deux pieds, maintenu par mes deux jambes, je fais un pas en avant et m'arrête tout de suite. La douleur que je ressens se propage et je pousse un cri vite étouffé par la paume de ma main. Des larmes perlent le coin de mes yeux, tant la douleur est forte. Mes yeux dévient vers ma hanche et je remarque une tache de couleur rouge foncé qui transperce le tissu de mon pull gris. Mes yeux s'écarquillent et je lève mon pull, sans même me soucier de la douleur. Mon sang se glace. Une plaie d'environ 15 centimètres longe ma hanche droite et se termine au niveau du bas de mes seins, entre ceux-ci.
Je lève les yeux au ciel pour chasser les larmes qui veulent dévaler mes joues. Je souffle en avançant vers ma commode, je me tiens à tout ce que je peux. J'ai l'impression de ne pas avoir la totale possession de mon corps.
Je sens la douleur, mais celle-ci se transforme peu à peu en pression au niveau de ma poitrine. Cette sensation, je la connais que trop bien. Comme deux mains qui se presse et met toute sa force pour m'étouffer.
Je ne peux pas faire une crise maintenant. Il ne faut pas, ce n'est pas le moment. Je marche en direction de la salle de bain.
La douleur est là et restera là pendant plusieurs semaines, j'en suis certaine. J'ai mal même très mal, cependant j'essaie de me convaincre que cette douleur n'est pas réel et que c'est juste moi qui l'imagine, la crée; ce qui me fait pensée qu'elle est réel.
Lorsque je croise mon reflet dans le miroir que contient la pièce, mon cœur rate un battement.
Du sang, qui est maintenant sec, occupe la surface de ma tempe.
Merde...
Sans parler de mon corps.
Je suis horrible...
Moche...
Et dégoûtante...
Ce corps mince m'appartient et je ne suis même pas capable d'en prendre soins. On voit presque tout mes os.
Au dirait une anorexique...
Ma respiration se saccade. Du froid. J'ai besoins de froid. Il me faut du froid et vite. J'ouvre le robinet d'eau. Je passe un coups d'eau sur mon visage, mon cou et ma nuque.
Il faudrait que je prenne une douche, mais ma blessure est trop importante. Il faut que j'aille à l'hôpital en urgence. Vaut bien je me suis déjà blessée, mais mes blessures n'étaient pas aussi conséquentes.
Je suis restée combien de temps inconsciente?
Les questions commencent à fuser. Il faut que je reste concentrée.
Je vais appeler papa et tout va bien se passer. De toute façon j'en suis obligée.
Je pars de la pièce en boitant, arrivée dans ma chambre, je cherche du regard mon téléphone et finis par le trouver. Je le prends et appelle mon père. Au bout de trois sonneries, il finit par décrocher.
-Salut ma lys. Qu'est ce qu'il y a?
-Salut papa, je ne veux pas de déranger, mais j'ai besoin de toi.
Je l'entends bouger à travers l'appareil.
-Non du tout. Qu'est ce qui se passe? me demande-t-il d'une voix un peu plus ferme.
Je prends un grande inspiration et l'informe:
-Maman est allée un peu trop loin, il faut que tu m'emmènes à l'hôpital en urgence.
Je l'entends souffler un merde et se déplacer une seconde fois. Je peux affirmer qu'il se lève ou un truc dans le genre.
-Je m'en viens au plus vite, ma lys. Prépare toi, d'accord.
-Oui et merci papa, je ne voulais pas te déranger au travail.
-Ne t'en fait pas pour ça, me répond-il au tac tac.
-Encore merci, je lui dis en raccrochant.
Je mets mon téléphone dans ma poche et repars dans la salle de bain. Je cherche dans les tiroirs et finis par trouver ce que je voulais. Une boîte contenant des bouts de tissus en forme de carré, qui vont me servir de pansements. Je sors également un bandage.
Et c'est parti pour me faire un bandage dépannage. Je prends un petit linge que je passe sous l'eau. J'enlève mon pull et mon chandail en laissant en brassière. Je passe le linge imbibé d'eau autour de ma plaie. J'étouffe un cri entre mes lèvres. Lorsqu'il est enfin temps de passer le linge sur ma plaie, je prends un grande inspiration et le passe. Les larmes me viennent vite aux yeux et des gémissements de douleurs sortent de ma gorge.
La sensation de brûlure m'envahit, elle est atroce, mais malgré cela je continue. Quand j'ai finis, je place les tissus sur ma plaie et les entours du bandage que j'ai trouvé.
Toujours en boitant, je regagne ma chambre et je sors de ma commode, un jogging, un chandail et une nouvelle brassière lavées; je m'habille avec cela. Il faut être un minimum présentable et surtout il ne faut pas semer de doutes.
Je repars pour la centième fois dans la salle de bain et prends un autre linge propre que je passe sous l'eau. Je le passe ensuite sur mon visage pour enlever le sang sec sur celui-ci.
Mon téléphone vibre dans ma poche. Je le sors et remarque un appel entrant de mon père, je décroche.
-Je suis devant la maison, ma lys.
-D'accord, je m'en viens, je lui dis avant de raccrocher.
Je me regarde une dernière fois dans le miroir.
Qu'est ce que je déteste mon apparence. Je me trouve horrible. S'il faudrait que je sois sincère et que je dise ce que j'aime chez moi, la seule réponse que j'aurai serait: la couleur de mes iris.
Je ne prends pas plus de temps et prends le premier élastique qui est sous mes yeux. Je le mets au tour de mon poignet droit et descends les escaliers quatre par quatre. La douleurs me fait mal, elle me fait atrocement mal. Le choc que provoque mes pieds lorsqu'il atterrissent sur les escaliers, se répand jusqu'à ma poitrine. Je pourrai presque dire partout dans mon corps tellement il est endoloris. Arrivée aux bas de ceux-ci, je remarque ma mère endormie sur le canapé. Malgré le fait qu'elle est un lit en plus d'une chambre, cela change en rien le fait qu'elle est toujours dans le salon, souvent couché sur le divan.
Comment peut-on dormir sur nos deux oreilles, en sachant qu'on a battue son enfant jusqu'à devoir l'emmené à l'hôpital ?
L'être humain est affreux, répugnant, médiocre, juste horrible.
Je ressens une haine immense pour celle qui m'a donné la vie.
Je reste là quelques instants à la regarder, les larmes aux yeux.
D'une main invisible, je refoule toute ces pensées négatives. Devant l'entrée, je mets mes chaussures et un pull qui trainait par là.
Je sors de la maison et pars en direction de la voiture de mon père.
En me voyant celui-ci sort de son véhicule. Lorsque j'arrive à sa hauteur, il m'ouvre grand ses bras et je m'y réfugie. Mon père me sert contre lui, ce qui me fait pousser un cri de douleur.
-Désoler, me dit-il en mettant fin à notre éteinte. Elle est où cette blessure?
-Au ventre. J'ai fais un bandage vite fait.
Mon père me donne un baiser sur le front et me dit:
-Je vais te sortir de là. Je te le promet.
Je lui fais un bref sourire et rentre dans le véhicule. Mon père fait de même et on part vers l'hôpital le plus proche d'ici.
......
Arrivé à l'hôpital, mon père et moi attendons dans la salle d'attente de l'urgence. J'ai terriblement mal, mais c'est l'un de mes derniers problèmes.
Un veille homme qui doit être dans la cinquantaine ou même dans la soixantaine, est assied à deux chaises de moi. Il me regarde avec insistance. Je sens son regard scruter chaque partie de mon corps. Le malaise et le dégoût sont les seules émotions que je ressens. La peur prend vite possession de toute les cellules de mon corps, voyant l'homme se déplacer d'une chaise vers moi. On pourrait presque dire qu'il bave en me regardant.
À cette pensée, je réprime un frisson de dégoût. La bile remonte le long de ma gorge. Je vois la main de l'homme se rapprocher de moi, alors que l'autre se rend jusqu'à son entre-jambe. J'ai l'impression que je vais vomir mes triples en voyant ça. Malgré le fait qu'il est une chaise entre nous, l'une de ses mains continue son parcours, sans parler de sa main au niveau de son entre-jambe.
Les yeux écarquillés et le souffle court, je ne veux en aucun cas perdre de vue sa main qui s'aventure un peu trop près de moi. Je regarde ses faits et gestes, tellement la peur qu'il puisse abuser de moi, me consume.
Sa main continuait son chemin vers moi et par pur miracle, je fus sauvé par mon père.
-Lyana? Lève toi.
Je tourne le regard pour croiser celui de mon père en me levant.
-Oui?
-On est appelé, me dit-il en me montrant le tiquet avec un numéro dessus, qui nous a été donné en arrivant.
J'acquiesce et une infirmière d'une trentaine d'années nous souris en nous voyant nous lever.
-Pour Lyana Roy? nous demande-t-elle.
-Exactement, dit mon père en me tirant le bras avec force pour me faire avancer un peu plus vite.
Il se place derrière moi et me demande d'avancer. J'exécute son ordre sans vraiment comprendre ce qui se passe. La femme nous fait un signe de main de la suivre et nous pénétrons dans une pièce, qui est un mélange entre un bureau et une chambre d'hôpital. La pièce est assez petite pour ce qu'il y a à l'intérieur. L'infirmière referme la porte derrière nous et dit:
-Alors qu'elle est le problème?
Une légère angoisse commence à prendre possession de moi. Le regard bienveillant de la femme jongle de mon père à moi. Je prends une grande inspiration et soulève mon pull suivi de mon chandail.
L'infirmière fronce les sourcils et s'approche de moi.
-Je peux? me demande-t-elle en pointant mon bandage de dépannage.
Je hoche la tête en signe d'approbation.
Elle commence à enlever le bandage, mon père observe la scène de plus loin.
La dame hausse les sourcils en voyant ma blessure.
-Euhh... comment tu t'es fait cette plaie?
Je regarde mon père qui commence à mentir en disant:
-Ma fille s'est amusée à jouer avec ses amies proche d'un sentir où se trouvait plusieurs objets tranchants. Elle est tombée et l'une de ses amies l'a aidée à se relever, mais un objet qui semblait être soit un bout de métal pointu ou un bout de vitre, la suivie dans sa chute et lorsqu'elle s'est relevé elle avait cette plaie au niveau du ventre.
Avec bonheur et soulagement, je peux dire que l'infirmière nous croit.
-Humm... je vois.
Elle observe un moment ma plaie.
-Je vais vous posez quelques questions, car il faut que je remplisse un dossier et vous monsieur; il faudra que vous remplissez un formulaire, dit-elle en se tournant vers mon père.
Mon père acquiesce. Elle se retourne et m'informe:
-Je vais te faire un bandage plus adéquat dans quelques petites minutes. Tu peux aller t'installer sur la plateforme.
-Le genre de lit? je lui demande.
-Oui, me répond-elle avec un sourire rassurant.
......
-Alors, je vais te faire un autre bandage, mais pour cela il faut désinfecter la plaie, m'informe l'infirmière du nom d'Evelynna Julys.
-D'accord, je lui dis d'une petite voix.
Elle commence à enlever mon bandage que j'avais remis, il y a peu. Elle prend un linge couvert d'alcool et m'avertie:
-Ça va faire mal.
-Je sais.
Elle me sourit légèrement et reporte son attention sur ma plaie. Elle passe doucement le linge sur ma plaie. La sensation de brûlure se répand sur l'entièreté de mon ventre. Les picotements s'intensifient à mesure qu'elle passe le tissus sur ma plaie. Je ne cris pas, mais les larmes sont là. Elles sont sur les coins de mes yeux prêtent à couler à tout moment.
-Alors, il est bien important que vous changez le pansement deux à trois fois par jours. Je vais vous prescrire une pommade cicatrisante et d'autre pansements avec des bandages, nous informe Evelynna.
Pendant qu'elle parle, elle me refait un bandage pour ma blessure, par la même occasion.
-Il est bien important de ne pas mettre la pommade cicatrisante avant quatre jours. À chaque fois que vous changer le pansement n'oubliez pas de mettre de la pommade. Il serait plus adéquat de changez le pansement avant d'allez dormir et le matin lorsque vous vous réveillez.
Pendant qu'elle continue ses explications, je regarde mon père.
Il semble perturbé par quelque chose. Quoi? Aucune idée.
-Alors voilà.
Evelynna prend les carrés de tissus qui sert de pansement. Elle les placent sur ma plaie qui avait arrêté de saigner, mais qui maintenant saigne un peu; puis place le bandage sur les tissus et m'entoure le ventre.
-Bon maintenant j'ai besoin de votre nom, monsieur, dit-elle lorsqu'elle a finit mon bandage.
Mon père lui répond:
-Harryson Roy.
Evelynna lui souris et pendant un moment, je ne comprends pas ce qui se passe. Puis, lumière. Evelynna apprécie mon père et mon père semble apprécier Evelynna. Ohh putain.
Les deux se regardent pendant un moment avec des sourires idiots sur leur visage.
Je me racle la gorge pour leur faire savoir que je les regarde.
-Euhh, bon. Alors, Harryson Roy c'est bien ça?
-Oui, répond le concerner.
-Très bien, dit l'infirmière en allant vers son bureau.
Elle cherche dans une pile de papiers et finit par pendre ce qui a l'air à être un petit dossier, elle commence à écrire tout en regardant sur son ordi.
Après trois minutes, elle le tend vers mon père et lui dit:
-Alors, il y a la prescription et le dossier que vous devriez gardez en cas d'urgence. Pour la prescription c'est facile, vous allez à n'importe quelle pharmacie et vous donnez la prescription à une pharmacien, puis ils feront tout le reste.
Mon père hoche la tête, en prenant les papiers.
-J'aurai un appel à faire, vous pouvez garder ma fille une petite seconde, demande subitement mon père.
Je fronce les sourcils et avec étonnement l'infirmière accepte.
Mon père sort de la pièce et pendant un moment Evelynna et moi restions silencieuse.
-Je ne veux pas paraître trop intrusive, mais j'ai bien vue comment mon père et vous, vous regardez. Vous avez votre chance vous savez. À part si vous êtes déjà en couple ou même mariée.
L'infirmière paraît surprise et surtout gênée par ma prise de parole.
-Et bien, je ne sors avec personne et je dois l'avouer ton père me fait beaucoup d'effet.
-Alors tentez votre chance! je l'encourage.
-Et comment suis-je supposé faire ça?
-Tu écris ton numéro de téléphone sur un papier et le lui donne.
L'infirmière rit, suivie de moi.
-Je n'aurai jamais pensé qu'un adolescente de 15 ans me donnerait un jour des conseilles pour draguer - si on peut dire ça - son père.
Je ris légèrement et répond:
-Mouais dit comme ça c'est spécial.
Nous rigolons encore un peu, puis silence.
J'entends mon père parler à son interlocuteur:
-...Oui le plus vite possible... Je lui en parlerai... Je payerai ses frais scolaires et tout le tralala...
Payer mes frais de scolarité, mais de quoi il parle!?
Même si cela est mal, je continue d'écouter mon père.
-...Oui je suis sûr de ce que je fais... Ne t'inquiète pas pour ça... Il y aura Lyam... Encore merci Karl.
Lyam?
Et ce fameux Karl, je ne le connais pas, je n'en ai jamais entendue parler.
Mon père revient dans la pièce, en disant:
-C'est bon, merci, dit-il à l'infirmière.
Evelynna lui sourit et comme je lui ai dis, lui tend un bout de papier.
-C'est votre fille qui m'a dit de faire ça, dit-elle un peu gênée.
Mon père me regarde avec étonnement, puis prend le bout de papier.
-Comme au bon vieux temps, si je peux dire ça comme ça.
Comme toute à l'heure, ils se retrouvent à se regarder comme des débiles.
Vraiment l'amour c'est pas pour moi.
-Bon, tu viens papa, je finis par m'impatienter.
Leur contacte visuel se termine et mon père met sa main sur mon épaule pour m'inciter à partir.
-Bonne journée, je dis à l'infirmière avant de passer la porte.
-Bonne journée à vous, nous salue-t-elle.
Mon père et moi commençons à marcher en direction de la sortir de l'hôpital, lorsqu'il me dit:
-On doit parler.
Je lève le regard vers lui, les sourcils froncés.
-De quoi, parler?
......
-Mais je n'ai pas envie de quitter Marilyne!
-Mais tu dois le faire pour ton bien! POUR TON BIEN.
-Papa c'est pas si facile de devoir tout quitter du jour au lendemain, tu sais!
-Je sais, mais tu dois le faire. Tu vas être en sécurité là-bas.
-EN SÉCURITÉ? MAIS JE VAIS PERDRE MA MEILLEURE AMIE, MA CHAMBRE, MA ROUTINE-
-Arrête de me crier dessus, Lyana! m'interrompt mon père.
Je prends une grande inspiration et regarde autour de moi. Mon père m'a emmener marcher dans un sentier désert. Il y a personne autour de nous; juste des arbres, des feuilles qui prennent une teinte jaune-orange et d'autres rouge, puis un petit lac, qui n'a pas l'air profond.
-Pour ton bien et ta sécurité, tu dois y aller.
-Mais je n'en ai pas envie...
-Je sais, ma lys. Je sais ce que ça fait de tout devoir quitter du jour au lendemain, mais tu auras ton frère pour t'aider.
-Mais je n'ai pas envie d'aller dans cette académie.
-L'académie Anderson est la meilleure que je connais. Lyam y va et tout se passe bien. Je connais le directeur et je lui est déjà informé de ta venue.
-T'as pris une décision sans même m'en parler!?
-Lyana, je ne vais quand même pas rester les bras croisés, alors que tu te fais battre par ta mère depuis plus de deux ans.
-ALORS POURQUOI TU NE L'AS PAS FAIS PLUS TÔT? crié-je de colère en plantant mes ongles dans ma chair pour éviter de pleurer.
-PARCE QUE JE NE POUVAIS PAS! JE NE POUVAIS TOUT SIMPLEMENT PAS, LYANA.
Je ferme les yeux pour chasser les larmes qui recouvrait la fine couche de protection sur mes yeux. Je déteste lorsqu'on me cri dessus. À chaque fois j'ai les larmes qui me montent aux yeux.
-Tu ne pouvais pas pour moi, mais pour Lyam si...
-C'est plus compliqué que ça, Lyana. Beaucoup plus compliqué.
-ALORS EXPLIQUE MOI!
-MAIS JE NE PEUX PAS. Pas maintenant dans tout les cas.
-Tu vois c'est toujours la même chose avec toi. Des mensonges, des mensonges et ENCORE DES MENSONGES. RIEN QUE DES MENSONGES. TU ME CACHES TOUJOURS TOUT.
-Lyana arrête de crier!
Le visage de mon père est déformer par une sorte de détresse. Pas de colère, juste de la détresse.
-Je sais que tu vas devoir tout reprendre à zéro là-bas, mais il faut que tu y ailles.
Je prends une respiration tremblante et évite son regard. Ma gorge se serre et cette sensation est pire que lorsque ma mère m'étrangle...
-Je t'ai promis de te sortir de cette situation, mais un imprévu s'est déroulé; alors il faut que je te mette en sécurité le plus vite possible.
Tout commence à fuse trop vite dans mon cerveau.
«Un imprévu c'est déroulé.»
Comment ça un imprévu?
«Il faut que je te mette en sécurité le plus vite possible.»
Mais de quoi parle-t-il?
Pourquoi il aurait besoin de me mettre en sécurité?
Les sourcils froncés, je regarde mon père avec incompréhension.
-Tu dois y aller, continue-t-il.
Mon père me supplie du regard.
Mais une question me brûle la langue.
-Pourquoi aurais-tu besoins que je sois en sécurité?
-Je ne peux rien te dire pour l'instant. Je suis vraiment désolé, mais je te promets que tu seras tout prochainement.
Un rire sans joie sort de ma bouche.
-Tes promesses, tu peux les garder pour toi.
-Lyana je suis sérieux avec toi. Que tu le veilles ou non, tu vas y aller, dit mon père avec un sérieux déconcertant.
-Et comment tu vas faire avec maman? Tu sais qu'elle peut porter plainte.
-Je vais m'occuper d'elle plus tard. Là on va à la pharmacie, puis tu vas faire ta valise pour l'Académie et après on va à la maison.
Ne laissant pas place à la négociation, je me retrouve à suivre mon père, en direction de la voiture.
......
Le moteur de la voiture s'éteint, alors que le véhicule est garé devant la maison de ma mère.
Courage, Lyana. Courage.
Je n'est pas envie de rentrer dans cette endroit de malheur. Mais il faut que j'y aille. Je me tourne vers mon père et lui demande:
-On pourrait aller voir Marilyne après?
Il acquiesce d'un hochement de tête.
-Merci, je soupire en ouvrant la portière.
Je sors de l'habitacle et marche en direction de la maison. Je regarde autour de moi et remarque que la voiture de ma mère n'est pas garé dans l'allée.
Maman n'est pas là?
Impossible! Elle ne sort même pas pour faire les courses. C'est toujours moi qui est supposée le faire.
Je respire un bon coup et tourne la poignée.
Elle est débarrée.
Faite qu'elle ne soit pas là!
J'ai pas envie de devoir lui expliquer ou encore devoir demander l'aide de papa.
Je rentre dans l'endroit où j'ai le plus souffert. Où je me suis affaiblie physiquement, mais aussi mentalement. Où j'ai appris à détester de multiple choses. Dans l'endroit de mes cauchemars.
Il n'y a personne dans la maison. Je suis bel et bien seule. Le soulagement prend place et un sourire se forme sur ma bouche. Je n'ai pas besoin de voir ce monstre qui m'a pourri la vie, ces deux dernière années.
Je me dépêche à monter l'étage pour aller dans ma chambre qui est en désordre. Ma chambre reflète mon état mental. En désordre.
Je prends la seule valise que j'ai et commence à ranger tout ce que je trouve nécessaire pour l'académie.
Papa et moi n'avons rien dit durant tout le trajet. La seule chose que j'ai dis est un remerciement quand il m'a acheté de quoi soigner ma blessure à la pharmacie. J'ai l'impression d'avoir tout foiré.
Il faut peut-être que j'aille m'excuser...
Il faut que je m'excuse pour le comportement que j'avais...
Papa ferait tout pour moi et moi j'agie de cette façons avec lui...
Je suis vraiment stupide d'avoir réagie comme ça...
Stupide...
Moche...
Affreuse...
Complètement stupide...
Putain de stupide!
En plus je ressemble à une anorexique...
Moche.
Affreuse.
Stupide.
Moche.
Affreuse.
Affreuse.
Stupide.
Complètement stupide!
N'ayant pas remarqué que les larmes brouillait ma vue et que je commençait à jeter des vêtements au hasard dans la valise, je stoppe tout mes mouvements et prends une grande inspiration.
-Concentration Lyana, me soufflé je à moi-même.
Je finis de faire ma valise dans le silence et descends les marches avec celle-ci.
J'ouvre la porte et avec soulagement je ne vois pas la voiture de ma mère.
Je n'ai pas très envie de la voir avant de partir.
Je veux juste partir.
Partir et ne plus jamais la revoir.
Rêve, Lyana, rêve, me souffle ma conscience.
Je reprends une grande respiration et commence à marcher en direction du véhicule noir de mon père.
Et c'est là que tout va être plus compliqué.
Devoir dire aurevoir à Marilyne.
Celle qui m'a pris sous son aile dès le début.
Celle avec qui j'ai passée tout mon secondaire, jusqu'à maintenant.
Elle va me manquer.
Sa bonne humeur va me manquer.
Son caractère, sa personnalité, ses traies d'eyeliner toujours accordé à son outfit, tout ça, va me manquer.
Mais il faut que j'y aille. J'y suis obligée. Pour ma sécurité.
Je m'assois sur le siège conducteur et m'attache, après avoir mit ma valise dans le coffre. Le silence règne dans la voiture de mon père. Après quelques secondes, il finit par le briser:
-Tu dors à la maison, ce soir et demain je vous amènes à l'académie.
-J'ai hâte de voir Lyam, me confier je.
Un tendre sourire se forme sur sa bouche.
-Ne t'inquiètes pas, Lyam aussi a très envie de te voir.
-Je te crois, soupiré je en tournant la tête vers la fenêtre, pour voir défiler le paysage.
......
Devant moi se dresse la maison des Jefferson. Mon cœur se serre.
Je suis si désolée...
J'essuie mes mains moites sur mes cuisses et pose ma main sur la poignée de la voiture.
Je vais devoir laisser Marilyne.
Si désolée...
Je prends mon courage à deux mains, alors qu'une boule de stress se forme dans mon ventre.
Désolée, désolée, désolée.
Est-ce qu'elle me pardonnera un jour de l'avoir laissée?
J'ouvre la porte et la referme rendue à l'extérieur. Je commence à marcher vers la maison qui se trouve devant moi.
Arrivée devant celle-ci, je sonne et la mère de Marilyne apparaît.
-Salut Lyana. Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vue.
-Salut madame Jefferson, lui dis-je gênée.
-Tu entres?
-Oh euh, non. Non mon père m'attend.
Je lui désigne du doigt la voiture noire.
-Je voudrais juste parler à Marilyne quelques minutes.
Elle me sourit gentiment.
-Je vais te la chercher.
J'acquiesce alors qu'elle était déjà partie.
J'attend une trentaine de secondes et Marilyne finit par apparaître avec une énorme sourire, qui va bientôt disparaître par ma faute.
-Salut.
-Salut...
Et son sourire perd en intensité...
Par ma faute...
-Qu'est ce qu'il se passe?
Je pince les lèvres et plante mes ongles dans ma paume, pour évité de pleurer.
J'inspire comme pour me donner du courage avant de prononcer:
-Je vais devoir te laisser...
Elle fronce les sourcils sous l'incompréhension.
-Comment ça.
-Mon père m'a admit dans une académie et je vais devoir partir demain.
Je renifle, les yeux embrouillés.
-Oh...
-Tu m'en veux?
-Non! Non, pourquoi je t'en voudrais?
-Parce que je te laisse seule et que je ne serais plus là pour toi.
-Ne t'en fais pas pour moi, Lyana. Le plus important c'est que tu ne sois plus dans cette situation.
Je fronce les sourcils.
-Cette situation?
-Tu vas être en sécurité.
-De quoi tu parles?
Un sourire lasse prend place sur ses lèvres.
-Tu ne te feras plus battre par ta mère, Lyana. Si tu penses que je n'ai pas remarquée le fait que tu boittes et que tu te tiens seulement sur la jambe droite, tu te trompes.
-C'est pas grave ça, dis-je en balayant du revers de ma main ses paroles.
D'un coup elle pose ses mains sur chacune de mes épaules et me dit en me regardant d'un façon sévère:
-Comment ça c'est pas grave!? Lyana ne redit plus jamais ça. Si c'est grave, c'est même extrêmement grave.
-Mais moins que de savoir que je ne vais plus te voir à chaque jour, murmurée je.
-On s'appellera à tout les jours, je t'en fais la promesse.
Une promesse...
Encore...
-Tu vas tenir ta promesse, hein?
Elle me sourit.
-Mais bien sûr! Je vais te faire un débrief de tout ce qui se passe ici et toi tu me diras tout les potins qu'il y a là-bas! Est-ce que tu sais si vous allez avoir un uniforme? Parce que je suis sûre que tu vas être ca-non dedans.
Moi belle?
Laisse moi rire.
Je lui souris tout de même et lui dis:
-Tu vas me manquer, tu sais.
-Toi aussi, mais on s'appellera tout les jours. Bon je pense qu'il faudrait que tu y ailles, dit-elle en regardant derrière moi.
Je regarde à mon tour par dessus mon épaule, pour voir mon père adossé sur sa voiture, un téléphone collé à l'oreille.
Je remets mon attention sur ma meilleure amie et lui dis:
-Bon bah, bye.
-Bye, Lyana. Je t'aime!
-Moi aussi, je lui dis en fessant mon plus beau sourire.
Puis je finis par m'éloigner, pour aller retrouver mon père.
-Tu parlais avec qui?
-Lyam.
Je hoche la tête et me dirige vers le côté passager, avec un poids qui semble avoir quitté mes épaules.
......
Avant même que je puisse mettre un pied à l'intérieur de la maison, j'entends:
-Ma sœur préférée que j'aime de tout mon être!
-Ma sœur préférée? Genre tu as d'autre sœur que moi, je lui dis d'une mine offensée.
La tête châtaine de Lyam finit par apparaître dans mon champ de vision. Son sourire rayonnant toujours accroché à son visage. Il court presque vers moi et me tend ses bras.
-Tu m'as manqué, Lyana!
-Toi aussi, Lyme.
-Lyme? dit-il en fronçant les sourcils avec une moue presque boudeuse sur le visage.
-Quoi? Tu n'aime pas? Je te ferais remarquer que je t'ai toujours appelé comme ça.
-Pas depuis que j'ai quitté la maison de maman.
Un silence presque gênant s'installe entre nous. Néanmoins, Lyam retend ses bras, qu'il avait laissé tomber chaque côté de son corps il y a quelques secondes.
-Câlin?
Je hoche la tête et le prends dans mes bras. Son odeur rassurante envahit mes narines. Lyam est une personne protectrice, qui pense aux autres avant soi-même. Il est du genre à avoir peur de dire les choses en face, lorsque c'est négatif, mais ne se prive pas d'insulter les personnes qu'il n'aime pas. Il joue très bien son rôle de grand frère et cherche toujours à savoir si je vais bien. Lyam adore les potins et veut toujours tout savoir. Lorsqu'il est fâché, il ne l'est jamais pour longtemps. C'est une personne qui s'attache vite et auquel tu t'attaches vite. Même quand tu n'est pas du genre à laisser facilement les gens rentrer dans ta vie.
-Je suis désolé, je n'aurais pas dû parler de maman... , me chuchote Lyam à l'oreille.
-Ne t'inquiètes pas. Ce n'est pas grave.
-Quand même! Je tiens tout de même à m'excuser.
-Je te pardonnerai toujours, Lyme. Toujours et tu le sais.
Sur ces paroles, nous nous détachons et Lyam m'emmène à ce qui se trouve être ma chambre. Il m'explique les choses de base à savoir sur l'académie. Il m'informe qu'il y a bien évidemment un uniforme.
-Attend-ttend-tend comment ça un uniforme? le coupais je.
-Ouais je sais, moi aussi je n'étais pas enjoué à l'idée de devoir mettre un uniforme, mais tu finis par t'habituer.
-Oh misère...
-Bon tu viens! On va rattraper le temps perdu! me dit Lyam en me tirant par le bras pour que je le suis.
✿
Bonjour,
J'espère que vous avez aimé ce chapitre!
Avant tout j'aimerai m'excuser d'avoir pris autant de temps pour écrire ce chapitre. Il y a des scènes que j'ai coupée, car pour moi elle étais trop ''hard'' pour aller dans le premier chapitre et j'en ai ajoutée d'autre et ainsi de suite.
J'aurais quelques questions à vous posez:
Comment vous trouvez,
Lyana?
Harryson (père de Lyana et Lyam)?
Evelynna (Infirmière)?
Lyam?
Marilyne?
Est-ce qu'il y aurait des choses à améliorer pour eux, je veux tout savoir! Avec vos réponse ça m'aiderais beaucoup pour la suite et etc...
🌼J'aimerai avoir vos théories et impression sur ce chapitre!!! 🍁
N'hésitez pas à faire des remarques,
Bien sûr avec bienveillance,
S'il vous plaît.
Désoler pour les fautes.
S-M✿