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II

Chapitre II

Académie, Rencontre Dérangeante Et Nouvelle Meilleure Amie.

Royaume-Uni, Angleterre, Nord-Est De Londres

Dimanche, 7 septembre, 10h38.

Lyana

Maintenant une heure que j'attends. J'attends tout simplement que Lyam termine sa douche et que mon père ne soit plus en appel, avec je ne sais qui. Depuis, je dirais, une bonne vingtaine de minutes, ma vessie me faire un mal de chien, à cause de mon envie d'uriner. 

Mais je ne peux pas! 

Hein Lyam!

Lorsque que j'entends l'eau se couper, le soulagement me prend. Je me lève beaucoup trop vite, au point qu'un vertige me fait rassoir sur le bord de mon lit. Je pose ma main sur ma tête et ferme les yeux, en respirant un bon coup. Je tente de me relever plus doucement et maintenant je suis apte à pouvoir aller me soulager au toilette. 

Je traverse le couloir pour rentrer dans la dernière pièce à gauche. Je referme la porte et finis par soulager ma vessie. Quelqu'un toque à la porte et la voix de Lyam me parvient:

-Je sais pas si tu chies, mais dépêche toi! 

-Je chie pas, Lyam. Alors respire, s'te plaît. 

Je remet mes vêtements et floche la toilette. J'ouvre le robinet d'eau et mets une noisette de savon dans ma paume de main.

-Quand même! J'ai besoins de ma trousse de toilette qui est posé sur le comptoir. 

Je pose mon regard sur celle-ci en terminant de me rincer les mains. Je les essores et les essuis sur mes cuisses. Avant de partir de la pièce, je prends le temps de prendre sa trousse et finis par sortir en lui donnant ce dont il attendait. Il me regarde avec un grand sourire et incline la tête pour me remercier. 

-Tu as l'air stressé, Lyam.

-N'importe quoi! Je suis tout sauf stressé! 

Je le regarde un moment. Il se balance d'une jambe à l'autre et triture sa trousse avec ses doigts. Il ne regarde jamais un endroit ou un objet trop longtemps et semble perdu dans son univers à lui. 

-Dis ce que tu veux, Lyme. Mais sache que tu ne caches pas très bien ton stress.

Il me sourit, d'un sourire gêné et tend les bras vers moi.

-Je peux avoir un câlin...?

Je lui gratifie un de mes plus beaux sourires. et fonce dans ses bras. Je n'aime pas être touchée et encore moins les gestes d'affections. La plupart du temps je me sens étouffer et très mal à l'aise. Mais avec Lyam c'est autre chose. Sûrement le fait d'avoir partagé le même espace dans le ventre de notre mère. 

-T'es le grand frère et tu as encore besoins d'être rassuré? je le taquine.

-Toi qui chialais que ça t'énervais.

-Oui parce qu'on a seulement six minutes d'écart. Six minutes!

Je me détache de lui et m'éloigne de lui, pour repartir dans ma chambre. 

-Oh et aussi!

Je me retourne vers lui, tout en continuant d'avancer à reculons et attends qu'il continu sa phrase.

-Papa et moi t'avons préparés un sac avec des vêtements et des produits d'hygiènes pour l'académie, m'informe t-il. 

Je le regarde un peu perplexe, alors qu'il continu:

-Papa nous attend en bas pour partir, alors finis tes sacs. 

J'acquiesce en me retournant, pour retourner à mes occupations. Je l'entends quitter la pièce. J'expire bruyamment; il est vrai que je commence à vraiment stresser. Mon cœur bat à la chamade, et je commence à transpirer, tellement j'angoisse. 

Mais c'est normal, non? 

Toujours être en alerte, pour tout et rien. 

Stresser, pour tout et rien.

Avoir la boule au ventre, pour tout et rien.

On respire, Lyana. On respire.

Je range tout ce qui peut mettre utile, dans mon sac et finis par descendre avec celui-ci.

Mon père est assis sur le canapé avec, toujours et bien évidemment, son téléphone collé à son oreille. 

-Oui... Hum hum... Oui, je pars dans quelques minutes... Je dirais à Lyana de venir te voir à ton bureau...

Moi? Aller au bureau de qui? Voir qui? Et surtout parler avec qui?

Mon père me remarque enfin. Je pose mon sac sur le sol et j'entends les pas de mon frère descendre les escaliers derrière moi. 

-Argh! C'est épuisant descendre des marches, dit-il en respirant par le bouche, la langue sortie et les mains sur les genoux.

Je commence à rire. 

-Tu n'as pas de cardio, toi. 

-Comme si toi, tu en avais! 

-Oh, ne t'inquiètes pas pour moi, j'en ai du cardio. 

Il lève les yeux au ciel en marmonnant des paroles incompréhensible dans sa barbe. 

......

12h12

Devant moi se trouve un édifice que je vais fréquenter pendant plusieurs mois ou même plusieurs années. 

L'Académie Anderson ne figure sur aucune carte, et pourtant, elle existe bel et bien. Dissimulée au cœur d'une vallée brumeuse, entourée de forêts épaisses et dense, des falaises hautes en altitude et basse pour quelques unes. Un lac de couleur sombre et profond de plusieurs mètres, entoure l'entrée, surveillée par des caméras invisibles et des sentinelles silencieuses.

Mais moi je l'ai vois.

Je vois chacune d'elle. Mes yeux se pose sur une caméra, puis sur une autre. Encore et encore. Je finis par regarder autour de moi. Une légère brume se chatouille le visage, je regarde, j'observe ce qui m'entoure. 

Il n'a pas grand chose. 

Des arbres qui perdent leurs feuilles, le lac large et sombre. L'académie semble presque normal, mais j'ai tout de même ce mauvais pressentiment. 

Elle n'est pas normal et je le sais. 

On est à plusieurs kilomètre du quartier de Brixton. Ce quartier où la criminalité règne. 

Il n'y a presque personne dehors. À vrai dire, il y a moi, mon frère, mon père et deux gardes vêtus de noir, de la tête au pied. Tous les deux on un gilet par balle. 

C'est académie n'a rien de normale c'est définitif. 

L'enseigne est de couleur gris, tout comme l'édifice qui se tient derrière celui-ci. L'Académie Anderson est énorme, ses couleurs le rendent discret à travers cette végétation dense.

Plus loin, à plusieurs mètres, j'aperçois un kiosque. Ses couleurs sont fade et rien ne semble vraiment réaliste.

Tout semble apocalyptique, mais surtout irréel. Comme dans un rêve. Sauf que ce rêve est réel. Ce rêve ou devrai-je dire ce cauchemar est ma vie. 

Ma vie, la mienne...

-Tiens. 

Je tourne le tête pour voir mon frère me tendre mes deux sacs. Je les prends et inspire avec un peu de difficulté. 

-Bon! dit mon père en claquant dans ses mains, la fin de semaine prochaine, je ne pourrais pas venir-

-Pourquoi, je l'interrompt. 

-J'ai été appelé pour une affaire, hier.

Je prends le temps de l'observer, avant d'acquiescer:

-Hum.

-Je viendrais vous cherchez dans deux semaines, mais n'hésitez pas à m'appeler quand vous en sentirez le besoin. Je vous aime.

-On t'aime aussi, papa. 

La voix était accordé à mon frère. Même ton, même mot. Ça nous arrive souvent. Et à chaque fois c'est inexplicable. 

Notre père sourit de toutes ses dents. C'est un sourire sincère qu'il nous offre. Mes lèvres s'étire un peu, alors que mon frère, lui, sourit également à pleine dent.  

Mon père rejoint sa voiture noire et nous salue à travers la fenêtre de son véhicule. 

Le bruit du moteur s'éloigne, laissant derrière lui un silence pesant. Le vent siffle entre les arbres nues, soulevant des feuilles mortes qui tournoient avant de retomber mollement sur le sol semi humide, de la veille.

Je serre mes sacs un peu plus fort contre moi. 

-Prête? me demande mon frère d'une voix neutre.

Je hoche la tête, même si tout en moi hurle que non. Non, je ne suis pas prête. Pas prête à entrer dans ce lieu qui sent le mensonge et le danger, pas prête à découvrir ce qui se cache derrière ces murs gris en bêton.

Les gardes vêtus de noir s'écartent sans un mot et nous laissent passer. Une fois à l'intérieur, une foule de gens s'entassent vers une gigantesque pièce.

-C'est la cafétéria principal, m'informe mon frère.

Je ne réponds pas. 

Nous marchons à travers des couloirs immenses, avec des lustres accrochés au plafond, des portraits aux visages effacés par le temps...

Et ce silence. Oppressant. Inhumain, embaume le couloir que nous traversons en ce moment.

-Notre dortoir est dans l'aile Ouest, m'indique mon frère. Je vais te montrer.

Il marche devant moi et je le suis sans discuter.

Nous montons un escalier en marbre, ses marches résonnent sous nos pas. Au bout d'un couloir aux lumières tamisées, mon frère pousse une large porte en bois massif et s'écarte pour me laisser passer. Pendant que nous marchons mon frère m'explique que l'aile Ouest est réservé au troisième années. Le premier couloir est les chambres réserver aux filles. Au bout du couloir, il y a une buanderie et lorsqu'on tourne vers la droite le couloir continue; et nous voilà dans le couloir où se trouve toute les chambres des garçons. 

Mon frère s'arrête devant la porte 336.

-Voici ta chambre. Ça ira? demande-t-il. Ma chambre est plus loin, porte 341. 

-Oui, je mens. Et d'accord merci; il faut juste que j'aille voir le directeur avant.

Il hoche la tête et me donne une clef. J'ouvre la porte et ne fait pas très attention à ce qui m'entoure. Je place mes sacs sur le lit qui semble inoccupé et ressors toute suite après. 

Je sais qu'il y a déjà quelqu'un qui occupe la chambre. Rien qu'à voir le lit défait et les vêtements éparpillés sur la surface d'une commode. 

Je refais le chemin que j'avais fait avec mon frère, bien sûr à l'envers. Je pousse la grande porte en bois massif et descends les escaliers qui se trouve pas très loin de moi. Mon cœur rate plusieurs battements en voyant la foule de gens sortir de l'énorme cafétéria. Ne sachant pas où aller, je regarde autour de moi, mais ne vois pas le visage familier de mon frère. 

Il doit encore être en haut... 

Je me souviens pas trop de ce que mon père m'avait dit. Par où je devais aller pour rejoindre le bureau du directeur.  

Perdu dans mes pensées, je continue à marcher, sans trop savoir où je vais.  

Je me fraye un chemin à travers la foule d'élèves qui sortent de la cafétéria. Ils sont nombreux, trop nombreux. Leurs voix se mélangent dans un brouhaha assourdissant. Leurs regards regardent ma silhouette, certains curieux, d'autres indifférents. Mais quelques-uns... quelques-uns sont pesants. Insistants.

Je me sens vraiment mal à l'aise. 

Je baisse les yeux et continue d'avancer, sans vraiment savoir où je vais. Chaque couloir se ressemble, chaque mur est aussi fade et froid que le précédent. 

Soudain, ma tête heurte une masse. 

Ma tête commence à tourner. Je place ma main sur mon front.

Aie, je m'attendais pas à ça.... 

______

Quelques minutes, avant la rencontre avec Lyana.

Adam

Mon père m'a demandé de venir le voir à son bureau. 

Et c'est ce que je fais. 

Je traverse les couloirs sombres de l'Académie, mes pas résonnant contre le sol de marbre. L'appel de mon père me vient encore en tête. 

"Viens me voir dans mon bureau. Tout de suite."

Il n'a pas besoin d'ajouter plus de détails. Quand mon père donne un ordre, on obéit. Sans parler. 

Je passe devant quelques élèves qui baissent immédiatement les yeux lorsqu'ils me voient. La plupart savent qui je suis. Qui est mon père. Ils savent qu'il vaut mieux éviter de croiser mon chemin.

J'arrive devant la porte en bois massif de son bureau. Pas besoin de frapper, il m'attend déjà. J'entre, alors.

Derrière un large bureau en acajou, mon père est assis, ses doigts entrelacés sous son menton. Son regard froid me scrute, analysant chacun de mes mouvements. 

Mon père a l'apparence d'un dur, mais il est en réalité, il est gentil et attentionné. Il le montre tout simplement pas... 

-Assieds toi, Adam.

Je m'exécute sans un mot.

Il prend quelques secondes avant de parler.

-Tu connais Harryson, me demande mon père.

-Oui.

-Et bien, tu sais que c'est le père de Lyam, continue-t-il de me demander.

J'acquiesce d'un nouveau hochement de tête.

-Et bien, il s'avère que Lyam a une sœur jumelle. Lyana Roy.

Je fronce les sourcils. 

-Cette fameuse va intégrer l'Académie et je veux que tu l'as protège, l'aide. Je sais que Lyam va être là, mais elle a besoin de protection. Beaucoup de protection. Alors elle va avoir besoin de toi. 

«Elle va avoir besoin de toi.»

Lyam a une sœur jumelle et il ne me l'a jamais dit. Du moins de son plein gré. Je devrai l'aider...Et c'est la sœur de Lyam. Les années que j'ai passé avec lui, jamais je ne m'aurai dit qu'il avait une sœur et encore moins une sœur jumelle. 

-Elle est fragile de ce que m'a dit Harryson. Mais très agressive, à la fois. C'est très paradoxal, mais je veux que tu l'endurcisses et que tu l'as mette au même niveau que les autres. Compris? 

-Compris. 

-En passant, Lyana Roy est arrivée.

Je la connais. Enfin... de nom. Je ne l'ai jamais vraiment rencontrée, mais j'ai entendu parler d'elle. Et le pire est, que c'est la sœur de Lyam. 

Et surtout... je sais qui la veut.

Mon père continue, impassible.

-Je veux que tu la surveilles.

Je fronce les sourcils.

-Pourquoi ?

-Ce n'est pas une fille ordinaire, répond-il d'une voix calme. Elle ne sait pas encore où elle a mis les pieds, mais elle va l'apprendre.

Il marque une pause avant d'ajouter :

-Et je veux que tu veilles sur elle. 

Je serre la mâchoire.

Je vois où il veut en venir. Son "sauveur". Ce type qui semble toujours apparaître quand elle est en danger.

Mon père veut que je sois son sauveur. 

Pourquoi lui accorde-t-il autant d'attention ?

Et surtout... si elle représente une menace pour nous? Pour l'Académie?

-Fais en sorte qu'elle ne se doute de rien, conclut-il. Approche-toi d'elle si nécessaire.

Mon regard reste impassible, mais une étrange sensation me traverse.

-Compris, je réponds simplement.

Je me lève et quitte la pièce.

Avant que refermer la porte j'entends de mon seul oreille valide:

-Je conte sur toi, ne me déçois pas, Adam. 

Puis je ferme la porte.

Ma tête bouillonne d'interrogations.

Je pensais que Lyana Roy n'était qu'une gamine sans importance.

Je pensais que je pouvais l'ignorer.

Mais à présent...

Je vais devoir m'en approcher. Et veiller sur elle...

Pris dans mes pensées, je ne fais pas attention à ce qui se  passe autour de moi. Tout le monde sort de la cafétéria. 

Alors que je me faufile à travers les personnes qui m'entoure, une masse me percute. Je baisse les yeux et remarque une petite rousse qui semble perdue. Elle place sa main sur son front et une légère grimace déforme son petit visage. 

-La prochaine fois fait plus attention et regarde où tu vas, je l'averti d'une voix dure et légèrement agacée.

-Je n'ai pas besoins que quelqu'un me le dise, réplique -t-elle d'un ton tranchant sans même me regarder. 

-La politesse, on ne te l'a jamais apprit? je rétorque de plus en plus sur les nerfs. 

-C'est dommage, mais avec les garçons comme toi, non. 

______

Lyana

-C'est dommage, mais avec les garçons comme toi, non.

Je lève les yeux vers la personne qui se tient en face de moi, après avoir prononcé cette phrase.

Un garçon se tient devant moi. Grand, imposant, une aura sombre s'échappe de lui. Ses cheveux noirs, ou peut-être bruns foncés, encadrent son visage aux traits marqués, et ses yeux... Ses yeux sont d'un bleu sombre, perçants, fatigué. Comme la couleur du ciel, lors d'une nuit sombre. 

Ce qui me perturbe le plus est la petite cicatrice qui barre l'avant de son oreille droite. Mon regard fixe cette cicatrice, sans pouvoir détourner le regard.

Je ravale ma salive.

Il me scrute, son regard glissant sur moi comme s'il évaluait chaque détail de ma personne.

-T'es nouvelle.

Ce n'est pas une question, mais bien une affirmation.

J'acquiesce.

Un sourire en coin se dessine sur son visage, mais ce n'est pas un sourire chaleureux. Plutôt un rictus amusé, un peu méprisant.

-Je m'en doutais. Personne avant toi, n'a eue l'audace de me parler comme tu le fais. 

Son ton me fait tressaillir. Il joue avec moi. Il sait que je suis vulnérable en ce moment. Ça m'apprendra à ne pas tourner ma langue sept fois avant de parler. 

-Je cherche le bureau du directeur, dis je en essayant de garder une voix ferme. 

Mes sourcils froncés, je le scrute de haut en bas. 

-Mauvais endroit.

-J'avais remarqué.

-Change de ton, tu ne sais pas qui je suis. 

-Et dont toi. 

Il me toise quelques instants. Je fais de même de mon côté. Mes yeux font une petite fixette sur cette cicatrice. Une fine ligne d'environ cinq à sept centimètres. Elle paraît ancienne, de peut-être plus de deux ans. 

______

Adam 

J'ai toujours su que les gens remarquent ma cicatrice.

Certains essaient d'être discrets, détournent vite les yeux avant, comme si ça allait m'empêcher de les voir fixer ce qui reste de mon ancienne blessure. D'autres n'ont aucune retenue, leurs regards me regarde avec insistance, me donnent presque envie de leur enfoncer mon poing dans leur  gorge.

Mais elle, elle la regarde différemment.

Ses yeux s'y attardent un peu trop longtemps, comme si elle essayait de comprendre.

Je devine la question qui flotte dans sa tête. 

Le comment et le pourquoi...

Je lève ma main et passe distraitement mon doigt sur la ligne fine qui barre l'avant de mon oreille droite, suivant la courbe imparfaite de la peau abîmée. Elle est là depuis des années, mais parfois, elle brûle encore.

Le silence dans cette oreille est permanent. Un vide qui ne sera jamais comblé.

-Ça te fascine tant que ça ? je lâche, mon ton volontairement tranchant.

Elle cligne des yeux et d'un coup elle me paraît mal à l'aise. Je crois apercevoir une léger voile rose, recouvrir ses joues. Mais son attitude me dit tout le contraire: elle me regarde dans les yeux et ne baisse pas le regard, ni ne le détourne. Elle reste droite, mais elle est obligée de lever la tête pour maintenir mon regard. Je dois avoir deux à trois têtes de plus qu'elle.

Son expression change. Une lueur de défi traverse ses yeux. Je n'en suis pas surpris. 

Elle aurait pu détourner le regard, faire comme si elle n'avait rien vu. Comme tout le monde.

Mais elle ne le fait pas.

Et ça, ça me perturbe plus que ça ne devrait.

-Le bureau du directeur est la dernière porte à droite au fond de ce couloir, lui dis-je en pointant du doigt le couloir dans lequel j'avais longé précédemment. 

Elle me regarde un peu perplexe et finit par incliner la tête pour me remercier.

-Même pas de mot?

Elle me fusille du regard et part vers la direction que je lui avais indiqué. 

-Ouais, non pas de mot... , je marmonne. 

Je monte les deux grands escaliers qui mène à l'aile Ouest et m'engouffre dans les couloirs des troisièmes années. Je m'arrête devant la porte 340, sort ma clef de ma poche et déverrouille la porte de ma chambre.  Lorsque j'entre dans la pièce, je ne fus pas étonné de voir Zayan assis à son bureau. 

-Salut Ad'.

-Salut Zayan.

-Ça c'est passé comment? me demande-t-il le dos toujours tourné. 

 -Comme d'habitude, soufflai-je en cherchant ma paire de lunette posé sur ma table de chevet.

Une migraine commençait à prendre place et c'est parce que je ne porte presque jamais mes lunettes, alors je fais forcer mes yeux. 

-Tu devrais porter tes lunettes plus souvent, tu sais, me conseille Zayan.

-Je sais. 

Il se tourne enfin vers moi, après avoir fermé son ordinateur. 

-J'ai entendu dire qu'il y avait  une nouvelle...

Je hausse un sourcil, en attendant le reste de sa phrase.

-...Il paraît que c'est Lyana Roy...

À l'entente de ce nom, je me laisse tombé sur mon lit et ferme les yeux en disant: 

-Oui, je sais. 

-Tu n'as rien d'autre à me dire?

On ne peut rien cacher à Zayan. Il finit toujours par tout savoir. Et quand je dis tout, c'est tout. Il n'a pas besoin de poser de questions. Il observe, il analyse, et il sait. Il est intelligent, mais pas du genre à le montrer de manière évidente. Froid, méthodique, calculateur.

C'est les meilleurs mots pour le décrire. 

C'est la personne la plus proche de moi, après Lyam. Quoi qu'ils sont à la même hauteur. 

Ce sont mes deux frères. Mes deux petits frères. Et je les aime comme un grand frère, aime ses petits frères.

-Et bah, mon père m'a demandé de la surveiller, la protéger...

-T'as pas envie, hein?

Un petit rire flanche la paroi de mes lèvres.

-Ouais, j'ai pas trop envie de jouer les baby-sitters, à vrai dire. 

-Je suppose que tu savais que cette Lyana est la sœur de Lyam? Sa sœur jumelle?

Il redevient un peu plus sérieux et m'avoue:

-Ouais...

-Et tu ne m'as pas mis au courant?

Il me regarde dans les yeux et me dit:

-Si tu veux défouler ta colère sur moi, sache que ce n'étais pas mon secret, mais bien celui de Lyam! Alors c'était à lui et non à moi de t'en informer!

Nous nous fusillions du regard, jusqu'à ce que je me calme. C'est vrai, je n'étais pas à lui de m'en informer, mais quand même. 

-Désolé...

-Pas grave.

Il était vrai, que je me mets très facilement en colère. Mais ce que je déteste le plus, c'est quand l'on me cache quelque chose que d'autres savent, alors que moi non. C'est ce qui me mets le plus en rogne.  

-Il faudra rejoindre les gars à la cafétéria dans une heure environs. Puis après nous irions au Nocturne. 

-Hum.

-Tu veux que je te réveille dans quarante-cinq minutes?

-Oui, s'te plaît. 

......

J'ouvre lentement les yeux en voyant Zayan en face de moi, tenant ma paire de lunette dans sa main.

-Il...aut....eiller.

Je fronce les sourcils en ayant rien compris à ce qui vient de dire. Étant couché sur mon oreille valide, je n'ai rien compris à ce que Zayan vient de dire. Je lève la tête de mon oreiller et lui demande de répéter.

-J'ai dit: IL FAUT TE RÉVEILLER! 

-C'est bon je ne suis pas sourd! marmonnai je.

-Je rectifie: Tu es sourd d'une oreille, mais pas complètement. 

-Nananana...

Alors qu'il allait partir, il se retourne et me lance:

-Évite de dormir avec tes lunettes, je ne pense pas que ton père serait content de t'en acheter des nouvelles. 

Je laisse ma tête retomber sur mon oreiller et m'étire avant de me lever. 

Je mets mes lunettes que Zayan avait redéposé sur ma table de chevet et fais un tour au toilette. En revenant dans la chambre je retrouve Zayan qui m'attendait. Nous sortons de notre chambre et je barre la porte avec ma clef que je mets dans ma poche où se trouve mon téléphone. Nous descendons les quarante-deux marches et rejoignons la cafétéria. J'aperçois les gars au fond de la cafet' assis autour d'un table. 

Zayan et moi avançons dans leur direction et je salue Darwen, Édouard et Marvine par une poignée de main amicale. Je salue Lyam d'une légère accolade et je salue Tomas, Ryan et Logan verbalement. 

Notre groupe comporte neuf gars et aucune fille. Le pourquoi? Car les filles de notre année, sont des personnes qui cherchent qu'à baiser ou nous mettre dans leur poche pour ensuite se venter qu'elles sont avec nous et etc. C'est également pour ça que nous sommes tous célibataire. Une bande de huit mecs célib' Mais la plupart parle déjà avec d'autre, comme Édouard qui parle avec Sophia, une fille de notre classe. Je l'aime bien, elle est drôle et ne cherche pas à avoir l'attention sur elle. Je lui parle souvent et avec le temps j'ai finis par être son grand frère d'un autre sang. 

Logan lui parle beaucoup avec Laura, une autre fille qui fait également partie de notre classe. Elle est calme et gentille. À aucun moment tu te dis qu'elle va devenir Tueuse à gage. Puis il y a Marvine qui d'après moi devrait bientôt officialisé sa relation avec Tiana. 

Cela n'empêche pas à plusieurs de baver en nous regardant. À vrai dire, je me dégoûte un peu de faire partie d'eux qui se font baver dessus, rien qu'en se fessant regarder. Ça me mets souvent mal à l'aise, surtout dans les situations où une fille me drague. La plupart du temps, j'y vais un peu trop sec et la fille finit par pleurer ou par être elle aussi malaisée. 

Tout ça pour dire que l'amour n'est pas un truc pour moi. Je n'aime pas l'amour et l'amour ne m'aime pas. Aussi simple que ça. 

-Alors quelqu'un a déjà croisé Lyana? La sœur chéri de notre Lyam?

Je sors de mes pensées et fronce les sourcils en regardant Darwen parler.

-Je te conseille de ne pas parler de ma sœur de cette façons et encore moins que tu lui parles ou la touche. Parce que je te dis que ça va partir, répond Lyam d'un ton tranchant qui ne laisse pas la place à la négociation. 

C'est un avertissement et quand Lyam averti quelqu'un croyez moi, écoutez le.

Darwen est le mec qui se laisse le plus aller. Baise une fille et ne perd pas de temps pour aller en voir une autre. Comme un obséder du sexe, à vrai dire. Mais il reste un ami loyal, malgré son comportement à revoir. 

______

Lyana

Je sors d'une longue discussion avec le directeur de l'académie. Karl Anderson. Celui avec qui parlait mon père, hier. 

Je sors mon téléphone de ma poche et décide d'appeler mon frère. Si il y a bien une personne que je veux voir c'est lui. Et lui seul. Être dans un endroit que je ne connais pas, me stress et j'ai besoin de mon frère en ce moment. Je reste sur la messagerie de mon frère. 

Putain, Lyam! 

T'abuses!

À chaque fois que j'ai besoin de toi, tu n'es pas disponible. 

Je rentre dans la cafétéria et cherche mon frère. Être petite et entourée de gens, n'est pas la meilleure chose. Lorsque je repère du regard mon frère j'accours vers lui en panique. Je ne fais plus attention à ce qui m'entoure, le plus important est d'avoir retrouver mon frère. J'ouvre les bras en avançant vers lui et il fait de même. Je le prends dans mes bras et ferme les yeux, sans me soucier des personnes autour de nous. 

-Salut, Lyme... J'ai eus peur et je t'ai appelée, mais t'as pas répondu...

-Désoler, mon téléphone est en silencieux, j'ai pas vue ton appelle.

-Je ne veux pas vous dérangez, mais Lyam je ne savais pas que t'avais quelqu'un.

Je fronce les sourcils et me détache de mon frère en ouvrant les yeux. Je me tourne vers la source de la voix et regarde le garçon qui nous observe avec une grand sourire. 

-Ton nom? je lui demande en le désignant d'un coup d tête.

-Darwen, pourquoi? Tu veux avoir mon numéro, je pensais que tu avais déjà Lyam. 

Je m'approche de lui avec un sourire innocent scotcher aux lèvres, alors que j'entends mon frère dire:

-Darwen, arrête. Parce que crois moi, tu vas le regretter. 

Il me dévisage, alors que je m'arrête à un bon trente centimètres de lui. 

-Détends-toi, je veux juste faire connaissance avec elle. 

Avec ces paroles, il avance et avale la distance de sécurité que j'avais laissée entre nous. Je soutiens son regard, malgré la tête et demi qu'il a de plus que moi. Je m'apprête à parler, mais me fait couper par une voix grave:

-Lâche-la. 

Je ne détourne pas le regard de Darwen, même après avoir compris à qui appartient cette voix. 

Darwen lâche un rire moqueur.

-Oh ? Depuis quand tu te préoccupes des nouvelles, Adam ?

Adam ne répond pas. Il se contente de le fixer.

Le silence le plus pesant que je puisse connaitre à l'heure d'aujourd'hui embaume notre conversation.

Darwen finit par lever les mains en signe de reddition et recule d'un pas.

-D'accord, d'accord. Pas touche à la meuf de Lyam. Message reçu.

Je respire un bon coup en me rendant conte que j'étais resté en apnée, mais ne dis pas mon dernier mot. J'avance vers Darwen et lui assène un coup de genoux dans les couilles. 

Je vois Darwen tituber vers l'arrière en se tenant l'entre jambe. Il finit par tomber à la reverse. Je m'accroupie à côté de lui, toujours avec mon sourire remplis d'innocence et je lui dis:

-Je suis sa sœur, connard! 

Je me relève et lui assène un coup de pied dans le ventre. 

Je l'entends gémir de douleur et me retourne vers mon frère, qui me regarde avec un sourire fière. 

Je regarde autour de moi et remarque que tout l'attention est sur moi. La gêne me prend et mes joues commence à surchauffer. Chaque regard posé sur moi me dévisage. Certains sont curieux, d'autres étonnés et les autres neutre ou presque. 

-Regardez ailleurs!

La voix du certain Adam résonne dans la cafétéria et les personnes autour de nous repartent à leurs occupations: Parler, manger ou traîner sur leur portable. 

Et c'est maintenant que je me rends conte que je viens de m'afficher en publique. Huit paires de yeux m'observe, dont une effrayé. 

Mon frère s'avance vers moi et se place à côté de moi.

-Alors tu as fait la rencontre de Darwen, permet moi de te présenter les autres!

Il me pointe le garçon que j'ai heurtée, il y a une heure et me dit:

-Adam Hamdy. 

Nous nous regardons un moment, pendant lequel je hoche la tête, tout en regardant cette cicatrise à l'oreille. 

-Lui, c'est Zayan. Zayan Drawson, me dit-il en pointant un garçon aux cheveux noirs qui lui retombe sur le visage. 

Zayan hoche la tête en signe de bienvenue et j'y réponds. 

-Lui c'est Thomas Jonhson. Mon partenaire de chambre. En passant, tu sais tu es dans quelle classe tu es? 

-Classe 332. 

-Bon on est séparé... 

Je fronce les sourcils en comprenant ce qui se passe. Mon frère fait la moue. 

-Comment ça, genre je dois changer mon mode de vie en une journée et en plus de ça je dois être séparée de toi! C'est une grosse blague! 

-Oui, Lya' t'as tout compris. 

-Super, marmonnai-je.

-Alors comme je disais, lui c'est Thomas. Après on a Édouard Holland.

Mon frère me pointe un garçon aux cheveux châtains et bouclés, qui me sourit légèrement. 

-Nous avons par ici, Marvine Jace, Logan Mckelye et Ryan Jester. 

Marvine a la peau de couleur café et Ryan caramel. Ils me saluent d'un hochement de tête comme Zayan. Quant à Logan qui a la peau blanche, on aurait presque dit une poupée porcelaine.

-Bon bah, même si vous savez qui elle est, voici Lyana. 

Je baisse la tête un peu gênée par la situation, alors qu'il me salut tous avec bienveillance. Même Darwen qui est encore par terre à se tenir les couilles. Je me tourne vers mon frère et lui dis:

-Je devrais partir dans ma chambre et ranger mes choses. Et rencontrer ma colocataire. 

Je lui fais un petit sourire et pars sans attendre une réponse de sa part. 

Je monte les escaliers et parcours le chemin pour arriver à ma chambre. Je sors les clefs de ma chambre et déverrouille la porte. Je sursaute presque en voyant une jeune femme assise sur mon lit à m'attendre. Elle relève les yeux de son téléphone et me fait un grand sourire. 

-Lyana Roy, je suppose?

-Tu supposes bien. 

Son sourire s'élargie et elle se lève pour ensuite s'avancer dans ma direction. Elle me tend sa main et m'informe:

-Je suis Sophia Bellyss. 

J'accepte sa poignée et la serre en disant:

-Enchanté. 

Toujours avec son sourire, elle me demande:

-Besoin d'aide pour quelque chose? 

Je réfléchie un bon moment et je finis par dire:

-Pas pour le moment, mais merci quand même.

Elle me sourit. 

-Pas d'aide pour la valise et l'emplacement de tes effets? Est-ce que ça te dérange qu'on parle pendant?

-Non, aucun problème. 

Je me dirige vers ma valise, l'ouvre et entends Sophia ricaner. 

-Premier point commun, je ne suis pas très organisée. Comme tu as pu le remarquer, dit-elle en pointant son armoire qui déborde de vêtement. 

Je laisse un petit rire m'échapper. 

-Ouais, je n'ai jamais été très bonne dans ça non plus, à vrai dire. 

Je commence à séparer mes vêtements en catégorie et m'épuise déjà. 

-Tu veux de l'aide? Non tu sais quoi, tu vas avoir de l'aide! 

Elle vient s'assoir à mes côtés et m'aide à continuer ce que je fessais. Sophia est une très jolie fille. Ses cheveux bruns pâle, court et bouclés, match super bien avec son style vestimentaire qui est ressemblant au mien. Haut près du corps et jeans en patte d'éléphant ou encore baggy. Grande veste ou pull et les vêtements sont toujours de couleur sombre ou qui fait vieillard. 

Après quelques minutes de silence agréable, Sophia prend la parole:

-On joue à vérité ou vérité? 

Je fronce les sourcils avec un petit rictus amusé. 

-C'est pas action ou vérité?

Elle hause les épaules. 

-Je n'aime pas vraiment les actions, je préfère mille fois poser des question et y répondre avec sincérité. 

-Je te rejoints pour ça. Je n'ai jamais aimée faire les actions dans ce jeu. À chaque fois, ça tournait autour du sexe. 

Nous nous regardons avec compréhension et je finis pas hocher la tête. 

-J'suis d'accord, on va jouer à vérité ou vérité, dis-je avec un sourire joueur. 

Salut, salut! 🦋

J'espère que vous allez bien et que vous avez aimé ce chapitre!

Moi j'ai adorée l'écrire! Je l'ai écrit en une semaine même pas et le chapitre fait plus de 5400 mots. 

Alors comment vous trouvez Adam! Je veux tout savoir! 

Il en est pareil pour Lyana. 

Et sans oubliez la rencontre! 

Je vais faire une petite parenthèse:

Adam = Adamm et non Adan.

Roy =  Roye et non Roi. 

Si vous n'êtes pas sûr comment  prononcer quelques mots, écrivez moi et je vous le dirai. 

🌼J'aimerai avoir vos théories et impression sur ce chapitre!!! 🍁

N'hésitez pas à faire des remarques,
Bien sûr avec bienveillance,
S'il vous plaît.

IG: sarah_maude.12

Désoler pour les fautes.

S-M✿

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